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lundi 18 novembre 2013

Collecte hippomobile de corbeilles de parc à Grenoble, été 2013 (suite)

Nous avons reçu encore quelques photos de la collecte hippomobile des corbeilles à Grenoble pendant l'été 2013.

Toutes ces photos sont de Emmanuel Breteau (merci à lui) et ont été prises la deuxième semaine (9 août).

Lolo, enfin à peu prés remise de l'accident a pu reprendre sa place et libérer "Camomille" qui avait assuré l'intérim au pied levé...


Signalisation gestuelle, il va falloir que les automobilistes réapprennent à les respecter...


Quartier La Villeneuve, les habitants sont conquis...


Chaque matin, les enfants attendent le passage de la benne et des "seuvôs"...


Dés que la benne est pleine, petit tour vers l’entrepôt municipal pour vider...


Circulation urbaine habituelle, les chevaux sont aux ordres, dans le calme et la sérénité...


Chaque matin, en fin de tournée, débriefing et petite remise à niveau sur le simulateur, sous l’œil sévère de l'équipage...

dimanche 3 novembre 2013

Collecte hippomobile de corbeilles de parcs à Grenoble, par l'asso. Equipage, été 2013

Article écrit et préparé (photos et vidéo comprises) par l'Association Equipage (http://www.cheval-equipage.fr), mise en page par DF Hippotese.

La collecte des corbeilles de parcs, ville de Grenoble, du 28 juillet au 9 août 2013.

Carnet de route, par Valérie Colin (Equipage)

Durant l’hiver 2012, nous avons proposé au service Espaces Verts de la ville de Grenoble nos prestations en traction animale.

Un appel d’offre a été lancé pour une éventuelle fauche d’herbe et le ramassage de corbeilles de parcs.
Nous avons proposé un devis et nous avons été retenu pour la collecte, pour une période de 15 jours du 28 juillet au 9 août 2013.
Le travail demandé consiste à ramasser les corbeilles dans différents parcs de la ville.

Pour cette collecte, nous avons loué, pour les 15 jours, une Hippoben dernier modèle, à Alain Perrier.
En allant la chercher, 2 jours avant le début du chantier, nous avons eu un accident sur l’autoroute, résultat : la remorque porteuse et l’Hippoben se sont retournées sur l'autoroute et le fourgon tracteur (qui a percuté fortement la barrière de sécurité), est rendu à l'état d'épave, mort !!!
Beaucoup de dégâts matériels mais on est, heureusement encore là pour en parler !!
Notre Lolo blessée quand même un peu... Donc repos.
C’est Capucine, alias "Camomille", qui la remplace au pied levé...
Mais plus de benne, du coup : "Allo Hippotese Assistance" : Didier et Deny s’organisent pour nous trouver une benne de ramassage d'ordures en remplacement, dans les 2 jours et nous la livrer sur Grenoble pour le dimanche soir...
Ils apportent une benne à ordures suisse, un petit modèle Ochsner qui a appartenu au Grand Hôtel de Zermatt (Station huppée de Suisse) et que Deny a acheté et remis en état récemment...

On se donne rendez-vous sur le campement (dans un parc en face du stade de Grenoble), nous, avec les chevaux, eux, avec la benne...
Et on se retrouve tous ensemble, à boire des bières à 2h du mat, dans le camion malgré un orage de fou. Mais la benne est livrée. Mission accomplie !
Ça assure chez Hippotese !!!

SEMAINE 1 : centre ville, Parc Paul Mistral

Lundi : Stresso-mètre au max !!! Tout revient à la gueule, l’accident, l’Hippoben, les réglages de l’Ochsner, la météo pourrie... Quelle horreur !
Pluie battante, orage, très mauvaises conditions pour attaquer le chantier, heureusement, les services techniques décident de décaler le ramassage d'un jour (on travaillera donc le samedi) et la collecte débutera seulement le mardi, ce qui nous laisse une journée pour finir d'aménager l’Ochsner (adaptation du timon et pose d'un gyrophare).

Mardi : On commence notre première tournée, accompagnées d’un employé municipal qui nous indique le parcours et l’emplacement des poubelles.
La tournée fait 8 km, à plat et comporte 5 parcs.
Il y a des portails et des bornes rabattables à ouvrir, il faut aussi emprunter les voies ouvertes à la circulation, Les Grands Boulevards, les feux, les stops, les voies de tram, les ralentisseurs... La ville, quoi !

Il y a aussi différents modèles de poubelles suivant les parcs. Certaines sont pratiques et d’autres beaucoup moins.

