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mercredi 20 mars 2024

Journee Colliers de traction, à Saint Pierre de Genebroz (73), le 13 décembre 2023, 1ère partie

Nous nous sommes retrouvés le 13 décembre 2023, à la Tit’ Ferme (73000 Saint Pierre de Genebroz), pour discuter collier de traction.
Cette journée était portée par Le Réseau Professionnel Auvergne-Rhône-Alpes de traction animale et Hippotese.
Au final, après avoir refusé quelques participants, nous étions une petite trentaine d’utilisateurs venant d’un peu partout en AuRA (Auvergne Rhône-Alpes) et de Suisse.


Une partie des participants à la journée collier de traction (photo Deny Fady).

1. Anatomie du collier

Dans un premier temps, nous avons révisé les bases avec Didier Mahillon (association le Kabassiou), qui nous a présenté les différentes parties d’un collier et les étapes de la fabrication traditionnelle.


Un corps de collier en paille de seigle (photo DF).

Didier nous présente un corps de collier. C’est la structure de base des colliers. Il est composé de paille de seigle uniquement. Les fibres de paille sont alignées et sont fortement serrées ce qui crée cette armature dure et solide.
C’est sur cette base qu’est ensuite installé le reste des éléments du collier. Il n’existe aujourd’hui que très peu de personnes qui détiennent encore ce savoir-faire.

"La fabrication des corps de colliers (ou torches) était l'œuvre exclusive du "piéçard" bourrelier travaillant aux pièces.
Celui-ci était généralement compagnon itinérant travaillant pour un artisan sédentaire qui le rémunérait pour la quantité de pièces réalisées en quelques jours voire quelques semaines. La moyenne étant de 3 corps de collier par jour !
Ce travail particulièrement harassant commençait au lever du jour jusqu'à la tombée de la nuit ; il exigeait une force particulière dans les poignets pour manier les rembourroirs."
(citation de https://sites.google.com/site/ifojoss/fabrication-dun-corps-de-collier-de-cheval)

"Le rembourrage de la verge consiste à enfiler la paille dans la verge à l’aide d’un rembourroir. À savoir, prendre quelques brins de paille dans la main, les torsader à l'endroit du pliage (en deux) et placer cette boucle dans l'encoche du rembourroir afin de permettre à celui-ci de les pousser. Ne pas se contenter d’enfiler la paille jusque pile au milieu. Il faut dépasser le milieu de la verge afin que la paille reste bien en place lorsque le corps de collier sera mis en forme (et donc tendu)."
(voir le pdf ici http://travail-du-cuir.fr/partage/Fabricationcorpscollierdetrait.pdf pour plus de détails).


photos d'un rembourroir de 63 cm de long et détails (photo Le Bon Coin).

Traditionnellement c’est le bourrelier qui est en charge de réaliser l’assemblage du corps de collier avec les attelles, le chapeau, les tirants. Il peut également garnir le corps de collier d’une renfonçure, coussin en textile bourré de crin qui permet de rendre la surface d’appui plus moelleuse sur l’épaule du cheval.

"Pour les renfonçures le crin de cheval était traité selon une procédure bien particulière. Après avoir été coupé, le crin était mis en torons qu’il fallait ensuite mettre à bouillir.
Au moment de les utiliser, les torons étaient "détortillés. Il fallait ensuite passer les crins à la cardeuse à balancier. (...) Toutes ces opérations lui avait donné du ressort sans lequel il aurait été inutilisable."
(citation de http://www.traitsensavoie.fr/spip.php?article260)

Le bourrelier peut aussi se charger de couper le bas du collier et d’ajouter un fermoir réglable ou non. Il existe donc des colliers dits "ouverts" et des colliers dits "fermés" qui s’enfilent par la tête du cheval.

"Mon père se déplaçait à Troyes pour acheter ses cuirs de bovins. Le dos, appelé dosset, servait à la confection des harnais neufs ; le ventre, le flan, étaient utilisés pour les réparations. Les cuirs légers, fleur ou croûte, les cuirs de veau et de mouton, appelés basanes, entraient dans la fabrication des corps de colliers.
Le fil utilisé (pour les coutures) était en chanvre, traité avec de la poix de Suède, un produit à base de résine. La poix était chauffée puis mise dans la pièce-à-poix qui servait à en enduire le fil. Celui-ci était ensuite glacé et mis en écheveau."
(citation de http://www.traitsensavoie.fr/spip.php?article260)

Nota 1 : À la fabrication l'opération de glaçage d'un fils consiste à le passer dans un bain d'amidon dans lequel est ajouté de la cire d'abeille. Il subit ensuite un brossage au crin de cheval et un étirage. Ces opérations donnent un fil lisse et résistant qui a de la rigidité et de la tenue.
Nota 2 : De nos jours, on utilise souvent du fil de lin câblé glacé idéal pour la couture du cuir, il provient de la marque française « Fil au chinois » fabriqué dans le nord. Ce fil spécial pour la maroquinerie a été tordu puis tordu une deuxième fois lors de son câblage ou du fil de lin poissé très collant, et pas toujours agréable pour certaines tâches, il est surtout utilisé pour le matériel d’harnachement, soumis à la transpiration de l’animal, pluie, soleil, poussière, frottement etc.


Collier de traction (type belge) ouvrant (photo DF)

2. Différents types de colliers

Nous avons pu comparer différents types de collier que l’on peut trouver en France : de Gauche à droite : Collier Suisse rénové (10 à 11 kg), Collier Américain avec Pad (10,3 kg), Collier Suisse, Collier Français (15,2 kg), Collier Belge (16,1 kg).


Collier Suisse, Collier Américain, Collier Suisse, Collier Français, Collier Belge (photo DF).

De Gauche à Droite : Collier d’omnibus (8,15 kg) en tôle de zinc, Collier Suisse Réglable de partout (armée ?).


Collier d’omnibus, Collier Suisse Réglable (photo DF).

Certains participants avaient également amené leurs colliers : Collier Réglable Perrin (Equi-Val.fr), Collier réglable AFH (12,9 kg)...


Collier Réglable Perrin (Equi-Val.fr), Collier réglable AFH (photo DF).

Et aussi un Collier réglable de la sellerie Baude et une Colanne (14,2 kg) qui est un collier ouvrant dessus et s'enfile donc par en dessous...
Désolé, comme nous n'avions pas de photo disponible, nous avons utilisé des photos prises en d'autres occasions...


''Collier Réglable des Établissements Baude, photo de leur site web"


''Collane savoyarde prise en photo aux Contamines (photo Deny Fady) et sur un cheval aux tourbières de l'Herrétang (38), (photo Thierry Bret)"

Nous avons ensuite évoqué comment prendre les mesures de son collier. Néanmoins, ces informations restent assez imprécises car les colliers peuvent avoir des formes différentes, et donc se positionner de façon totalement différente sur l’encolure du cheval.


Didier nous montre sur un collier suisse, les différentes manières de prendre des mesures (photo DF).

Et selon le pays ou le bourrelier, les mesures ne sont pas prises de la même manière. La mesure d’un collier ne sera donc pas un critère suffisant pour savoir si le collier conviendra à un équidé.

Quelques techniques de prises de mesure trouvées sur 3 sites de bourrelier français... Les liens sont indiqués sur les captures d'écran et en légende.


Prise de mesures pour un collier : https://www.harnais-colliers-chevaux.fr


Prise de mesures pour un collier : https://www.randoline.com/


Prise de mesures pour un collier : https://www.sellerie-baude.com/

Compte-rendu de Estelle et Julie (avec la complicité de Deny)
Suite de ce compte-rendu dans un prochain billet...
Pour patienter utilement et mieux comprendre le placement du collier sur le cheval, nous vous offrons une belle vue du squelette du cheval à étudier pour la suite...


lundi 25 décembre 2023

Présentation vidéo de la "Kassine-Gaia", une Kassine fortement améliorée...

Nous avions déjà présenté une amélioration de la Kassine de chez Prommata dans un précédent billet ici.

Ce système de relevage avait été réalisé, pour les potagers de Gaïa (Hermance, Suisse), par Roger Fillon que les lecteurs du blog connaissent bien et qui malheureusement pour nous est maintenant en retraite...

L'équipe des potagers de Gaïa, continue cependant d'apporter des modifications à cet outil avec un nouveau partenaire.


Une photo de détails pour ceux qui sont intéressés...

