Hippotese, Le cheval de Travail

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jeudi 10 janvier 2013

RAPPORT "Évaluation du potentiel de développement du cheval territorial au plan national"

Jean Claude Carretier (du parc de Vincennes à Paris) nous a fait suivre le RAPPORT sur :
"L'Évaluation du potentiel de développement du cheval territorial au plan national", écrit en septembre 2012, par Jean-Louis DURIEZ et Éric FOUQUET, pour le CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ALIMENTATION, DE L’AGRICULTURE ET DES ESPACES RURAUX du Ministère de l'Agriculture (de l'Agroalimentaire et de la Forêt).

Pour vous donner l'envie de le lire, je vous livre le préambule formé du résumé et des recommandations (le seul truc qu'on lit habituellement, pour faire croire qu'on a tout lu...)

Résumé
Depuis une dizaine d’années, de nombreuses collectivités locales et territoriales ont développé (ou soutenu) la mise en place de services hippomobiles afin d’apporter une solution à certaines missions de service public. Ainsi, la collecte de déchets (verre, cartons, déchets verts...) ou l’entretien de l’espace public (tonte des pelouses, arrosage les plantations, débardage des arbres des parcs) ou encore le transport de personnes (transport public, transport scolaires...) ou enfin la surveillance et le gardiennage du domaine public, peuvent être confiées, en régie ou en prestation de service, à des équipes associant cheval, matériel et meneurs ou cavaliers, qui assument, de façon permanente ou saisonnière des taches dévolues aux services communaux ou intercommunaux.

Cette démarche pourrait apparaître paradoxale, folklorique et anachronique. En réalité, elle s’inscrit dans le cadre général du « développement durable », que ce soit sur le plan économique, environnemental ou sociétal, comme on le verra dans le présent rapport.
En ce sens, elle est résolument moderne et innovante.

La mise en place de services faisant appel à ce qu’il est convenu d’appeler le « cheval territorial » est présentée sous ces différents aspects, et notamment la mise en place par ses promoteurs d’un véritable réseau de partenaires, qui jouent un rôle essentiel dans cette montée en puissance du phénomène. Partant de cet état des lieux un certain nombre de propositions sont formulées, notamment en vue de renforcer la sécurité publique à l’égard du triptyque cheval, matériel, personnel.

Le ministère chargé de l’agriculture, qui s’est jusqu’alors plutôt appliqué à soutenir l’amont de la filière équine, ne peut ignorer ce phénomène et se doit d’apporter un concours actif, d’ailleurs réclamé par les acteurs.

À l’écoute des « homme-clés » du cheval territorial, l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation, dépositaire des connaissances et des compétences issues des Haras Nationaux paraît être le mieux à même d’apporter son concours et son expertise et ceci s’inscrit parfaitement dans le cadre de ses missions et de son projet stratégique.

Mots clés
cheval territorial, commission nationale, économie, écologie, insertion

Recommandations
En ce qui concerne les professionnels concernés par l’utilisation de chevaux territoriaux, trois recommandations sont formulées

1) Il convient que le MAAP (DGPAAT), en relation avec les cochers professionnels (SNCP), prenne l’attache du ministre du commerce de l’artisanat et du tourisme pour faire inscrire la profession de cocher professionnel au répertoire de métiers.

2) Devant la diversité des formations dispensées, qu’il s’agisse de formations diplômantes, de simples titres ou certificats d’aptitudes, les rapporteurs estiment nécessaire qu’un recensement des enseignements dispensés soit effectué sur la base des informations de la DGER2 afin de proposer un socle commun de formation et d’évaluation aux établissements qui les dispensent. Pour ce qui concerne l’accès à une qualification reconnue de cocher professionnel, il comprendra trois axes :

  • Assurer la correspondance rigoureuse entre le référentiel métier et le référentiel de formation.
  • Associer des professionnels justifiant d’une qualification reconnue dans les jurys d’examen.
  • Mettre l’accent sur l’acquisition de connaissances pratiques en imposant des épreuves de conduite d’attelage sur un parcours urbain dans les conditions réelles d’exercice du métier de cocher professionnel.

