Hippotese, Le cheval de Travail

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Recherche sur le Harnais chevilatte

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jeudi 19 octobre 2023

Amélioration du harnais Chevilatte, quelques pistes à explorer...

Préambule 2023 :
Ce billet (et le 2 précédents) ont été diffusés sous forme papier dans l'Hippobulle N°30 qui n'est aujourd'hui plus disponible.
Comme je reçois toujours des demandes de renseignements sur le harnais "Chevilatte", je vous les redonne...
Et puis le 4ème billet concernera une fiche technique avec plan côté sur l'attelage Franc-Comtois "en cheville" que nous avons réalisé en mars 2023.

Préambule 2013 :
De janvier 2008 à septembre 2012, nous avons rendu compte, sur le blog d'Hippotese de nos recherches sur la création d'un harnais de travail mixte, utilisable aux traits ou en brancards, simple et efficace en toutes circonstances.
Ce troisième billet récapitulatif concerne les réflexions et améliorations qui ont suivi, (légèrement adaptés et allégés pour former une suite compréhensible).

Il reste un grand nombre de pistes d'amélioration à explorer pour le harnais Chevilatte et aussi pour avancer sur nos objectifs de normalisation et de simplification des harnais.

L'effet palonnier :
On peut craindre (même si nous n'avons pas constaté de problèmes, ni mesuré de pertes visibles) que l'efficacité de la traction soit diminuée ou que des blessures d'épaules puissent apparaître du fait de la rigidité des brancards (en mode "chevilatte") par rapport au mouvement des épaules du cheval.

Pour ceux qui le connaissent, le mode d'attelage du harnais chevilatte est proche de l'attelage en demi-trait (en chaîne) qui était utilisé en particulier sur les brancards des tombereaux agricoles, ce système qui était efficace pour le travail au pas lent, présente sans doute des limites en particulier au trot.

On doit donc réfléchir à des systèmes qui permettent, même avec le harnais Chevilatte, de maintenir l'effet palonnier.

NB : Les scandinaves qui sont utilisateurs de harnais à chevilles latérales depuis des décennies en ont inventés plusieurs que nous allons vous présenter.

1ère solution) Garder les traits et le palonnier : la première solution, la plus simple est de garder le palonnier et les traits pour la traction et les chevilles dans les brancards pour la direction (un peu comme en attelage traditionnel avec sellette et porte-brancard).
Il suffit de prévoir une mortaise (dans les brancards) avec un jeu longitudinal suffisant pour la cheville (une longueur d'une quinzaine de cm me semble adaptée, les scandinaves se contentent eux d'une liberté de 10 cm).


Le harnais scandinave peut aussi s'utiliser avec un palonnier.


La mortaise doit laisser un jeu suffisant pour que le palonnier soit efficient.

Certes, on perd un peu de rapidité à l'attelage (chevilles + traits à accrocher), mais on gagne en confort.

NB : Dans notre objectif de normalisation et de simplification des systèmes de harnachement, nous sommes aussi attentifs aux problèmes de sécurité et en particulier à l'ordre d'accrochage des brancards et des traits.
Chacun sait qu'au moment de l'attelage, on met les brancards dans les porte-brancards puis on accroche les traits au collier, et qu'au déttelage, on décroche les traits puis on dégage les brancards (pour une raison de sécurité évidente, imaginez un cheval qui s'emballe avec les traits encore accrochés et les brancards au sol !).
On pourait imaginer sur le harnais chevilatte, un système de verrouillage des chevilles sur les brancards qui soit aussi le système d'accrochage des traits.
Ainsi les traits, préalablement réglés en longueur, restent sur le palonnier et s'accrochent sur les chevilles une fois celles-ci passées dans les mortaises des brancards.
Dans ce cas, les traits sont bien obligatoirement accrochés après les brancards et décrochés avant... (cette solution reste cependant à valider...).

2ème solution) Utiliser un véhicule/outil avec une structure non rigide et qui donc se déforme avec le mouvement des épaules du cheval :
C'est le cas de notre porteur norvégien (de marque Ulvins) et de beaucoup d'arches de débardage.
C'est la mobilité relative des brancards l'un par rapport à l'autre qui permet de maintenir l'effet palonnier.
Les Scandinaves sont passés maîtres dans la fabrication de ces matériels qui semblent un peu désarticulés et où tous les assemblages autorisent un jeu, limité mais significatif. Il suffit de s'inspirer de leur travail, sans vouloir réinventer la roue.


Une arche de débardage d'inspiration scandinave, très "déformable".


Détail technique du montage à "liberté de mouvement".

Cependant, si ce système est très efficace au bois et en terrain irrégulier avec les outils traînés, il n'est peut-être pas adapté à tous les véhicules ou à toutes les allures... (à vérifier...).

3ème solution) Utiliser des brancards-palonnier (les "brancalonniers" comme les a surnommés Mourad Manesse), là aussi, les Scandinaves ont trouvé des solutions multiples (pour les véhicules à 2, 4, 6 ou 8 roues) qui semblent bien fonctionner et qu'il nous reste à valider, donc...


Système de brancalonnier adapté à un avant-train à 2 roues.


Autre système de brancalonnier sur un porteur à 6 roues.


Autre système de brancalonnier sur un porteur à 8 roues


Le harnais chevilatte (en simple) est utilisable au bois et en double sans aucune modification...

Les avant-traits rigides :
On peut avoir besoin d'utiliser des avant-traits rigides avec un harnais chevilatte (chacun connaît l'intérêt de ce système qui évite les blessures d'épaules en particulier aux chevaux à l'avant-main éclatée et aux épaules saillantes).
Personnellement, je n'étais pas très favorable à ce système qui alourdit et rigidifie le harnais, préférant les avant-traits en chaîne (gaînés caoutchouc), facilement réglables et souples. C'est l'apparition de marques de frottement sur mon cheval, suite à des labours difficiles, qui m'a fait reconsidérer la question.

NB : La solution des Scandinaves de faire un avant-trait en cuir ne convient que si celui-ci est réglable, mais ce réglage est difficile et demande un fastidieux montage-démontage. Cette solution en cuir est aussi plus coûteuse.


Avant-trait Scandinave traditionnel, réglable, en cuir.

La particularité de l'avant-trait rigide en harnais chevilatte (par rapport au harnais de débardage) est qu'il est relié aux brancards par la cheville, il faut donc veiller à ce qu'il ne pousse pas le collier dans les descentes ou les reculés ou se glisse entre la renfonçure du collier et l'épaule du cheval.
On doit aussi veiller à ce que l'avant-trait rigide ne bloque pas la liberté d'encolure qui est un des grands avantages de ce mode de harnachement.
Il faut donc limiter la longueur de celui-ci (32-33 cm sur mon prototype) et terminer l'avant-trait rigide côté collier par quelques maillons de chaîne (3 à 4 maillons semblent suffisants)... à tester sur le long terme.


Prototype d'avant-trait rigide en acier (dia 12 mm, longueur 33 cm) adapté au harnais chevilatte.

Le passage du harnais traditionnel au harnais chevilatte :
Un des intérêts du harnais chevilatte est qu'il peut être utilisé avec votre collier, votre sellette et votre reculement habituel, seul le "porte-cheville" et le brancard sont à adapter.


Porte-cheville chevilatte avec un Collier suisse, une sellette Hippotese et un reculement Grand-Vallier.


Porte-cheville chevilatte avec une Collane savoyarde, une sellette de trait et un reculement Grand-Vallier.


Porte-cheville chevilatte avec un collier américain, une sellette de trait et un reculement classique.

En cas d'usage mixte, on peut aussi faire le choix de garder un système traditionnel de bracelet de brancard amovible et remplaçable par un porte-cheville au besoin...


Didier Mahillon a réalisé plusieurs harnais mixtes à porte-brancard et porte-cheville interchangeables.

De même, un brancard d'attelage peut être modifié sans empêcher son utilisation avec des bracelets porte-brancard par le simple ajout d'une mortaise soudée...


Un brancard de marathon, modifié pour accepter le harnais chevilatte...


Le même brancard en utilisation.

...Ou d'un passant en plat métallique plié et soudé ou boulonné sous l'extrémité des brancards (même en bois).


Différentes techniques de modification simples de brancards traditionnels pour qu'ils soient compatibles "chevilatte".

Nota-Bene : Pierre Gallet a testé un "brancalonnier" dont nous avons diffusé quelques vidéos :

ou en suivant le lien : https://www.youtube.com/shorts/b6TR53an5g8

Conclusion provisoire...

On voit bien avec ces exemples et ces réflexions qu'il y a encore des pistes à explorer pour améliorer nos harnais "chevilatte" et bénéficier ainsi de leurs avantages, sans abandonner nos éléments de harnais habituels...

Il faut juste un peu de courage pour laisser une partie de nos habitudes de côté et tester cette manière d'atteler qui rend nos harnais de travail bien plus polyvalents et libère l'encolure de nos chevaux même aux brancards...

Avis aux amateurs...

Récapitulatif des billets 5 à 9 sur le harnais "Chevilatte" (2008-2012)

Préambule 2023 :
Ce billet, le prochain (et le précédent) ont été diffusés sous forme papier dans l'Hippobulle N°30 qui n'est aujourd'hui plus disponible.
Comme je reçois toujours des demandes de renseignements sur le harnais "Chevilatte", je vous les redonne...
Et puis le 4ème billet concernera une fiche technique avec plan côté sur l'attelage Franc-Comtois "en cheville" que nous avons réalisé en mars 2023.

