Hippotese, Le cheval de Travail

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Mot-clé - chevaux municipaux

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dimanche 27 mars 2011

Compte-rendu du 8ème Congrès des Chevaux Territoriaux oct 2010 (et de la Commission Nationale)

Je viens de m'apercevoir que nous n'avions pas diffusé le compte-rendu officiel du 8ème Congrès des Chevaux Territoriaux d'oct 2010 et de la Commission Nationale de Développement des Chevaux Territoriaux...

Voici un oubli réparé...

Le Compte-rendu du 8ème Congrès des Chevaux Territoriaux 2010 ici...

Comme je n'avais pas de photo, je vous ai mis une petite photo de matériel hippomobile spécial "cheval cantonnier" prise au SIA 2011...


La remorque "porte-containers" surbaissée (Bernard Michon constructeur) et la remorque tribenne à grue, "Hippoben" (Perrier constructeur) au Salon de l'Agriculture 2011, (photo Deny Fady)

mardi 1 décembre 2009

Scoubidou, cheval municipal à Mably (Loire)

Grâce à Geneera TV, la télé du développement durable en Rhône-Alpes, un super reportage sur la commune de Mably (42) et son cheval cantonnier Scoubidou.

Dans le cadre du renouvellement d’un véhicule plateau utilisé par les services espaces verts et voirie, la commune de Mably a étudié les alternatives à un remplacement par un véhicule similaire.

Après l’examen des différentes alternatives (dont véhicule électrique), la solution retenue porte sur l’acquisition d’un véhicule hippomobile, avec l’acquisition d’un cheval de trait et du matériel nécessaire ainsi que sur la formation de deux agents municipaux. Si l’on associe souvent «développement durable» à surcoût, tel n’est pas le cas pour cette action qui s’avère plus économique...

Le matériel hippomobile vient de chez Bernard Michon (bernardmichonaze@aol.com) à Azé (71), Scoubidou de la Maison Cannelle (cerrta@wanadoo.fr) à Villers sous Chalamont (25) et le harnais de la sellerie Audry à Pierre de Bresse (71)

site de la ville de Mably
Partenaires : Rhônalpénergie-Environnement et VIDICOM

Une page du bulletin municipal de Mably de mai 2009, annonçant la nouvelle...
Une autre page d'un autre bulletin de Mably

Le reportage original de Mably en streaming visible sur Geneera TV
D'autres mag complets de Geneera TV à voir absolument...

jeudi 19 novembre 2009

Phalsbourg : une commune à cheval sur le tri (Moselle - Lorraine)

Phalsbourg a lancé et réussi la collecte du tri sélectif en régie : 5000 habitants, 100 m3 de cartons collectés sur 2 jours toutes les quinzaines et 25 km de tournée par jour...

Le maire, Dany Kocher, explique dans cet interview la démarche qui a été la sienne pour lancer ce service...

Les contrats qui liaient la ville de Phalsbourg à deux sociétés privées pour la collecte des ordures ménagères et la collecte sélective des déchets valorisables arrivaient à échéance fin 2007. Les élus et en particulier le maire, Dany Kocher, ont donc passé l'année 2007 à remettre ces contrats en concurrence et à imaginer le cas échéant de nouvelles solutions.

Finalement, la collecte en porte à porte dite « sélective » (papiers, cartons et plastiques) a été reprise en « régie municipale », mais complètement repensée puisque ce sont désormais des chevaux de trait (deux traits ardennais) qui assurent en grande partie cette tâche.

Pour pouvoir mettre en œuvre ce service, la ville a fait fabriquer une voiture à quatre roues, prototype unique, adaptée au besoin qui a été identifié.


(photo, mairie de Phalsbourg)

Les deux rippeurs sont des employés municipaux mais le meneur travaille pour un prestataire de service privé, l'association « les calèches Bernard Weber », située à Pfaffenhoffen.

Cette benne de 10 m3 est vidée à plusieurs reprises, à chaque tournée, sur une zone de regroupement (la plate-forme-déchetterie) à environ un kilomètre du centre ville.


(photo, mairie de Phalsbourg)

Après une première année test en 2007 et vu le succès de l’opération, tant économique que social, la présence du cheval sur la voie publique étant appréciée par la population, l’opération a été reconduite et pérennisée.

Et aussi, pour info complémentaire, un petit PDF, Tiré d'une page du bulletin SYCOPARC, n°36, de janvier 2009, lettre d’information du Syndicat de Coopération du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord

Coordonnées de l’association :
les calèches Bernard Weber, 2ABW
10, rue du Ruisseau
67350 PFAFFENHOFFEN
Tél. : 06.08.82.07.26
Site Internet : http://monsite.orange.fr/2abw

mardi 17 novembre 2009

Compte-rendu du 7ème Congrès des Chevaux Territoriaux 2009

Voici le compte-rendu officiel du 7ème Congrès des Chevaux Territoriaux, (en PDF (Acrobat) comme d'habitude) qui a eu lieu les 24 et 25 octobre 2009...

Merci à Lydia MALLET pour ce travail d'organisation et cet envoi.
Merci à Patricia Guinot pour la rédaction du compte-rendu.

Le Compte-rendu du 7ème Congrès des Chevaux Territoriaux 2009 ici...