Le principal problème est dans l’application par tous des modalités d’examen. Il est également proposé de revoir le « référentiel métier » et de voir dans quelle mesure on peut « durcir l’autorisation d’exploiter ».

3) Procéder à une évaluation de la réglementation du code de la route relative aux véhicules à traction animale afin de proposer les ajustements nécessaires à une utilisation adaptée aux conditions de circulation actuelles.

Pour ce qui concerne plus particulièrement le regroupement de l’action publique en matière de cheval territorial au sein de l’IFCE, cinq recommandations sont formulées :

  1. Étendre la mission de l’Observatoire économique et social du cheval de l’IFCE au domaine du cheval territorial.
  2. Engager une réflexion en vue de définir un protocole d’évaluation comportementale d’un cheval et de caractériser son aptitude à l’utilisation dans le domaine public. Il serait préférable d’éviter de voir coexister des protocoles multiples donnant lieu à des interprétations non consensuelles.
  3. Établir sans équivoque la limite entre les appuis possibles de l’IFCE et les prestations relevant du secteur concurrentiel afin de définir un positionnement clair de l’établissement vis à vis de ses interventions auprès des collectivités.
  4. Mettre le sujet de l’élaboration d’une charte des professionnels à l’ordre du jour du comité de pilotage « cheval territorial » mis en place au sein de l’IFCE.
  5. Mettre en place de manière formelle et au sein de l’IFCE un poste de coordonnateur/délégué/animateur national cheval territorial.

Abréviations :
DGPAAT : Direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires DGER : Direction générale de l'enseignement et de la recherche
IFCE : Institut français du cheval et de l’équitation

Ajouté par Hippotese...
SNCP : Syndicat National des Cochers Professionnels (et autre utilisateurs d’animaux attelés).
MAAP : Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Pêche. (je croyais que c'était de l'Agroalimentaire et de le Forêt, maintenant ! NDLR)

Voilà le rapport en entier ici...

Vous pouvez lâcher vos commentaires...

vendredi 18 novembre 2011

VEOLIA PROPRETE expérimente une remorque hippomobile de collecte de déchets en aluminium et matériaux composites

Il y avait longtemps que l'on avait pas vu une remorque hippomobile de collecte de déchets vraiment novatrice...


Hazebrouck collecte ses déchets à cheval par GrandLilleTv
collecte hippomobile

C'est l'entreprise VEOLIA PROPRETE qui a commandé à la société ARC Industrie la mise au point de cette remorque hippomobile afin d'alléger au maximum son poids.


(Photo ARC Industrie)

Pesant 350 kg, cette remorque est fabriquée en aluminium et en matériaux composites.
Le poids de la remorque permet à un seul cheval de pouvoir collecter une quantité suffisante de déchets pour pouvoir rivaliser avec un camion.


(Photo ARC Industrie)

Le cheval, conduit par un seul cocher, permet la collecte des sacs jaunes en porte à porte. Deux agents de propreté (rippeurs) ramassent les sacs et les jettent à l'arrière de la benne, comme sur le camion.


(Photo ARC Industrie)

Une fois la remorque pleine, la cargaison est déchargée dans un camion par simple renversement à l'aide d'un portique à chaîne, puis elle est emportée vers le centre de tri de Strazeele.


(Photo ARC Industrie)

L'étude de cette remorque hippomobile s'est faite en trois étapes. Chacune de ces étapes faisant l'objet d'un déplacement dans le pays des Flandres :

  1. Entre le 05 et le 09 juillet 2010 : Présentation aux écuries Bahuchet à Gremevillers (60), aux ingénieurs de VEOLIA ainsi qu'aux élus locaux, d'un premier prototype de châssis avec une benne en aluminium. Première collecte dans les rues effectuée avec un vif succès.
  2. Entre le 08 et le 10 novembre 2010 : Présentation à la presse locale, aux écuries Santrain à Hazebrouck (59), d'un nouvel attelage avec benne en composite.
  3. Le 03 février 2011: Début de la première collecte permanente à Hazebrouck, assurée par un nouveau châssis aluminium et une nouvelle benne composite.