Préambule 2012 :
De janvier 2008 à septembre 2012, nous avons rendu compte, sur le blog d'Hippotese de nos recherches sur la création d'un harnais de travail mixte, utilisable aux traits ou en brancards, simple et efficace en toutes circonstances.
Ce second billet récapitulatif concerne les billets 5 à 9, (légèrement adaptés et allégés pour former une suite compréhensible).

Recherche sur le harnais "chevilatte" (5ème partie, juillet 2008).

Je vous avais promis de vous tenir au courant des premières modifications et améliorations que nous avons apportées au prototype N°1 après plusieurs mois d'utilisation... Voici donc les premières photos du prototype N°2 :


Le nouveau harnais chevilatte, attelé au "Lama" (dont nous reparlerons sans doute un de ces jours).


Vue en plus gros plan du harnais chevilatte N°2, (les protections des chaînes et de l'anneau ne sont pas encore installées).


Remarquez la sangle en cuir (large et indépendante de la sellette) et sa protection (manchon en fourrure synthétique) et la sous-ventrière (en cuir fauve, teint en noir depuis) qui ont remplacées les sangles synthétiques du prototype N°1 (merci Didier).


Pour mémoire voici l'ancien anneau du prototype N°1, ici démonté.


Pour mémoire voici l'ancien anneau du prototype N°1, ici en place.


Et le nouvel anneau du prototype N°2 en gros plan, formé de 4 anneaux de chaîne soudés ensemble.


Le nouvel anneau du prototype N°2 avec son demi-trait en chaîne (longueur 550 mm) monté avant soudure.


Le nouvel anneau du prototype N°2 (lors des 1ers essais), on voit que la courroie de reculement peut s'accrocher directement sur la boucle arrière et que le trait a sa boucle réservée (pas de contact avec le reculement et accrochage/décrochage plus facile).


Et enfin le nouvel anneau terminé (ponçage et peinture) avec ses 2 boucles en plus (pour le reculement et pour les traits).

Recherche sur le harnais "chevilatte" (6ème partie, août 2008).

Bilan d'utilisation des protections caoutchouc sous les anneaux latéraux.
Pour l'instant, nous n'avons pas encore beaucoup de recul pour ces protections (2 mois d'utilisation, assez intensive quand même, dont un renversement où le cheval est resté couché sur le côté dans le brancard pendant 10 mn sans dommage, le temps d'être désharnaché), mais elles sont faciles à réaliser, peu coûteuses et semblent pleinement efficaces.


Vue d'ensemble du harnais avec les protections latérales.


Détail d'une protection latérale, on aperçoit le mode de fixation de la protection avec une fente (qui laisse passer la sangle de reculement) et un lacet (attaché au 1er maillon du trait en chaîne).


La sangle de sellette reste sous la protection.


Vue de la protection en cours de fabrication, l'ensemble est taillé dans de la bande caoutchouc de récupération de 5mm d'épaisseur.


Et enfin, un petit dessin avec les cotes de fabrication...

Recherche sur le harnais "chevilatte" (7ème partie, octobre 2010) : le plan d'ensemble.

Plan d'ensemble côté du harnais et modification de la fixation des protections caoutchoutées sous les attaches latérales.


(Le harnais chevilatte est un harnais polyvalent, ici utilisé en brancards, Valloire 2010, photo Yoan Fady)

Nous avons même créé une catégorie "Recherche sur le Harnais chevilatte" sur le blog qui vous permettra de retrouver rapidement un des billets sur ce sujet...


(Le harnais chevilatte permet de dégager l'encolure et d'utiliser des véhicules à brancards en forêt, Montdenis 2010, photo Mylène Fady)

Nous avons étudié l'existant pour arriver au prototype N°1 puis au prototype N°2, et enfin après 3 ans d'utilisation à un modèle, sinon définitif, du moins stabilisé, de harnais "chevilatte".


(Le harnais chevilatte permet aussi d'utiliser des traits avec un palonnier, Montdenis 2010, photo Deny Fady)


(Le harnais chevilatte est un harnais adapté aux usages agricoles mixtes en simple, Montdenis 2010, photo Deny Fady)

Et tout d'abord, voici le plan côté de l'ensemble...

Et une série de photos de chaque partie pour vous aider à comprendre...

Nous avons aussi modifié le mode de fixation des plaques de protection caoutchouc, à l'avant sur les avant-traits en chaîne. A l'origine, c'était un lacet de cuir (qui cassait fréquemment), qui a été remplacé par un anneau rond, coupé, monté, puis resserré au marteau, dans lequel, on passe un petit maillon rapide, que l'on fixera ensuite sur la chaîne du demi-trait...

Recherche sur le harnais "chevilatte" (8ème partie, novembre 2011) : les anneaux et les chevilles...

Voici quelques précisions sur les anneaux latéraux de fixation des chevilles qui sont le nœud d'assemblage des harnais scandinaves et "chevilattte", ainsi que sûr les chevilles elles-mêmes...

La forme de nos anneaux porte-chevilles a pas mal évolué depuis le départ. Son "design" n'est sans doute pas la seule solution possible (nous le verrons plus loin), mais cette solution répond aux contraintes techniques tout en restant assez facile à réaliser sans travail de forge (seulement par assemblage d'anneaux de chaîne de récupération par soudure à l'arc).

NB : certaines infos et photos de ce billet ont déjà été diffusées, si elles sont répétées ici, c'est pour la clarté de l'exposé.


Pour mémoire, l'anneau nordique traditionnel, critiqué dans le billet N°4 avec une version inox, non ouvrante des chevilles nordiques originales.

L'évolution de nos anneaux "Hippotese"...


Notre 1er anneau, formé de 2 anneaux galvanisés (80x40 Dia 10) soudés ensemble, les reculements en cuir doivent être montés avec un crochet à passant, l'avant-trait en chaîne fait 600 mm de long.


le second anneau amélioré, le même assemblage de 2 anneaux galva, + un anneau pour le trait et un anneau pour monter directement le reculement cuir avec son avant trait en chaîne de 550 mm


le second anneau amélioré, 1er essais de mise en place


le second anneau amélioré, peinture et montage définitif

Autres "design" d'anneaux.
Nous avons vu dans un billet précédent un autre design d'anneau inventé par Jordi terrazas et repéré sur le site Equibru :


l'anneau Equibru (photo Equibru)


Pierre Gallet a aussi inventé son propre anneau, monté ici sur un harnais bas-cul


L'anneau de Pierre Gallet en gros plan

Plan des chevilles d'origine (nordiques) en inox, version ouvrante.


le plan des chevilles d'origine en inox, version ouvrante.


Essai de fabrication en fer plat des chevilles d'origine, version ouvrante.

Cheville simplifiée.

C'est sur le concours Euroforest 2010 que j'ai pris cette photo d'une cheville simplifiée, intégrée à l'anneau que portaient les petits chevaux norvégiens participants...


Harnais norvégien lors du concours Euroforest 2010.


Détail de la cheville simplifiée, sur le harnais norvégien, lors du concours Euroforest 2010.


Essai de fabrication en anneaux soudés de chevilles simplifiées, version non ouvrante.

NB : Je n'ai pas de recul sur cette dernière cheville simplifiée, mais je pense qu'elle est aussi efficace qu'une autre.
Elle résout le difficile problème d'approvisionnement en chevilles suédoises...
Ceci dit les chevilles amovibles (ouvrantes) sont bien pratiques, en particulier en débardage où on peut les démonter facilement, ce qui évite d'y accrocher en permanence les guides dans les manœuvres courtes (je ne passe les guides que dans les anneaux de la sellette et pas dans ceux du reculement).

Je rajoute une petite photo et proposition de chevilles du site catalan Equibru et diffusé dans leur billet "chevilles", suite aux commentaires de ce billet...

Traduction du texte de Nina :
Traduction très approximative :
Mes amis d'Hippotese, après avoir vu votre article (sur les chevilles du harnais "scandinave"), j'aimerais vous conseiller une petite modification relative à la fabrication des chevilles.
Si on fait les deux pièces identiques, celle du bas ne se met pas correctement en place, et le contact ne se fait que sur un seul côté, ce qui cause une usure anormale, la cheville pouvant même se coincer. Cette petite modification (voir sur les photo les ouvertures différentes sur les deux parties de la cheville) règle le problème. Salutations à tous les hippotésiens !

Merci à Equibru et Nina...

Amélioration de la sous ventrière du harnais "chevilatte" (9ème partie, septembre 2012) et pose de rivets cuivre sur cuir.

En débardage, en particulier en montagne, la sous-ventrière est très sollicitée...


Christian Deiber lors d'un chantier-école à Montdenis en 2007 avec un harnais de débardage Hippotese.

Surtout au passage des talus...
Ici, en Maurienne, la pente est formée de terrasses et de "broues" (nom local des talus) et les ruptures de pente sont fréquentes et donc le cheval tire quelquefois avec son ventre (sa sangle plus exactement)...


Bernard Deschenaux lors d'un chantier-école à Montdenis en 2007 avec un harnais suédois en test et l'arche du porteur norvégien Ulvins.

Ceci dit, tout ceux qui travaillent avec des charrettes à 2 roues ou des tombereaux, même sur le plat, sont (devraient être) aussi sensibles à la largeur des sous-ventrières de leur chevaux.

Et donc, celà fait longtemps que je veux changer la sous-ventrière de mon harnais chevilatte (à l'origine c'est une simple courroie de cuir de 30 mm de large) par une version plus large, afin d'améliorer le confort de mon cheval.

J'ai profité d'une rupture de celle-ci cet été (due à un accrochage des brancards avec un autre attelage) pour tester une sangle de selle de monte (en peau de mouton synthétique) que l'on trouve facilement dans le commerce (je vous tiendrai au courant de la solidité à long terme de cette solution).