NB : Pour ceux qui y étaient, si vous avez quelques photos des présentations ou des épreuves, nous les diffuserons avec plaisir...

lundi 29 juin 2009

Encore une ville qui passe au ramassage des ordures ménagères au cheval : Peyrestortes (Pyrénées-Orientales)

Comme plus de 70 villes ou collectivités françaises qui utilisent déjà le cheval pour des tâches de voirie, d'entretien des espaces verts, d'assainissement ou de transports de personnes, les éboueurs de Peyrestortes (Pyrénées-Orientales), reviennent au cheval...


Les éboueurs de Peyrestortes en plein ramassage avec leur véhicule qui ressemble bien à la benne Equivert des Ets Baude (photo : Raymond Roig AFP)

A deux kilomètres de l'aéroport de Perpignan, les éboueurs du petit village de Peyrestortes viennent de rompre avec le moteur à explosion des camions-bennes, pour assurer la collecte des ordures ménagères en chariot tiré par un cheval de trait.
La mairie a acheté deux chevaux de trait bretons, relativement petits et trapus, pour assurer les tournées qui ont commencé le week-end dernier.
"C'est plus pratique dans les petites ruelles du centre, qui ont plusieurs siècles, c'est moins bruyant et moins polluant", explique le maire Henri Baptiste (sans étiquette).
"Les trois quarts des gens sont très heureux", assure l'élu qui, à 70ans, en est à son sixième mandat (1965-1981 et depuis 1995).
Les chevaux, arrivés il y a quatre mois, tirent aussi parfois une diligence promenant les enfants des écoles ou les personnes âgées de ce village de 1.400 habitants, au carrefour du monde paysan et de la ville.


Les éboueurs de Peyrestortes et leur cheval à bonnet (photo : Raymond Roig AFP)

Ils ont déjà permis à la municipalité de revendre un de ses deux camions de 2,5 tonnes et de "supprimer 350 gros conteneurs impossibles à rentrer dans les vieilles maisons et qui encombraient la voie publique".
Des poubelles plus petites permettant le tri sélectif et rentrées tous les soirs ont pris le relais, explique M. Baptiste.
La tournée dans le vieux village qui compte 280 maisons dure 1h30, et les éboueurs collectent aussi tous les déchets verts de la commune.
Les ordures, réparties dans des conteneurs de 5 m3 à la périphérie de Peyrestortes, sont emportées chaque semaine par des camions de la communauté d'agglomération.
La mairie veut rétablir un usage plus large du cheval dans cette commune qui en comptait encore 40 en 1967, traditionnellement utilisés par les viticulteurs jusqu'à leur disparition du village dans les années 90.
"La municipalité a acheté 44 hectares de vigne, on y fera du vin bio avec l'aide du cheval", explique encore le maire.
© 18/06/2009 AFP

NDLR : Pour infos complémentaires, voici les 2 billets que nous avions fait sur la benne Equivert début 2007, alors en démo à Saint Jean de Maurienne, les critiques que nous avions fait portaient sur le modèle Equivert de 2006 qui a sans doute évolué depuis...

vendredi 10 avril 2009

Chevaux de trait du bois de Vincennes reportage nrj.fr de alexandra perramant

Un petit reportage de Alexandra PERRAMANT (pour NRJ.fr) sur les chevaux de trait du bois de Vincennes...

Vidéo envoyée par hippotese
Un petit reportage de Alexandra PERRAMANT (pour NRJ.fr) sur les chevaux de trait du bois de Vincennes.

dimanche 5 avril 2009

Encore quelques photos de l'Equibenne de Bernard Michon

Invité par Jean Louis Cannelle pour Hippotese lors de l'AG de la FECTU (mars 2009), Bernard Michon (constructeur à 71260 Azé), nous a présenté en détail les fonctionnalités de son équibenne... (voir billet précédent et aussi les vidéos ici).

Vous avez été nombreux à nous demander des précisions sur ce matériel, je ne résiste pas au plaisir de vous diffusez quelques photos supplémentaires.

On remarquera :

  • l'attelage en brancards ou en timon,
  • les rehausses de ridelles adapté aux déchets verts (une forte demande des communes qui utilisent des chevaux territoriaux),
  • l'aménagement du poste de conduite,
  • les boules d'articulation du système tribenne,
  • les aménagements de sécurité (feux arrières, gyrophare...),
  • l'essieu avant directeur,

Contact Bernard Michon : Métallerie Bernard Michon, 71260 Azé, tél/fax : 03 85 33 40 24, mél : bernardmichonaze@aol.com

Toutes les photos sont de Deny Fady

Lire la suite...

dimanche 29 mars 2009

5 Vidéos de démonstration de l'Equibenne

Invité par Jean Louis Cannelle pour Hippotese lors de l'AG de la FECTU à Villers Sous Chalamont (mars 2009), Bernard Michon (constructeur à 71260 Azé), nous a fait une démonstration des fonctionnalités de son équibenne... (voir billet précédent).

Cette remorque hippomobile, très adaptée aux usages des communes qui ont des chevaux territoriaux, dispose d'une tribenne (versage à droite, à gauche et arrière) actionnée par un système électro-hydraulique à batteries.