La collecte hippomobile des déchets concilie plusieurs exigences de développement durable :

  • Réduction des nuisances sonores pour les habitants de Hazebrouk,
  • Diminution des émissions de gaz à effet de serre,
  • Création d’emplois (équivalent 3, 5 temps pleins) et amélioration des conditions de travail pour les rippeurs,
  • Protection du cheval de trait, menacé d’extinction, qui retrouve ici une utilité.

Depuis février 2011, le SMICTOM des Flandres réalise donc, la collecte hippomobile en remplacement du camion poubelle habituel.

Après le succès remporté par cette collecte des déchets recyclables dans le quartier test, le SMICTOM, depuis septembre 2011 a décidé d'étendre l'expérimentation au ramassage des corbeilles de ville et des déchets ménagers dans le centre de la ville.

NB : Personnellement, j'aimais bien le modèle tricycle (un Cabri bigsize...), mais je crois qu'ils sont revenus depuis à un modèle 4 roues avec amortisseurs...


(Photo José Thorel pour Hippotese)

dimanche 27 mars 2011

Compte-rendu du 8ème Congrès des Chevaux Territoriaux oct 2010 (et de la Commission Nationale)

Je viens de m'apercevoir que nous n'avions pas diffusé le compte-rendu officiel du 8ème Congrès des Chevaux Territoriaux d'oct 2010 et de la Commission Nationale de Développement des Chevaux Territoriaux...

Voici un oubli réparé...

Le Compte-rendu du 8ème Congrès des Chevaux Territoriaux 2010 ici...

Comme je n'avais pas de photo, je vous ai mis une petite photo de matériel hippomobile spécial "cheval cantonnier" prise au SIA 2011...


La remorque "porte-containers" surbaissée (Bernard Michon constructeur) et la remorque tribenne à grue, "Hippoben" (Perrier constructeur) au Salon de l'Agriculture 2011, (photo Deny Fady)

mercredi 8 décembre 2010

Installer un cheval territorial, Combien ça coûte ? les propositions d'Hippotese

Suite à l'article de la Revue des Maires (oct 2010) sur le coût d'installation d'un cheval territorial, que nous avions critiqué dans un précédent billet, il nous a semblé judicieux de donner nos propres chiffres.

Ces chiffres sont adaptés à des situations générales et reproductibles partout sur le territoire français au 1er janvier 2011.

Il s'agit de chiffres moyens, correspondants au prix du marché, respectant les acteurs professionnels de la filière et garantissant un haut niveau de qualité de prestation.

On pourra sans doute trouver des prix moins élevés, dans telle ou telle région, chez tel ou tel constructeur ou éleveur, mais les prix que nous indiquons, fruit de notre expérience et de notre connaissance du terrain, garantissent la pérennité des structures et semblent une base crédible pour monter des dossiers de financement et calculer la rentabilité d'un projet.

Coût d'un cheval de trait, dressé, apte à travailler en sécurité, en ville, au milieu de la circulation : 6000 €

Coût d'un véhicule hippomobile spécifique, type ramassage des déchets, 4 roues, de base : 10 000 €, avec options : 15 000 € (un plateau basique démarre à 5 500 € et un véhicule spécifique peut monter jusqu'à 25 000 € en tribenne).

Coût d'un avant train hippomobile 2 roues, avec options (freins, garde-boue, toit) : 3500 €

Coût d'une remorque double essieu, à benne basculante + réhausse grillagées, charge une tonne : 4000 €

Coût d'un harnais en collier complet, dont sac à crottin (150 €) : 3 000 € (on peut descendre à 1 500 € en bricole).

Coût d'entretien utilisation courante (vermifuge, émouchine... et ferrage à raison d'un ferrage tungsten toutes les 4 à 6 semaines) : environ 1500 €/an

Coût d'entretien nourriture et box (en pension, prés d'une ville) : 300 €/mois (à la campagne on peut descendre à 180 €/mois)

Coût prestation externe 1 meneur/1cheval (hors déplacements pour 6 heures de prestation) 400 €/jour

Dans tous les cas, ces montants ne sont qu'indicatifs, et une commune qui envisagerait de monter un projet d'utilisation de chevaux territoriaux devra sans doute s'approcher d'une structure professionnelle intermédiaire pour l'aider à affiner son projet (CERTTA, Equiterra, HNCI...)