Vue générale des anneaux support des cheville latérales et de la sangle de selle que nous allons utiliser en sous-ventrière.

Ceux qui suivent nos recherches sur le harnais chevilatte, auront remarqué qu'il faut, pour mettre en œuvre cette solution, modifier les anneaux latéraux et y ajouter 2 passants sur la partie inférieure pour y fixer les 2 courroies qui permettront de tenir et régler notre nouvelle sous-ventrière.


Gros plan des anneaux latéraux, en bas, l'anneau d'origine, en haut l'anneau modifié.

Cette modification (soudure de 2 anneaux de chaîne de 50 x 25) permet en outre de séparer les courroies inférieures du frottement de la cheville (due au poids des brancards), dont on voit bien le début d'usure qu'elle occasionne à cet anneau (au centre du cercle jaune)...


Gros plan des anneaux latéraux, en cours de modification. Au centre du cercle jaune on aperçoit les traces d'usure dues au frottement de la cheville.

Voici le résultat définitif de la modification.
On peut voir sur la photo, en haut, la sous-ventrière d'origine et en dessous la nouvelle sous ventrière avec ses 4 courroies de fixation-réglage.
L'ensemble en position moyenne de réglage doit mesurer pour un (fort) comtois, environ : 120 cm.


Vue d’ensemble de la nouvelle sous-ventrière avec ses 4 courroies de fixation-réglage. En dessus, pour mémoire, la sous-ventrière d'origine.

On peut remarquer dans la vue précédente que je n'ai pas réalisé de couture mais que j'ai utilisé des rivets en cuivre massif.
Tout d'abord, je suis un piètre bourrelier et mes coutures ne sont pas très bonnes et puis, je sais par expérience que le montage des rivets n'est pas si facile, à moins de respecter quelques règles simples que je me fais une joie de partager avec vous.

Tout d'abord, on doit trouver des rivets en cuivre massif (que je préfère aux rivets en alu qui semblent moins résistants).
Personnellement j'utilise des rivets de 20 à 25 mm de long par 5 mm de diamètre que j'achète aux marchands de matériels de sellerie (on trouve ça aussi sur le web).


Les outils que j'utilise pour la pose des rivets de cuivre massif : une pince emporte-pièce, une pince coupante, un marteau de cordonnier, un tas en acier et un morceau de tube.

Le secret d'un bon montage tient en 4 conditions :
- 1ère condition : Les trous dans le cuir doivent être ajustés au diamètre du rivet qui doit forcer pour rentrer. Moi j'utilise une pince emporte-pièce de qualité.
- 2ème condition : On doit couper le rivet à la bonne longueur (2 à 3 mm de plus que l'épaisseur de cuir à assembler), je fais ça à la pince coupante (tenaille russe), une fois le rivet et sa rondelle en place dans le cuir.
- 3ème condition : On doit mater le rivet progressivement, en agissant sur la périphérie du rivet de manière à faire "fluer" le métal. C'est sans doute le plus difficile et celà demande un certain coup de main. Y aller progressivement par petites touches.
L'utilisation d'un marteau de cordonnier à tête ronde évite de marquer le cuir.
On doit aussi utiliser un "tas" en acier assez lourd pour faire le contre-coup, j'utilise un morceau d'essieu, de section carrée 40x40 à bords arrondis, très efficace.
- 4ème condition : Quant le rivet commence à s'arrondir et à augmenter de diamètre, on doit serrer les deux cuirs en pressant la rondelle à l'aide d'un tube de diamètre adapté.
Personnellement, j'utilise un morceau de tube de cuivre de plomberie de 12 ou 14 mm.

Enfin, on peut finir "la rivure" toujours très progressivement en amincissant les bords. Il faut veiller cependant à garder assez de matière, c'est ce qui fait la solidité du rivetage.

Voici un petit schéma récapitulatif des différentes phases...


Les différentes phases de la pose des rivets de cuivre massif pour assembler deux morceaux de cuir.

Voici le résultat des rivetages sur les courroies de ma sous-ventrière :


Détail des rivetages des courroies droite (longueur 30 cm) de la sous-ventrière.


Détail des rivetages des courroies gauche (longueur 40 cm) de la sous-ventrière.

Nota : Pour les courroies "gauche", j'ai augmenté leur longueur à 40 cm (après réflexion) pour garder plus de possibilités de réglage en cas de test du harnais sur un gros cheval.
Les courroies sont en cuir chromé de 25 mm de large (merci Didier). Les trous des ardillons sont espacés tous les 35 mm.
J'ai aussi utilisé 2 rivets en alu (massif), n'ayant plus de cuivre. Ces rivets sont plus faciles à utiliser car le métal est plus ductile mais je ne sais rien de leur résistance comparée à celle du cuivre.

Récapitulatif des billets 1 à 4 sur le harnais Chevilatte (2008)

Préambule 2023 :
Ce billet et les 2 prochains ont été diffusés sous forme papier dans l'Hippobulle N°30 qui n'est aujourd'hui plus disponible
Comme je reçois toujours des demandes de renseignements sur le harnais "Chevilatte", je vous les redonne...
Et puis le 4ème billet concernera une fiche technique avec plan côté sur l'attelage Franc-Comtois "en cheville" que nous avons réalisé en mars 2023.

Préambule 2012 :
De janvier 2008 à septembre 2012, nous avons rendu compte, sur le blog d'Hippotese de nos recherches sur la création d'un harnais de travail mixte, utilisable aux traits ou en brancards, simple et efficace en toutes circonstances.
Ce billet récapitulatif et le suivant sont une compilation de ces 9 billets, (légèrement adaptés et allégés pour former une suite compréhensible).

Recherche sur un harnais à chevilles latérales (1ère partie, janvier 2008).

Je vais essayer de vous expliquer l'origine de notre recherche sur ce nouveau harnais que nous appelons harnais à chevilles latérales (ou harnais Chevilatte).

Depuis les débuts d'Hippotese (1987), nous cherchons à améliorer les harnais des chevaux de travail, afin qu'ils soient plus légers, plus rapides à poser, plus faciles à fabriquer, plus efficaces...
Nous nous sommes toujours aussi fixé comme règle d'étudier les matériels existants, traditionnels ou non, de toutes les régions ou pays, avant de créer de nouveaux modèles, persuadés que nous sommes qu'il ne faut pas toujours ré-inventer la roue, mais plutôt recréer en mélangeant les genres.
Nous sommes arrivés, entre autres, à deux modèles pour chevaux en simple, qui sont bien fixés aujourd'hui.

1) Le harnais que nous appelons "Franc-Comtois" qui est un harnais mélangeant le mode d'attelage "en cheville" des Monts du Jura (rapide à garnir, simple et sans sellette) et un reculement "Grand-Vallier" très solide et très bien adapté à la pente et au reculé en charge, avec ses 2 avaloires qui empêchent le cheval de s'asseoir.
Il était utilisé autrefois par le limonier des "Trains Grand-Vallier" (attelages de 4 chevaux en ligne) qui emportaient les mâts de bateau du Haut Jura jusqu'à Nantes ou Bordeaux.
Le harnais "Franc-Comtois" est très rapide à atteler en brancards (2 chevilles à mettre, 2 reculements), il n'a pas de culeron et pas de sellette (donc pas de risque de blessure de sangle).

2) Le harnais de débardage Hippotese et pour le travail "aux traits" en général, il est simple, très stable sur le dos du cheval et adapté à la traction vers le bas avec sa sous-ventrière renforcée. Certains modèles sont fabriqués en Biotane (matière synthétique imitant le cuir).

Ces deux harnais sont très performants dans leur fonction (l'attelage en brancards ou l'attelage en traits), leur seul défaut est d'être "deux" justement.

Par exemple, quand je vais au bois avec ma petite carriole et mon Cabri (véhicule à trois roues), j'utilise le harnais Comtois.
Arrivé sur place, je change pour le harnais de débardage Hippotese pour atteler mon traîneau et aller débarder.
Au retour, je reprends le harnais Comtois pour rentrer avec le Cabri.
Si j'avais un harnais susceptible de remplir les 2 fonctions, j'économiserais du temps et j'éviterais d'avoir un 2eme harnais (à acheter) et à apporter au bois.

Voilà la raison principale qui nous a poussées à rechercher un harnais mixte.

Mais il y a aussi d'autres raisons :

  • Le harnais "en cheville" comtois ne peut pas être utilisé avec des véhicules à 2 roues non équilibrés (dont les brancards appuient sur le collier) à cause de l'absence de sellette,
  • Il ne peut pas non plus être utilisé dans des terrains accidentés (typiquement avec des porteurs ou des arches de débardage) dans la mesure ou l'encolure est relativement bloquée par les brancards (ce qui influe sur l'équilibre du cheval).

Le harnais de type scandinave (Suède, Norvège, Finlande) qui possède une sellette et des chevilles au niveau des flancs nous semblait offrir une solution technique intéressante à ces problèmes, d'autant qu'il est utilisable avec des traits.

Nous verrons plus loin que ce n'est pas si simple...

Recherche sur le harnais "chevilatte" (2ème partie, janvier 2008).

Comme nous l'avons expliqué précédemment, avant de concevoir et fabriquer un nouveau harnais, fidèle à notre habitude, nous commençons par aller voir ce qui se fait ailleurs...
Et nous sommes allés du côté du Royaume-Unis chez Doug Joiner (qui est débardeur à cheval en Angleterre).

Doug, comme beaucoup de "Horse-Logger" anglais, utilise du matériel de débardage de type scandinave et donc des harnais à chevilles latérales sur anneau.
Comme les harnais suédois sont chers, il a fabriqué lui-même son harnais.

