Mise au Point sur le projet hippomobile du Mont Saint Michel (2ème partie)...
Par Deny Fady le lundi 21 octobre 2013, 01:17 - General - Lien permanent
Et voici donc l'objet de mon courroux...
Vous avez tous pu lire dans le précédent numéro de Sabots (N°56) du 29 août 2013, une mise au point sur les maringotes du Mont Saint Michel... (pour ceux qui ne l'ont pas acheté à temps, je vous ai fait un petit pdf de l'article accessible ici).
Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai pas tout de suite compris vraiment de quoi il s'agissait...
L'article n'est pas très clair et ne fournit pas les documents mis en cause nous permettant de comprendre de quoi il s'agit...
Je savais qu'une évaluation des chevaux et des meneurs avait été commanditée par le Syndicat Mixte du Mont Saint Michel à la fin du mois de mai, suite à l'accident d'une maringote le 8 avril 2013 (PDF ici) et avant l'ouverture au public du service de transport hippomobile prévue pour le 3 juin 2013.
J'avais entendu dire que le résultat n'était pas bon (un seul meneur sur 23 a réussit les 3 épreuves et seulement 12 chevaux sur 23), mais n'ayant été destinataire ni de la synthèse de l'expertise, ni du communiqué de presse qui avait suivit, j'avais, trop occupé par mes foins, je l'avoue, un peu lâché l'affaire...
Suite, à la lecture de l'article du magazine Sabots, j'ai demandé au SNCP s'il pouvait me fournir les documents mis en cause, afin de les lire et de vous en faire profiter...
Je vous laisse les étudier avant de vous donner ma lecture critique de cet article qui m'a mis en colère...
Compte-rendu de l'Expertise commanditée par le Syndicat Mixte du Mont Saint Michel,
Et réalisée autour du 20 mai 2013 par :
- L’Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE) représenté par : Antony GOHIER, Catherine LE VEZOUET, Jacques TAMALET, Renaud VINCK.
- Le Syndicat National des Cochers et utilisateurs professionnel d’Animaux Attelés (SNCuPaa) représenté par : Olivier COURTHIADE, Yves DECAVELLE et Luc MICHELON.
Début août 2013, le SNCP, observant qu'il n'a pas été tenu compte, de manière suffisante, de leurs remarques, décide de rendre publique leurs conclusions dans un communiqué de presse dans l'espoir de mettre Transdev/Veolia (employeur des meneurs), Norbert Coulon (fournisseurs des chevaux) et les élus (maître d’œuvre de l'ensemble) devant leur responsabilité.
Communiqué de presse du SNCP ici...
Ce communiqué de presse sera repris par l'Agence France Presse (AFP) mi-août puis diffusé par de nombreux journaux, radios et télés (Le Télégramme, TV5 Monde,Le JDD, Sciences et Avenir, Europe1, La Croix... des 19 et 20 août 2013).
Voir aussi l'article de Chevalmag.com qui est le plus fourni de tous et resitue, par un vrai travail journalistique, le problème dans son contexte (ici en pdf pour archive)...
Mais revenons maintenant à l'article du N°56 de Sabots...
Le communiqué "suicidaire" me semble plutôt positif puisqu'il nous permet aujourd'hui de parler des problèmes de sécurité et de validation de formation au sujet de l'attelage professionnel.
Certes, il met à jour un résultat d'expertise que certains auraient sans doute préféré garder pour eux, mais s'il dérange aujourd'hui c'est justement parce que la qualité de cette expertise réalisée par deux organismes reconnus (l'IFCE et le SNCP) ne peut être mise en cause.
En quoi un touriste/vacancier est-il capable de juger de la sécurité d'un l'attelage ?
Il va peutêtre falloir faire passer les audits des commissions de sécurité dans les villages-vacances...
Ces experts ont été reconnus par les différentes parties prenantes, les critères de leur expertise ayant été acceptés, on peut difficilement les remettre en cause par la suite...
- L'Expertise (audit qualité) : Diligenté par le Syndicat Mixte du Mont Saint Michel sur les recommandations de la Commission Nationale des Chevaux territoriaux et dont le principe a été accepté par Transdev et Norbert Coulon a été réalisée par :
- L’Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE) représenté par : Antony GOHIER, Catherine LE VEZOUET, Jacques TAMALET, Renaud VINCK.
et
- Le Syndicat National des Cochers et utilisateurs professionnels d’Animaux Attelés (SNCuPaa) représenté par : Olivier COURTHIADE, Yves DECAVELLE et Luc MICHELON.