(photo Deny Fady, Levier 2010)

NB : Nous vous donnons quelques sources d'infos complémentaires...

Le catalogue et le tarif nov 2010, des matériels hippomobiles de la Sté H2C Hervé Champomier, (seul revendeur, à notre connaissance, à proposer un panel complet de matériels adaptés aux prestations des chevaux communaux, d'origine française et internationale).

Les fichiers PDF des panneaux sur le coût d'un cheval de travail (500 Ko) et sur le cheval en ville (500 Ko), réalisés par l'IFCE, les Haras Nationaux, l'APTC et Hippotese (à Levier 2010) :


Panneau sur le Coût d'un cheval de travail


Panneau sur le Cheval en Ville

On pourra aussi utilement consulter la page dédiée aux infos "cheval en ville" sur le site d'Hippotese ici.

jeudi 25 novembre 2010

Installer un cheval territorial, Combien ça coûte ? Un article (critiquable) de la Revue des Maires (oct 2010)

On peut se réjouir sans doute que la Revue des Maires, d'octobre 2010, fasse un article sur le coût d'installation et d'utilisation d'un cheval territorial...

Celà donnera peutêtre des idées à l'un ou l'autre des maires de France...

Cependant, on peut regretter que ces coûts soient plus que fantaisistes...

Comment justifier et permettre à des éleveurs et dresseurs de vivre, quand le prix du cheval annoncé dans l'article est celui du 1er cheval de boucherie !
Que fait-on de la patiente sélection sur la docilité et les qualité de "cheval de travail" réalisée par des générations d'éleveur alors ?
Que dire encore du débourrage annoncé à 800 €. Comme si un simple débourrage permettait d'utiliser un cheval de travail en sécurité ! Et le dressage alors ?

Celà laisserait penser qu'il suffit de récupérer un gros cheval au pré, de donner 800 € au 1er utilisateur venu qui vous fera bien un "petit débourrage" et "vogue la galère", on attelle et on part en ville au milieu de la circulation, avec des meneurs qui ne seront pas (du moins les premiers temps) des meneurs aguerris...

Pour avoir un accident et faire les gros titres des journaux, on fait difficilement plus rapide...

Et je ne parle pas des coûts annoncés pour les véhicules, qui seraient sans doute à préciser en fonction de tel ou tel usage spécialisé... (une calèche pour des chevaux territoriaux ou un avant-train sans remorque me semble inadaptés...). Je laisse les constructeurs et fournisseurs nous donner quelques exemples plus proches de la réalité...

Voilà le parfait exemple d'un article écrit à partir d'une ou deux expériences (non reproductibles), et qui généralise (mal à propos) une présentation économique bien loin de la réalité ou du moins de l'idéal...

A mon avis, un tel article mériterait au moins un droit de réponse ou de précisions... Qui s'y colle ?

Je vous ai même fait un petit PDF de l'article... A télécharger (1,4 Mo)

Vous trouverez aussi la réponse chiffrée d'Hippotese ici...

mercredi 27 octobre 2010

Collecte Hippomobile de déchets à Saint-Jean-en-Royans (Drôme)

Depuis le 19 octobre 2010, Daniel Pruvost (Ibex élevage), Christian Bouvier, la FD CIVAM Drôme et la commune de Saint-Jean-en Royans (Drôme) expérimente une collecte de déchets hippomobile...

Une petite vidéo...

Dans sa diffusion Vercors-TV...

En archive, sur le site HIPPOTESE, ci-dessous...

La commune de La Chapelle-Gaceline (Morbihan), a fait le choix de la traction animale pour ses services techniques

''La petite commune (620 habitants) de La Chapelle-Gaceline (Morbihan, Bretagne), a fait le choix de la recruter Nayak et Ugo, solides postier breton, pour aider au quotidien les agents municipaux.