Nous nous levons à 4h30, soins aux chevaux, petit déj... On garnit et on va atteler l’Ochsner qui est stockée dans un local de la mairie, à quelques centaines de mètres des parcs des chevaux et de notre campement.

À 6h00, on commence la tournée, 140 poubelles en tout (le grenoblois aime la bière et la pizza !).
4h de tournée et environ 3,5 m3 de déchets, soit 2 bennes (l’Ochsner a une contenance d’environ 1,7 m3).
Nous vidons dans un benne Lely semi-enterrée (qui dépasse de 30cm du sol). Une manœuvre précise s’impose en marche arrière car en largeur, on est "pile-poil".

Ensuite, direction les services techniques de la mairie pour le nettoyage de la benne au Karcher.
Puis retour au hangar de l'orangerie où nous stockons l’Ochsner pour la nuit et enfin, nous douchons les chevaux.

Le campement est situé dans une zone du parc Paul Mistral, au cœur de la ville.
Les chevaux sont parqués près de nous. Il y a de l’herbe "à gogo", un point d’eau se trouve à proximité. Il ne manque plus que la piscine !!

L'après midi, c'est relâche, nous faisons la sieste dans le van, un œil sur les chevaux...

La nuit après un souper "camping" préparé dans le fourgon, nous couchons dans le van et le fourgon.
Cette nuit, nous avons été réveillées par la police municipale qui se demandait quel genre de Rom pouvait bien squatter là et avec des chevaux !!! La tête dans le ...bip..., on leur explique ce qu’on fait là, ils contrôlent l’arrêté préfectoral... et... "Nous sommes désolés, nous n'étions pas au courant !".

Les jours suivants, même déroulement, même quantité de déchets.
Les gens du quartier apprécient de se faire réveiller par le son des sabots et de voir des chevaux parqués près de chez eux. Les enfants viennent caresser les chevaux et les chiens citadins font une découverte !

Le travail est plutôt agréable, poubelles pas trop sales, peu de circulation aux heures où nous empruntons les Grands Boulevards. Pour les chevaux c’est un travail trop facile, à plat (ça change du Trièves !) la benne est très roulante et maniable.
Par contre les après-midi sont longues, alors après le repos, bourrellerie... Mais on reste H24 avec les chevaux et l'une de nous reste tout le temps près du campement.

Le bilan de cette 1ère semaine est positif, le service Espace Vert est satisfait de notre prestation. De notre coté, tout s’est bien passé, l’Ochsner est hyper fonctionnelle, et très adaptée à ce genre de travail : faible charge, beaucoup de manœuvres et des accès étroits.

SEMAINE 2 : Quartier Villeneuve

Samedi : Aujourd’hui, nouvelle tournée. Équipées d’un plan et de notre sens de l’orientation légendaire, nous voilà parties...

1er parc, 2ème parc : Tout va bien ! Puis, en route pour le troisième, on tombe sur 6 "gonz" qui tenaient encore le bar à 7h00 du matin !
En voyant les chevaux, ils accourent vers nous et là, on se dit "m..., ils vont nous squatter !". Pas loupé ! L’un s’assoit sur le timon, l’autre demande à se faire fouetter, le suivant essaie de monter dans la benne... Le bordel, quoi !!
Heureusement notre paparazzi adoré a la présence d’esprit de leur demander ce qu’ils fêtent... Une naissance !! Et voilà la situation décoincée, ils nous lâchent et nous, on poursuit notre collecte.
Plus loin, une bande d’ados est venue nous "brancher", ils trouvaient ça "trop chelou" de ramasser les poubelles avec des chevaux. En plus "c’est 2 meufs" ! Un échange bien marrant...

Dimanche : Retour au vert, un petit jour de repos.

Lundi : Le campement est moins calme que celui de la semaine dernière. On est à l’entrée d’un parc, proche de la rue, en face d’un quartier. Pas beaucoup d’espace à faire pâturer.
Les soirées durent longtemps, impossible de dormir avant minuit, trop de passage.
En tout cas, on est en sécurité !! Une caméra est dirigée vers nous H24 !! On se sent mieux d’un coup...

Cette seconde tournée est riche en échanges. Les gens sont très curieux. Certains apprécient, d’autres critiquent les choix politiques... C’est parfois animé !

La benne est stockée sur un parking des services techniques de la ville.
Au niveau circulation, c’est comme la semaine dernière... La "p’tite nouveauté" pour les chevaux, c’est de traverser une galerie, sous un immeuble, sur un sol carrelé. Avec les fers aux pieds, contact bizarre !

Nous vidons l'Ochsner sur un tas de déchets, au sol. Ils sont ensuite repris au chargeur et évacués en camion. Puis, nous lavons la benne à la Propreté Urbaine, à côté des autres camions poubelle.