L'expertise chevaux était basée sur le BAC Attelage® (Bilan des Acquis et du Comportement), (voir ici quelques infos des Haras sur le BAC équidé et l'option attelage).
L'expertise meneur était basée sur l’examen du Certificat de Spécialisation , "Utilisateur de Chevaux Attelés", (voir la fiche du Le Répertoire National des Certifications Professionnelles sur le site du Ministère ici (ou en PDF ici)).
Pour les tests in situ (l'audit qualité), 11 chevaux recalés sur 23 et un seul meneur sur 23 qui a réussit les 3 épreuves du CS, quelques insuffisances quoi...
Évidemment, il ne s'agit pas d'accabler les meneurs du Mont Saint Michel, ce sont avant tout des chauffeurs de bus titulaires du permis de transport en commun (et pour celà sûrement au fait des problèmes de sécurité), ils ont été formés en 400 heures à une formation "attelage" spécifique (Spécialité d'initiative locale (Sil) "Conduite d'attelage en zone urbaine et/ou touristique") différente du CS-cocher (qui lui se fait 497 heures en centre et 420 heures en entreprise) et n'ont pas beaucoup mené pendant un an à cause des problèmes des maringotes.
Mais alors qui a décidé que leur formation et leur diplôme ne serait pas ceux qui sont maintenant reconnus partout en France ? (et préparés par de nombreux centres sur tout le territoire).
Aurait-il été acceptable qu'ils n'aient pas le même permis de conduire "transport en commun" que les autres chauffeurs de bus, dans la mesure où ils conduisaient sur une route particulière ?
Et qui a décidé de démarrer le service public des maringotes le 3 juin 2013, alors que les entraînements des meneurs n'étaient (peutêtre) pas suffisants ?
Si je comprend bien, si cet audit n'avait pas été "diligenté", certains chevaux "inaptes" seraient aujourd'hui attelés devant des maringotes ?
Doit-on conclure que le syndicat de cocher (SNCP) siégeant à la "commission cheval" ne peut jouer son rôle de "lanceur d'alerte" et doit mettre "son mouchoir dans sa poche" devant les investissements de Transdev ? (voilà qui ne donne pas envie de faire partie d'une commission d'Experts...)
Le rayonnement du "formidable chantier" de la "traction animale" justifie-t-il ce fonctionnement pour le moins "original" ?
Quand aux mesures prises sur les recommandations du SNCP (et de l'IFCE), elles devaient sembler bien dérisoires face aux résultats de l'audit...
Ce n'est pourtant pas ce qui est écrit ni avant, ni après...
En fait seulement l'essentiel des remarques... Encore faut-il se mettre d'accord sur l'essentiel...
"La mise au point des maringotes s'effectuera au fur et à mesure de leur utilisation..." ça c'est de l'anticipation...
Et pour info sur l'antériorité d'interlocuteurs compétents, je précise que Le SNCP a été créé en 1999 et que la 1ère session de formation "CS cocher" (faisant suite au "SIL attelage") date de janvier 2006, au CFPPA de Montmorot (Jura), la Commission des Chevaux Territoriaux date de 2005 et a été officiellement créée en 2010. Ceci dit l'antériorité n'a jamais été un gage de qualification...
Pour le soutien de tous les acteurs à ce projet, je suis assez "pour", mais pas "sans réserve", nous continuerons à relever ce que nous considérons comme des dysfonctionnements afin que ce projet devienne réellement un exemple pour nous tous...
A la lecture des dires de chacun dans cet article, Je ne suis pas sûr que toutes les garanties soient prises, mais restons positif et espérons que l'entreprise de transport a bien compris l'obligation de formation continue de ses cochers et l'obligation de sélection des chevaux de son prestataire...
Et pour un prochain (gros) projet de chevaux territoriaux, mettons-nous tous d'accord sur la seule validité d'une formation unique connue et reconnue par tous, la seule validité d'une qualification des chevaux d'attelage connue et reconnue par tous.
Acceptons que des organismes de contrôle indépendants vérifient ces qualifications dans la transparence et pour la sécurité commune, comme c'est le cas pour le permis de conduire, le contrôle technique et les commissions de sécurité dans le domaine automobile.