En septembre 2023, nous sommes allés faire des mesures d'efforts en conditions réelles (compte-rendu dans un prochain billet) et ce fut l'occasion de filmer une petite présentation de cette Kassine-Gaïa par Hugo Dufour, qui est la cheville ouvrière du lieu pour l'aspect "matériel-Traction-Animale".


Une autre photo de détails...


Une dernière photo vue de face...

jeudi 30 novembre 2023

Plans cotés d'un timon et d'un palonnier triple relevés à Villers sous Chalamont

Avec ces plans, (après le plan du brancards comtois) nous continuons notre série de fiches techniques pour répondre à vos nombreuses demandes.

Ces 2 fiches techniques ont été réalisées par Ivan et David, merci à eux...

Le timon :

Un dessin vaut mieux qu'un long discours...

Vue d'ensemble...

Le nez de timon, côté joug...

Le joug de timon attelé...

Le timon coté chariot, avec le doigt d'accrochage du palonnier...

Le palonnier sur son doigt...

Arrivé sur le chantier, une fois le joug dételé, on décroche le palonnier et on peut travailler...

Le palonnier triple :

Il permet l'attelage à 3 chevaux de front comme sur cet avant-train Pintow à prise de force sur les roues.

Un dessin vaut mieux qu'un long discours...

A remarquer que les crochets d'attache aux traits n'ont pas été représentés, ni le système d'amortisseur à ressorts car le dessin et les photos suivante représentent un modèle un peu différent de la première photo.

Mais les cotes principales y sont et chacun pourra adapter le modèle suivant ses besoins et compétences...

Encore une photo des détails...

lundi 30 octobre 2023

Plan côté de brancards pour l'attelage Franc-Comtois au collier dit "en cheville"

Avec ce plan, nous inaugurons une nouvelle série de fiches techniques pour répondre à vos nombreuses demandes.

Cette fiche technique de brancard, permet un attelage "en cheville" (ou "au prenant d'attelle"), elle a été réalisé par Michel Carrel, elle sera suivi bientôt de 2 autres fiches techniques sur le palonnier triple (pour attelage à 3) et sur le timon pour attelage en paire.

Complément aux croquis sur la fabrication d'un brancard pour attelage au prenant d’attelle :

1) Utiliser du tube de chauffage noir (donc "cintrable") de 50 mm de diamètre ext (2 mm d'épaisseur).

2) Prendre une barre de 6 m, en faire 2 tronçons de 3 m.

3) Cintrer les 2 demi-brancards suivant le plan que l'on peut tracer au sol. Les souder en fin de construction, car le cintrage en une seule pièce est plus difficile à réaliser dans un plan.
Laisser le tube assez long du côté cheval pour réaliser le cintrage et le couper à la bonne distance à la fin de la fabrication.

La longueur totale des brancards peut être modulée selon la hauteur de fixation du brancard au niveau du véhicule, afin que les membres postérieurs des chevaux ne heurtent pas le brancard.

Quelques tailles relevées :
- Sur le plateau 4 roues JL, la hauteur de fixation est de 45 cm et la longueur totale du brancard est de 244 cm.
- Sur l’avant train 3 roues de Laurent, la hauteur de fixation est de 50 cm et la longueur totale du brancard est de 233 cm.
- Sur le chariot suisse JL, la hauteur de fixation est de 54 cm et la longueur totale du brancard est de 230 cm.

Le résultat :


Le brancard résultat, les 2 demi-brancards sont réassemblés par soudure. Phot. Deny Fady


Vue d'une cheville moderne (longueur 150 mm), réalisée à partir d'un étiré, fendu en bout, puis ressoudé pour former la mortaise, Phot. D. F.


Vue d'une cheville moderne (diamètre 10 mm), Phot. D. F.


Vue d'une cheville traditionnelle forgée (diamètre 10 mm) et du buttoir en rond de 10 mm, Phot. D. F.


Détail d'un "prenant de collier" forgés, Phot. D. F.


"Prenants de collier" forgés, montés sur un collier Cédurein Octave Tarravello, Phot. D. F.


Détail d'un "Prenants de collier" en cuir, montés sur un collier Franc-Comtois traditionnel, Phot. D. F.


"Prenants de collier" en cuir sur un chariot traditionnel franc-Comtois, Phot. D. F.


l'attelage "en cheville" était utilisé aussi sur les chariots Grand-Valliers du Haut-Doubt, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots plus modernes à 4 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 4 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 4 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 4 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 3 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 2 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 2 roues, Phot. D. F.

samedi 2 septembre 2023

Matériel Equi-idea aperçu à la PferdeStark en Allemagne

De retour de la __PferdeStark__ (en Allemagne) qui est sans doute la plus grosse fête de traction animale Européenne, le week-end dernier (26 et 27 août 2023) dont on reparlera sans doute...


(Le stand d'Equi-Idea à la PferdeStark 2023, photo Deny Fady)

...Je peux vous donner des nouvelles d'__Albano Moscardo__ qui avait un stand et qui présentait son nouveau porte-outils multi-rang (Multi-R3).

Il y avait aussi son modèle à changement d'outils rapide sans clés (Multi-VP) qui est une variation du Multi-V classique (voir détails et prix ci-dessous).

Et sa sarcleuse "Sarchio-SM" et son canadien "Canadese" que nous avons pu tester rapidement au Datafficheur pendant une démonstration (compte-rendu dans un prochain billet).

Le nouveau porte-outils Multi-R3 :

Nous n'avons pas eu la chance de voir le Multi-R3 en démonstration mais Albano nous a envoyé quelques photos et nous avons récupéré sur le stand une fiche technique (qui n'est pas encore accessible sur leur site, donc en avant-première...).


(Porte-outils Multi-R3 Equi-Idea)


(Le Multi-R3 en utilisation, photo Equi-Idea)


(Porte-outils Multi-R3 Equi-Idea)


(Fiche technique porte-outils Multi-R3 Equi-Idea)

Le porte-outils Multi-V classique :

Là non plus nous n'avons pas pu le voir en démonstration, nous avons récupéré dans le catalogue 2021, un descriptif du porte-outils et un doc en pdf et sur le stand un tarif 2023 (là aussi en avant-première).


(Porte-outils Multi-V Equi-Idea)


(Fiche technique et tarif 2023, porte-outils Multi-V Equi-Idea)

Et le doc en pdf téléchargeable ici (Equi-Idea-MULTI-V-2018.pdf)

Le porte-outils Multi-VP (à changement d'outils rapide) :

Pas vu non plus en démonstration, nous avons récupéré dans le catalogue 2021, un descriptif du porte-outils et un doc en pdf et sur le stand un tarif 2023 (là aussi en avant-première).


(Porte-outils Multi-VP Equi-Idea)


(Fiche technique et tarif 2023, porte-outils Multi-VP Equi-Idea)

Et le doc en pdf téléchargeable ici (Equi-Idea-MULTI-VP-2020.pdf)

Dans un prochain billet, nous verrons des mesures d'efforts au Datafficheur et des vidéos des démonstrations de la sarcleuse "Sarchio-SM" et du canadien "Canadese".

Si vous voulez en savoir plus sur le matériel Equi-idea d'Albano Moscardo, vous pouvez aller voir sur le site https://www.noieilcavallo.org/ ou écrire à albano.moscardo@gmail.com...
Ou Tel : 0039.045.52.78.99 (Albano parle assez bien français) ou par courrier (à l'ancienne) Equi-Idea, Via Lazzaretto, 98, 37133 Verona - Italia

A noter aussi, la possibilité de consulter le catalogue (2021) à partir du site https://www.sfogliami.it/fl/223776/mp847ckq9pc9hjxq6xc21dxyp5sjtsu (je ne l'ai pas trouvé en pdf enregistrable).

D'autres billets plus anciens sur le blog d'Hippotese...

Colloque-Démonstration de Traction Animale en petite agriculture, le 1er juin 2019, prés de Turin (Italie) en mai 2019

Quelques photos des démonstrations de travail au cheval en vigne et maraîchage à Tec&Bio sept 2017 (des photos du Flex en particulier)

Derniers tarifs du matériel de maraîchage du constructeur italien Albano Moscardo (août 2013)

jeudi 15 juin 2023

Mousquetons à verrou tournant automatique (Twist Lock) câbles synthétiques et poulies multiples (pour mouflage) en débardage au cheval

Après le chantier-école (de l’Ascension) 2023 de Montdenis, il faut tirer le bilan du matériel que nous avons testé (en conditions difficiles).

