Harnais-chevilatte-Hippotese-porteur-ulvins-arch-2
Vidéo envoyée par hippotese
Michel Schnoebelen expérimente ici le harnais "chevilatte" avec le porteur de débuscage Ulvins (Detmold 2007, Allemagne).
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dimanche 27 avril 2008
Par video le dimanche 27 avril 2008, 22:55 - Recherche sur le Harnais chevilatte
Harnais-chevilatte-Hippotese-porteur-ulvins-arch-2
Vidéo envoyée par hippotese
Michel Schnoebelen expérimente ici le harnais "chevilatte" avec le porteur de débuscage Ulvins (Detmold 2007, Allemagne).
samedi 29 mars 2008
Par Deny Fady le samedi 29 mars 2008, 16:40 - Recherche sur le Harnais chevilatte
Dans les billets précédents, sur notre recherche sur un harnais à chevilles latérales dit "chevilatte" 1ère partie, 2eme partie et 3eme partie nous avons successivement étudié le harnais "Franc-Comtois" "en cheville" avec un reculement "Grand-Vallier", le harnais de débardage "Hippotese", le harnais de type "scandinave" et ses variantes "anglo-saxonnes" et son utilisation dans son berceau d'origine.
Suite à cette étude de l'existant nous avons écrit un cahier des charges qui s'établit ainsi :
Un harnais à un cheval (mais adaptable en paire), utilisable aux traits ou en brancards, muni d'un système d'attelage rapide aux brancards, capable de supporter une surcharge occasionnelle ou permanente (sur le dos du cheval via les brancards) (ex : véhicule à 2 roues dans la pente), muni d'un reculement très efficace (et qui n'assoit pas le cheval), qui laisse une grande liberté d'encolure au cheval (utilisation d'outils à brancards en forêt), qui ne blesse pas (sous ventrière sur-dimensionnée, pas de culeron), qui soit adaptable à tout type de collier ou bricole et à de nombreuses tailles de chevaux, qui soit simple à réaliser (voir éventuellement auto-constructible) et pas trop cher (réutilisation de partie existante : sellette, reculement...).
Pour aller plus loin, il nous fallait réaliser un prototype opérationnel made-in "Hippotese" et le comparer à un vrais harnais "scandinave" d'origine, acheté en Suède, les 2 étant à tester dans nos conditions locales d'utilisation.
Nous avons donc commandé en Suède un vrais harnais d'origine (sur ce catalogue).
L'ensemble arriva en pièces détachées.
Le harnais suédois d'origine, monté, avec les avant-traits rigides en cuir, made in Jura (par Vincent Sappez)
Malheureusement au montage de l'arceau métallique sur les coussins de sellette, un écrou borgne trop serré cassa la tige filetée à l'intérieur d'un des coussins et il fallut découdre ce coussin pour réparer puis le recoudre (c'est parfois utile un bourrelier... merci Vincent).
Nous n'avons d'ailleurs toujours pas compris l'intérêt de l'arceau de cette sellette...
L'ensemble nous a déçu...
Nous avons été vraiment décontenancé par le montage des pièces de cuir sur les platines métalliques avec des vis et des écrous et le reculement nous parait peu solide pour une utilisation dans la pente en attelage agricole ou forestier.
Bref, première impression : pas terrible !
La seule pièce qui nous émerveilla fut la cheville amovible en inox massif de toute beauté (voir plus loin).
Dans un souci de compatibilité (avec des outils d'origine nordique) nous décidâmes de garder ce modèle de référence pour nos harnais.
Les premières chevilles ouvrantes en acier, pâle copie du modèle suédois et la mortaise (trou 45 x 16) à souder sur les brancards, réalisée uniquement à base de plat 40 x 8.
Didier réalisa un prototype de harnais "chevilatte" modèle "Hippotese" en intégrant un harnais "Grand Vallier" en reculement, une sellette de l'armée suisse (et une sangle de selle de monte très large, muni d'une fourrure synthétique) à la place de la sellette à arceau, nous gardions le système à anneau latéral et l'avant-trait massif en cuir.