Commentaires
Ce projet du Mont St Michel est effectivement très intéressant de par son "rayonnement du formidable chantier de la traction animale". C'est une vitrine qui pourra servir d'exemple.
Il soulève aussi de nombreux points encore flous concernant la mise en œuvre durable d'un service hippomobile, en partie énuméré dans le billet :
- formation des cochers
- qualification des chevaux
- conformité des matériels
- désignation des organismes de contrôle et d'accréditation pour les cochers, chevaux, matériels, …
etc…
Il faudrait, me semble-t-il, bien séparer chacun des points, les étudier en profondeur pour avancer sur cette vaste question de la valorisation et la promotion de la traction animale.
Pour rester sur un des sujets qui me préoccupe particulièrement, la "sécurité", je suis surpris qu'il n'y encore pas d'étude poussée sur ce point précis, et que peu de constructeur de matériels, voire aucun à ma connaissance, ne se soient penchés sur la question, alors qu'il me paraît relativement simple de prévoir des dispositifs de sécurité.
J'ai lu l'article faisant état du 1er accident de maringotte (http://lemontsaintmichel.centerblog...), et les photos et explications soulignent un ensemble de détails surprenants :
- route relativement étroite et sur-élevée car sur une digue,
- talus pentu et sans vraie protection le long de la route (juste un petit trottoir de quelques cm de haut),
- croisement de maringottes et d'autobus à des vitesses très différentes,
- grillage AVEC BARBELES en bas du talus, …
Le projet, dans son ensemble, et les maringottes en particulier, semble avoir fait l'impasse sur la réflexion sécuritaire. De surcroît, 11 sur 23 chevaux sélectionnés pour ce projet ont été recalés, et 1 seul cocher sur 23 aurait réussi les épreuves… Ces chiffres sous entendent que la probabilité d'un accident était assez élevée, voire certaine (loi de Murphy), avant même le début !
Bref, pour revenir au sujet de la sécurité, ne faut-il évoquer la mise en place de dispositifs matériels de sécurité permettant de limiter les dégâts en cas d'accident, par exemple, décrochage et immobilisation de la maringotte, manuel ou automatique, en cas de sortie de route ?
Quelqu'un a-t-il connaissance d'un fabricant ayant étudié ce sujet ?
Effectivement, la sécurité est un problème central avec les chevaux en général (par nature, pronts à la fuite, et pas toujours de façon intelligente), et en attelage encore plus.
Le premier système vient donc de l'attelage sportif, où à force d'avoir à dételer dans des conditions difficiles, ils ont adapté les mousquetons nautiques pour pouvoir au minimum détacher les traits même en tension.
Le deuxième système vient d'un cas particulier de transport de personne, où là aussi le problème de la sécurité était particulièrement important : la Randoline (voir billet quelque part sur ce blog) dispose d'un système de décrochage de l''ensemble "équidé-brancards-trait" pour laisser la nacelle seule, freinée.
Ce système serait peut-être adaptable aux Maringotes et à tout véhicule de transport de public, où la forme du véhicule et le nombre de passagers empêche de sauter de voiture en cas d'accident.
Merci à Deny FADY pour l'analyse détaillée de cette "mise au point" et pour son soutien à l'action et au conclusion du SN CuPaa suite à l'expertise de mai 2013.
Il faut préciser que dans le "SABOTS" numéro 54 paru début mai, F DURAND concluait son "billet" sur "la poisse qui semblait accompagner l'enlisement des Maringottes du Mont St Michel" par le paragraphe suivant :
"Afin de trouver la meilleure solution pour le Mont-Saint-Michel et pour sortir de cette ornière, il serait nécessaire de mettre en place au plus vite un comité d'experts, au sein duquel l'Association Hippotèse, la Commission National des Chevaux Territoriaux et l'Institut Français du Cheval et de l'Equitation pourraient être partis prenantes…"
Dans le SABOTS n° 55, plusieurs pages étaient consacrées au fonctionnement quasi exemplaire des Maringottes nouvelle génération où il semble que tout ait été prévu pour le confort et la sécurité, et qu'une organisation quasi exemplaire du fonctionnement de l'écurie ait été mise en place pour le plus grand bonheur des visiteurs. Il faut préciser que les chevaux arrivent garnis sur le site et que les cochers les découvrent à ce moment là, il n'est donc pas évident pour eux et pour leurs encadrants de former des équipes chevaux/meneurs adaptés en fonction des affinités et du niveau de chacun. Ceci est l'un des dysfonctionnements aberrant de cette écurie !