Mousquetons de sécurité :

Comme nous l'avions déjà mentionné dans un précédent billet nous n'utilisons plus que des mousquetons acier autoverouillable type trilock ou triact-lock comme les modèles Vulcan ou Oxan Triact-Lock de chez PETZL (attention, il existe en version à sécurité à vis sous le nom : Oxan Screw-Lock, que nous déconseillons car on est jamais sûr du verrouillage). Le prix du Oxan Triact-Lock est d'environ 14 € (le Vulcan est plus gros et donc plus cher).

Dernièrement nous avons trouvé des mousquetons autoverouillables type TwistLock (2 actions pour les ouvrir au lieu de 3, ce qui peut se faire à une main) chez Metaltis.fr (c'est une entreprise belge en fait) à moins de 7€ ttc


Mousqueton TwistLock Metaltis à gauche et mousqueton pompier de 10 à droite pour comparaison


Page web Metaltis.fr


Page web Metaltis.fr


Mousqueton TwistLock Metaltis à gauche (199g) et mousqueton pompier de 10 à droite (124g)

Nota1 : Du coup, je vais remplacer tous mes mousquetons pompiers (sur les harnais) par des TwistLock.

Poulies multiples pour mouflage :

Grâce à Emmanuelle, nous testons depuis 2 ans les câbles synthétiques en remplacement des câbles acier.

Les câbles que nous utilisons sont des câbles de 8 mm de chez Zimmer (Câble textile forestier de traction Dynalight Ø 8mm, ref 4365) à 3,90 €/m.
Rien à redire sauf qu'il faut se méfier des frottements, qu'un câble de 100 m s'emmêle facilement et qu'un diamètre de 10 au lieu de 8 aurait été sans doute préférable mais évidemment plus cher.

Cette année, nous avons aussi testé des poulies triples de chez SportParadise (modèle Poulie Climbing Technology Orbiteur H orange, attention la lettre H a de l'importance car il existe plusieurs Poulies Climbing Technology Orbiteur).


Nous avons utilisé 2 jeux de 2 poulies pour pouvoir faire des reprises...


Ces poulies sont données pour 7500 N par brin (750 daN), soit environ 750 kg et donc 4500 daN au total (4,5 T)

Sangles de levage et chaînes de manœuvre

Après des ruptures de sangles les années précédentes, nous avons décidé de nous équiper de sangles de qualité chez Metaltis.fr, les 2 T avec un coeff de sécurité de 7:1 en 3 m, conviennent très bien (voir ci-dessous).

Enfin, on peut constater sur cette chaîne de manœuvre que le crochet forgé de gauche s'est ouvert et qu'heureusement, le deuxième jour, nous avons vérifié tous les matériels avant de reprendre le chantier, ce qui nous a permis d'éliminer celle-ci.

En fait, sur plusieurs arbres, nous avons dû moufler le "brin tirant" car le cheval tractionneur n'avait pas assez de force, en estimant que celui-ci était à 200 kgf de traction, avec le moufle 6 brins, nous étions à 6 x 200 kgf = 1200 kgf et comme nous avions mouflé une fois le brin tirant, la force appliquée sur l'accrochage fixe était de 2,4 T au moins...

D'où l'intérêt de dimensionner correctement ses matériels et de les surveiller attentivement.

Pensez "sécurité" avant tout !!!

vendredi 24 mars 2023

Arracheur-Escargot en traction animale, un outil bien utile en défrichage (avec schémas de fabrication)

L'Arracheur-Escargot est un outil qui a été inventé/fabriqué par Pierre Galet en 2013, voir ses explications en fin de billet...

Depuis longtemps, Je voulais faire un billet explicatif avec des schémas cotés mais j'avais zappé... Et puis dernièrement on me l'a redemandé, dont acte...

Cet outil permet d'arracher facilement les arbres et arbustes jusqu'à 5 cm de moyenne en traction directe (ou mouflée) à l'aide d'un cheval.

Je sais qu'une version plus forte, copie de ce modèle, a été construite pour un chantier d'arrachage d'acacias et que des arbres, jusqu'à 10 cm de diamètre ont été arrachés avec cette version renforcée, avec un cheval, en traction "mouflée" (c'est à dire que le cheval ne tire pas en direct, mais qu'il tire le câble d'un moufle qui est amarré à un autre arbre et qui démultiplie l'effort).

Et tout d'abord un petit film pour comprendre son utilisation :

Et quelques photos de détails...


(Chantier école de débardage de Montdenis en 2016, Photo Deny Fady)


(Chantier école de débardage de Montdenis en 2016, Photo Deny Fady)


(Chantier école de débardage de Montdenis en 2016, Photo Deny Fady)


(Chantier école de débardage de Montdenis en 2014, Photo Deny Fady)


(Chantier école de débardage de Montdenis en 2014, Photo Deny Fady)


(Chantier école de débardage de Montdenis en 2016, Photo Deny Fady)


(Chantier école de débardage de Montdenis en 2016, Photo Deny Fady)


(Chantier école de débardage de Montdenis en 2019, Photo Deny Fady)


(Chantier école de débardage de Montdenis en 2019, Photo Deny Fady)


(Photo pour billet, 2021, Deny Fady)


(Photo pour billet, 2021, Deny Fady)


(Photo pour billet, 2021, Deny Fady)


(Photo pour billet, 2021, Deny Fady)


(Photo pour billet, 2021, Deny Fady)


(Photo pour billet, 2021, Deny Fady)


(Je vous ai fait un schéma des flancs, pour billet, 2023, D. Fady)


(Et un schéma des entretoises, pour billet, 2023, D. Fady)

A mon avis, en fabrication, comme on a un objet à la géométrie un peu complexe, je pense qu'il faut faire les flancs à plat, puis simplement les assembler avec les entretoises.

On soude celle à 40, celle à 85 (et celle à 14 cm, non cotée sur le dessin, en haut), puis on mesure en place celles qui manquent (70 et 54) pour les couper de manière plus précise.
On peut ajouter d'autres entretoises intermédiaires, car elles supportent l'appui au sol qui est important en début de traction.

Pour les tirants, se référer aux images ci-dessus qui sont assez parlantes...

Il est à noter que toutes les cotes ne sont qu'indicatives...


(Les explications (forcément) manuscrites de Pierre Galet, arrivées en courrier papier... (de mémoire, car Pierre a donné son escargot))

lundi 27 février 2023

Nœud de chaise pour raccourcir un câble synthétique en débardage au cheval.

Une petite vidéo et des explications pour apprendre à réaliser un nœud de chaise qui permet de raccourcir un câble synthétique pour une reprise de traction en débusquage au cheval.

Nous utilisons ce nœud avec nos chevaux sur les câbles synthétiques quand il faut raccourcir le câble et faire une reprise (quand le chemin de halage n'est pas assez long par exemple et qu'il faut tirer en plusieurs fois).

Cette vidéo est tirée du chantier de débardage en Suisse en fév 2023, voir ici, merci à Annick.

La spécificité de ce nœud de chaise dans ce cas, est que les 2 extrémités du câbles ne sont pas accessibles facilement (un des bout passe dans la poulie de renvoi et il est accroché à la charge et l'autre est bien trop long).

On plie donc le câble en deux et on réalise le nœud avec un brin doublé. On passe ce brin doublé dans le mousqueton qui sera tiré par le cheval (je conseille d'accrocher un petit bout de chaîne de débardage à ce mousqueton pour pouvoir le crocher dans l'arête de poisson (ou le crochet raccourcisseur) fixée au palonnier sans l’abîmer et en sécurité).

Puis on forme un puit avec les 2 autres brins.

Enfin on plonge le brin doublé dans le puit, on passe autour de l'arbre (formé par les 2 autres brins) et on ressort du puit.

dimanche 30 octobre 2022

Herse etrille montée sur un châssis de cultivateur à traction animale

Lors du Traistival 2022 à Villers sous Chalamont (Doubs), organisé par le CERRTA, j'ai pu apercevoir une adaptation ingénieuse de Jean-Louis Cannelle, d'un élément de herse étrille sur un châssis de cultivateur à traction animale.

Pour ceux qui ne connaissent pas, le cultivateur (parfois appelé scarificateur, extirpateur ou déchaumeur) est un porte outil à roues (2 grandes roues à l'arrière et une roue ou un petit essieu de 2 petites roues à l'avant), équipé d'un système de relevage auto-plan manuel par poignées.