Ils sont utilisés pour conduire en calèche, les enfants de l'école au restaurant scolaire et participer aux travaux communaux...''

Je laisse Didier Déniel du Télégramme de l'Ouest vous présenter le projet...


Vie communale. Le choix du cheval

La petite commune de La Chapelle-Gaceline, dans le Morbihan, a fait le choix de la traction animale pour ses services techniques. Nayak, un solide postier breton, aide au quotidien les agents municipaux. Il conduit aussi, en calèche, les enfants de l'école au restaurant scolaire.

Dans leur grand enclos à la sortie du bourg, Nayak et son jeune et fougueux congénère Ugo, qui est toujours en formation, ne sont pas farouches. Les visiteurs, ils connaissent. «Ce sont un peu les chevaux de tout le monde», commente Pierrick Lelièvre, maire de La Chapelle-Gaceline depuis 1989. Ce choix de l'équidé a été guidé par une volonté des élus de donner à leur petite collectivité de 620 habitants, proche de La Gacilly, une réelle identité autour du «mieux vivre».

La calèche des enfants

Aide au balayage des rues, transport de déchets verts, arrosage des jardinières municipales... Nayak a des journées souvent bien remplies. D'autant que, le midi, cette tonne de muscles tire une grande calèche qui emmène une vingtaine d'enfants de l'école vers le restaurant scolaire, situé à 500m de l'école. Pas besoin de faire un dessin : les bambins en oublieraient même le plat de frites fumantes qui les attend. Dans les côtes, ils encouragent le postier breton. Lançant des «Vas-y Nayak ! Vas-y Nayak !». «Pas trop fort, rétorque Aurore Dupuis, l'employée communale qui tient les rênes. Il ne va pas entendre les voitures. Il peut prendre peur». Dans le secteur, tout le monde respecte l'attelage. «Certains conducteurs pestent quand même derrière nous, raconte Aurore. L'autre jour, un semi-remorque nous a doublés à toute allure. Il s'est rabattu en klaxonnant juste sous les naseaux de Nayak qui n'a pas bronché. Par contre, il a parfois peur des tracteurs. Sauf de celui dont on se sert pour lui donner à manger».

Du lien social en crin

Le cheval a participé activement au tissage de ce lien social qui fait souvent défaut. Chez les anciens, il a fait remonter à la surface de vieux souvenirs. Les nouveaux habitants, eux, voient en lui une force motrice bien moins polluante et moins bruyante que le moteur à explosion. Reste qu'il laisse parfois des indices assez odorants de sa présence sur la chaussée. «Ça ne traîne pas. Les gens ramassent le crottin très vite. D'ailleurs, les fleurs n'ont jamais été si belles dans la commune», plaisante Aurore. Du côté des services techniques, l'arrivée des postiers bretons a été plutôt bien accueillie. Seul un agent, habitué depuis plus de 25 ans à manier le tracteur, émettait quelques réserves sur ce mode de propulsion ancestral. Réserves qui se sont estompées rapidement au contact de l'animal. Bientôt, Nayak ne sera plus seul à trimer sur les routes de la commune. Une fois dressé, Ugo le rejoindra pour, entre autres tâches, tracter une lourde tondeuse hélicoïdale de 3m de large. Mais aussi une balayeuse de rue entraînée par les roues. Également dans les cartons de la commune, l'installation, sur ses terres, de l'Equus Arte, une troupe de théâtre équestre. Et l'organisation d'une fête du cheval, l'an prochain, qui s'étalera sur trois jours. Le vendredi sera réservé au salon du cheval territorial. L'occasion pour les villes bretonnes qui le souhaiteraient de mettre le pied à l'étrier.

(source : Télégramme de Brest du 20 octobre 2010, merci à Nico Fady pour le lien...)


Une petite vidéo...

dimanche 3 janvier 2010

Les bonnes questions du maire de Phalsbourg, avant de créer son service hippomobile de collecte de déchets

Dans la vidéo de l'interview de Dany Kocher, maire de Phalsbourg (voir billet précédent), celui-ci recense les questions qu'il s'est posé avant d'expérimenter puis de valider le service municipal de collecte hippomobile des déchets.