Bien que le journal ait été mis au courant du résultat de l'expertise tant attendue avant la parution de ce numéro, il semble que les journalistes aient préféré ignorer qu'elle ait eu lieu.
Il n'est pas étonnant que les experts du Syndicat National de Cochers et Utilisateurs Professionnels d'Animaux Attelés n'aient pas apprécié la démarche et aient décidé de communiqué le résultat de leur expertise !
Je profite encore de ce billet pour ouvrir une réflexion sur la sécurité en attelage (qui fait suite à mon premier commentaire).
Mon but n'est pas d'entretenir une polémique, mais l'accident de la Maringotte de Véolia (dont les circonstances et conséquences restent encore floues) permet de souligner le peu, voire l'absence d'étude faite sur la sécurité des attelages circulant sur la voie publique, avec ou sans passagers.
Je pense que c'est un point important, trop souvent négligé, mais le sujet sera forcément remis au devant de l'actualité lorsque les Maringottes seront en service, ou simplement du fait du développement des chevaux territoriaux.
Autant commencer à y réfléchir dès maintenant.
Lorsque je circule en ville en attelage, en particulier quand je transporte des enfants, et bien qu'ayant une entière confiance en mon cheval, je me dis toujours que je ne suis pas à l'abri d'une situation inattendue potentiellement accidentogène:
- Véhicule qui surgit à un croisement ou qui double à grande vitesse,
- klaxon très bruyant,
- chien qui déboule voire qui attaque le cheval,
- croisement d'un véhicule inquiétant (tracto, moto qui pétarade, balayeuse, etc…
une balayeuse serait d'ailleurs la cause de l'accident de la maringotte)
- poubelles ou sacs qui s'envolent avec le vent
etc.
C'est tout du vécu, et j'en passe et des meilleures encore, comme des pétards qui tombent aux pieds du cheval lors d'une fête votive!
Bref, j'ai tenté d'imaginer quelles solutions pouvaient garantir un minimum de sécurité au cas où ….
Il y a, je pense, 3 points de réflexion :
1) mise en sécurité de la voiture (passagers, benne, cuve, outils ou chargement, …)
Sur ce point, il me paraît assez simple de concevoir un système de décrochage manuel et/ou automatique qui immobilise la voiture. Un peu comme les remorques équipées d'un frein de sécurité.
Le décrochage pourrait être actionné par le meneur (si la situation le lui permet), ou automatiquement en cas de renversement de la voiture ou de chute du cheval.
2) Le ou les chevaux : il faut à la fois décrocher les traits (assez simple avec les mousquetons de sécurité), et désolidariser les brancards ou le timon de la voiture (c'est le point 1).
Mais faut-il un système pour aussi décrocher traits et brancards du harnais ?
Il est sûrement préférable qu'un cheval dont on a perdu le contrôle et qui part au galop sur la chaussée soit libéré de tout ce qu'il peut traîner bruyamment derrière lui et l'affoler encore plus !
C'est plus compliqué, mais on peut aussi imaginer un "dispositif doux" venant prendre contact avec le mors pour tenter de stopper ou ralentir la course d'un cheval qui n'est plus contrôlé par la main du meneur.
3) Le meneur doit-il rester avec la voiture immobilisée (il laisse partir le ou les chevaux), ou garder, quoiqu'il arrive, un contact avec ses chevaux ?
Dans ce cas, il faut prévoir qu'il puisse rester assez stable et efficace sur une sorte d'avant-train se détachant du reste du châssis de la voiture afin de tenter de contrôler ses chevaux sans courir derrière eux comme un dératé.
Le sujet est délicat mais réel. Il serait très intéressant et utile d'ouvrir une réflexion constructive sur ce sujet récurrent pour commencer à proposer des solutions matérielles sur les points sensibles cités.
Avez-vous des idées et des suggestions à faire ?
Pour le point 2), l'attelage en chevillate, avec un système de décrochage au niveau des chevilles, permettrait effectivement de "laisser" partir le cheval seulement avec son "harnais de corps"... Il faut se creuser un peu la tête, mais la réflexion pourrait être particulièrement intéressante.
