Bilan de l'expérimentation Alti-Trottibus (véhicule hippomobile à assistance électrique) par Laurent Maly (IFCE-CRECAT)
Par Deny Fady le mercredi 10 janvier 2018, 20:20 - Recherche-Matériel-Harnais - Lien permanent
Depuis de nombreuses années, à Hippotese, nous nous intéressons aux véhicules hippomobiles à assistance électrique (VHAE) et nous avons déjà fait un certains nombres de billets sur ce sujet.
En août 2017, nous avions rejoins l'expérimentation de l'Alti-Trottibus aux portes du Parc National de la Vanoise, au dessus de Termignon, dans la vallée de La Maurienne, au cœur de la Savoie... (voir précédent billet sous forme de petit film ici.)
Laurent Maly de l'IFCE-CRECAT a bien voulu nous faire passer le bilan des tests préliminaires qu'il a conduit pendant cette expérimentation. Merci à lui...
NB : Le CRECAT qu'est-ce que c'est ?
La délégation territoriale IFCE Auvergne-Rhônes-Alpes, située à Aurillac, abrite désormais un nouveau Centre de Ressources et d’Expérimentation du Cheval au Travail (CRECAT). Ce centre a pour objet, en lien avec la direction du développement et de la recherche, de mener des actions relevant de l’expérimental mais également du développement afin d’accroître, au niveau national, le recours aux équidés de travail, dans le respect notamment de conditions optimales de bien-être.
Des projets concrets ont d’ores et déjà été menés en 2016 : lancement d’une expérimentation pluriannuelle dédiée à la tonte et la rédaction de fiches techniques sur divers outils. Cette année a également permis de nouer des liens avec différents partenaires scientifiques.
Un comité de pilotage, comptant les principales organisations socioprofessionnelles concernées par la thématique du cheval au travail, a été institué en 2016.
Il se réunira au moins annuellement afin de définir le programme d’action et les objectifs du CRECAT.
Pour 2017, le cap est mis sur l’assistance électrique, la justification objective de l’intérêt des chevaux de travail dans les vignes et le lancement d’une réflexion sur un protocole de mesures de la puissance et de l’endurance de races de chevaux de territoire.
Article tiré du rapport d’activité de l’IFCE 2016 – P22
Et maintenant les diapos du bilan de Laurent Maly :
Vous pouvez aussi télécharger le document en pdf, ici (4,5 Mo)...
Commentaires
bonjour
Autant je trouve que la recherche sur l'effort développé par les chevaux est intéressant autant je trouve la recherche sur l'assistance électrique est hors cadre surtout pour la promotion du cheval de travail il suffirait de mettre plus de chevaux . enfin l'ifce devrait plutôt mettre le paquet sur le sérieux et l'efficacité de ces services.
Yvon
Cher Yvon, merci de votre commentaire.
Au sujet de la deuxième partie de votre commentaire sur les carences de l'IFCE, je pense qu'il est déplacé ici. Nous ne sommes pas sur "Trombinoscope" (et ne comptons pas y être présent) et les responsables de l'IFCE ne lisent sans doute pas notre blog. Contactez-les, plutôt, directement sur leur différents sites si vous voulez que votre remarque soit prise en compte...
Par contre, votre avis sur l'assistance me semble intéressant et je suis tout prêt à vous montrer qu'il n'est pas équivalent de rajouter des chevaux quand les efforts demandés à un attelage sont trop importants de manière ponctuelle sur un parcours irréguliers. Et celà pour au moins 2 raisons, trouver un prestataire à 2 chevaux n'est pas difficile, en trouver un qui alignent 3 ou 4 chevaux est moins évident et surtout beaucoup plus compliqué à gérer (surtout ici en haute montagne) : groom, camions, parcs de repos, prix de la prestation... Et aussi qu'un des avantages de l'assistance est l'aide au ralentissement dans les descentes (ici plusieurs kilomètres à + de 10%) qui fatiguent beaucoup les chevaux.
NB : D'ailleurs, nous allons diffuser pleins de billets sur les véhicules à assistance électrique pour approfondir le sujet (avec la participation de Marco Zandona) et montrer les avantages et inconvénients de cette technologie, toujours en évolution, qui a peutêtre un avenir, ou pas, et vous pourrez participer au débat...
Deny Fady
Salut,
Comme j'ai fait un commentaire plus bas, autant que je l'écrive ici : je m'étonne du réglage de la bricole (au moins du cheval de gauche, mais il me semble que dans la vidéo on voit celui de droite et c'était pareil) : sur la photo 3, elle parait bien basse. Peut-être que ce n'est qu'une impression liée à la prise d'image, mais on dirait vraiment qu'elle passe sur la pointe de l'épaule.
Je sais, ça n'a rien à voir avec l'assistance électrique, mais ça pose question quand même.
C'est terrible la TA, dès qu'on fait quelque chose, on est sous le feu des projecteurs ;-)
Bonjour,
Je l'ai souvent dit et écrit, et je le répète donc : l'arrivée de l'assistance électrique pour les véhicules hippomobiles est à l'image de l'assistance électrique pour les vélos !
A ces débuts, l'assistance électrique pour vélos a suscité énormément de critiques de tous genres, et a mis de très longues années pour être acceptée.
Aujourd'hui personne ne se risquerait à critiquer encore cette technologie qui a ouvert de très nombreuses utilisations, de loisirs comme professionnelles, et connait une croissance exponentielle.
L'assistance électrique pour la TA connaitra à mon avis le même chemin. Je suis prêt à parier que d'ici quelques années on se dira même : mais pourquoi n'y avait-on pas pensé avant ?
Il y a de très nombreux arguments "objectifs" pour la TA assistée, en commençant par le confort des chevaux au travail, la durée accrue du travail possible (moins de fatigue), l'économie (1 cheval avec matériel avec assistance revient beaucoup moins cher au quotidien), et l'aisance de circulation (il est beaucoup plus simple de circuler en milieu urbain avec 1 seul cheval qu'avec plusieurs).
Ceci dit, il serait très intéressant de faire un petit sondage auprès des utilisateurs de chevaux de travail pour connaitre leurs avis, leurs craintes ou leurs attentes.
J'ai constaté lors des diverses conférences sur ce sujet qu'il y avait un vrai clivage entre ceux qui croyaient vraiment en l'assistance électrique pour véhicules hippomobiles et ceux qui ne voulaient pas en entendre parler et voient même l'assistance électrique comme un sacrilège... Mais le milieu équestre, et cela depuis la nuit des temps, est connu pour ces clivages et la querelles doctrinales suivies de prises de positions opposées et catégoriques sur les méthodes, matériels, et autres techniques équestres. Cela a donné lieu à une littérature abondante et passionnante (ex. le célèbre conflit entre les célèbres écuyers D'Aure et Baucher).
Etant du milieu équestre je constate qu'aujourd'hui encore les grands cavaliers et instructeurs équestres s'opposent sur des idées très subjectives, alors qu'au niveau des utilisateurs dont je fais partie, il y a du bon dans chacune des doctrines : à chacun de prendre ce qui lui convient.
L'assistance électrique pour la TA va donc peut-être faire l'objet d'un grand débat philosophique ! ;)
Super initiative, comment participer? Comment et où investir dans une de ces voitures?
Merci de vos retours!