Voici un cultivateur utilisé en scarificateur sur une culture d'engrais vert (petit coucou à Bernard Dangeard, aux jardins de Cocagne en 2010, lors d'une journée maraîchage).

Mais revenons à la herse étrille...

La herse étrille est un matériel simple de désherbage mécanique pour un grand nombre de cultures.
Elle permet le désherbage grâce à ses dents longues et souples, qui déracinent les jeunes plantules grâce aux vibrations mais affectent peu la culture bien implantée si le moment de l'intervention est bien choisi.

C'est un outil vraiment polyvalent qui peut éliminer les adventices au stade plantule, peut émousser, ébouser et étaler les taupinières, peut aussi décrouter, aèrer et niveller les sols durcis au printemps ou battants.

Elle est montée sur un bâti rectangulaire en plusieurs rangées de dents fixées par assemblage boulons/écrous.
Le diamètre des dents peut varier : de 6 mm (cultures fragiles comme la betterave) à 10 mm (sur prairie).
La longueur des dents varie aussi : de 370 à 550 mm. Les Dents sont espacées de 25 à 30 mm.

Les réglages de l'angle des dents, de la hauteur assurent un travail optimal sur la culture.
La pression des dents sur la terre et la profondeur de travail sont réglable ici avec deux poignées avec blocage mécanique qui modifient la hauteur des roues du bâti.
L'angle d'attaque qui modifie l'agressivité des dents est est modifiable par une manette située sur le bâti.
On conseille généralement une profondeur de travail de 2 à 3 cm.

Il est nécessaire de régler avec précision la herse étrille en fonction de l’état du sol, du stade de développement de la culture et des adventices. Le réglage le plus approprié n’abîme pas la culture en place tout en détruisant un maximum de plantes non désirées.

Il faut utiliser la herse étrille par temps sec en fin de matinée ou en début d’après-midi. Plusieurs passages peuvent être nécessaires. Effectuer un premier passage en prélevée pour niveler le sol et détruire les adventices au stade filament. Effectuer un second passage en post-levée sur des adventices au stade plantule (moins de 2 feuilles).
Adapter la vitesse de passage en fonction du type de culture : La vitesse de travail doit être de 4 à 6 km/h

Lien vers une fiche technique (pdf) "HERSE ÉTRILLE en agriculture bio", réalisée par la Chambre d'Agriculture de Dordogne

vendredi 20 mai 2022

Ébousage et/ou étaupinage de prairies avec un âne par Philippe Gérard

Ce nouveau billet, proposé par Philippe Gérard de Clomot (Côte d'Or), fait suite à ses précédents billets sur le transport et la manipulation de balles rondes de 2013, 2015 et 2018.
Aujourd'hui, il nous propose une présentation très complète de ses "bricolages" pour réaliser un système simple et ingénieux d'ébousage et/ou d'étaupinage, mais laissons lui la parole...

A mes débuts en traction animale, en 2013, pour étaupiner mes prairies, j'avais récupéré gratuitement deux anciens étaupinoirs à cheval oubliés (65 et 80 kg, 1,50 m x 1,50 m), avec une lame métallique en biais (deux lames pour le 80 kg) mais sans dents verticales à l'avant, un en bon état, l'autre moins.

J'avais fait un essai ; le principe est simple, la lame coupe les taupinières à l'horizontale et la traverse arrière du bâti étale la terre. Par contre, côté effort demandé, c'était visiblement trop pour Uranie, mon ânesse, même en les tirant sans avant-train.

J'ai donc décidé d'adapter-améliorer celui qui était dans un moins bon état et qui se trouvait avoir deux lames parallèles. J'ai supprimé une lame, de 11 kg, supprimé les deux patins de transport sur route, lourds, je l'ai raccourci en longueur, résultat : 0,90 m x largeur de travail 1,50 m, j'ai remplacé la traverse avant vermoulue (fixée sur le bâti pour laisser les taupinières « entrer »), et remis les deux crochets initiaux.

Je suis ainsi passé de 80 kg à 38 kg. Je tiens la deuxième lame, inutile maintenant, en bon état, à la disposition (en Côte d'Or) de qui me la demandera, gratuitement, ce serait facile de construire le même étaupinoir que le mien à partir d'elle, c'est le seul élément spécifique.

Voilà pour l'étaupinoir, qui peut bien sûr servir aussi à ébouser les parcelles d'hivernage des bovins, par exemple, ou araser les dégâts causés par les sangliers dans les prés.

J'ai ensuite réfléchi à comment ne pas avoir à marcher à côté ou derrière (j'ai 67 ans, voyez-vous...) : j'ai fabriqué un « arrière-train » : mini-charrette légère (59 kg) à trois roues avec un siège, un seau-vide-poche et un porte-guide, le minimum, à partir d'un essieu de giro-andaineur de récupération, d'une roue de pirouette et d'un siège de picoteuse tiré du grenier parental ; un rétroviseur quand même pour utilisation sur la route.

Il s'accroche sur un tire-fond vissé à l'arrière de l'étaupinoir, mais pourra aussi suivre d'autres outils traînés. J'ai fait un porte-guide amovible (qui pourra s'utiliser ailleurs, sur un traîneau par exemple), qui se fixe par serrage dans un tube coupé en biseau, c'est rapide à installer, il se bloque bien, ne fait pas de bruit.

J'ai essayé cette invention derrière l'étaupinoir amélioré, ce printemps. Essai globalement concluant côté utilisation pratique de l'arrière-train, et côté étaupinoir, qui, bien qu'allégé, reste quand même plaqué au sol, grâce aux 11 kg de la lame et à la traverse avant en chêne qui l'empêche de décoller. Sur la vidéo, le travail laisse un peu à désirer, mais les taupinières étaient particulièrement grosses (nids ?).

J'ai aussi fabriqué :

- un traîneau, utilisable sur le même principe, à partir de deux poteaux de clôture en chêne en guise de patins et une palette fixée dessus, avec un tire-fond auquel accrocher là aussi l'arrière-train et un support de porte-trait au cas où..., d'un coût quasiment nul, pour permettre notamment d'emporter l'étaupinoir, sans patins, à destination,

- un crochet à piton, copie de ceux des tracteurs, destiné à rester plutôt en permanence sur l'avant-train, plus facile à utiliser qu'une gueule de loup avec une broche pour accrocher, seul, une flèche quelconque (tonne à eau chez moi) ; je suis parti d'une « fourche », d'un « étrier » de roulette fixe de conteneur ; il me donne satisfaction.

Remarque : sur la vidéo, cela peut paraître ridicule de faire travailler Uranie avec un harnais complet alors qu'elle n'a besoin que de traits, mais l'essai avec des traits seuls (adaptation maison) s'est mal passé, Uranie ne supportant pas les surdos auxquels elle n'était pas habituée, et qui devaient la chatouiller... Il faut que je revoie ça.

Philippe Gérard.

NB : Nous avions aussi fait un billet sur l'utilisation d'un __rabot de prairie__ traditionnel ici...

vendredi 11 mars 2022

Chantier collectif Tripop, quelques photos de l'atelier, du matériel et de la fine équipe...

Du 3 au 7 février 2022, nous nous sommes retrouvés à une dizaine d'Hippotésiens chez Mika dans l'Allier pour un chantier collectif dans l'objectif de continuer la construction du nouveau porte-outils de maraîchage en paire : Tripop.

Vous avez déjà pu voir la préparation et les résultats de ce travail collectif dans les 4 billets précédents ici, ici, et .

Mais vous n'aviez pas vu l'envers du décor et comme il faut rendre hommage aux ouvriers (et ouvrières) de l'ombre et situer le contexte, voici une trentaine de photos (pas toutes de bonne qualité d'ailleurs), prises sur le vif du chantier, pour vous situer et vous donner peut-être une autre fois, envie d'être des nôtres...

- Plus d’infos et détails techniques sur le site de l’Atelier Paysan :
https://www.latelierpaysan.org/Le-TRIPOP.

dimanche 6 mars 2022

2ème sortie du Tripop (porte-outils de maraîchage en paire) : le déchaumeur à disques (cover-crop en X)

Début février 2022, nous nous sommes retrouvés à une dizaine d'Hippotésiens chez Mika dans l'Allier sur un chantier collectif pour continuer la construction du porte-outils de maraîchage en paire : Tripop.