Voici quelques photos (merci à Sophie Ayache)

Pour celà, il a adapté la sellette agricole anglaise traditionnelle (à gouttière métallique et chaîne plate "porte-brancards") à un anneau de liaison semblable au modèle scandinave.

Il a aussi remplacé l'avant-trait rigide en cuir par une chaîne (qui est réglable) qu'il accroche au collier (ici de modèle "Amish canadien", je pense) et utilise le reculement d'attelage classique (relié aussi par une chaîne).

Plus récemment, Doug (merci à lui pour les photos) a investi dans un harnais suédois d'origine mais il a, là aussi, remplacé l'avant-trait par une chaîne.
Nota : le collier est ici aussi un modèle "Amish Canadien".

On peut remarquer sur ce harnais suédois (d'origine) la sellette articulée à faible surface d'appui (nous n'avons pas d'explication à cette forme si ce n'est la forme du dos des poneys fjord peut-être...).

On peut ici détailler la cheville métallique (et son logement rectangulaire dans le brancard) et sa clé en bois (et son lacet d'arrêt).
A notez aussi la courroie de reculement et son crochet qui est détachable facilement.

On peut voir aussi la protection en cuir sous l'anneau (qui est tenue par la pièce avant à 3 boulons, je pense) et la forme des pièces de liaison des courroies cuir à l'anneau (montées rivetées), que l'on ne trouve pas en France.

Après cette première étude de l'existant, nous allons passer aux premiers essais de fabrication d'un harnais à chevilles latérales (dit "chevilatte") Hippotese.

Recherche sur le harnais "chevilatte" (3ème partie, février 2008).

Et tout d'abord, quelques photos de harnais scandinaves (Norvégiens ici surtout) dans leur milieu "d'origine" qui permettent de mieux connaître les usages.

Ces photos ont été récupérées sur le web, en particulier sur le site de l'association Foreningen Arbeidshesten (http://foreningenarbeidshesten.com) que je remercie chaleureusement.



On peut constater que les filles ont l'air de mener souvent...



Que ce type de harnais est utilisé pour tous les types de traction...


Qu'il n'y a pas que des poneys Fjord dans ces pays même si les chevaux sont dans l'ensemble de petite taille...



Que pour les traîneaux ou les outils agricoles, ils utilisent des brancards rigides (à la place des traits)...


Et qu'il y a sans doute beaucoup à apprendre des Scandinaves en particulier sur le matériel moderne (surtout adapté aux charges petites et moyennes).

Recherche sur un harnais "chevilatte" (4ème partie, mars 2008).

Nous avons donc successivement étudié le harnais "Franc-Comtois" "en cheville" avec un reculement "Grand-Vallier", le harnais de débardage "Hippotese", et enfin le harnais de type "scandinave" et ses variantes "anglo-saxonnes" ainsi que ses utilisations dans son berceau d'origine.

Suite à cette étude de l'existant nous avons écrit un cahier des charges qui s'établit ainsi :

Créer un harnais à un cheval (mais adaptable en paire), utilisable aux traits ou en brancards, muni d'un système d'attelage rapide aux brancards, capable de supporter une surcharge occasionnelle ou permanente (sur le dos du cheval via les brancards) (ex : véhicule à 2 roues dans la pente), muni d'un reculement très efficace (et qui n'assoit pas le cheval), qui laisse une grande liberté d'encolure au cheval (utilisation d'outils à brancards en forêt), qui ne blesse pas (sous ventrière sur-dimensionnée, pas de culeron), qui soit adaptable à tout type de collier ou bricole et à de nombreuses tailles de chevaux, qui soit simple à réaliser (voir éventuellement auto-constructible) et pas trop cher (réutilisation de parties existantes : sellette, reculement...).

Pour aller plus loin, il nous fallait réaliser un prototype opérationnel made-in "Hippotese" et le comparer à un vrais harnais "scandinave" d'origine, acheté en Suède, les 2 étant à tester dans nos conditions locales d'utilisation.

Nous avons donc commandé en Suède un vrai harnais scandinave (sur ce catalogue du fabricant Tarnsjo Arbetsselar, http://tarnsjogarveri.se).
L'ensemble est arrivé en pièces détachées.


Le harnais suédois d'origine, monté, avec des avant-traits rigides en cuir (made in Jura par Vincent Sappez).

Malheureusement au montage de l'arceau métallique sur les coussins de sellette, un écrou borgne trop serré a cassé la tige filetée à l'intérieur d'un des coussins et il a fallu découdre ce coussin pour réparer puis le recoudre (c'est parfois utile un bourrelier... merci Vincent).
Nous n'avons d'ailleurs toujours pas compris l'intérêt de l'arceau de cette sellette...
Et pour tout dire, l'ensemble nous a déçu...
Nous avons été vraiment décontenancés par le montage des pièces de cuir sur les platines métalliques avec des vis et des écrous. Le reculement ne nous parait pas assez solide pour une utilisation dans la pente en attelage agricole ou forestier.
Bref, première impression : pas terrible !
La seule pièce qui nous a émerveillés, c'est la cheville amovible en inox massif de toute beauté (voir plus loin).
Dans un souci de compatibilité (avec les outils d'origine scandinave, comme notre porteur norvégien) nous avons décidé de garder ce modèle comme référence pour nos harnais.


Nos premières chevilles ouvrantes en acier, pâle copie du modèle suédois et la mortaise (trou 45 x 16) à souder sur les brancards, réalisée uniquement à partir de plat 40 x 8.

Didier Mahillon a réalisé un prototype de harnais "chevilatte" modèle "Hippotese" en intégrant un reculement "Grand Vallier", une sellette de l'armée suisse (sur laquelle est cousue une sangle de selle de monte très large, muni d'une protection en fourrure synthétique) à la place de la sellette à arceau, mais nous avons gardé le système à anneau latéral et l'avant-trait massif en cuir.


Le premier prototype de harnais chevilatte made in Hippotese (par Didier Mahillon)

Les essais aux traits furent concluants, il restait à fabriquer des brancards utilisables avec ces chevilles.


Les essais aux traits furent concluants...

Après mûres réflexions, nous avons décidé de modifier des brancards d'un modèle standard, type voiture de marathon pour attelage en sellette, en leur ajoutant simplement la mortaise rectangulaire nécessaire, tout en gardant la possibilité de les atteler avec des porte-brancards traditionnels (sainte compatibilité).



Les brancards en sellette modifiés par l'ajout de la mortaise rapportée

Il sera toujours temps de réaliser des brancards spécifiques plus tard, quand nous aurons plus d'expérience...
Et donc les essais en brancards ont commencé.
En partant de ma maison, entre l'église et le cimetière, j'ai une petite descente qui avoisine les 20 %, qui me permet de tester la tenue des harnais en descente.
Et là ce fut une grande surprise, ça n'allait pas du tout !



Çà n'allait pas du tout, dans les fortes descentes, les anneaux latéraux basculent en se retournant vers avant (vrillent)...

Il faut comprendre que dans ce type de harnais scandinave, toutes les pièces sont assemblées sur ces 2 gros anneaux ronds latéraux.
La sellette porte ces anneaux, la sous-ventrière les empêche de remonter, les avant-traits les relient au collier, le reculement les empêche d'avancer.
Les brancards eux, par l'intermédiaire des chevilles, qui se prennent sur la partie arrière de l'anneau, les tirent en arrière en traction et en avant dans les descentes ou les reculés.

Et bien dans les fortes descentes, les anneaux avancent (d'un poing si le reculement est bien réglé) et que font-ils ?
Et bien, ils basculent et donc ils vrillent la sous-ventrière et les porte-brancards, qui font un tour sur eux-même.
L'avant-trait rigide lui, forme un arc de cercle vers l'extérieur et peut même se décrocher du collier.
Notre harnais "Hippotese" avait donc un gros défaut...

Mais à notre grande surprise, le même test avec le harnais suédois d'origine donna le même résultat...
Donc nous ne savions pas régler ces harnais...
Nous étions découragés...
En cherchant un peu, sur le catalogue même du bourrelier suédois on remarque une photo avec le même défaut et dans toutes les photos de reculés (en concours par exemple) on remarque le même vrillement des anneaux latéraux...
A croire, que les chevaux scandinaves ne reculent jamais ou alors que leurs reculements sont réglés tellement serrés qu'ils ne peuvent avancer...
Le défaut ne venait donc pas d'un mauvais réglage, mais bien d'une mauvaise conception du harnais scandinave !



Les harnais suédois d'origine, présentent tous le même défaut de "vrillement" de l'anneau dans les descentes.

Nous devions trouver une solution afin que l'anneau de fixation ne se vrille pas en descente.
Après une semaine de réflexion et de prototypes nous avons trouvé la solution. Il suffit que la cheville soit fixée à l'anneau en avant des porte-brancards et de la sous-ventrière.
Voici une photo du 1er anneau "anti-vrillement".



Anneau de liaison anti-vrillement "Hippotese", formé d'un gros anneau de chaîne soudé à un demi-anneau.

Les essais reprirent et là ce fut impeccable, l'anneau ne se vrillait plus, le harnais restait en place...
Nous avons décidé dans le même temps de supprimer l'avant-trait rigide en cuir et de le remplacer par un avant-trait en chaîne (donc réglable et moins cher).



Les essais reprirent et là ce fut impeccable...

Conclusion provisoire :
Depuis presque un an, ce harnais a été testé dans pas mal de situations et avec beaucoup de chevaux de tailles très différentes (petit comtois, grand comtois, percheron, ardennais, breton...).
Le principe du harnais à chevilles latérales, mixte, qui libère l'encolure est comme nous le pensions un excellent système, la modification de l'anneau corrige son seul gros défaut.
Il reste évidemment des points de détails à améliorer (entre autres être plus rapide à poser), mais globalement il rempli son rôle et répond parfaitement au cahier des charges.