C'est, à notre avis, une très bonne conception pour du matériel de traction animale moderne.
Contact Bernard Michon : Métallerie Bernard Michon, 71260 Azé, tél/fax : 03 85 33 40 24, mél : bernardmichonaze@aol.com

Deny Fady nous a fait plusieurs vidéos :

mardi 17 mars 2009

Compte-rendu officiel du 6eme Congres des Chevaux Territoriaux (24-25 oct 2008)

Un oubli de notre part, reçu en décembre 2008...

Voici le Compte-rendu officiel du 6eme Congres des Chevaux Territoriaux, (on parle aussi de chevaux municipaux, chevaux en ville ou chevaux urbains...).

Le compte-rendu en PDF ici (160 Ko)

Merci à Lydia Mallet.

jeudi 12 mars 2009

Remorque hippomobile tribenne, dite "Equibenne" construite par Bernard Michon et présentée au SIA 2009

Grâce à José nous avons reçu des photos d'Olivier Bernard sur la remorque tribenne ("Equibenne") construite par Bernard Michon et présentée au Salon de l'Agriculture 2009 dans le cadre des présentations de matériel moderne à Traction Animales des mardi 24 et Jeudi 26 février 2009.


Equibenne, vue d'ensemble, Photo Olivier Bernard

Moi qui suit un fervent partisan :
- de l'essieu directeur (qui permet de garantir une stabilité performante et autorise un freinage sur 4 roues),
- des freins à tambour (qui supportent le ralentissement et sont bien plus résistants que les freins à disque),
- et leur commande par câble (pas de problèmes d'hydraulique, de réglage fins...)
Me voilà comblé...

Ajouter à celà un basculement tribenne (arrière, latéral gauche, latéral droit) électro-hydraulique et une ouverture automatique des ridelles, commandés depuis le poste de conduite...

On arrive à un poids, certes un peu élevé (820 kg) pour un prix estimé (si mes renseignements sont exacts) de 20 à 25 000 € qui me semble honnête...

A noter que le poste de conduite, le brancard et le plancher pare-botte sont démontables pour convertir la remorque en remorque routière, ce qui garantit sa polyvalence.

Il reste à lui adjoindre une cabine (fermée/ouverte, rigide/souple, fixe/amovible) pour lui ouvrir les portes des usages professionnels et en particulier municipaux...

Il s'agit encore d'un prototype qui demande à être testé en conditions réelles, mais j'avoue que celà fait bien longtemps que je n'avais pas vu un matériel aussi bien conçu...


Equibenne, basculement à droite, ouverture automatique des ridelles, Photo Olivier Bernard


Equibenne, basculement à droite, suite, Photo Olivier Bernard


Equibenne, basculement à droite, fin, Photo Olivier Bernard


Equibenne, modification des points de basculement, Photo Olivier Bernard


Equibenne, vue arrière, Photo Olivier Bernard


Equibenne, basculement arrière, Photo Olivier Bernard

NB : cette remorque a déjà été commandée par le pôle hippique Equivallée Cluny.

mardi 20 novembre 2007

Le cheval reprend du service (en ville), article du Monde du 17/11/07

Le cheval reprend du service
LE MONDE du 17.11.07

Le texte ci-dessous de l'article au cas où l'original ne serait pas accessible...

Reportage
Le cheval reprend du service
LE MONDE | 16.11.07 | 15h57 • Mis à jour le 16.11.07 | 15h57

TROUVILLE, SAINT-PIERRE-SUR-DIVES (CALVADOS) ENVOYÉ SPÉCIAL

Ce matin, Pola est comme les enfants de maternelle qu'elle emmène à l'école : il lui faut un peu de temps pour se réveiller. Le meneur de l'attelage de ramassage scolaire de Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados) doit se montrer persuasif pour qu'elle conserve son trot régulier et sonore. Tous les matins, elle traverse cette ville de 4 000 habitants, entre Caen et Livarot, pour transporter en deux tournées 24 bambins d'un quartier périphérique. Depuis la rentrée 2006, la percheronne grise de 4 ans assure le ramassage d'une partie des 127 élèves : à la suite du regroupement des deux maternelles, Hervé Lucas, l'adjoint au maire chargé du tourisme, a pensé à la jument municipale, qui ramassait déjà les corbeilles à papier publiques, arrosait les jardinières...

Un an après, le pari est réussi. "Le cheval, c'est la vedette !", souligne Régine Riguidel, la directrice de la maternelle. Ceux qui n'ont pas la chance d'aller à l'école avec Pola lui rendent visite à l'écurie. Quant à ses "clients", ils sont issus de familles défavorisées, qui n'auraient pas pu les emmener dans un poney-club pour découvrir l'univers de douceur que peut suggérer le regard d'un cheval. D'ailleurs, l'une des petites le dit : "J'aime bien Pola, parce qu'elle est gentille..."

M. Lucas est un récidiviste. Saint-Pierre-sur-Dives lui doit d'avoir été, en 1993, la première commune de France à se doter d'une jument de trait. Un jour, en voyant un vieux fourgon diesel redémarrer tous les vingt mètres, à grands coups de fumée noire, pour vider les corbeilles municipales, M. Lucas s'est dit que c'était absurde. Au coeur de cette Basse-Normandie, berceau de l'élevage percheron, M. Lucas a acheté Uranie. Ce fut un tollé.