Le premier prototype de harnais chevilatte made in Hippotese (par Didier Mahillon)
Les essais aux traits furent concluants, il restait à fabriquer des brancards utilisables avec ces chevilles.
Les essais aux traits furent concluants...
Après mûres réflexions, nous avons décidé de modifier des brancards d'un modèle standard, type voiture de marathon pour attelage en sellette, en leur ajoutant simplement la mortaise rectangulaire nécessaire, tout en gardant la possibilité de les atteler avec des pote-brancards traditionnels (sainte compatibilité).
Les brancards en selette modifiés par l'ajout de la mortaise rapportée
Il sera toujours temps de réaliser des brancards spécifiques plus tard, quand nous aurons plus d'expérience...
Et donc les essais en brancards purent commencer.
En partant de la maison, entre l'église et le cimetière, j'ai une petite descente qui avoisine les 20 %, qui me permet de tester la tenue des harnais en descente.
Et là ce fut une grande surprise, ça n'allait pas du tout !
Cà n'allait pas du tout, dans les fortes descente, l'anneau se vrillait...
Il faut comprendre que dans ce type de harnais scandinave, toutes les pièces sont assemblées sur 2 gros anneaux ronds latéraux. La sellette porte ces anneaux, la sous ventrière les empêche de remonter, les avant-traits les relient au collier, le reculement les empêche d'avancer.
Les brancards eux, par l'intermédiaire des chevilles, qui se prennent sur la partie arrière de l'anneau les tirent en arrière en traction et en avant dans les descentes ou les reculés.
Et bien dans les fortes descentes, les anneaux avancent (d'un poing si le reculement est bien réglé) et que font'ils ?
Et bien ils se vrillent et donc vrillent la sous-ventrière et les porte-brancards, jusqu'à faire un tour sur eux-même.
L'avant-trait rigide lui forme un arc de cercle vers l'extérieur et peut même se décrocher du collier.
Notre harnais "Hippotese" avait donc un défaut...
Pourtant le test avec le harnais suédois d'origine donna le même résultat...
Donc nous ne savions pas régler ces harnais...
Nous étions découragés...
En cherchant un peu, sur le catalogue même du bourrelier suédois on remarque une photo avec le même défaut et dans toutes les photos de reculés (en concours par exemple) on remarque le même vrillement des anneaux latéraux...
A croire que les chevaux du nord ne reculent jamais ou alors que leurs reculements sont réglés tellement serrés qu'ils ne peuvent avancer...
Le défaut ne venait donc pas d'un mauvais réglage, mais bien d'une mauvaise conception du harnais scandinave !
Les harnais suédois d'origine, présentent tous le même défaut de vrillement de l'anneau dans les descentes.
Il fallait trouver une solution afin que l'anneau de fixation ne se vrille pas en descente. Après une semaine de réflexion et de prototypes nous avons trouvé la solution. Il suffit que la cheville soit fixée à l'anneau en avant des porte-brancards et de la sous-ventrière.
Voici une photo du 1er anneau anti-vrillement.
Anneau de liaison anti-vrillement "Hippotese", formé d'un gros anneau de chaîne + soudé à un demi-anneau
Les essais reprirent et là ce fut impeccable, l'anneau ne se vrillait plus, le harnais restait en place...
Nous décidâmes dans le même temps de supprimer l'avant-trait rigide en cuir et de le remplacer par un avant-trait en chaîne (donc réglable et moins cher).
Les essais reprirent et là ce fut impeccable...
Conclusion provisoire :
Depuis presque un an, ce harnais a été testé dans pas mal de situations et avec beaucoup de chevaux de tailles très différentes (petit comtois, grand comtois, percheron, ardennais, breton...).
Le principe du harnais à chevilles latérales, mixte, qui libère l'encolure est comme nous le pensions un excellent système, la modification de l'anneau corrige son seul gros défaut.
Il reste évidemment des points de détails à améliorer (entre autres être plus rapide à poser), mais globalement il rempli son rôle et répond parfaitement au cahier des charges.