La vidéo n'est pas toujours très compréhensible, et comme je l'ai retranscris pour moi, je vous donne la liste des (bonnes) questions qui ont interrogé Dany Kocher...
Elles peuvent peutêtre aider un maire ou une collectivité locale dans ses choix d'organisation...

Les (bonnes) questions du maire de Phalsbourg... Et ses propres conclusions...

- Quel est le poids moyen de déchets dans la collecte ? (et le poids total sur l'année)
- Quel est le volume réels de ces déchets (dans la mesure où il n'y a pas de compactage avec les véhicules hippomobiles) dans une collecte et sur l'année ?
- Quelle est la durée de la collecte actuelle et future, quelle sera la durée du travail effective (éventuellement préparation, nourriture du cheval, soins...) ?
- Problème d'un véhicule adapté (volume le plus grand possible, problème de la giration du véhicule, problème du freinage...)
- Un cheval ou deux chevaux ?
- Conclusion : Faire fabriquer un véhicule de 10 M3 de capacité (n'existe pas dans le commerce)
- Organisation actuelle de la tournée, aller-retour nombreux, organisation future
- Transfert ou pas dans les camions ?
- Distance entre les points de collecte, création de points de regroupement ?
- Appel d'offre d'une prestation extérieure complète à cheval (sans réponse satisfaisante)
- Conclusion : création d'une régie municipale
- Le choix retenu ne doit pas être plus cher. En fait le gain financier est léger mais réel... La régie municipale est plus économique...
- Choix d'un prestataire extérieur pour les chevaux et le cocher ?
- Choix d'un véhicule en propriété communale et 2 rippeurs employés municipaux ?
- Convivialité du service sans mélanger les genres, le véhicule ne sert qu'au ramassage des déchets (de jeunes mariés louraient-ils un camion poubelle pour leur mariage ?)
- Impact évident sur les conditions de travail des personnels et valorisation de leur activité.

lundi 30 novembre 2009

Travailler en ville avec les chevaux : l'aspirateur à feuilles et le broyeur à Vincennes (75)

Jean-Claude Carretier (qui est responsable de l'atelier forestier à la Division du Bois de Vincennes, voir billets précédents) nous a fait suivre quelques bonnes idées sur l'amélioration des conditions de travail des chevaux "cantonniers"...


Encore une idée de développement des activités du cheval en ville... Toutes les communes ont des "aspiratrices" à feuilles (aspirateurs à moteur auxilliaire).
Avec le cheval on supprime la consommation du véhicule tracteur (qui tourne souvent au ralenti ou doit être redémarrer à tous moments pour des sauts de puces NDLR).


(Photos : Jean-Claude Carretier, Bois de Vincennes)

Ceci n'est encore qu'un test vite fait.
On peut améliorer le réceptacle, le tube d'aspiration trop court ...
Mais l'idée est là...
En pensant, bien sûr, aux protections auditives de nos bêtes.


(Photos : Jean-Claude Carretier, Bois de Vincennes)


Suite à ma demande de complément d'information sur les solutions mises en place pour la protection auditive des chevaux, Jean-Claude précise...


J'ai acheté une paire de bouchons d'oreille utilisés lors des courses de trot attelé.

Ci-dessous un lien sur une boutique qui vend cet article...
http://www.matequides.fr/attelage-trotteur-bonnets-bouchons-finntack-c-49_144.html


(Photos : Jean-Claude Carretier, Bois de Vincennes)

...et j'en ai fait une autre avec une éponge "gros travaux" découpée et mise dans des gants chirurgicaux ou des bas. Les 2 sont visibles sur les photos.


(Photos : Jean-Claude Carretier, Bois de Vincennes)

C'est aussi très utile avec le broyeur à branches...


(Photos : Jean-Claude Carretier, Bois de Vincennes)

Pour ce qui est de la protection auditive des chevaux, certains, et j'en suis, sont pour... D'autres sont contre... A chacun de se faire une idée...