Aux municipales de 1995, l'équipe sortante est battue ; la jument y est sans doute pour quelque chose. Le nouveau maire a promis de l'envoyer "à la boucherie". Grâce à la mobilisation d'une partie des habitants, elle échappe au couteau.

En 2001, le vent électoral tourne de nouveau. Uranie reprend du service puis, vieillissante, cède la place à Pola de Nesque, de son vrai nom. "Quand je vois les gens s'arrêter dans la rue pour regarder passer Pola, mon bonheur est là", souligne M. Lucas. Région et conseil général ont financé 50 % de l'investissement. Pour compenser les trois emplois nouveaux, quelques départs en retraite ne seront pas remplacés.

A une quarantaine de kilomètres de là, sur la côte, Lasso, un puissant cob normand alezan, fait lui aussi résonner son pas calme sur le pavé de Trouville, 5 500 habitants l'hiver. Il s'arrête devant chaque bar. Non que Lasso soit un soiffard : le cheval fait partie d'une équipe de cinq employés municipaux, dont trois bipèdes, chargés de la collecte du verre. Tous ont été embauchés par Olivier Linot, l'homme du "cheval territorial". Directeur général des services de la ville, il est président de la Commission nationale de développement qui organise à Trouville, presque chaque année depuis 2002, un congrès sur ce thème.

M. Linot ne veut surtout pas passer pour un doux écolo. Son raisonnement est économique, social et sociétal, avant d'être écologique. Au début des années 2000, Trouville s'inquiète du tonnage quotidien de ses ordures ménagères. En fait, tout ce poids vient du verre usagé de ses quelque 80 restaurants.

La mairie envisage alors une collecte séparée, si possible avec un véhicule non polluant. Mais M. Linot est refroidi par le coût. Pourquoi pas un cheval, comme à Saint-Pierre ? Festival de Mai, le premier percheron affecté au tri sélectif, fait son entrée dans la ville. Pour moins de 10 000 euros, carriole comprise. La mairie embauche trois personnes, autant que pour un camion, affirme M. Linot. Même si le cheval demande plus de disponibilité, week-ends compris. "C'est surtout une question d'organisation", souligne-t-il. Festival de Mai sera plus tard rejoint par Lasso.

Le nouveau cheval urbain peut ainsi être éboueur, policier, auxiliaire pédagogique, thérapeute... Dans les ceintures ou les poumons "verts" des villes, il est "écogarde", agent forestier pour l'ONF. Partout, il a un gros avantage - le seul, disent ses détracteurs : il valorise l'image de l'homme. Du maire au gendarme, en passant par le modeste employé municipal à qui il donne une motivation précieuse.

La plupart des chevaux urbains sont utilisés pour la surveillance. Selon les Haras nationaux, fin 2006, un millier de chevaux y étaient consacrés. Au moins 25 villes ont désormais des chevaux dans leur police municipale. Parmi elles, Caen, Versailles, Bordeaux, Montpellier...

La Garde républicaine a été la première à organiser des patrouilles à cheval en forêt, puis à Paris et maintenant sur certaines plages l'été. Elle a aussi repris du service pour canaliser les supporteurs de football ou de rugby pour la Coupe du monde. Quant à la police nationale, sa première unité équestre a été créée en 1994 pour sécuriser le parc départemental de La Courneuve. Ses policiers montés y côtoient les gardes à cheval du conseil général, au pied des cités sensibles de Seine-Saint-Denis. Pour les sorties de matchs du Stade de France, 7 policiers à cheval remplacent 35 hommes à pied. Sur l'ensemble de la région, 80 cavaliers emploient 47 chevaux.

Le cheval est si apprécié qu'une discrète guerre des polices montées oppose policiers et gendarmes de la Garde républicaine. Pour tous, le cheval est considéré comme un "médiateur" précieux. "Quand il y a des chevaux dans un quartier, les gamins vont parler au keuf, parce que c'est un dresseur de chevaux !" lance M. Linot, lui-même issu d'un quartier défavorisé. A 2,50 m de haut, l'oeil du cavalier voit large et loin. Le cheval ne pollue pas, entre là où s'arrêtent les engins motorisés, est plus rapide et imposant qu'un piéton. Son image est en effet ambivalente. Apaisant, il peut dissuader et participer aux tâches répressives.

Quelque 70 communes participaient au congrès de Trouville 2007, contre 15 en 2002. Les récalcitrants évoquent le crottin (problème réglé par des sacs pour les chevaux attelés), les dangers du cheval ; ils doutent de son efficacité, évoquent son coût... "On est dans un monde du minéral et on y rajoute du vivant, rétorque M. Linot. Cela n'a pas de prix !"

Jean-Louis Andreani
Article paru dans l'édition du monde du 17.11.07.

Logistique avec un cheval de trait pour les noces d'Art de Solid'art (merci à Cath pour l'idée)


Auteur de la photo : Alex Modesto

lundi 19 novembre 2007

Compte-rendu officiel du 5eme Congres des Chevaux Territoriaux

Voici le Compte-rendu officiel du 5eme Congres des Chevaux Territoriaux, (on parle aussi de chevaux municipaux, chevaux en ville ou chevaux urbains...).