Voir ici pour plus d'infos : http://hippotese.free.fr/blog/index.php/post/2022/02/11/1ere-sortie-du-Tripop-porte-outils-de-maraichage-en-paire-sur-le-terrain et les 2 billets précédents ici et ici)

Après un premier essai du châssis à dents destiné à déchaumer ou scalper les récoltes (voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=08fH1p1YenQ).

Pour ce deuxième essai, nous avons pu tester le déchaumeur à disques (cover-crop en X). sur le terrain.
Le temps était toujours maussade, le vent froid, la terre humide...
Les chevaux sortaient de 2 mois d'inactivité (sauf essai Tripop)...

Et le résultat a été, là aussi, plutôt positif...
Le porte-outils se comporte toujours bien, il tourne sans effort, même si le cran de blocage de la manette de terrage est "subtil" et demande à être amélioré.

On est super content de voir aboutir, un an de travail !

Il restera à faire des mesures d'efforts avec notre nouveau Datafficheur (on en reparle bientôt), mais on va d'abord assurer la partie mécanique et les réglages...

- Plus d’infos et détails techniques sur le site de l’Atelier Paysan :
https://www.latelierpaysan.org/Le-TRIPOP.

vendredi 11 février 2022

1ère sortie du Tripop (porte-outils de maraîchage en paire) sur le terrain

Début février 2022, nous nous sommes retrouvés à une dizaine d'Hippotésiens chez Mika et Julie dans l'Allier sur un chantier collectif pour continuer la construction du nouveau porte-outils de maraîchage en paire d'Hippotese (en partenariat avec l'Atelier-Paysan), le Tripop (voir billet précédents ici et ici).

Après 4 jours d'efforts à l'atelier, nous avons pu, pour la première fois, tester le Tripop sur le terrain, en conditions réelles...

Le temps était maussade, le vent froid, la terre humide...
Les chevaux sortaient de 2 mois d'inactivité...
Le matériel n'était pas fini, seul un châssis à dents destiné à déchaumer ou scalper les récoltes était opérationnel, mais il fallait bien tester...

Et le résultat a été plutôt positif...

Le porte-outils se comporte bien, il tourne sans effort, la manette de terrage n'est pas trop dure pour un système entièrement mécanique, même si la course pourra être allongée.

Bref, pour un début, on est super content !

- Plus d’infos et détails techniques sur le site de l’Atelier Paysan :
https://www.latelierpaysan.org/Le-TRIPOP.

lundi 3 janvier 2022

Le Tripop, un nouvel outil de préparation de sol, en planches permanentes (suite)...

Ce billet fait suite au 1er billet sur le TRIPOP visible ici.

Nous continuons de découvrir l'énorme travail déjà réalisé sur ce 1er prototype de TRIPOP (porte-outils de préparation de sol en Traction Animale et Planches Permanentes).

Les Outils :

Les outils prévus ont été conçus et fabriqués en même temps que le porte-outils pour s’assurer de son dimensionnement suffisant.

- Outil à 7 dents de scalpage avec des socs "cœur".
- Outils à 3 dents de travail en profondeur.
- Buteuse à disques.
- Déchaumeur à disques (cover-crop en X).
- Différents types de rouleaux pour l’émiettement, le travail en surface et l’enfouissement d’engrais vert.


Outil à 7 dents de scalpage avec des socs "cœur"


Différents types de rouleaux pour l’émiettement, le travail en surface et l’enfouissement d’engrais vert

Le système d’attelage triangle (plus d'infos ici sur le triangle d'attelage) à été placé cette fois ci à l’horizontal pour réduire l’encombrement. C’est le châssis du porte-outils qui joue directement le rôle de triangle mâle. Les outils sont à enjamber par l’arrière pour les atteler et les dételer.


''On voit ici un côté du triangle "emboîté" un côté du châssis"


En vue de dessus, on voit bien la forme triangulaire du châssis qui permet de s'encastrer dans le triangle (femelle) fixé sur les outils

Construction :

Les chantiers de constructions ce sont déroulés en Avril 2021 avec une première semaine dans les locaux de l’Atelier Paysan à Renage en Isère, puis une deuxième à la ferme de Mickaël Deschamps et Julie, près de Bourbon L’Archambault, dans l’Allier. Les aléas de prototypage, habituels et prévisibles, ont prolongé le chantier une bonne partie du mois de Mai 2021.


Construction des éléments du châssis du TRIPOP en technique "poutre triangulée"


Assemblage des éléments du châssis"


Vérification de la géométrie du châssis


Vérification de la position des accessoires et du triangle d'attelage


Découpe et réalisation des pièces avant assemblage des premiers outils


Fabrication en cours des premiers outils

La Suite :

La machine et ses outils n’ont pas encore été testés dans les champs, pour cause de trêve estivale.

Le Porte-Outils, les 7 rouleaux, la buteuse et la "scalpeuse" sont pratiquement terminés (quelques assemblages et ajustements sont à finir).


Vue d'ensemble du TRIPOP avec ses premiers accessoires en cours de pose (manettes de relevage et de réglage...)


4 différents rouleaux de préparation de sol presque terminés

Deux outils n’ont pas encore été assemblés : Le cover-crop et le Réhabilitator (3 dents de travail en profondeur). Les découpes sont faites en partie, l'assemblage est à prévoir...


Les paliers sont déjà soudés...


Les disques sont découpés...


Les dents du "Réhabilitator" sont prêtes à être assemblées...

''Un Chantier collectif est programmé du 3 au 7 février 2022 chez Mickaël et Julie (dans l'Allier), (et d'autres seront sans doute à prévoir) pour continuer le projet et afin que le TRIPOP et ses outils soit fonctionnels pour la future saison maraîchère.... '' Si vous avez envie de faire partie de cette grande aventure de recherche-expérimentation et que vous souhaitez apporter votre pierre à l'édifice "Énergie Animale", vous pouvez venir nous rejoindre...

Ce chantier collectif est ouvert à tous les adhérents d'Hippotese (question d'assurance, adhésion possible sur place).''
Bon repas, soudure, meulage et assemblage d'outils, toute aide est bienvenue, dodo et logistique à définir selon le nombre de participants.
Pour les infos pratiques, si vous pensez venir, et quand...
Contact : Thomas Peyre - 06 27 74 06 62 - ou thomas.peyre@orange.fr

Si vous souhaitez avoir plus de photos ou de meilleur qualité, c'est ici...
https://www.flickr.com/photos/latelierpaysan/albums/72157719510089867
- Plus d’infos et détails techniques sur le site de l’Atelier Paysan :
https://www.latelierpaysan.org/Le-TRIPOP.

mardi 21 décembre 2021

Le Tripop, un nouvel outil de préparation de sol, en planches permanentes...

A l’issu de la journée du 22 juillet 2020 autour du POP4 (voir le précédent billet ici et les vidéos là), notre réflexion nous a ramené vers les objectifs initiaux que le POP4 ne remplissait pas !
A savoir : "La préparation de sol, en planches permanentes".

Il s'agissait donc de concevoir un nouveau porte-outils en traction animale, en paire, qui soit spécialisé dans la préparation du sol avant implantation des cultures et qui soit complémentaire du POP4, qui lui est plutôt spécialisé dans l'entretien des cultures.

Son nom : TRIPOP
TRI pour triptyque : 3 outils phares et primordiaux pour la culture en planches permanentes, qui on fait le succès de l’Atelier Paysan, à savoir la Butteuse à planche, le Cultibutte et le Vibroplanche.
Et POP pour Porte-Outils pour attelage en Paire.


Butteuse à planche


Cultibutte


Vibroplanche

Fin 2020, quelques membres d’Hippotese ont entamé la conception du TRIPOP en lien avec l'Atelier Paysan, et la construction du premier prototype a débuté au printemps 2021.


Les premières images du prototype du TRIPOP au printemps 2021

Rappel du contexte :

Le TRIPOP est la suite du travail engagé avec le POP4 pour permettre les itinéraires "planches permanentes" en maraîchage en traction animale.

Le POP4, au fur et à mesure de sa conception s'est spécialisé dans le binage car différentes contraintes et choix techniques, ont limité les possibilités d’atteler dessous des outils de préparation de sol comme cela avait été envisagé au départ.
Et donc, l’objectif de préparation de sol devait être rempli par d’autres machines.

