Une trentaine de villes en France emploient un ou plusieurs chevaux pour des tâches allant de la collecte de déchets verts, le tri sélectif, à l'arrosage des plantes, en passant par le débardage des zones périurbaine ou la sécurité publique avec les brigades équestres.

Réintroduire le cheval en ville pour réaliser certaines tâches municipales de façon économique et écologique ou encore favoriser l'intégration sociale et/ou communiquer de manière pédagogique sur le développement durable c'est ce qu'ont toujours défendu les participants du congrès annuel des chevaux territoriaux.

"Le cheval est plus économique, avant d'être plus écologique, plus motivant et plus valorisant pour les agents et pour l'image de la ville, que tout autre moyen de transport", a expliqué Olivier Linot, directeur général à la mairie de Trouville-sur-Mer en 2005. Cette petite cité balnéaire de la côte normande utilise depuis cinq ans un percheron pour collecter les déchets. Le cheval permet de ramasser près de 150 tonnes de verre usagé par an, mais aussi du carton et des piles... Le percheron, également utilisé lors d'animations organisées par la ville, a par ailleurs permis le recrutement de quatre jeunes en difficulté, désormais fonctionnaires territoriaux.

"Le cheval dans la ville, ce n'est pas seulement un service rendu, mais aussi la reconnaissance du sens du vivant dans les villes et le tout béton", a estimé Ambroise Dupont, sénateur du Calvados et président de la Commission cheval au Sénat. Il défend depuis de nombreuses années la réintroduction du cheval dans les villes, notamment comme moyen d'apprentissage du respect de l'autre.

"Je crois beaucoup dans les vertus du cheval dans les milieux difficiles, surtout avec le cheval de trait", a renchéri Luc Duncombe, président de la communauté d'agglomération de Caen, mais aussi vétérinaire.

Au parc de La Tête d'Or à Lyon, trois agents municipaux et deux attelages assure le ramassage des corbeilles et la propreté du site dans le respect et la quiétude des promeneurs et visiteurs.

Mais les chevaux auront aussi un rôle pédagogique avec les enfants des écoles sur les thèmes du développement durable et du respect du travail des agents municipaux dans des quartiers difficiles...

"Cette dimension sociale est impressionnante, car les enfants adhèrent tout de suite au projet", a souligné Sylvie Sagné, directrice des espaces verts à la mairie de Lyon. Selon elle, à plus long terme, le cheval peut aussi être une réponse à la hausse des prix du pétrole.

Les participants au congrès de 2005 font part de la difficulté de mener à bien leurs projets équins, notamment en raison de réticences des élus, de problèmes liés à la sécurité ou à la formation des agents, dans une filière encore peu structurée, même si , Jean-François Cottrand a explicité les différentes formations et qualifications "utilisation du cheval" qui existent en 2006.

"Les haras nationaux peuvent dans ce domaine donner une impulsion et remplir une vraie mission de conseil technique", a jugé Ambroise Dupont, alors qu'Olivier Linot a estimé que la solution viendrait surtout des industriels et de leurs offres commerciales et techniques.

Le congrès de 2006, s'est ouvert à l'Europe et de nombreux intervenants sont venus présenter ce qu'ils font au Luxembourg, en Grande Bretagne, en Belgique, en Allemagne et en Suède...

Merci à Olivier Linot et Lydia Mallet, artisans de ces congrès, qui nous ont fait suivre les compte-rendus accessibles ci-dessous :

Télécharger au format PDF le compte-rendu du 3ème Congrès des Chevaux Territoriaux du 21-22-23 Octobre 2005

Télécharger au format PDF le compte-rendu du 4ème Congrès des Chevaux Territoriaux du 20-21-22 Octobre 2006