En 2007, prés de 70 villes utilisent les chevaux et de nombreuses municipalités ont des projets dans ce sens...

Le compte-rendu en PDF ici (180 Ko)

Merci à Lydia Mallet.

Une petite photo tirée de Das Zugpferd de février 1997 (merci à eux)

mercredi 10 octobre 2007

Charriot hippomobile électrique : Le Bouquetin -2


Bouquetin-electrik-2
Vidéo envoyée par hippotese
Il s'agit d'un concept de chariot hippomobile expérimental à centrale électrique embarquée, qui permet pour 500 € d'investissement (groupe électrogène 2800 w et palan électrique 400 kg du commerce) d'avoir le 220 v et de commander des équipements électriques.
Ce chariot a été pensé en particulier pour les usages municipaux (arrosage de massifs, déplacement de bacs de fleurs ou de verre, transports divers...) et les travaux dit "de cours de ferme" qui représentent plus de la moitié des travaux d'une exploitation en polyculture-élevage (bois de chauffage, piquets, sacs de grain, balle ronde...).

Charriot hippomobile électrique : Le Bouquetin -1


Bouquetin-electrik-1
Vidéo envoyée par hippotese
Il s'agit d'une expérimentation d'un chariot hippomobile à centrale électrique autonome (groupe électrogène embarqué), qui peut actionner un palan 400 kg ou une pompe à eau ou une tribenne basculante électrique.
Cet aménagement utilise des appareils standards du commerce (donc relativement peu onéreux et facile à se procurer) et de plus réutilisables pour d'autres usages que ceux du chariot (investissement plus facilement amortissable).

samedi 2 décembre 2006

3eme et 4eme congres des chevaux territoriaux (octobre 2005-octobre 2006)

Une trentaine de villes en France emploient un ou plusieurs chevaux pour des tâches allant de la collecte de déchets verts, le tri sélectif, à l'arrosage des plantes, en passant par le débardage des zones périurbaine ou la sécurité publique avec les brigades équestres.

Réintroduire le cheval en ville pour réaliser certaines tâches municipales de façon économique et écologique ou encore favoriser l'intégration sociale et/ou communiquer de manière pédagogique sur le développement durable c'est ce qu'ont toujours défendu les participants du congrès annuel des chevaux territoriaux.

"Le cheval est plus économique, avant d'être plus écologique, plus motivant et plus valorisant pour les agents et pour l'image de la ville, que tout autre moyen de transport", a expliqué Olivier Linot, directeur général à la mairie de Trouville-sur-Mer en 2005. Cette petite cité balnéaire de la côte normande utilise depuis cinq ans un percheron pour collecter les déchets. Le cheval permet de ramasser près de 150 tonnes de verre usagé par an, mais aussi du carton et des piles... Le percheron, également utilisé lors d'animations organisées par la ville, a par ailleurs permis le recrutement de quatre jeunes en difficulté, désormais fonctionnaires territoriaux.

"Le cheval dans la ville, ce n'est pas seulement un service rendu, mais aussi la reconnaissance du sens du vivant dans les villes et le tout béton", a estimé Ambroise Dupont, sénateur du Calvados et président de la Commission cheval au Sénat. Il défend depuis de nombreuses années la réintroduction du cheval dans les villes, notamment comme moyen d'apprentissage du respect de l'autre.

"Je crois beaucoup dans les vertus du cheval dans les milieux difficiles, surtout avec le cheval de trait", a renchéri Luc Duncombe, président de la communauté d'agglomération de Caen, mais aussi vétérinaire.

Au parc de La Tête d'Or à Lyon, trois agents municipaux et deux attelages assure le ramassage des corbeilles et la propreté du site dans le respect et la quiétude des promeneurs et visiteurs.

Mais les chevaux auront aussi un rôle pédagogique avec les enfants des écoles sur les thèmes du développement durable et du respect du travail des agents municipaux dans des quartiers difficiles...

"Cette dimension sociale est impressionnante, car les enfants adhèrent tout de suite au projet", a souligné Sylvie Sagné, directrice des espaces verts à la mairie de Lyon. Selon elle, à plus long terme, le cheval peut aussi être une réponse à la hausse des prix du pétrole.

Les participants au congrès de 2005 font part de la difficulté de mener à bien leurs projets équins, notamment en raison de réticences des élus, de problèmes liés à la sécurité ou à la formation des agents, dans une filière encore peu structurée, même si , Jean-François Cottrand a explicité les différentes formations et qualifications "utilisation du cheval" qui existent en 2006.

"Les haras nationaux peuvent dans ce domaine donner une impulsion et remplir une vraie mission de conseil technique", a jugé Ambroise Dupont, alors qu'Olivier Linot a estimé que la solution viendrait surtout des industriels et de leurs offres commerciales et techniques.

Le congrès de 2006, s'est ouvert à l'Europe et de nombreux intervenants sont venus présenter ce qu'ils font au Luxembourg, en Grande Bretagne, en Belgique, en Allemagne et en Suède...