Ce harnais a été testé dans pas mal de situations et avec beaucoup de chevaux de taille très différentes
Les avant-traits en chaîne ont été gainés (ici avec une chambre à air de vélo) pour ne pas blesser.
Nous verrons dans un prochain billet les améliorations réalisées, les modifications prévues et les tests qu'il nous reste à faire en particulier avec un tombereau (à 2 roues).
Si vous le souhaitez je vous donnerai les dimensions des différentes pièces pour les réaliser vous-même.
Nous verrons aussi les modifications proposées pas nos bourreliers et même des essais de modèles simplifiés entièrement auto-constructibles et sans couture...
samedi 16 février 2008
Par Deny Fady le samedi 16 février 2008, 21:34 - Recherche sur le Harnais chevilatte
Après quelques semaines d'arrêt, je reprend la suite du compte-rendu de nos recherches sur un harnais à chevilles latérales (dit "chevilatte" pour à chevilles latérales).
Voir précédents billets ici : (1ère partie) et (seconde partie).
Et pour ce billet, quelques photos de harnais scandinaves (Norvégiens ici surtout) dans leur milieu "d'origine" qui permettent de mieux connaître les usages.
Ces photos ont été récupérées sur le web, en particulier sur le site de l'association Foreningen Arbeidshesten que je remercie chaleureusement et dont nous reparlerons bientôt.
On peut constater que les filles ont l'air de mener souvent...
Que ce type de harnais est utilisé pour tous les types de traction...
Qu'il n'y a pas que des poneys Fjord dans ces pays même si les chevaux sont dans l'ensemble de petite taille...
Que pour les traîneaux ou les outils agricoles, ils utilisent des brancards rigides (à la place des traits)...
Et qu'il y a sans doute beaucoup à apprendre des Scandinaves en particulier sur le matériel moderne (surtout adapté aux charges petites et moyennes).
dimanche 20 janvier 2008
Par Deny Fady le dimanche 20 janvier 2008, 23:10 - Recherche sur le Harnais chevilatte
(Suite du billet du 11 janvier 2008)
Avant de concevoir et fabriquer un nouveau harnais, fidèle à notre habitude, nous avons commencé par aller voir ce qui se faisait ailleurs...
Et nous sommes allés du côté du Royaume-Unis chez Doug Joiner (débardeur à cheval en Angleterre).
Doug, comme beaucoup de Horse-Logger anglais, utilise du matériel de débardage de type scandinave et donc des harnais à chevilles latérales sur anneau.
Comme les harnais suédois sont chers, il a fabriqué lui-même son harnais.
Voici quelques photos (merci à Sophie Ayache)
Pour celà, il a adapté la sellette agricole anglaise traditionnelle (à gouttière métallique et chaîne plate "porte-brancards") à l'anneau de liaison.
Il a aussi remplacé l'avant-trait rigide en cuir par une chaîne (donc réglable) qu'il accroche au collier (ici de modèle Amish canadien, je pense) et utilise le reculement d'attelage classique (relié aussi par une chaîne).
Plus récemment, Doug (merci à lui pour les photos) a investi dans un harnais suédois d'origine mais il a, là aussi, remplacé l'avant-trait par une chaîne.
Nota : le collier est ici aussi "Amish Canadien".
On peut remarquer sur ce harnais suédois (d'origine) la sellette articulée à faible surface d'appui (nous n'avons pas d'explication à cette forme si ce n'est la forme du dos des poneys fjord peut-être...).
On peut ici détailler la cheville métallique (et son logement rectangulaire dans le brancard) et sa clé en bois (et le lacet d'arrêt).
Notez aussi la courroie de reculement et son crochet qui est détachable facilement.
On peut voir aussi la protection en cuir sous l'anneau (qui est tenue par la pièce avant à 3 boulons, je pense) et la forme des pièces de liaison des courroies cuir à l'anneau (montées rivetées), que l'on ne trouve pas en France.
Après cette première étude de l'existant...
Nous verrons dans la troisième partie nos premiers essais de fabrication d'un harnais à chevilles latérales (dit "chevilate").
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