Cet après midi, un monsieur est venu nous brancher, pour récupérer le crottin pour son jardin. Du coup, il passe 3 fois par jour en vélo, armé de son cabas et de sa pelle, et il ramène un sac à chaque voyage !!
Les chevaux sont fatigués du passage incessant des curieux. Plein d’enfants viennent, coupent le jus, leur donnent des trucs à manger, comme au zoo...

Mais aussi, certains sont bien "partants" pour transporter les seaux d'eau depuis le point d'eau et leur donner à boire...

Les parcs de cette tournée sont peu fréquentés, donc il y a peu de déchets. A peine une demi-benne par jour, pour 3 heures de tournée.
Il y a beaucoup de distance entre les parcs. Certains modèles de poubelles prennent plus de temps (ouverture avec une clé). Il y a une cinquantaine de poubelles en tout.

Mardi : Ce soir, une dame est venue nous apporter des "Samoussas" et des gâteaux marocains... On est aux petits soins !!!

Des fois, on a l’impression d’être un "cabinet psy", certaines personnes viennent discuter, nous raconter leurs histoires... Parfois, cela dure longtemps... Et "allez ! au suivant !".

La suite de la semaine de collecte se déroule sans incident. Le bilan est le même que la semaine précédente.

Un petit regret : La presse et les élus devaient venir faire une inauguration, puis une visite et au moins un bilan du chantier... Mais comme Monsieur l’Elu n’était pas dispo, personne n'est venu... Cette action sera donc passée (presque) incognito...

Toutes les photos ici... dans "Collecte hippomobile de corbeilles de parc à Grenoble, Asso Equipage (été 2013)"

Et enfin une petite vidéo de Didier, pour l'ambiance...


Collecte hippomobile de corbeilles à Grenoble... par hippotese

Pour les smartphones et les tablettes...


Collecte hippomobile de corbeilles à Grenoble... par hippotese

lundi 21 octobre 2013

Mise au Point sur le projet hippomobile du Mont Saint Michel (2ème partie)...

Et voici donc l'objet de mon courroux...

Vous avez tous pu lire dans le précédent numéro de Sabots (N°56) du 29 août 2013, une mise au point sur les maringotes du Mont Saint Michel... (pour ceux qui ne l'ont pas acheté à temps, je vous ai fait un petit pdf de l'article accessible ici).

Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai pas tout de suite compris vraiment de quoi il s'agissait...
L'article n'est pas très clair et ne fournit pas les documents mis en cause nous permettant de comprendre de quoi il s'agit...

Je savais qu'une évaluation des chevaux et des meneurs avait été commanditée par le Syndicat Mixte du Mont Saint Michel à la fin du mois de mai, suite à l'accident d'une maringote le 8 avril 2013 (PDF ici) et avant l'ouverture au public du service de transport hippomobile prévue pour le 3 juin 2013.

J'avais entendu dire que le résultat n'était pas bon (un seul meneur sur 23 a réussit les 3 épreuves et seulement 12 chevaux sur 23), mais n'ayant été destinataire ni de la synthèse de l'expertise, ni du communiqué de presse qui avait suivit, j'avais, trop occupé par mes foins, je l'avoue, un peu lâché l'affaire...

Suite, à la lecture de l'article du magazine Sabots, j'ai demandé au SNCP s'il pouvait me fournir les documents mis en cause, afin de les lire et de vous en faire profiter...

Je vous laisse les étudier avant de vous donner ma lecture critique de cet article qui m'a mis en colère...

Compte-rendu de l'Expertise commanditée par le Syndicat Mixte du Mont Saint Michel,

Et réalisée autour du 20 mai 2013 par :
- L’Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE) représenté par : Antony GOHIER, Catherine LE VEZOUET, Jacques TAMALET, Renaud VINCK.
- Le Syndicat National des Cochers et utilisateurs professionnel d’Animaux Attelés (SNCuPaa) représenté par : Olivier COURTHIADE, Yves DECAVELLE et Luc MICHELON.

Début août 2013, le SNCP, observant qu'il n'a pas été tenu compte, de manière suffisante, de leurs remarques, décide de rendre publique leurs conclusions dans un communiqué de presse dans l'espoir de mettre Transdev/Veolia (employeur des meneurs), Norbert Coulon (fournisseurs des chevaux) et les élus (maître d’œuvre de l'ensemble) devant leur responsabilité.

Communiqué de presse du SNCP ici...

Ce communiqué de presse sera repris par l'Agence France Presse (AFP) mi-août puis diffusé par de nombreux journaux, radios et télés (Le Télégramme, TV5 Monde,Le JDD, Sciences et Avenir, Europe1, La Croix... des 19 et 20 août 2013).

