Hippotese, Le cheval de Travail

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vendredi 19 janvier 2018

Système d’Assistance Électrique pour Véhicule Hippomobile, lubie d'ingénieur ou apport réel ? (1ère partie)

Vous avez pu constater dans quelques précédents billets que les Véhicules Hippomobiles à Assistance Électrique (VHAE) nous intéressent.

J'avoue qu'aux premiers abords (années 2010), c'était surtout les méthodes de mesure en continu des efforts du cheval qui m'intéressaient (voir le billet sur le site que nous avions créé pour l'occasion en 2012 (http://hippometrix.org/blog/) sur les essais d'Estavayer le Gibloux (Suisse).

NB : Le blog Hippometrix.org est resté depuis en sommeil mais nous allons sans doute le réactiver pour le suivi du projet "Datafficheur".


"Cheval de renfort", attelé dans une rue en pente, devant un tramway hippomobile.

Et puis l’expérimentation de l'Alti-Trottibus (en août 2017) m'a convaincu qu'en certaines situations, si cette technologie arrive à maturité, elle peut répondre à des besoins en ajoutant "le cheval de renfort" nécessaire dans les montés et le ralentisseur TELMA (frein électo-magnétique utilisé sur les Poids Lourds) dans les descentes... (voir billets précédents : ici et ici).

En partenariat avec Marco Zandona, nous avons donc décidé d'ouvrir le blog d'Hippotese à une série de billets de réflexion sur les Véhicules Hippomobiles à Assistance Électrique (VHAE). Et je lui laisse la parole...

Deny Fady



Imaginez qu’à la veille d’une randonnée exigeante en montagne vous décidiez d’envoyer votre sac à doc de 25 kg directement à l’hôtel pour ne conserver qu’un aimable sac de balade. Le lendemain vous vivrez une expérience des plus agréables, mettrez l’ambiance pendant le repas du soir et serez d’attaque pour le trajet de retour.

Le ressenti pour un équidé attelé à un VHAE (véhicule Hippomobile à assistance électrique) devrait s’apparenter à tracter naturellement une voiture plus légère qu’elle ne l’est réellement, quelques soient la nature du sol et les variations de pente.

Synchronisé avec le cheval, le système d’assistance ne doit surtout pas parasiter l’effort de traction par des saccades intempestives. Bien au contraire l’assistance se doit d’être harmonieuse et quasiment imperceptible.

Voiture plus légère est synonyme d’efforts moins intenses pour ébranler l’équipage et rouler aux trois allures.

Le système d’assistance supprime aujourd’hui en grande partie les variations de tirage et à-coups provoquées par la nature du sol (route goudronnée, chemin gravillonné ou empierré, etc...). Bien que l’on s’éloigne de la traction naturelle, le confort du cheval est amélioré et rappelle l’action des ressorts de traction.

Les variations de tirage dues à la pente sont aujourd’hui absorbées par le système.
Ce dernier point est assurément en contradiction avec la traction naturelle. Il serait, cependant, techniquement possible de corréler pente et consigne de traction afin de restituer des variations de tirage raisonnables (et donc que le cheval sente quand même les variations de force nécessaires dans les montés, même si elle sont atténuées).
Mais est-ce souhaitable ?

Ce graphique réalisé en 2011 permet de comparer les efforts nécessaires pour tracter sur une route goudronnée une voiture de 650 kg avec et sans assistance électrique, pente d’environ 10 %, consigne à 25 kgf.

Qu'en pensez-vous ?

Marco Zandona



NB : un lien vers un ancien billet sur l'assistance électrique sur le blog d'Hippotese...
Démonstration-d-un-véhicule-hippomobile-à-assistance-électrique-en-Suisse-Avenches

mercredi 10 janvier 2018

Bilan de l'expérimentation Alti-Trottibus (véhicule hippomobile à assistance électrique) par Laurent Maly (IFCE-CRECAT)

Depuis de nombreuses années, à Hippotese, nous nous intéressons aux véhicules hippomobiles à assistance électrique (VHAE) et nous avons déjà fait un certains nombres de billets sur ce sujet.

En août 2017, nous avions rejoins l'expérimentation de l'Alti-Trottibus aux portes du Parc National de la Vanoise, au dessus de Termignon, dans la vallée de La Maurienne, au cœur de la Savoie... (voir précédent billet sous forme de petit film ici.)

Laurent Maly de l'IFCE-CRECAT a bien voulu nous faire passer le bilan des tests préliminaires qu'il a conduit pendant cette expérimentation. Merci à lui...


NB : Le CRECAT qu'est-ce que c'est ?
La délégation territoriale IFCE Auvergne-Rhônes-Alpes, située à Aurillac, abrite désormais un nouveau Centre de Ressources et d’Expérimentation du Cheval au Travail (CRECAT). Ce centre a pour objet, en lien avec la direction du développement et de la recherche, de mener des actions relevant de l’expérimental mais également du développement afin d’accroître, au niveau national, le recours aux équidés de travail, dans le respect notamment de conditions optimales de bien-être.

Des projets concrets ont d’ores et déjà été menés en 2016 : lancement d’une expérimentation pluriannuelle dédiée à la tonte et la rédaction de fiches techniques sur divers outils. Cette année a également permis de nouer des liens avec différents partenaires scientifiques.
Un comité de pilotage, comptant les principales organisations socioprofessionnelles concernées par la thématique du cheval au travail, a été institué en 2016. Il se réunira au moins annuellement afin de définir le programme d’action et les objectifs du CRECAT.

Pour 2017, le cap est mis sur l’assistance électrique, la justification objective de l’intérêt des chevaux de travail dans les vignes et le lancement d’une réflexion sur un protocole de mesures de la puissance et de l’endurance de races de chevaux de territoire.

Article tiré du rapport d’activité de l’IFCE 2016 – P22


Et maintenant les diapos du bilan de Laurent Maly :

Vous pouvez aussi télécharger le document en pdf, ici (4,5 Mo)...