Un groupe de travail ou au moins une réflexion ouverte sur le site Hippotese pourrait sans doute initier une étude sur le sujet ...
Je suis d'accord pour constituer un groupe de travail sur ce sujet.
Je pense en première approche qu'il faut étudier un système de freins bloquants les 4 roues (type homme mort) dés que le meneur le décide ou n'est plus en place (chute, malaise), voir en cas d'action d'un signal d'alarme d'un passager.
Je crois aussi qu'il vaut mieux que les chevaux soient libérés de l'attelage et là, un système type "chevilatte" à un seul point d'accroche peut être une solution pertinente, encore faut -il pouvoir le libérer à distance et en charge.
Enfin, une courroie de sécurité, fixée au véhicule pourrait au moment de sa rupture libérer un capuchon de toile qui couvrirait la tête de chaque cheval et en l'aveuglant limiterait sa course folle.
Mais il faudra aussi et d'abord que nous dépassions le stade qui nous pousse à ne jamais parler du danger des chevaux pour ne pas donner de grain à moudre aux opposants à la traction animale... et là, y'a du boulot...
Ces premières remarques sont intéressantes.
Pour le blocage des roues, les voitures actuelles étant quasiment toutes équipées de freins, cela me semble assez simple de mettre un filin qui se tend, bloque les freins (freins à crémallière), et casse dès lors que les chevaux sont libérés de l'attelage, selon le même principe que les remorques auto-freinées. (reste à savoir à quoi on attache le filin : partie du harnais, porte-brancards, ...)
Un autre lien peut être attaché à la ceinture du meneur qui déclenche, en cas de chute, le blocage des freins (système de goupille déverrouillant un ressort de mise en tension des freins).
Pour aveugler les chevaux, l'idée d'un capuchon est très judicieuse ! Il y a peut-être aussi une astuce à trouver au niveau des oeillères qui pourraient venir simple recouvrir les yeux, ou une simple visière accroché au frontal qui tombant sur les yeux.
Je me pose la question de savoir quelles sont les réactions d'un cheval apeuré et dont on a masqué a vision. Faut-il li laisser une vision partielle, juste le sol par exemple. Des essais en situation seraient très intéressants et constructifs.
(Le milieu de la compétition est aussi très concerné, compte tenu des vidéos d'accidents d'attelage en compétition postés sur le net !).
Il reste à trouver le système de décrochage de la voiture :
- séparation des brancards ou timon du châssis de la voiture (brancards ou timon restant attachés aux chevaux)
- ou décrochage des traits et du reste du harnais (chevilatte ou bracelet porte-brancard de sécurité, puis courroies de reculement).
Je pense qu'il serait opportun de proposer à des fabricants (voiture et bride) de participer à cette réflexion et d'étudier des solutions relativement simples à concevoir.
Pour le matériel, ce peut être un très bon sujet d'étude pour des étudiants en ferronnerie ou en mécanique.
Si vous êtes d'accord, je peux prendre contact avec les centres de formations de ma région (Paca). Certains m'ont déjà réalisé des matériels.
Impatient de connaître la suite de l'histoire, j'ai jeté un oeil dans le dernier Sabots. Jean-Louis Cannelle y est présenté en maître de piste, réglant la musique au Mont ("On peut se réjouir du fait que le président du Syndicat National des Cochers Professionnels, Jean-Louis Cannelle [...] ait accepté d'accompagner ainsi les acteurs principaux [...]"), et faisant voltiger ce petit monde qui tourne autour de lui.
Où serait-il plutôt pris pour une marionnette bien huilée ("Reconnaissance aussi envers le Syndicat des Cochers qui, sous la houlette de Jean-Louis Cannelle, apporte avec efficacité son expertise sur les projets techniques et sur la formation des hommes". Personnellement, je ne crois pas à un tel changement de refrain, d'un Sabots à un autre) ?
Je vais donc rester du côté des "critiques acerbes de certains professionnels non associés au projet", et arrêter de passer 5,20 € dans cette feuille qui vole au vent.
Pas beaucoup de participation au débat sur la sécurité dans l'attelage et comment la faire évoluer du point de vue matériel !...
Il me semble pourtant que ce sujet est important et que l'expérience et les avis des pratiquants pourraient être très bénéfique au sujet.