Voici, par exemple, l'article du Journal Du Dimanche du 19 août 2013, écrit comme beaucoup d'autres à partir d'une même brève de l'AFP...

Voir aussi l'article de Chevalmag.com qui est le plus fourni de tous et resitue, par un vrai travail journalistique, le problème dans son contexte (ici en pdf pour archive)...

Mais revenons maintenant à l'article du N°56 de Sabots...

Le communiqué "suicidaire" me semble plutôt positif puisqu'il nous permet aujourd'hui de parler des problèmes de sécurité et de validation de formation au sujet de l'attelage professionnel.
Certes, il met à jour un résultat d'expertise que certains auraient sans doute préféré garder pour eux, mais s'il dérange aujourd'hui c'est justement parce que la qualité de cette expertise réalisée par deux organismes reconnus (l'IFCE et le SNCP) ne peut être mise en cause.

En quoi un touriste/vacancier est-il capable de juger de la sécurité d'un l'attelage ?
Il va peutêtre falloir faire passer les audits des commissions de sécurité dans les villages-vacances...

Ces experts ont été reconnus par les différentes parties prenantes, les critères de leur expertise ayant été acceptés, on peut difficilement les remettre en cause par la suite...

- L'Expertise (audit qualité) : Diligenté par le Syndicat Mixte du Mont Saint Michel sur les recommandations de la Commission Nationale des Chevaux territoriaux et dont le principe a été accepté par Transdev et Norbert Coulon a été réalisée par :
- L’Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE) représenté par : Antony GOHIER, Catherine LE VEZOUET, Jacques TAMALET, Renaud VINCK.
et
- Le Syndicat National des Cochers et utilisateurs professionnels d’Animaux Attelés (SNCuPaa) représenté par : Olivier COURTHIADE, Yves DECAVELLE et Luc MICHELON.

L'expertise chevaux était basée sur le BAC Attelage® (Bilan des Acquis et du Comportement), (voir ici quelques infos des Haras sur le BAC équidé et l'option attelage).

L'expertise meneur était basée sur l’examen du Certificat de Spécialisation , "Utilisateur de Chevaux Attelés", (voir la fiche du Le Répertoire National des Certifications Professionnelles sur le site du Ministère ici (ou en PDF ici)).

Pour les tests in situ (l'audit qualité), 11 chevaux recalés sur 23 et un seul meneur sur 23 qui a réussit les 3 épreuves du CS, quelques insuffisances quoi...

Évidemment, il ne s'agit pas d'accabler les meneurs du Mont Saint Michel, ce sont avant tout des chauffeurs de bus titulaires du permis de transport en commun (et pour celà sûrement au fait des problèmes de sécurité), ils ont été formés en 400 heures à une formation "attelage" spécifique (Spécialité d'initiative locale (Sil) "Conduite d'attelage en zone urbaine et/ou touristique") différente du CS-cocher (qui lui se fait 497 heures en centre et 420 heures en entreprise) et n'ont pas beaucoup mené pendant un an à cause des problèmes des maringotes.
Mais alors qui a décidé que leur formation et leur diplôme ne serait pas ceux qui sont maintenant reconnus partout en France ? (et préparés par de nombreux centres sur tout le territoire).
Aurait-il été acceptable qu'ils n'aient pas le même permis de conduire "transport en commun" que les autres chauffeurs de bus, dans la mesure où ils conduisaient sur une route particulière ?
Et qui a décidé de démarrer le service public des maringotes le 3 juin 2013, alors que les entraînements des meneurs n'étaient (peutêtre) pas suffisants ?

Si je comprend bien, si cet audit n'avait pas été "diligenté", certains chevaux "inaptes" seraient aujourd'hui attelés devant des maringotes ?

Doit-on conclure que le syndicat de cocher (SNCP) siégeant à la "commission cheval" ne peut jouer son rôle de "lanceur d'alerte" et doit mettre "son mouchoir dans sa poche" devant les investissements de Transdev ? (voilà qui ne donne pas envie de faire partie d'une commission d'Experts...)
Le rayonnement du "formidable chantier" de la "traction animale" justifie-t-il ce fonctionnement pour le moins "original" ?
Quand aux mesures prises sur les recommandations du SNCP (et de l'IFCE), elles devaient sembler bien dérisoires face aux résultats de l'audit...

Ce n'est pourtant pas ce qui est écrit ni avant, ni après...

En fait seulement l'essentiel des remarques... Encore faut-il se mettre d'accord sur l'essentiel...