Merci à Olivier Linot et Lydia Mallet, artisans de ces congrès, qui nous ont fait suivre les compte-rendus accessibles ci-dessous :

Télécharger au format PDF le compte-rendu du 3ème Congrès des Chevaux Territoriaux du 21-22-23 Octobre 2005

Télécharger au format PDF le compte-rendu du 4ème Congrès des Chevaux Territoriaux du 20-21-22 Octobre 2006

jeudi 30 novembre 2006

le 4e Congrès des chevaux territoriaux s'est tenu les 20, 21 et 22 octobre 2006

Revue de presse et de blog sur les expériences d'utilisation de chevaux territoriaux (2005-2006)

4e Congrès des chevaux territoriaux,
L’hippomobile revient dans la course
(information mise en ligne le 16-10-2006)

Les 20, 21 et 22 octobre, dans le cadre des Equi’days, un colloque réunira à Trouville-sur-mer, les communes de France utilisant des chevaux dans leurs services municipaux. Ce congrès destiné aux maires, élus, responsables et agents des services techniques des communes permettra aux participants d’échanger sur leurs expériences, de conseiller les collectivités qui tentent de mettre en place un service lié à la traction animale et d’apporter des réponses aux procédures administratives (problèmes d’assurance, d’équipement, de matériel homologué, etc.). Pour cette 4e édition, la manifestation prendra une dimension européenne en présence de représentants de la Suède, du Royaume-Uni, du Luxembourg, de la Belgique et de l’Allemagne. Le premier Congrès des Chevaux territoriaux était organisé en 2001 à Trouville-sur-mer, à l’initiative et avec le soutien d’Ambroise Dupont, conseiller général, député-Sénateur du Calvados, et Président de la commission du cheval au Sénat. Une vingtaine de villes s’étaient réunies à cette occasion. Trouville-sur-mer figure parmi les premières communes de France à effectuer le tri sélectif au moyen d’un cheval de trait. Depuis cinq ans, le percheron Festival de Mai (13 ans) et son jeune collègue, le cob normand Lasso du Jardin (7 ans) officient dans la Cité balnéaire.

Contact : Lydia Mallet au 02 31 14 41 59 ou Olivier Linot : 02 31 14 41 56
Contact : dfinances@mairie-trouville-sur-mer.fr
ou dgs@mairie-trouville-sur-mer.fr


Octobre 2006. Ce quatrième congrès des chevaux territoriaux accueillera cette année les expériences d'implantation de chevaux dans les communes françaises et européennes. L'occasion pour tous les participants (élus, techniciens, employés municipaux …) d'échanger sur des thèmes aussi divers que le choix, l’achat du cheval, son coût, son entretien , les assurances, les emplois, la qualification nécessaire, la formation, la motivation ….


Actualité Mondiale : Le cheval dans la ville: une solution économique, écologique et sociale Posté par Mortelune le 25/10/2005 8:20:00 Articles du même auteur Actualité Mondiale

Réintroduire le cheval en ville pour réaliser certaines tâches municipales de façon économique et écologique ou encore favoriser l'intégration sociale, c'est ce qu'ont défendu ce week-end à Caen les participants au 3e congrès des chevaux territoriaux.

"Le cheval est plus économique, avant d'être plus écologique, plus motivant et plus valorisant pour les agents et pour l'image de la ville, que tout autre moyen de transport", a expliqué Olivier Linot, directeur général à la mairie de Trouville-sur-Mer. Cette petite cité balnéaire de la côte normande utilise depuis cinq ans un percheron pour collecter les déchets.

Le cheval permet de ramasser près de 150 tonnes de verre usagé par an, mais aussi du carton et des piles, pour un investissement de 9.400 euros, contre 22.800 euros pour un camion non polluant et 13.700 pour un camion classique. Le percheron, également utilisé lors d'animations organisées par la ville, a par ailleurs permis le recrutement de quatre jeunes en difficulté, désormais fonctionnaires territoriaux.

Une trentaine de villes en France emploient un ou plusieurs chevaux pour des tâches allant de la collecte de déchets à l'arrosage des espaces verts, en passant par le débardage ou la sécurité publique avec la mise en place de brigades équestres.

"Le cheval dans la ville, ce n'est pas seulement un service rendu, mais aussi la reconnaissance du sens du vivant dans les villes et le tout béton", a estimé Ambroise Dupont, sénateur du Calvados et président de la Commission cheval au Sénat. Il défend depuis de nombreuses années la réintroduction du cheval dans les villes, notamment comme moyen d'apprentissage du respect de l'autre.

"Je crois beaucoup dans les vertus du cheval dans les milieux difficiles, surtout avec le cheval de trait", a renchéri Luc Duncombe, président de la communauté d'agglomération de Caen, mais aussi vétérinaire.

Au parc de La Tête d'Or à Lyon, un espace qui peut accueillir jusqu'à 50.000 personnes les beaux jours, trois agents municipaux et deux attelages vont d'ici la fin de l'année assurer la propreté du site.

Mais les chevaux auront aussi un rôle pédagogique avec les enfants des quartiers défavorisés. Des expériences en ce sens ont déjà eu lieu, comme l'organisation de moissons à l'ancienne en plein coeur de la ville.