En fait, plusieurs types d’outils sont nécessaires aux différentes étapes d'une préparation de sol. La spécificité de la planche permanente est d’imposer aux outils une largeur de travail constante, contrairement aux outils habituels en traction animale dont la largeur de travail est inversement proportionnelle à la force de traction qu’ils demandent.

Les solutions pour compenser ce désavantage vont se trouver dans le choix des outils (ex : rouleaux, cover-crop), la multiplication des passages à différentes profondeurs et/ou l’alternance d’escamotages de dents en symétrie pour les outils les plus tirants.

Le Choix du Porte-Outils :

La première solution pour la préparation de sol est d’avoir plusieurs outils indépendants à atteler directement derrière les chevaux. C'est la solution utilisée en traction animale habituellement et en motorisation par exemple.

Cependant, la question du relevage des outils pour les demi-tours en fin de planche (tout les 30-50 m) et les déplacements entre parcelles demandent à avoir un système sur chacune des machines qui puisse être maniable et rapide. En traction animale les outils mono-rangt sont plus légers et en motorisation le système de relevage est fixé directement sur le tracteur.

On comprend bien, alors, que le fait de devoir dupliquer un système de relevage et les parties roulantes qui vont avec (4 roues pneumatique, moyeux, freins) pour une même largeur de voie, sur chaque outil n'est pas très efficient. C'est pourquoi la solution du Porte-Outils s'est imposée...

Les Solutions Techniques :

Le relevage à été souhaité purement mécanique (contrairement à celui du POP4 qui est électro-hydraulique), basé sur le principe de l’essieu coudé (comme certains cultivateurs ou déchaumeurs), commandé par un bras de levier et assisté par des pédales et des ressorts.


Le relevage purement mécanique

La direction, sera à essieu directeur (type auto-vireur) commandée par le timon. Les chevaux sont attelés "large" comme pour le Bucher en Paire ou le POP4.


La direction à essieu directeur commandée par le timon

- Plus d’infos et détails techniques prochainement, sur le site de l’Atelier Paysan :
https://www.latelierpaysan.org/Le-TRIPOP.
- Ressources et inspirations :
https://www.flickr.com/photos/latelierpaysan/albums/72157719498551032
- Croquis :
https://www.flickr.com/photos/latelierpaysan/albums/72157719510112502

Un chantier collectif est prévu du 3 au 7 février 2022 chez Mickaël et Julie (dans l'Allier).
Il est ouvert à tous les adhérents d'Hippotese (question d'assurance).
Bon repas, soudure, meulage et assemblage d'outils, toute aide est bienvenue, dodo et logistique à définir selon le nombre de participants.
Pour les infos pratiques, si vous pensez venir, et quand...
Contact : Thomas Peyre - 06 27 74 06 62 - ou thomas.peyre@orange.fr

Suite et fin dans ce billet...

samedi 14 novembre 2020

3 Vidéos complémentaires de la Journée d'essais POP4 au GAEC "La Cavale", à Montoison (Drôme), le 22 juillet 2020

Pour les vrais passionnés, voici 3 vidéos complémentaires de la Journée d'essais POP4 au GAEC La Cavale, à Montoison (Drôme), le 22 juillet 2020.

Pour participer virtuellement à cette journée en quelque sorte, c'est à la mode en cette période de confinement...

Pour plonger dans la recherche Hippotese, "en train de se faire"...

Et puis comme le soulignent certains commentaires, pour simuler notre AG annulée...

''1ère partie de la journée avec la barre à double correction de trajectoire (c'est la barre originelle, très efficace, mais complexe à fabriquer)."

Dans cette vidéo, les meneurs sont dans l'ordre, Vincent (membre du GAEC La Cavale, utilisateur habituel de l'outil) puis Hugo (maraîcher en Suisse) qui teste pour la première fois le porte-outils.

"2ème partie de la journée, avec la nouvelle barre directrice à simple correction de trajectoire, plus simple à fabriquer.

Dans cette vidéo, les meneurs sont dans l'ordre, Thomas (co-concepteur du POP4 et en particulier de la barre simple trajectoire), puis Nico et Vincent (membre du GAEC La Cavale, utilisateurs habituels de l'outil).

3ème partie de la journée, des améliorations du réglages des guides et des essais en vitesse lente...

Dans cette vidéo, les meneurs sont dans l'ordre, Vincent (membre du GAEC La Cavale, utilisateur habituel de l'outil), Thomas (co-concepteur du POP4 et en particulier de la barre simple trajectoire), puis Mickaël (maraîcher dans l'Allier) qui teste pour la première fois le porte-outils.

Voilà, c'était sans doute un peu long comme vidéos, mais j'espère que celà a répondu aux demandes des plus passionnés d'entre vous et de ceux qui n'étaient pas présents ce jour là...
Si vous voulez d'autres détails sur les essais, je peux faire d'autres billets explicatifs...

Vous pouvez aussi consulter le billet précédent ici : http://hippotese.free.fr/blog/index.php/post/2020/11/08/Journee-d-essais-demo-critiques-du-porte-outils-de-maraichage-POP4-GAEC-La-Cavale-a-Montoison-Drome-22-juillet-2020
DF

mardi 10 novembre 2020

Journée d'essais-démo-critiques du Porte-Outils de maraîchage en Paire à 4 roues (POP4) au GAEC La Cavale, à Montoison (Drôme), le 22 juillet 2020


Une vingtaine de personnes étaient présentes à cette journée d'essais...

Cette Journée d'essais critiques du POP4, le 22 Juillet 2020, était organisée par l'ATELIER PAYSAN et HIPPOTESE au Gaec "La Cavale" 26800 Montoison.

Compte-rendu par Thomas Peyre (membre du CA d'Hippotese et qui assure pour l'Atelier Paysan, le suivi du matériel "Traction Animale").

I ) Les Objectifs de la journée :

  1. Observation du POP 4 en utilisation réelle afin de déterminer des modifications à apporter sur cet outil ou sur un prototype suivant.
  2. Mise à disposition de l’outil attelé aux meneur/se-s intéressé-e-s à tester la conduite de l’outil.
  3. Faire un bilan après une saison et demi de binage sur la ferme (3 ha en culture) avec ce prototype N°1.

Pour rappel :

Des modifications continuent d'être apportées au fur et à mesure depuis décembre 2018 sur les outils attelés et sur le porte-outils lui même.

Matinée :

  • Présentation de la machine
  • Historique du cahier des charges, de l'état de l'art, du processus de R&D, puis du prototypage.
  • Démonstration au champ, essais en configuration initiale (correction Barre-Porte-Outils + roues Av), puis avec la nouvelle barre (correction uniquement avec les roues Av).
  • Mesures d'efforts de traction au "Datafficheur " (Conception et fabrication : Hippotese).
  • Présentation de la ferme et des itinéraires techniques.

Après-midi :

  • Discussions et retours sur les essais du matin, pistes d'améliorations/modifications.
  • Pesée de la machine et des outils.

II ) Remarques sur le matériel présenté :

1) Poids :

Dans la configuration de la Barre-Porte-Outils du jour (5 pattes d’oie et 4 demi-pattes d’oies, montées sur 4 parallélogrammes). le POP4 pèse 530 kg avec la barre porte-outils équipée, sans le timon qui pèse lui 37 kg. Si on rajoute 70 kg de poids du meneur, l’outil pèse 637 kg au travail. Après pesées des autres B-P-O, il s’avère que le poids total (meneur compris) en configuration maximale s’élève à 750 kg (les nouveaux outils en cours de prototypage et maintenant en test depuis août seront mieux dimensionnés pour la machine).
Lorsque le timon est en place, la force verticale nécessaire à son soutien (via les colliers des chevaux) correspond à un poids de 20 kg, soit 10 kg par cheval (à améliorer avec un timon supporté par un ressort)


Le POP4 prêt pour les essais...

2) Forces de traction :

Les forces de traction ont été mesurées entre le collier et le trait extérieur de chaque cheval à l’aide de 2 Datafficheurs qui envoient par radio leurs données à 2 récepteurs surveillés par Deny et Michel.
La force est mesurée sur un trait, et multipliée par 2 pour avoir la force demandée par chaque cheval. C’est l’effort demandé par le cheval de gauche qui est généralement donnée dans la vidéo par Deny. Michel surveille les efforts du cheval de droite. En ligne droite, ces efforts sont sensiblement les même à la précision des capteurs prés.
Les forces ne sont pas enregistrées par les appareils, mais envoyées aux récepteurs par radio, chaque seconde, en continu, et retranscrites à haute voix, si nécessaire, par les observateurs, .