Ce harnais a été testé dans pas mal de situations et avec beaucoup de chevaux de taille très différentes


Les avant-traits en chaîne ont été gaînés (ici avec une chambre à air de vélo) pour ne pas blesser.

dimanche 4 octobre 2020

Le Brancalonnier, un brancard adapté à l'attelage en chevilles latérales (harnais Chevilatte)

Nous avons toujours soutenu que le harnais "Chevilatte" d'Hippotese (en chevilles latérales) était intéressant car il dégage l'avant main des contraintes des brancards qui dépassent du collier (utilisation possible d'arches ou de trinquebales jusque dans le bois et même en pente) et qu'il est rapide pour atteler et dételer (seulement 2 chevilles à placer), ce qui facilite le changement d'outils.

Il a cependant un défaut car il bloque le libre mouvement des épaules quand on l'utilise sans palonnier (et donc avec des mortaise de chevilles plus ajustées).

La solution : le brancard palonnier ou "Brancalonnier".

C'est un brancard qui garde sa mobilité longitudinale, libère le mouvement de l'épaule dans les manœuvres serrées, tout en étant ajusté dans le sens vertical.

Nota : Pour rendre hommage aux sources d'inspiration que nous avons eu pour "inventer" ce harnais, disons qu'il est librement inspiré des harnais scandinaves.

1ère vidéo, courte et de faible qualité mais qui montre l'intérêt du Brancalonnier dans les manœuvres courtes, en ville.

Ici, une petite vidéo de manœuvre en ville (Chambéry) de Pierre Galet avec Viaduc, la qualité est médiocre mais la démonstration est réussie...

On voit bien le fonctionnement du brancalonnier qui libère l'épaule externe (droite ici) et permet de décalage longitudinal des brancards comme si ceux-ci étaient simplement passés dans des porte-brancards traditionnels.

2ème vidéo, qui montre l'intérêt du Brancalonnier dans les tournières (espace réservé en bordure d'une terre labourée ou cultivée pour pouvoir tourner la charrue ou une machine agricole).

Ici aussi, on voit bien le fonctionnement du brancalonnier qui libère les épaules dans les tournières tout en ne bringuebalant pas dans le terrain labouré.

Bientôt je vous met un schéma côté du système et d'autres photos...

dimanche 19 janvier 2014

Harnais chevilatte + option "Bas-Cul" ou palonnier "porté"

Nous avons ajouté une option "bas-cul" à notre harnais "chevilatte"...

Une petite vidéo "live" des essais...

Transport des balles (manuelles) de foin depuis une grange d'alpage jusqu'à la grange de la ferme de Montdenis pendant l'hiver 2013-2014 (janvier).


Harnais chevilatte + option "Bas-Cul" ou... par hippotese

Ruby le cheval comtois tire un traîneau à foin (type du Dévoluy), il est harnaché avec un harnais "chevilatte" et un palonnier porté (bas-cul) qui est une nouvelle option (2013) du harnais chevilatte.

A noter que le harnais chevilatte est issu de la recherche de l'association Hippotese, voir ici la catégorie spécifique avec tous les billets...

Cette option "bas-cul" est constituée de 2 longes réglables sur le dos, de 2 mini-traits, de 2 sangles élastiques et d'un palonnier à amortisseur compact (type Hippotese) légèrement modifié.

À noter que ce palonnier porté peut être utilisé avec des traits longs de manière classique.

Ce palonnier a aussi été étudié pour être facilement autoconstructible, sans forge et utilise des éléments (ressort, écrou à œil, crochet) du commerce.

Vous pouvez constater que l'option "bas-cul" est facilement démontable (une dizaine de secondes) du harnais chevilatte, ce qui permet de se rendre sur un chantier avec un véhicule hippomobile attelé, puis de travailler au palonnier bas-cul (sans changer de harnais), puis de rentrer en attelage.


Harnais chevilatte + option "Bas-Cul" ou... par hippotese

Et quelques photos de détail...


Harnais "chevilatte" avec option "bas-cul"


Harnais "chevilatte" avec option "bas-cul"


Harnais "chevilatte" avec option "bas-cul"


Harnais "chevilatte" avec option "bas-cul"

dimanche 24 novembre 2013

Le harnais chevilatte peut aussi s'utiliser au palonnier...

Suite du dernier Hippobulle N°30 consacré aux recherches sur le harnais "chevilatte" (voir ici tous les billets, dans la catégorie "Recherche-sur-le-Harnais-chevilatte" ).

Voici une petite vidéo, tournée à la Journée de la Traction Animale, jeudi 20 juin 2013 à Sciez-sur-Léman (Haute-Savoie), où, comme promis dans l'Hippobulle N°30, nous avons testé le harnais chevilatte HIPPOTESE avec un palonnier.

Nous avions au préalable modifié les mortaises des brancards pour avoir plus de jeu longitudinal et permettre l'utilisation d'un palonnier additionnel.


Isabelle Carrel et Ruby, avec la benne Ochsner équipée de mortaises longues.

Ces nouvelles mortaises longues, font 12 cm d'ouverture longitudinale, alors que nos mortaises habituelles faisaient 4,5 cm d'ouverture (pour 1,6 cm de hauteur).


Gros plan sur les mortaises longues, soudées sur les brancards d'origine de la benne Ochsner.

Rappel : Les chevilles inox d'origine suédoises, que nous utilisons, font 3,8 cm de large pour 1,0 cm d'épaisseur.


Plan coté des chevilles suédoises inox originales.

On passe donc d'un jeu longitudinal de 0,7 cm (4,5 - 3,8) à un jeu de 8,2 cm (12 - 3,8) largement suffisant pour permettre au palonnier de jouer son rôle (le jeu vertical lui reste à 0,6 cm)

Merci à Isabelle Carrel et Ruby qui sont à la manœuvre...


Harnais Chevilatte HIPPOTESE (test palonnier et... par hippotese

Code pour les tablettes et les smartphones.


Harnais Chevilatte HIPPOTESE (test palonnier et... par hippotese

Plan coté des mortaises modèle 2013, un peu allégé par rapport aux mortaises initiales .


Plan coté des mortaises modèle 2013 (en rouge les cotes des mortaises longues).

Pour mémoire, le modèle 2009...


Plan coté des mortaises modèle 2009.

Voici aussi quelques photos du Lama (arche de débardage) qui était déjà équipée de mortaises de 4,5 cm et auquel on a ajouté des mortaises de 12 cm.

Ce montage permet d'utiliser un palonnier avec les balances de collier, en attelage en ligne, et avec un véhicule à brancards (on utilise alors les mortaises longues) ou d'utiliser le système habituel sans palonnier (mortaises courtes).

Gros plan sur ces mortaises doubles...

Indications cotées sur les mortaises doubles du Lama

lundi 24 septembre 2012

Amélioration de la sous ventrière du harnais chevilatte (9ème partie) et pose de rivets cuivre sur cuir

En débardage, en particulier en montagne, la sous-ventrière est très sollicitée...


Christian Deiber lors d'un chantier-école à Montdenis en 2007 avec un harnais de débardage Hippotese.

Surtout au passage des talus... Ici, en Maurienne, la pente est formée de terrasses et de "broues" (nom local des talus) et les ruptures de pente sont fréquentes et donc le cheval tire quelquefois avec son ventre (sa sangle plus exactement)...


Bernard Deschenaux lors d'un chantier-école à Montdenis en 2007 avec un harnais suédois en test et l'arche du porteur norvégien Ulvins.

Ceci dit, tout ceux qui travaillent avec des charrettes à 2 roues ou des tombereaux, même sur le plat, sont (devraient être) aussi sensibles à la largeur de leur sous-ventrière.

Et donc, celà fait longtemps que je veux changer celle de mon harnais chevilatte (à l'origine c'est une simple courroie de cuir de 30 mm de large) par une sous-ventrière plus large, afin d'améliorer le confort de mon cheval.

J'ai profité d'une rupture de celle-ci cet été (due à un accrochage des brancards avec un autre attelage) pour tester une sangle de selle de monte (en peau de mouton synthétique) que l'on trouve facilement dans le commerce (je vous tiendrai au courant de la solidité à long terme de cette solution).


Vue générale des anneaux support des cheville latérales et de la sangle de selle que nous allons utiliser en sous-ventrière.

Ceux qui suivent nos recherches sur le harnais chevilatte, auront remarqué qu'il faut, pour mettre en œuvre cette solution, modifier les anneaux support des chevilles latérales et y ajouter 2 passants sur la partie inférieure pour y fixer les 2 courroies qui permettront de tenir et régler notre nouvelle sous-ventrière.


Gros plan des anneaux support des cheville latérales, en bas, l'anneau d'origine, en haut l'anneau modifié.

Cette modification (soudure de 2 anneaux de chaîne de 50 x 25) permet en outre de séparer les courroies inférieures de l'anneau-support du frottement de la cheville (due au poids des brancards), dont on voit bien le début d'usure qu'elle occasionne à cet anneau (au centre du cercle jaune)...


Gros plan des anneaux support des cheville latérales, en cours de modification, au centre du cercle jaune on aperçoit les traces d'usure dues au frottement de la cheville.

Voici le résultat définitif de ma modification.
On peut voir sur la photo, en haut, la sous-ventrière d'origine et en dessous la nouvelle sous ventrière avec ses 4 courroies de fixation-réglage.
L'ensemble en position moyenne de réglage doit mesurer pour un (fort) comtois 120 cm.