"Cette dimension sociale est impressionnante, car les enfants adhèrent tout de suite au projet", a souligné Sylvie Sagné, directrice des espaces verts à la mairie de Lyon. Selon elle, à plus long terme, le cheval peut aussi être une réponse à la hausse des prix du pétrole.

Les participants au congrès, qui s'est terminé dimanche, ont toutefois fait part de la difficulté de mener à bien leurs projets équins, notamment en raison de réticences des élus, de problèmes liés à la sécurité ou à la formation des agents, dans une filière encore peu structurée.

"Les haras nationaux peuvent dans ce domaine donner une impulsion et remplir une vraie mission sociale et nationale", a jugé Ambroise Dupont, alors qu'Olivier Linot a estimé que la solution viendrait plutôt des industriels et de leurs offres commerciales et techniques.

Source : AFP


Vive le pétrole cher
Pétrole. Habitat
Un cheval qui a de la bouteille
A Trouville, le ramassage du verre a été confié à un solide percheron. Une initiative avant tout pédagogique.
Par Didier Arnaud
LIBERATION.FR : mercredi 15 novembre 2006
Trouville envoyé spécial



Le maire en a sa claque. Les journalistes ne l'appellent que pour lui. Lui : 13 ans, robe grise, costaud. Dans Trouville (Calvados), on ne peut pas le rater. «Festival» est un percheron qui fait presque de l'ombre à sa ville. Tous les matins, il trimballe une carriole chargée de verre dans les rues de Trouville. Il fallait l'imaginer : un cheval pour faire la promo du tri sélectif. Pas n'importe quel cheval. Une force de la nature, un sacré caractère. Ses classes, il les a effectuées chez Eurodisney en tractant un tramway 1900. Il «tirait» trop à gauche. Et le véhicule déraillait, avec les touristes dedans. Cette résistance à l'impérialisme US lui a valu d'être «réformé». Festival n'a coûté que 6 900 euros, infiniment moins cher qu'un camion benne. Il ne carbure pas au diesel, mais il a du mal à marquer les priorités aux ronds-points. Le cheval ne voit pas les feux. Mais il marche, paisible, à la vitesse d'une benne au pas. Festival est un animal. Il a donc des réactions un peu imprévisibles. Il a peur des fanfares, des chariots élévateurs. En cinq ans, il a causé seulement trois «accidents». Et encore. Une fois, il a sauté la rambarde de séparation des voies, remplie de pots de fleurs, le long des quais. Une autre, c'est un tuyau devant la caserne qui lui a fait faire demi-tour : il a arraché un lampadaire. Enfin, la troisième fois n'est pas de sa faute : un journaliste du Pays d'Auge a fait un demi-tour en queue de poisson. La carriole a bousillé son aile.

La vengeance du cocher

La carriole. Equipée de freins, roues pneumatiques. Les employés municipaux, niveau galop 7 d'attelage, y empilent le verre. Il y a Christelle, Pascal et Sébastien. Pour faire cocher, ils tournent. Pour ramasser aussi. C'est assez curieux de les voir, les bras chargés de bouteilles. Du vin, du champagne et du cidre. Festival fait spécialement les restaurants. Il y en a plus de soixante-dix à Trouville. Ce lundi matin, on sort d'un week-end de Pâques. On compte alors jusqu'à 35 000 personnes, contre 5 500 habitants habituellement. Les passants, souvent hilares, ne manquent pas une occasion de faire une blague sur le volume récolté. Des clochards saluent la carriole. Et Pascal commente, imperturbable, en regardant les bouteilles : «Ceux-là, ils auraient bien aimé en descendre au moins une.» Derrière l'attelage, les voitures déboîtent. Sans trop de klaxons. A Trouville, la rue des Bains est la seule problématique. Parfois, quand certains s'énervent derrière, le cocher se venge : «On bouchonne exprès.» Dans l'ensemble, on respecte le cheval : «Ils auraient tendance à nous laisser la priorité», dit Pascal. Parfois, les gens s'approchent, et leurs réactions sont étonnantes. Cette dame a carrément mis sa poussette sous le ventre du cheval. «Comme si elle ne se rendait pas compte qu'il était vrai», dit Sébastien. Festival n'a pas vraiment fait d'émules. Est-ce que c'est par peur de l'accident que d'autres mairies hésitent ? «Cela ennuie les services municipaux d'entretenir des chevaux. Ils pensent que c'est compliqué», dit le secrétaire général. Festival a de l'arthrose. Depuis qu'un ostéo s'en est aperçu, un cob normand alezan, Lasso, le double. «Plus zen», dit Pascal, qui le conduit. Le cheval, c'est aussi la peur – électorale – du crottin sur l'asphalte. Avec le harnachement spécial dont il dispose, cette denrée, récupérée, va servir d'engrais pour les bacs à fleurs. Dans une autre commune pas très éloignée, «ils arrêtent l'opération cheval à chaque changement de maire», dit le conducteur. Dans une grande ville du centre de la France, deux ânes portaient les ballots qui ramassaient les feuilles, mais ils ont abandonné eux aussi. L'employé municipal était souvent traité de «bourricot».

