Comme plus de 70 villes ou collectivités françaises qui utilisent déjà le cheval pour des tâches de voirie, d'entretien des espaces verts, d'assainissement ou de transports de personnes, les éboueurs de Peyrestortes (Pyrénées-Orientales), reviennent au cheval...


Les éboueurs de Peyrestortes en plein ramassage avec leur véhicule qui ressemble bien à la benne Equivert des Ets Baude (photo : Raymond Roig AFP)

A deux kilomètres de l'aéroport de Perpignan, les éboueurs du petit village de Peyrestortes viennent de rompre avec le moteur à explosion des camions-bennes, pour assurer la collecte des ordures ménagères en chariot tiré par un cheval de trait.
La mairie a acheté deux chevaux de trait bretons, relativement petits et trapus, pour assurer les tournées qui ont commencé le week-end dernier.
"C'est plus pratique dans les petites ruelles du centre, qui ont plusieurs siècles, c'est moins bruyant et moins polluant", explique le maire Henri Baptiste (sans étiquette).
"Les trois quarts des gens sont très heureux", assure l'élu qui, à 70ans, en est à son sixième mandat (1965-1981 et depuis 1995).
Les chevaux, arrivés il y a quatre mois, tirent aussi parfois une diligence promenant les enfants des écoles ou les personnes âgées de ce village de 1.400 habitants, au carrefour du monde paysan et de la ville.


Les éboueurs de Peyrestortes et leur cheval à bonnet (photo : Raymond Roig AFP)

Ils ont déjà permis à la municipalité de revendre un de ses deux camions de 2,5 tonnes et de "supprimer 350 gros conteneurs impossibles à rentrer dans les vieilles maisons et qui encombraient la voie publique".
Des poubelles plus petites permettant le tri sélectif et rentrées tous les soirs ont pris le relais, explique M. Baptiste.
La tournée dans le vieux village qui compte 280 maisons dure 1h30, et les éboueurs collectent aussi tous les déchets verts de la commune.
Les ordures, réparties dans des conteneurs de 5 m3 à la périphérie de Peyrestortes, sont emportées chaque semaine par des camions de la communauté d'agglomération.
La mairie veut rétablir un usage plus large du cheval dans cette commune qui en comptait encore 40 en 1967, traditionnellement utilisés par les viticulteurs jusqu'à leur disparition du village dans les années 90.
"La municipalité a acheté 44 hectares de vigne, on y fera du vin bio avec l'aide du cheval", explique encore le maire.
© 18/06/2009 AFP

NDLR : Pour infos complémentaires, voici les 2 billets que nous avions fait sur la benne Equivert début 2007, alors en démo à Saint Jean de Maurienne, les critiques que nous avions fait portaient sur le modèle Equivert de 2006 qui a sans doute évolué depuis...