Vue d’ensemble de la nouvelle sous-ventrière avec ses 4 courroies de fixation-réglage. En dessus, pour mémoire, la sous-ventrière d'origine.

On peut remarquer dans la vue précédente que je n'ai pas réalisé de couture mais que j'ai utilisé des rivets en cuivre massif.
Tout d'abord, je suis un piètre bourrelier et mes coutures ne sont pas très bonnes et puis, je sais par expérience que le montage des rivets n'est pas si facile, à moins de respecter quelques règles simples que je me fais une joie de partager avec vous.

Tout d'abord, on doit trouver des rivets en cuivre massif (que je préfère aux rivets en alu qui semblent moins résistants).
ersonnellement j'utilise des rivets de 20 à 25 mm de long par 5 mm de diamètre que j'achète aux marchands de matériels de sellerie (on trouve ça aussi sur le web).


Les outils que j'utilise pour la pose des rivets de cuivre massif : une pince emporte-pièce, une pince coupante, un marteau de cordonnier, un tas en acier et un morceau de tube.

Le secret d'un bon montage tient en 4 conditions :
- 1ère condition : Les trous dans le cuir doivent être ajustés au diamètre du rivet qui doit forcer pour rentrer. Moi j'utilise une pince emporte-pièce de qualité.
- 2ème condition : On doit couper le rivet à la bonne longueur (2 à 3 mm de plus que l'épaisseur de cuir à assembler), je fais ça à la pince coupante (tenaille russe), une fois le rivet et sa rondelle en place dans le cuir.
- 3ème condition : On doit mater le rivet progressivement, en agissant sur la périphérie du rivet de manière à faire fluer le métal. C'est sans doute le plus difficile et celà demande un certain coup de main. Y aller progressivement par petites touches.
L'utilisation d'un marteau de cordonnier à tête ronde évite de marquer le cuir.
On doit aussi utiliser un "tas" en acier assez lourd pour faire le contre-coup, j'utilise un morceau d'essieu, de section carrée 40x40 à bords arrondis, très efficace.
- 4ème condition : Quant de rivet commence à s'arrondir et à augmenter de diamètre, on doit serrer les deux cuirs en pressant la rondelle à l'aide d'un tube de diamètre adapté.
Personnellement, j'utilise un morceau de tube de cuivre de 12 ou 14.

Enfin, on peut finir "la rivure" toujours très progressivement en amincissant les bords. Il faut veiller cependant à garder assez de matière, c'est ce qui fait la solidité du rivetage.

Voici un petit schéma récapitulatif des différentes phases...


Les différentes phases de la pose des rivets de cuivre massif pour assembler deux morceaux de cuir.

Voici le résultat des rivetages sur les courroies de ma sous-ventrière :


Détail des rivetages des courroies droite (longueur 30 cm) de la sous-ventrière.


Détail des rivetages des courroies gauche (longueur 40 cm) de la sous-ventrière.

Nota : Pour les courroies gauche, j'ai augmenté leur longueur à 40 cm (après réflexion) pour garder plus de possibilités de réglage en cas de test du harnais sur un gros cheval.
Les courroies sont en cuir chromé de 25 mm de large (merci Didier). Les trous des ardillons sont espacés tous les 35 mm.
J'ai aussi utilisé 2 rivets en alu (massif), n'ayant plus de cuivre. Ces rivets sont plus faciles à utiliser car le métal est plus ductile mais je ne sais rien de leur résistance respective.

vendredi 26 novembre 2010

Recherche sur un harnais à chevilles latérales (8eme partie) : les anneaux et les chevilles...

Suite de notre recherche sur les harnais "chevilatte", voir billets précédents (1ère partie, 2eme partie, 3eme partie et 4eme partie, 5eme partie, 6ème partie, 7éme partie.

Voici quelques précisions sur les anneaux de fixation des chevilles qui sont le nœud d'assemblage des harnais de type nordiques et les chevilles elles-même...

La forme de nos anneaux porte-chevilles, a pas mal évolué depuis le départ, même si son design n'est sans doute pas la seule solution possible (nous le verrons plus loin), il répond aux contraintes techniques tout en restant assez facile à réaliser sans travail de forge (seulement par assemblage d'anneaux de chaîne par soudure à l'arc).

NB : certaines infos et photos de ce billet ont déjà été diffusées, si elles sont répétées ici, c'est pour la clarté de l'exposé.

Pour mémoire, voici l'anneau nordique traditionnel (que nous avons critiqué, voir le billet N°4)


Pour mémoire, l'anneau nordique traditionnel, critiqué dans le billet N°4

L'évolution de nos anneaux "Hippotese"...


Notre premier anneau, formé de 2 anneaux galvanisés (80x40 Dia 10) soudés ensemble, les reculements en cuir doivent être montés avec un crochet à passant.


Vue d'ensemble du 1er anneau, avant-trait en chaîne de 600 mm de long


le second anneau amélioré, le même assemblage de 2 anneaux galva, + un anneau pour le trait et un anneau pour monter directement le reculement cuir...


le second anneau amélioré, vue d'ensemble, avec son avant trait en chaîne de 550 mm


le second anneau amélioré, 1er essais de mise en place


le second anneau amélioré, peinture et montage définitif

Autres design d'anneaux.
Nous avons vu dans un billet précédent un autre design d'anneau inventé par le site Equibru :


l'anneau Equibru (photo Equibru)


Pierre gallet a aussi inventé son propre anneau, monté ici pour la photo, sur un harnais bas-cul


L'anneau de Pierre Gallet en gros plan

Plan des chevilles d'origine (nordique) en inox, version ouvrante.


le plan des chevilles d'origine, version ouvrante


''Essai de fabrication en fer plat des chevilles d'origine, version ouvrante"

NB : on peut aussi voir dans la 1ère photo de ce billet, un version inox, non ouvrante des chevilles nordiques originales et sur la deuxième photo, la version ouvrante inox.

Cheville simplifiée.

C'est sur le concours Euroforest 2010 que j'ai pris cette photo d'une cheville simplifiée, intégrée à l'anneau que portaient les chevaux norvégiens présents...


''Harnais norvégien lors du concours Euroforest 2010"


''Détail de la cheville simplifiée, sur le harnais norvégien, lors du concours Euroforest 2010"


''Essai de fabrication en anneaux soudés de chevilles simplifiées, version non ouvrante"

NB : Je n'ai pas de recul sur cette dernière cheville simplifiée, mais je pense qu'elle est aussi efficace qu'une autre. Elle résout le difficile problème d'approvisionnement en chevilles suédoises... Ceci dit les chevilles amovibles (ouvrantes) sont bien pratiques, en particulier en débardage où on peut les démonter facilement, ce qui évite d'y accrocher en permanence les guides dans les manœuvres courtes (je ne passe les guides que dans les anneaux de la sellette et pas dans ceux du reculement).


Je rajoute une petite photo et proposition de chevilles du site catalan Equibru et diffusé dans leur billet "chevilles", suite aux commentaires de ce billet...

Traduction du texte de Nini :
Traduction très approximative :
Mes amis d'Hippotese, après avoir vu votre article (sur les chevilles du harnais "scandinave"), j'aimerais vous conseiller une petite modification relative à la fabrication des chevilles.
Si on fait les deux pièces identiques, celle du bas ne se met pas correctement en place, et le contact ne se fait que sur un seul côté, ce qui cause une usure anormale, la cheville pouvant même se coincer. Cette petite modification (voir sur les photo les ouvertures différentes sur les deux parties de la cheville) règle le problème. Salutations à tous les hippotésiens !

Merci à Equibru...

jeudi 28 octobre 2010

Recherche sur un harnais à chevilles latérales (7eme partie) : le plan d'ensemble

Voici la suite du compte-rendu de nos recherches sur un harnais à chevilles latérales dit "harnais chevilatte" et en particulier le plan de l'ensemble que vous êtes nombreux à nous avoir demandé, et une modification de la fixation des protections caoutchoutées sous les attaches latérales.


(Le harnais chevilatte est un harnais polyvalent, ici utilisé en brancards, Valloire 2010, photo Yoan Fady)

Nous avons même créé une catégorie "Recherche sur le Harnais chevilatte" qui vous permettra de retrouver rapidement un des billets de ce sujet...


(Le harnais chevilatte permet de dégager l'encolure et d'utiliser des véhicukes à brancards en forêt, Montdenis 2010, photo Mylène Fady)

Dans les billets précédents, 1ère partie, 2eme partie, 3eme partie et 4eme partie, 5eme partie, 6ème partie nous avons étudié l'existant pour arriver au prototype N°1 puis au prototype N°2, et enfin après 3 ans d'utilisation à un modèle, sinon définitif, du moins stabilisé, de harnais "chevilatte".


(Le harnais chevilatte permet aussi d'utiliser des traits avec un palonnier, Montdenis 2010, photo Deny Fady)


(Le harnais chevilatte est un harnais adapté aux usages agricoles mixtes en simple, Montdenis 2010, photo Deny Fady)

Et tout d'abord, voici le plan côté de l'ensemble...

Et une série de photos de chaque partie pour vous aider à comprendre...

Nous avons aussi modifié le mode de fixation des plaques de protection caoutchouc, à l'avant sur les avant-traits en chaîne. A l'origine, c'était un lacet de cuir, qui a été remplacé par un anneau rond, coupé, monté, puis resserré au marteau, dans lequel, on passe un petit maillon rapide, que l'on fixera ensuite sur la chaîne du demi-trait...