Les restaurateurs jouent le jeu

Alors, Festival, c'est tout bénef ? Il a incité les gens à trier. Diminué le tonnage des ordures ménagères. Et la commune fait des économies. Elle ne sait dire précisément combien. Selon le maire, Christian Cardon : «Pour l'économie d'énergie, c'est marginal.» Pour la «pollution» aussi. Les Trouvillais sont comme les autres, pas très citoyens, ils jettent la bouteille avec le reste. La mairie l'assure : les enfants poussent les parents à préparer les bouteilles pour «leur» cheval et les restaurateurs jouent le jeu. La première année, 37 tonnes (en 2001), puis 50 en 2002, et 55 pour 2005 (sur les 123 tonnes récoltées annuellement). Les cochers viennent d'être titularisés. Trouville a lancé un congrès des municipalités qui utilisent des chevaux territoriaux. «Cela marche dans les communes qui ne sont pas trop rurales, ou qui sont fréquentées par des urbains», explique Christian Cardon. Pour les plus vieux, c'est un peu une régression.

Le cheval dans la ville: une solution économique, écologique et sociale


Posté par Jean-Marie Griess, le Dimanche 23 Octobre 2005 - 17:35.

Réintroduire le cheval en ville pour réaliser certaines tâches municipales de façon économique et écologique ou encore favoriser l'intégration sociale, c'est ce qu'ont défendu ce week-end à Caen les participants au 3e congrès des chevaux territoriaux.

"Le cheval est plus économique, avant d'être plus écologique, plus motivant et plus valorisant pour les agents et pour l'image de la ville, que tout autre moyen de transport", a expliqué Olivier Linot, directeur général à la mairie de Trouville-sur-Mer. Cette petite cité balnéaire de la côte normande utilise depuis cinq ans un percheron pour collecter les déchets.

Le cheval permet de ramasser près de 150 tonnes de verre usagé par an, mais aussi du carton et des piles, pour un investissement de 9.400 euros, contre 22.800 euros pour un camion non polluant et 13.700 pour un camion classique.

Le percheron, également utilisé lors d'animations organisées par la ville, a par ailleurs permis le recrutement de quatre jeunes en difficulté, désormais fonctionnaires territoriaux.

Une trentaine de villes en France emploient un ou plusieurs chevaux pour des tâches allant de la collecte de déchets à l'arrosage des espaces verts, en passant par le débardage ou la sécurité publique avec la mise en place de brigades équestres.

"Le cheval dans la ville, ce n'est pas seulement un service rendu, mais aussi la reconnaissance du sens du vivant dans les villes et le tout béton", a estimé Ambroise Dupont, sénateur du Calvados et président de la Commission cheval au Sénat. Il défend depuis de nombreuses années la réintroduction du cheval dans les villes, notamment comme moyen d'apprentissage du respect de l'autre.

"Je crois beaucoup dans les vertus du cheval dans les milieux difficiles, surtout avec le cheval de trait", a renchéri Luc Duncombe, président de la communauté d'agglomération de Caen, mais aussi vétérinaire.

Au parc de La Tête d'Or à Lyon, un espace qui peut accueillir jusqu'à 50.000 personnes les beaux jours, trois agents municipaux et deux attelages vont d'ici la fin de l'année assurer la propreté du site.

Mais les chevaux auront aussi un rôle pédagogique avec les enfants des quartiers défavorisés. Des expériences en ce sens ont déjà eu lieu, comme l'organisation de moissons à l'ancienne en plein coeur de la ville.

"Cette dimension sociale est impressionnante, car les enfants adhèrent tout de suite au projet", a souligné Sylvie Sagné, directrice des espaces verts à la mairie de Lyon. Selon elle, à plus long terme, le cheval peut aussi être une réponse à la hausse des prix du pétrole.

Les participants au congrès, qui s'est terminé dimanche, ont toutefois fait part de la difficulté de mener à bien leurs projets équins, notamment en raison de réticences des élus, de problèmes liés à la sécurité ou à la formation des agents, dans une filière encore peu structurée.

"Les haras nationaux peuvent dans ce domaine donner une impulsion et remplir une vraie mission sociale et nationale", a jugé Ambroise Dupont, alors qu'Olivier Linot a estimé que la solution viendrait plutôt des industriels et de leurs offres commerciales et techniques.


vendredi 7 juillet 2006

Chevaux au Parc de la tête d'or à Lyon

Lu sur http://www.lagazettedescommunes.com

Rhône Alpes. Environnement - 30/06/2006
Lyon va utiliser des chevaux pour la collecte des déchets

En septembre 2006, la ville de Lyon utilisera des chevaux pour la collecte des déchets dans le Parc de la Tête d’Or, le plus grand parc de la ville (117 hectares) fréquenté par quelque trois millions de visiteurs par an.

La “brigade équestre” vient d’être testée pendant une semaine à la satisfaction du service municipal des espaces verts qui a décidé de remplacer un camion-benne désormais obsolète par ce système écologique.
La ville a acquis trois chevaux de trait comtois et une équipe de quatre agents, formés à l’attelage, sera plus particulièrement chargée d’effectuer la tournée quotidienne des 350 poubelles du parc (environ 7500 m3 de déchets produits par an).
Outre son intérêt non polluant, le nouveau dispositif des “chevaux au travail” permet de réaliser une économie importante en investissement et en fonctionnement.

Article de Claude Ferrero