M. Jean-claude Carretier
Atelier forestier
Division du Bois de Vincennes
Rond point de la Pyramide
75012 Paris


Vous pouvez donner votre avis sur la question, et vos pratiques, dans les commentaires... (courtois SVP).

mercredi 26 août 2009

Vecotrtact, un véhicule hippomobile au design futuriste de SECOM Industries

JC Carretier m'a fait suivre le lien d'une brochure d'un nouveau véhicule hippomobile au design futuriste de SECOM Industries : Le Vecotrtact.

La brochure le présente ainsi :
Vecotract est le premier véhicule porte outils et passagers polyvalent 100% écologique, tracté par un cheval de trait avec une option de motorisation autonome entièrement électrique. L'énergie électrique est fournie par des batteries rechargées sur secteur et en partie par un panneau solaire.


Si les stylistes et les ingénieurs s'intéressent aux véhicules hippomobiles (et s'ils gardent un oeil de meneur et prennent l'avis des utilisateurs), je crois que c'est positif pour la traction animale...


Moi j'aime assez le design du modèle utilitaire et surtout la cabine anti-pluie panoramique...


Je suis plus nuancé sur l'attelage en bricole pour un véhicule qui, à vide, pèse 1,3 tonne...
A mon avis, en usage territorial, le cheval "en simple" s'impose et les véhicules ne doivent pas dépasser 500-600 kg à vide...

Vous trouverez une brochure ici...

Et le site (une simple page web) ici...

mardi 21 juillet 2009

A Lampertheim (Bas-Rhin) Quadrille est cheval cantonnier depuis 2007...

Nous continuons notre tour de France des chevaux en ville avec un petit retour en arrière en 2007 et la jument Quadrille à Lampertheim...

Distribuer les plis municipaux à cheval, chercher les enfants de la halte-garderie en calèche hippomobile, utiliser une jument pour vider les poubelles ou arroser les fleurs et les espaces verts, oui, c'est possible et c'est économiquement rentable !

Quadrille, est une jolie Ardennaise de trois ans, au look comtois (c'est à dire blonde) par ses crins, qui officie depuis le mois de janvier 2007, comme cheval municipal à Lampertheim.(petite ville de la communauté urbaine de Strasbourg).
En fait, en décembre 2006, les autorités des haras de Strasbourg avaient sélectionné pour Lampertheim un cheval sur les trois en lice. Mais la jument retenue, répondant au joli nom de « Kiss me », a vite révélé des problèmes au niveau des pattes. C'est donc la seconde jument, Quadrille, âgée de 2 ans et demi, qui a été promue cheval cantonnier.

Les enfants en sont fous, les adultes aussi.
Mais comment la commune de Lampertheim en est-elle arrivée à faire ce choix-là ?
Annick Poinsignon, adjointe au maire, témoigne de la réflexion municipale : «Nous avons engagé depuis longtemps des actions en faveur de la préservation de l'environnement : utilisation de papier recyclé en mairie, tri sélectif, récupération des eaux de pluie, désherbage thermique… Nous souhaitions aller plus loin dans cette démarche. Lorsque s'est posée la question d'embaucher une personne de plus dans l'équipe technique et d'acheter un véhicule, l'idée d'employer un cheval de trait et son meneur a doucement fait son chemin.
Le projet s'est précisé grâce aux conseils d'autres communes déjà engagées dans ce type d'expérience – en particulier en Normandie –, et avec le soutien des Haras nationaux.
Ceux-ci, notamment par le biais de leur délégué régional, le docteur Christian Haessler, ont apporté leurs compétences techniques, aidant la commune à mener une étude de faisabilité chiffrée, dans un cadre très précis.
Les Haras ont également sélectionné un cheval adapté, de race Ardennaise – traditionnellement utilisée en Alsace – et jeune, afin de soutenir l'élevage local. Gagnés par l'enthousiasme de la municipalité, les Haras ont offert gracieusement Quadrille à Lampertheim !