Nota : La fréquence de mesure est de 10 Hz, soit 10 mesures chaque seconde et une moyenne de ces 10 mesures est calculée chaque seconde. c’est elle qui est envoyée au récepteur ainsi que la valeur maxi des 10 mesures.

Les valeurs de force qui sont présentées dans les lignes suivantes concernent la moyenne de l'effort total de traction demandé par le porte-outils (et donc la somme des forces affichées par les 2 Datafficheurs).


Vue sur les 2 récepteurs des capteurs d'effort du Datafficheur (en haut la force maxi, en bas la force moyenne)

- Force mesurée avec la barre d’outil relevée : 40 à 50 KgF (c'est la résistance au roulement à vide dans le rang). - Force mesurée au travail : 80 à 110 KgF, souvent autour de 100 KgF - Les événements tels que le blocage d’une roue de parallélogramme ou le bourrage des dents ont une incidence sur la force de tirage, avec une augmentation de 10 à 20 KgF.

Nota : Des efforts de traction mesurés au travail (en moyenne, autour de 50 kgF par cheval et en maximum jusqu'à 70 kgf) sont tout à fait acceptables.


L'Odomètre-Tachymètre, (made in Hippotese) permet de mesurer les distances et les vitesses de travail.

3) Vitesse :

La vitesse de travail et les distances parcourues sont mesurées avec un odomètre/tachymètre (de fabrication Hippotese) à capteur magnétique (par effet Hall).

Les planches de poireaux des essais font 1,60 m de large, d'axe à axe (1,2 m travaillé), elles font 70 m de long et sont travaillées à une vitesse de 4km/h (de 4,2 à 3,8). Il semble difficile de descendre en dessous de 3,5 km/h avec des chevaux pour abaisser les efforts.

III) Correction de trajectoire pour le suivi du/des rang(s).

Nota : elle est actuellement dirigée par des pédales aux pieds

1) Double correction de trajectoire :

Initialement la correction est double comme sur le Bucher/Néo-Bucher : on agit simultanément sur la barre-porte-outil et sur l'essieu avant (la conception du relevage est, de ce fait, rendue complexe par la nécessité du mouvements de beaucoup d'éléments les uns par rapports aux autres). Le choix de la solution technique pour la translation de la barre porte-outils sur le prototype 1 s’est arrêtée sur des glissières "tube contre tube" avec "patch" téflon. Ça demande beaucoup d'efforts sur les jambes pour l'actionner en toutes circonstances. C’est acceptable avec les outils terrés pendant le travail, beaucoup moins quand on veut se placer précisément sur la nouvelle planche, en fin de manœuvre de retournement avec les outils relevés.

2) Simple correction de trajectoire :

À l'occasion de cette journée, on a fait des essais avec une nouvelle barre de correction de trajectoire uniquement sur l'essieu avant. Ça semble suffisant pour suivre le rang : c'est à valider par des tests prolongés sur la saison.
Si les essais s'avèrent concluants et que ce choix est adopté, ça simplifie grandement la construction du relevage et permet plus facilement de l'envisager autrement, notamment pour des mouvements actionné par des système mécaniques (relevage/attaque/dévers).
Si on garde la double correction de trajectoire (essieu avant + Barre-Porte-Outils) on doit améliorer le coulissage D/G du relevage, (par exemple avec des galets de portail roulant, ce qui rajoute du poids et du coût, mais garanti une translation plus aisée).

Vidéo explicative du montage de la nouvelle barre de direction "simplifiée"

IV ) Moyens de relevage et de réglage des outils :

1) Aujourd'hui :

Tout hydraulique (pompe électrique 12v + batterie). Une charge de batterie permet 3-4 h de binage. Relevage 3 points type tracteur : 3 vérins relevage (haut-bas / terrage forcé possible), 3e point (réglage d’attaque), chandelle (réglage de dévers – assez rapidement nécessaire pour un travail correct sur toute la largeur de planche, même avec très peu de dévers).
Malgré des régulateurs de débit (solution peu compatible avec ce type de pompe) le réglage fin et précis du 3e point et de la chandelle reste délicat ; Idem pour le relevage-réglage du terrage (mais moins un problème quand la barre est équipée uniquement de parallélogrammes, ça le devient dès qu’on met d’autres éléments, comme par exemple les étoiles de binages).
Une pige verticale devant le meneur, à hauteur des yeux, sert de repère pour le terrage.

2) Propositions d'alternatives :

  • vérins hydro-électrique ;
  • hydraulique + pompe manuel : trop d'effort, lent à relever, multiples mouvement de bras ;
  • Uniquement mécanique par bras de relevage (détaillé en dessous)

Envie d'une solution simple : peu onéreuse, accessible techniquement, légère, robuste, peu encombrante et surtout réparable à la ferme.
Notamment, souhait de passer en manivelles/bras de levier à crémaillères pour la précision dans les réglages du 3e point et de la chandelle.

Le relevage de la Barre-Porte-Outils (BPO) en mécanique avec démultiplication (bras de levier, palan, treuil, …) est à étudier :

  • Quel poids est à relever ? (travail en cours depuis cet hiver pour un re-dimensionnement des outils pour alléger l'ensemble)
  • Besoin de rapidité pour des temps de demi-tour réduits, puisque qu'ils sont fréquents tous les 30 ou 50m.
  • Besoin aussi de précision pour le terrage, avoir une butée basse et conserver le terrage forcé.
  • À manipuler depuis le siège ou depuis le sol en descendant à chaque bout de rang ?

V ) Maniabilité de la machine dans les manœuvres en bout de planche et confort des animaux :

1) Aujourd’hui :

Un timon fixe avec la machine et des roues folles à l’arrière : Vue du dessus, on a un effet de bras de levier avec le timon autour de l’essieu avant, pour faire chasser les roues folles arrière : bonne efficacité des demi-tours, qui sont possibles quasiment sur place, avec la roue avant intérieure au virage comme point de pivot (même si en général on tourne pour reprendre une planche sur 2).
Autre avantage, l’écart entre l'arrière des chevaux et la machine est réduit au minimum ce qui ne serait pas possible avec un timon articulé (l’attelage complet fait actuellement 6 m).

Dans tous les cas : besoin de "tournières" suffisantes et des planches pas trop courtes (30-50m) pour limiter les demi-tours.
Le système actuel sollicite beaucoup les chevaux dans les manœuvres. Les efforts latéraux à fournir sont importants, encore plus, en terrain accidenté.
Dans la pratique, les chevaux le supportent (pas de blessure apparente sur la saison, mais peutêtre problèmes ostéo à vérifier).
Il faudrait essayer d'améliorer ce point en repensant peut-être les moyens directionnels de base :

Qui ? : le timon (les chevaux) ou les pieds du meneur/se ; dirige quoi ? : l'essieu avant, l'essieu arrière, la barre-porte-outils ;

2) Pistes envisagées :

Pour un autre comportement global de la machine :

  • roues avant dirigées par le timon avec ou sans retard directionnel (voir les voitures marathons modernes
  • roues arrières directionnelles, dirigées par le timon. Cf charrue Pionneer

Pour le Timon :

Le travail en enjambement de planche (entraxe 160 cm pour une largeur utile de 120 en haut de planche) donne un écartement entre chevaux supérieur à un attelage en paire habituel.
Partant du principe qu’en attelage en paire le timon reste toujours proche des chevaux, le timon à été doublé pour que le cheval de l’extérieur du virage puisse le pousser.
Nous ne sommes pas certains que cela ce produise réellement ; et au contraire, cela réduit l’amplitude que peuvent prendre les chevaux pour s'incurver. On le conserve double pour l'instant car il apporte une rigidité latérale nécessaire pour faire bras de levier sur l’ensemble de la machine.
D’autres systèmes sont évoqués dans les discussions, comme l’usage d’un "brancalonier" (voir les derniers billets sur le blog Hippotese à ce sujet).

Le timon est aussi à suspendre, il ne doit pas appuyer sur les colliers, cela génère une fatigue inutile pour les chevaux. Un système de suspension avait été prévu mais pas encore installé, c’est maintenant en cours.