NB : (toutes ces photos sont de Deny Fady)

Voilà, c'est tout pour cette fois... Le prochain billet vous donnera les côtes et le mode de fabrication des brancards à mortaise, les côtes des chevilles d'origine (inox) et les côtes précises des anneaux (type Hippotese)...

dimanche 3 août 2008

Recherche sur un harnais à chevilles latérales (6eme partie)

Voici la suite du compte-rendu de notre recherche sur un harnais à chevilles latérales dit "chevilatte" et en particulier la pose de protections latérales sous les anneaux latéraux.

Dans les billets précédents, 1ère partie, 2eme partie, 3eme partie et 4eme partie, 5eme partie, nous avons étudié l'existant pour arriver au prototype N°1 puis au prototype N°2 de harnais "chevilatte".

Pour l'instant, nous n'avons pas encore beaucoup de recul pour ces protections (2 mois d'utilisation assez intensive quand même dont un renversement où le cheval est resté couché sur le côté dans le brancard pendant 10 mn sans dommage, le temps d'être désharnaché), mais elles sont faciles à réaliser, peu couteuses et elles sont pleinement efficaces.


Vue d'ensemble du harnais avec les protections latérales.


Détail d'une protection latérale, on aperçoit le mode de fixation de la protection avec une fente (qui laisse passer la sangle de reculement) et un lacet (attaché au 1er maillon du trait en chaîne).


La sangle de sellette reste sous la protection.


Vue de la protection en cours de fabrication, l'ensemble est taillé dans de la bande caoutchouc de récupération de 5mm d'épaisseur.


Et enfin, un petit dessin avec les cotes de fabrication...

C'est tout pour aujourd'hui...
Bientôt un plan coté de l'ensemble du harnais si vous êtes sages...

vendredi 4 juillet 2008

Recherche sur un harnais à chevilles latérales dit harnais chevilatte (5eme partie)

Suite à vos nombreuses demandes, voici la suite de notre recherche sur un harnais à chevilles latérales dit "chevilatte".

Dans les billets précédents, 1ère partie, 2eme partie, 3eme partie et 4eme partie, nous avons étudié l'existant pour arriver au prototype N°1 de harnais "chevilatte".

Je vous avais promis de vous tenir au courant des premières modifications et améliorations que nous avons apporté au prototype N°1...

Voici donc des premières photos du prototype N°2 :


Le nouveau harnais chevilatte, attelé au "Lama" (dont nous reparlerons un de ces jours).


Vue en plus gros plan du harnais chevilatte N°2, (les protections des chaînes et de l'anneau ne sont pas encore installées).


Remarquez la sangle en cuir (large et indépendante de la sellette) et sa protection (manchon en fourrure synthétique) et la sous-ventrière (en cuir fauve, teint en noir depuis) qui ont remplacées les sangles synthétiques du prototype N°1 (merci Didier).


Pour mémoire voici l'ancien anneau du prototype N°1, ici démonté.


Pour mémoire voici l'ancien anneau du prototype N°1, ici en place.


Et le nouvel anneau du prototype N°2 en gros plan, formé de 4 anneaux de chaîne soudés ensemble.


Le nouvel anneau du prototype N°2 avec son demi-trait en chaîne (longueur 550 mm) monté avant soudure.


Le nouvel anneau du prototype N°2 (lors des 1ers essais), on voit que la courroie de reculement peut s'accrocher directement sur la boucle arrière et que le trait a sa boucle réservée (pas de contact avec le reculement et accrochage/décrochage plus facile).


Et enfin le nouvel anneau terminé (ponçage et peinture) avec ses 2 boucles en plus (pour le reculement et pour les traits).

C'est tout pour aujourd'hui...
La prochaine fois nous verrons la mise en place de protections sous les anneaux.

dimanche 27 avril 2008

Harnais-chevilatte-Hippotese et porteur de débardage Ulvins 2

Harnais-chevilatte-Hippotese-porteur-ulvins-arch-2
Vidéo envoyée par hippotese

Michel Schnoebelen expérimente ici le harnais "chevilatte" avec le porteur de débuscage Ulvins (Detmold 2007, Allemagne).

Harnais-chevilatte-simplifié Hippotese et porteur Ulvins 3

Harnais-chevilatte-Hippotese-porteur-ulvins-arch-3
Vidéo envoyée par hippotese

Michel Schnoebelen expérimente le harnais "chevilatte" mais en modèle simplifié, avec le porteur de débuscage Ulvins (Detmold 2007, Allemagne).

Harnais-chevilatte-Hippotese et arche de débuscage Ulvins 1


Harnais-chevilatte-Hippotese-porteur-ulvins-arch-1 par hippotese

1er essais du harnais "Chevilatte" Hippotese avec Michel Schnoebelen. Le cheval est attelé ici à une arche de débuscage Ulvins (lors de la fête du cheval de trait à Detmold (2007) en Allemagne).

samedi 29 mars 2008

Recherche sur un harnais à chevilles latérales dit harnais chevilatte (4eme partie)

Dans les billets précédents, sur notre recherche sur un harnais à chevilles latérales dit "chevilatte" 1ère partie, 2eme partie et 3eme partie nous avons successivement étudié le harnais "Franc-Comtois" "en cheville" avec un reculement "Grand-Vallier", le harnais de débardage "Hippotese", le harnais de type "scandinave" et ses variantes "anglo-saxonnes" et son utilisation dans son berceau d'origine.

Suite à cette étude de l'existant nous avons écrit un cahier des charges qui s'établit ainsi :

Un harnais à un cheval (mais adaptable en paire), utilisable aux traits ou en brancards, muni d'un système d'attelage rapide aux brancards, capable de supporter une surcharge occasionnelle ou permanente (sur le dos du cheval via les brancards) (ex : véhicule à 2 roues dans la pente), muni d'un reculement très efficace (et qui n'assoit pas le cheval), qui laisse une grande liberté d'encolure au cheval (utilisation d'outils à brancards en forêt), qui ne blesse pas (sous ventrière sur-dimensionnée, pas de culeron), qui soit adaptable à tout type de collier ou bricole et à de nombreuses tailles de chevaux, qui soit simple à réaliser (voir éventuellement auto-constructible) et pas trop cher (réutilisation de partie existante : sellette, reculement...).

Pour aller plus loin, il nous fallait réaliser un prototype opérationnel made-in "Hippotese" et le comparer à un vrais harnais "scandinave" d'origine, acheté en Suède, les 2 étant à tester dans nos conditions locales d'utilisation.

Nous avons donc commandé en Suède un vrais harnais d'origine (sur ce catalogue).
L'ensemble arriva en pièces détachées.


Le harnais suédois d'origine, monté, avec les avant-traits rigides en cuir, made in Jura (par Vincent Sappez)

Malheureusement au montage de l'arceau métallique sur les coussins de sellette, un écrou borgne trop serré cassa la tige filetée à l'intérieur d'un des coussins et il fallut découdre ce coussin pour réparer puis le recoudre (c'est parfois utile un bourrelier... merci Vincent).
Nous n'avons d'ailleurs toujours pas compris l'intérêt de l'arceau de cette sellette...
L'ensemble nous a déçu...
Nous avons été vraiment décontenancé par le montage des pièces de cuir sur les platines métalliques avec des vis et des écrous et le reculement nous parait peu solide pour une utilisation dans la pente en attelage agricole ou forestier.
Bref, première impression : pas terrible !
La seule pièce qui nous émerveilla fut la cheville amovible en inox massif de toute beauté (voir plus loin).
Dans un souci de compatibilité (avec des outils d'origine nordique) nous décidâmes de garder ce modèle de référence pour nos harnais.


Les premières chevilles ouvrantes en acier, pâle copie du modèle suédois et la mortaise (trou 45 x 16) à souder sur les brancards, réalisée uniquement à base de plat 40 x 8.

Didier réalisa un prototype de harnais "chevilatte" modèle "Hippotese" en intégrant un harnais "Grand Vallier" en reculement, une sellette de l'armée suisse (et une sangle de selle de monte très large, muni d'une fourrure synthétique) à la place de la sellette à arceau, nous gardions le système à anneau latéral et l'avant-trait massif en cuir.


Le premier prototype de harnais chevilatte made in Hippotese (par Didier Mahillon)

Les essais aux traits furent concluants, il restait à fabriquer des brancards utilisables avec ces chevilles.


Les essais aux traits furent concluants...

Après mûres réflexions, nous avons décidé de modifier des brancards d'un modèle standard, type voiture de marathon pour attelage en sellette, en leur ajoutant simplement la mortaise rectangulaire nécessaire, tout en gardant la possibilité de les atteler avec des pote-brancards traditionnels (sainte compatibilité).



Les brancards en selette modifiés par l'ajout de la mortaise rapportée

Il sera toujours temps de réaliser des brancards spécifiques plus tard, quand nous aurons plus d'expérience...
Et donc les essais en brancards purent commencer.
En partant de la maison, entre l'église et le cimetière, j'ai une petite descente qui avoisine les 20 %, qui me permet de tester la tenue des harnais en descente.
Et là ce fut une grande surprise, ça n'allait pas du tout !



Cà n'allait pas du tout, dans les fortes descente, l'anneau se vrillait...

Il faut comprendre que dans ce type de harnais scandinave, toutes les pièces sont assemblées sur 2 gros anneaux ronds latéraux. La sellette porte ces anneaux, la sous ventrière les empêche de remonter, les avant-traits les relient au collier, le reculement les empêche d'avancer.
Les brancards eux, par l'intermédiaire des chevilles, qui se prennent sur la partie arrière de l'anneau les tirent en arrière en traction et en avant dans les descentes ou les reculés.