C'est ainsi que la belle blonde est arrivée dans la vie des habitants de la commune où elle a su gagner tous les cœurs, autant par la douceur de son tempérament que par son ardeur au travail. La Ville a eu la chance de pouvoir embaucher, pour la mener, un agent détaché des Haras nationaux, Charles Ludwig, qui s'est très bien intégré à l'équipe technique.
Aujourd'hui, Quadrille, harnachée d'une « bricole » réalisée sur mesure dans la plus pure tradition du Kochersberg par un bourrelier d'Achenheim, fait partie du quotidien du village. « Beaucoup de personnes nous arrêtent dans la rue et témoignent leur contentement de voir la jument effectuer des taches d'intérêt général », témoigne Charles Ludwig, tout sourire. Même les personnes âgées qui parfois s'inquiétaient de ce retour à des pratiques d'une époque dont elles ont connu les difficultés, ont fini par se montrer conquises. Praticité, maniabilité, force de traction et économie d'énergie font de surcroît du cheval cantonnier une bonne affaire sur le plan budgétaire !
D'autres communes en Alsace s'intéressent déjà à ce « retour aux sources » très tendance, qui apporte un véritable plus à l'image d'une ville et renforce le lien social !

Librement adapté d'après un article de CUS Magazine N° 35 - Octobre 2007 à février 2008


Lampertheim (Bas Rhin), un cheval en ville, reportage de FR3 Alsace.




Cheval cantonnier à Lampertheim (reportage TF1)
hippotese

jeudi 16 juillet 2009

A Saulieu (Bourgogne), depuis juin 2009, un cheval de trait auxois ramasse les ordures...

Depuis le lundi 28 juin 2009, un trait Auxois participe au développement durable à Saulieu (merci au site "Conseil du cheval Bourgogne" et à Gilles B. pour cette info.

UNE PREMIÈRE RÉUSSIE !

Le premier cheval territorial de Bourgogne a été mis en place à Saulieu le 29 juin dernier. C’est un cheval de trait Auxois de neuf ans (l’une des neuf races de trait françaises), Nelly, qui a donc opéré pour ce premier jour de ramassage de déchets ménagers dans le centre ville.
Attelée à une remorque construite par les établissements Bernard MICHON (AZE 71260), outil totalement adapté à cette utilisation, caréné spécialement avec un système de bennage électrique et d’une voie adaptée aux petites rues. NELLY, fournie par le Centre de Promotion du Cheval de Trait Auxois et accompagnée de sa meneuse, Melle Josepha Daval agent du centre, était garnie par l’établissement EQUIVINUM (VOSNE-ROMANEE 21700).

La filière Bourgogne du cheval de trait qui s’est mobilisée pour préparer ce package et répondre à l’appel de Mme A. Catherine LOISIER, Maire de Saulieu, pour rassembler l’ensemble des éléments indispensables pour la réussite de cette expérience unique en Bourgogne, pour le moment !
La société SITA (filiale de Suez Environnement concessionnaire du ramassage des ordures), partenaire de l’opération, était présente et a constaté avec satisfaction l’efficacité de cet attelage pour ce type de ramassage. Il faut rappeler que cette opération dure jusqu’au 11 septembre, à l’issue un bilan technique et carbone sera fait.
Nous pouvons d’ors et déjà dire que d’autres villes de Bourgogne suivent et se positionnent sur ce type de collecte pour les années à venir.
Ainsi, le cheval de trait Auxois trouve un nouveau débouché pour son utilisation moderne et affiche une filière Bourgogne particulièrement soudée.
Rendez vous les lundis et vendredis matins dans les rues de Saulieu et les mercredis, jeudis et vendredis de 17 à 19h pour des promenades touristiques dans les rues de Saulieu, toujours avec Nelly !

Pierre PASDERMADJIAN

Le lien vers un reportage de France3 Bourgogne-Franche-Comté de Muriel Bessard et Jean-Louis Saintain avec :

  • Anne-Catherine Loisier, maire de Saulieu
  • Pierre Pasdermadjian, président du syndicat des chevaux de trait d'Auxois
  • Xavier Jannin, équipier de collecte
  • Une habitante de Saulieu
  • Marcel Beau, un des agriculteurs collecteurs dans les années 40-50