Suite au précédent complément et pour continuer d'alimenter notre nouvelle catégorie "HIPPOBULLE compléments d'infos" .

Voici la contribution que Gilbert Simon, prestataire en vigne en Côte d'Or (21190 Mavilly-Mandelot) nous a envoyé par la page contact du blog.

C'est au sujet du dossier du dernier Hippobulle (N°28) sur : "Le transport du foin"


Bonjour,   Je suis un nouveau membre d'Hippotese depuis l'AG de 11/09 et en cette qualité je viens de recevoir le dernier N°28 d'Hippobule, ce dont je remercie l'assoc.

Je vous écris au sujet du dossier spécial « transport de foin »; J'ai été étonné de toutes ces inventions coûteuses et peu performantes (certaines ne transportent qu'une seule balle-ronde, où il faut être 4 pers. pour charger, ou encore celle qui charge seule n'a pas assez d'autonomie d'énergie) quoique ces efforts soient en eux-même louables. Aussi je voudrai vous faire part de mon expérience, bien que l'article soit déjà paru.

Je suis équipé d'une voiture à pneu de marque LAAB attelée à un cheval ou bien 2 avec un timon, le plateau est à 73cm du sol, dim 172x400 cm. Avec 2 plateaux (de bois) de maçonnerie de 4m, je roule, seul, les balle-ronde de 1,20m de diam. Sur la voiture, en utilisant la déclivité naturelle du terrain ; une fois la balle-ronde sur le plateau, je la bascule sur le coté plat, et j'en mets 4 en les disposant en quinconces.


(Chemin très chaotique et descente à 15 %, photo : Gilbert Simon)

Ensuite je sangle le tout et les achemine sur 4km. Si je me trouve dans un pré très plat, on les roule à 2 pers. Je rentre ainsi le foin pour 2 chevaux pour 3 ou 4 mois d'hiver.


(Une fois sur la route, tous va bien... 4 BR de 1,2m, photo : Gilbert Simon)

Transporter des balle-rondes avec un cheval de trait quant elles sont par ailleurs conditionnées par du gros matériel gourmand en énergie fossile et facteur de compactage des sols ne me satisfait pas vraiment, c'est un compromis dont je ne suis pas fier. Mais à ce moment de l'année, nous sommes mes chevaux et moi occupés à 100% dans les vignes.

En revanche, j'ai trouvé l'article de Deny Fady concernant le conditionnement du foin en vrac dans un grand filet pour en faire un boudin très intéressant. De même l'observation de Deny sur "l'émiettage" des feuilles (le meilleur) sous la machine me paraît digne de réflexion.

Pour ma part, je ne crois pas que la traction animale doive recopier ou s'adapter au machinisme moderne, mais au contraire perfectionner les méthodes anciennes qui étaient très pensées, voire en inventer de nouvelles, mais bien sûr c'est plus facile à dire qu'a faire.

Voilà, je voulais réagir à ce qui m'est apparu comme des outils d'une utilité incertaine. Pour le prochain dossier sur les prix et temps des prestations agricoles, forestières etc., je suis à votre disposition pour faire un article, il faudrait me préciser un peu plus ce que vous souhaitez. Je travaille sur le vignoble de la Côte d'Or comme laboureur ce qui m'occupe un plein temps.

Bien cordialement à vous,

Gilbert SIMOND.