Et bien dans les fortes descentes, les anneaux avancent (d'un poing si le reculement est bien réglé) et que font'ils ?
Et bien ils se vrillent et donc vrillent la sous-ventrière et les porte-brancards, jusqu'à faire un tour sur eux-même.
L'avant-trait rigide lui forme un arc de cercle vers l'extérieur et peut même se décrocher du collier.
Notre harnais "Hippotese" avait donc un défaut...
Pourtant le test avec le harnais suédois d'origine donna le même résultat...
Donc nous ne savions pas régler ces harnais...
Nous étions découragés...
En cherchant un peu, sur le catalogue même du bourrelier suédois on remarque une photo avec le même défaut et dans toutes les photos de reculés (en concours par exemple) on remarque le même vrillement des anneaux latéraux...
A croire que les chevaux du nord ne reculent jamais ou alors que leurs reculements sont réglés tellement serrés qu'ils ne peuvent avancer...

Le défaut ne venait donc pas d'un mauvais réglage, mais bien d'une mauvaise conception du harnais scandinave !



Les harnais suédois d'origine, présentent tous le même défaut de vrillement de l'anneau dans les descentes.

Il fallait trouver une solution afin que l'anneau de fixation ne se vrille pas en descente. Après une semaine de réflexion et de prototypes nous avons trouvé la solution. Il suffit que la cheville soit fixée à l'anneau en avant des porte-brancards et de la sous-ventrière.
Voici une photo du 1er anneau anti-vrillement.



Anneau de liaison anti-vrillement "Hippotese", formé d'un gros anneau de chaîne + soudé à un demi-anneau

Les essais reprirent et là ce fut impeccable, l'anneau ne se vrillait plus, le harnais restait en place...
Nous décidâmes dans le même temps de supprimer l'avant-trait rigide en cuir et de le remplacer par un avant-trait en chaîne (donc réglable et moins cher).



Les essais reprirent et là ce fut impeccable...

Conclusion provisoire :
Depuis presque un an, ce harnais a été testé dans pas mal de situations et avec beaucoup de chevaux de tailles très différentes (petit comtois, grand comtois, percheron, ardennais, breton...).
Le principe du harnais à chevilles latérales, mixte, qui libère l'encolure est comme nous le pensions un excellent système, la modification de l'anneau corrige son seul gros défaut.
Il reste évidemment des points de détails à améliorer (entre autres être plus rapide à poser), mais globalement il rempli son rôle et répond parfaitement au cahier des charges.


Ce harnais a été testé dans pas mal de situations et avec beaucoup de chevaux de taille très différentes


Les avant-traits en chaîne ont été gainés (ici avec une chambre à air de vélo) pour ne pas blesser.

Nous verrons dans un prochain billet les améliorations réalisées, les modifications prévues et les tests qu'il nous reste à faire en particulier avec un tombereau (à 2 roues).
Si vous le souhaitez je vous donnerai les dimensions des différentes pièces pour les réaliser vous-même.
Nous verrons aussi les modifications proposées pas nos bourreliers et même des essais de modèles simplifiés entièrement auto-constructibles et sans couture...

samedi 16 février 2008

Recherche sur un harnais à chevilles latérales dit harnais chevilatte (3eme partie)

Après quelques semaines d'arrêt, je reprend la suite du compte-rendu de nos recherches sur un harnais à chevilles latérales (dit "chevilatte" pour à chevilles latérales).

Voir précédents billets ici : (1ère partie) et (seconde partie).

Et pour ce billet, quelques photos de harnais scandinaves (Norvégiens ici surtout) dans leur milieu "d'origine" qui permettent de mieux connaître les usages.

Ces photos ont été récupérées sur le web, en particulier sur le site de l'association Foreningen Arbeidshesten que je remercie chaleureusement et dont nous reparlerons bientôt.



On peut constater que les filles ont l'air de mener souvent...



Que ce type de harnais est utilisé pour tous les types de traction...


Qu'il n'y a pas que des poneys Fjord dans ces pays même si les chevaux sont dans l'ensemble de petite taille...



Que pour les traîneaux ou les outils agricoles, ils utilisent des brancards rigides (à la place des traits)...


Et qu'il y a sans doute beaucoup à apprendre des Scandinaves en particulier sur le matériel moderne (surtout adapté aux charges petites et moyennes).

dimanche 20 janvier 2008

Recherche sur un harnais à chevilles latérales dit harnais chevilatte (2eme partie)

(Suite du billet du 11 janvier 2008)

Avant de concevoir et fabriquer un nouveau harnais, fidèle à notre habitude, nous avons commencé par aller voir ce qui se faisait ailleurs...
Et nous sommes allés du côté du Royaume-Unis chez Doug Joiner (débardeur à cheval en Angleterre).

Doug, comme beaucoup de Horse-Logger anglais, utilise du matériel de débardage de type scandinave et donc des harnais à chevilles latérales sur anneau.
Comme les harnais suédois sont chers, il a fabriqué lui-même son harnais.

Voici quelques photos (merci à Sophie Ayache)

Pour celà, il a adapté la sellette agricole anglaise traditionnelle (à gouttière métallique et chaîne plate "porte-brancards") à l'anneau de liaison.

Il a aussi remplacé l'avant-trait rigide en cuir par une chaîne (donc réglable) qu'il accroche au collier (ici de modèle Amish canadien, je pense) et utilise le reculement d'attelage classique (relié aussi par une chaîne).

Plus récemment, Doug (merci à lui pour les photos) a investi dans un harnais suédois d'origine mais il a, là aussi, remplacé l'avant-trait par une chaîne.
Nota : le collier est ici aussi "Amish Canadien".

On peut remarquer sur ce harnais suédois (d'origine) la sellette articulée à faible surface d'appui (nous n'avons pas d'explication à cette forme si ce n'est la forme du dos des poneys fjord peut-être...).

On peut ici détailler la cheville métallique (et son logement rectangulaire dans le brancard) et sa clé en bois (et le lacet d'arrêt).
Notez aussi la courroie de reculement et son crochet qui est détachable facilement.

On peut voir aussi la protection en cuir sous l'anneau (qui est tenue par la pièce avant à 3 boulons, je pense) et la forme des pièces de liaison des courroies cuir à l'anneau (montées rivetées), que l'on ne trouve pas en France.

Après cette première étude de l'existant...
Nous verrons dans la troisième partie nos premiers essais de fabrication d'un harnais à chevilles latérales (dit "chevilate").

vendredi 11 janvier 2008

Recherche sur un harnais à chevilles latérales dit harnais chevilatte (1ere partie)

Vous avez été nombreux à nous demander des informations sur nos recherches sur notre nouveau harnais de travail mixte (attelage et en traits) que nous appelons harnais à chevilles latérales (ou harnais Chevilatte).

Dans cette première partie, je vais essayer de vous expliquer l'origine de cette recherche.

Depuis le début d'Hippotese (21 ans cette année), nous cherchons à améliorer les harnais des chevaux de travail, afin qu'ils soient plus légers, plus rapides à poser, plus faciles à fabriquer, plus efficaces...

Nous nous sommes toujours aussi fixé comme règle d'étudier les matériels existants, traditionnels ou non, de toutes les régions ou pays, avant de créer de nouveaux modèles, persuadés que nous sommes qu'il ne faut pas toujours ré-inventer la roue, mais plutôt recréer en mélangeant les genres.

Nous sommes arrivés, entre autres, à deux modèles pour chevaux en simple, qui sont bien fixés aujourd'hui.

1) Le harnais que nous appelons "Franc-Comtois" qui est un harnais mélangeant le mode d'attelage "en cheville" des monts du Jura (rapide à garnir, simple et sans sellette) et un reculement "Grand-Vallier" très solide et très bien adapté à la pente et au reculé en charge, avec ses 2 avaloires qui empêchent le cheval de s'asseoir.
Il était utilisé par le limonier des "Trains Grand-Vallier" (attelages de 4 chevaux) qui emportaient les mâts de bateau du Haut Jura jusqu'à Nantes ou Bordeaux.
Le harnais "Franc-Comtois" est très rapide à atteler en brancards (2 chevilles à mettre, 2 reculements), il n'a pas de culeron et pas de sellette (donc pas de blessure de sangle).

2) Le harnais de débardage Hippotese (et pour le travail "aux traits" en général), certains modèles sont fabriqués en Biotane (matière synthétique imitant le cuir), il est simple, très stable sur le dos du cheval et adapté à la traction vers le bas avec sa sous-ventrière renforcée.

Ces deux harnais sont très performants dans leur fonction (l'attelage en brancards ou l'attelage en traits), leur seul défaut est d'être "deux" justement.

Quand je vais au bois avec ma petite carriole et mon Cabri (véhicule à trois roues), j'utilise le harnais Comtois, arrivé sur place, je change pour le harnais de débardage pour atteler le traîneau et aller débarder.
Au retour, je rechange de harnais pour rentrer avec le Cabri.

Si j'avais un harnais susceptible de remplir les 2 fonctions, j'économiserai du temps et j'éviterai d'avoir un 2eme harnais à apporter au bois.
Voilà la raison principale qui nous a poussé à rechercher un harnais mixte.

Il y a aussi d'autres raisons :

  • Le harnais "en cheville" comtois ne peut pas être utilisé avec des véhicules à 2 roues non équilibrés (dont les brancards appuient sur le collier) à cause de l'absence de sellette,
  • Il ne peut pas non plus être utilisé dans des terrains accidentés (typiquement avec des porteurs ou des arches de débardage) dans la mesure ou l'encolure est relativement bloquée par les brancards (ce qui influe sur l'équilibre du cheval).

Le harnais de type scandinave (Suède, Norvège, Finlande) qui possède une sellette et des chevilles au niveau des flancs nous semblait offrir une solution technique intéressante à ces problèmes, d'autant qu'il est utilisable avec des traits.

Nous verrons dans la deuxième partie que ce n'est pas si simple...