VI ) Futures présentation publiques :

Bientôt d'autres vidéos sur cette journée sur le blog...
Sinon, d'autres infos sur le blog de l'Atelier-Paysan : https://www.latelierpaysan.org/POP4
Et pour les personnes intéressées par une démonstration "réelle", on pense prévoir un temps de présentation/démonstration plus largement ouvert, mais on ne sait pas encore quand...

samedi 8 février 2020

Étude d'un harnais traditionnel norvégien (ou russe ?)... (2ème partie)

Suite au film/reportage "Grandfather" que je vous conseillais dans un précédent billet, je n'ai pas résisté à l'envie pressante de mieux connaître ce harnais traditionnel norvégien...

Et d'abord je dois vous confesser que je n'avais aucun document iconographique sur un tel modèle de harnais dans ma (pourtant riche) collection, et ma seule piste était sa ressemblance (avec son arceau supérieur) au harnais russe des troïkas...

Je suis donc allé à la pêche aux images (si possible anciennes) de Troïkas...

Troïka russe (1912), source Wikipédia ici

''Troïka russe moderne"


Une troika "kibitka" (couverte), musée de l'Ermitage, Saint Petersbourg 1819

Et d'attelage à arceau à un cheval...

Théophile Gautier dans son livre "Saint-Pétersbourg-Portrait d'une ville", nous apprend que l'arceau ou arc au dessus du collier s'appelle le Douga (ou Duga) et qu'il est utilisé avec la troîka (traîneau ou voiture à 3 chevaux de front) ou avec un traîneau ou un chariot (à 1 cheval) que l'on appelle "Drojky".

On apprend aussi que les brancards du drojky sont attachés directement sur l'essieu avant et que cet attelage peut alors utiliser des traits qui seront reliés à l'essieu à l'extérieur des roues.


Drojky moderne...

Je vous laisse étudier ces superbes images et je reviens vers vous bientôt pour continuer notre étude du harnais traditionnel norvégien...

Pour patienter, je vous recommande la lecture de Recherches d'Histoire et d'Ethnologie des Techniques, de André-Georges Haudricourt, 1987 et en particulier la page 129 et suivantes...

samedi 31 août 2019

NéoKassine, Ajout d'un relevage mécanique simple, sur une Kassine (Prommata) aux Potagers de Gaia (Suisse)

Les Potagers de Gaia nous ont fait suivre une petite vidéo d'une amélioration de la Kassine Prommata par l'ajout d'un relevage simple. C'est Roger Fillon qui est l'auteur de cette "petite" amélioration qui change la vie dans les retournements en bout de ligne, surtout avec un montage d'outils important... (Vidéo : Les Potagers de Gaia, merci à Hugo Dufour et au cinéaste...)

Et voici aussi 2 photos pour les détails...


NéoKassine à relevage mécanique simple, photo : Potagers de Gaia


NéoKassine à relevage mécanique simple, photo : Potagers de Gaia

mercredi 28 août 2019

Compte-rendu du Colloque-Démonstration de Traction Animale en petite agriculture, du 1er juin 2019, à Fiano (Italie) 2ème Partie.

Nos amis de Noi E Il Cavallo (Albano Mascardo, Italie) et de Schaff-Mat-Paerd (Paul Schmit, Luxembourg) nous avaient invité à un colloque-Démonstration de Traction Animale en petite agriculture le 1er juin 2019 à Fiano, en banlieue de Turin (Italie).

Voici la deuxième partie de ce compte-rendu, toujours par Thomas Peyre (la première partie est visible ici...)

Compte-rendu du colloque du 1er Juin 2019 à Fiano (Italie) (par Thomas Peyre)
2ème Partie.

Après le repas, en 2e partie d'après-midi, démonstration des machines Equi-idéa : Multi-V et Sarchio SM :
Plusieurs participants ont pu prendre les outils en mains pour se rendre compte.

Le Multi-V :


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.

- Utilisation du porte-outil Multi-V : 2 roues enjambant la butte, traction décalée, mancherons décalés ; équipé avec la herse étrille. À noter : les adventices et les plants de pomme de terre sont trop développés pour un travail efficace de la herse étrille.


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.

- En plus du réglage principal d'agressivité on peut régler indépendamment les paires de dents dans le but d'épouser la forme butte/sillon.


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.

- Buttage avec le Multi-V équipé de disques : largeur réglable, réglage ouverture/fermeture de l'angle au niveau de chaque disque et réglage de l'attaque au niveau de l'age.


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.

- Détails du réglage des Disques..


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.

La bineuse Sarchio-SM :


Noi-E-Il-Cavallo-Sarchio-SM, photo Thomas Peyre.

- Passage de la bineuse Sarchio SM en inter-rangs pour faire de la terre.


Noi-E-Il-Cavallo-Sarchio-SM, photo Thomas Peyre.

Cette bineuse reprend l'idée présente sur certaines « Planet-JR » : un talon réglable. Il est couplé au réglage de hauteur de roue et sert de patin (traîné) pour le transport. Il est aussi prévu pour servir de buttée de terrage ; mais semble venir en concurrence avec la roue qui joue normalement ce rôle là (?)

Discussions autour d'un goûter pour clôturer la journée. Remerciements


Présentation des personnes et structures :

- Albano Moscardo (Italie) est dessinateur pour manuels de machines, paysan, membre fondateur des associations « Schaff mat Paërd » et « Noi E Il Cavallo ». il construit du matériel aratoire à traction animale sous la firme « Equi-idéa ».

- Paul Schmit (Luxembourg) est enseignant ingénieur en mécanique, paysan et membre fondateur de l'association « Schaff mat Paërd ».

- « Schaff mat Paërd » asbl : https://www.schaffmatpaerd.com/fr/ (acronyme : « SMP »)
Le travail effectué par l'association non lucrative est la recherche et le développement de matériel hippo-agricole. L’ingénierie mise en œuvre est bénévole et certains travaux de recherche font l'objet de partenariats avec des firmes de matériel agricole, des universités et parfois avec le concours de fonds de financements publiques.
L'association a pour vocation le développement de matériel, la recherche et la publications de rapports d'essais et de documentations avec un souci de transparence. On trouve sur le site de l'association les rapports d'essais détaillés des machines développés. Pour l'instant, la fabrication en petite série des prototypes « Schaff mat Paërd » n'est pas prévue, elle répond à des projets propres ou ayant pour point de départ une demande particulière et spécifique.

- « Noi E Il Cavallo » est un groupe de travail Italien de recherche et développement sur le thème de la traction animale, en lien avec « Schaff mat Paërd ». Il publie deux fois par an une revue qui relate l'actualité des événements et le développement de matériels en cours. On trouve sur le site internet la présentation du matériel Equi-idea : https://www.noieilcavallo.org/

Leur philosophe de travail :

Proposer des outils novateurs, légers, plutôt pour un cheval (partant du constat qu'aujourd'hui en Europe, c'est le cas le plus répandu et le plus probable chez les utilisateurs du cheval en travail agricole, en terme d'animaux de travail, de matériel d'harnachement et de compétences de menage présentes sur les fermes). Avec le souci de la performance technique pour la réduction des efforts de traction. Certains outils revisitent aussi les classiques.

Leur compétence en mécanique, la connaissance de ce qui existe comme pièces chez les industriels ou les artisans et leur expérience leur permet une certaine efficacité pour trouver des solutions fiables et fonctionnelles en maîtrisant le coût global ; Il en résulte des outils épurés.

Paul et Albano revendiquent qu'un prototype en cours de développement doit être présentable, c'est pour cette raison que les outils sont peints ou traités, même si cela à un coût non négligeable. En outre, l'aspect fini et les couleurs permettent une meilleur visualisation du fonctionnement des différents éléments de la machine.

Ils travaillent aussi à la réalisation de guides pratiques dessinés. Le premier numéro traite des harnais, 3 types sont présentés : Europe centrale, Suédois, Nord-américain. Il est aujourd'hui disponible en Italien ou Anglais. Le second sur les types d'attelage est en cours de préparation. Présentation en français : https://www.schaffmatpaerd.com/fr/guides-pratiques/ ; ou en Italien : https://www.noieilcavallo.org/pubblicazioni/ (en bas de la page).


Une page du guide pratique (ver anglaise), photo Schaff-Mat-Paerd.

Il est aussi depuis peu disponible au États-Unis chez « Mischka Press » : https://www.mischka.com/shop/product.php?productid=17477&cat=&page=1


Et pour ceux que cela intéressent, encore quelques photos du Multi-V au travail dans une autre parcelle...


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.


Noi-E-Il-Cavallo-Multi-V, photo Thomas Peyre.

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