"La mise au point des maringotes s'effectuera au fur et à mesure de leur utilisation..." ça c'est de l'anticipation...
Et pour info sur l'antériorité d'interlocuteurs compétents, je précise que Le SNCP a été créé en 1999 et que la 1ère session de formation "CS cocher" (faisant suite au "SIL attelage") date de janvier 2006, au CFPPA de Montmorot (Jura), la Commission des Chevaux Territoriaux date de 2005 et a été officiellement créée en 2010. Ceci dit l'antériorité n'a jamais été un gage de qualification...

Pour le soutien de tous les acteurs à ce projet, je suis assez "pour", mais pas "sans réserve", nous continuerons à relever ce que nous considérons comme des dysfonctionnements afin que ce projet devienne réellement un exemple pour nous tous...

A la lecture des dires de chacun dans cet article, Je ne suis pas sûr que toutes les garanties soient prises, mais restons positif et espérons que l'entreprise de transport a bien compris l'obligation de formation continue de ses cochers et l'obligation de sélection des chevaux de son prestataire...

Et pour un prochain (gros) projet de chevaux territoriaux, mettons-nous tous d'accord sur la seule validité d'une formation unique connue et reconnue par tous, la seule validité d'une qualification des chevaux d'attelage connue et reconnue par tous.
Acceptons que des organismes de contrôle indépendants vérifient ces qualifications dans la transparence et pour la sécurité commune, comme c'est le cas pour le permis de conduire, le contrôle technique et les commissions de sécurité dans le domaine automobile.

jeudi 10 janvier 2013

RAPPORT "Évaluation du potentiel de développement du cheval territorial au plan national"

Jean Claude Carretier (du parc de Vincennes à Paris) nous a fait suivre le RAPPORT sur :
"L'Évaluation du potentiel de développement du cheval territorial au plan national", écrit en septembre 2012, par Jean-Louis DURIEZ et Éric FOUQUET, pour le CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ALIMENTATION, DE L’AGRICULTURE ET DES ESPACES RURAUX du Ministère de l'Agriculture (de l'Agroalimentaire et de la Forêt).

Pour vous donner l'envie de le lire, je vous livre le préambule formé du résumé et des recommandations (le seul truc qu'on lit habituellement, pour faire croire qu'on a tout lu...)

Résumé
Depuis une dizaine d’années, de nombreuses collectivités locales et territoriales ont développé (ou soutenu) la mise en place de services hippomobiles afin d’apporter une solution à certaines missions de service public. Ainsi, la collecte de déchets (verre, cartons, déchets verts...) ou l’entretien de l’espace public (tonte des pelouses, arrosage les plantations, débardage des arbres des parcs) ou encore le transport de personnes (transport public, transport scolaires...) ou enfin la surveillance et le gardiennage du domaine public, peuvent être confiées, en régie ou en prestation de service, à des équipes associant cheval, matériel et meneurs ou cavaliers, qui assument, de façon permanente ou saisonnière des taches dévolues aux services communaux ou intercommunaux.

Cette démarche pourrait apparaître paradoxale, folklorique et anachronique. En réalité, elle s’inscrit dans le cadre général du « développement durable », que ce soit sur le plan économique, environnemental ou sociétal, comme on le verra dans le présent rapport.
En ce sens, elle est résolument moderne et innovante.

La mise en place de services faisant appel à ce qu’il est convenu d’appeler le « cheval territorial » est présentée sous ces différents aspects, et notamment la mise en place par ses promoteurs d’un véritable réseau de partenaires, qui jouent un rôle essentiel dans cette montée en puissance du phénomène. Partant de cet état des lieux un certain nombre de propositions sont formulées, notamment en vue de renforcer la sécurité publique à l’égard du triptyque cheval, matériel, personnel.

Le ministère chargé de l’agriculture, qui s’est jusqu’alors plutôt appliqué à soutenir l’amont de la filière équine, ne peut ignorer ce phénomène et se doit d’apporter un concours actif, d’ailleurs réclamé par les acteurs.

À l’écoute des « homme-clés » du cheval territorial, l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation, dépositaire des connaissances et des compétences issues des Haras Nationaux paraît être le mieux à même d’apporter son concours et son expertise et ceci s’inscrit parfaitement dans le cadre de ses missions et de son projet stratégique.

Mots clés
cheval territorial, commission nationale, économie, écologie, insertion

Recommandations
En ce qui concerne les professionnels concernés par l’utilisation de chevaux territoriaux, trois recommandations sont formulées

1) Il convient que le MAAP (DGPAAT), en relation avec les cochers professionnels (SNCP), prenne l’attache du ministre du commerce de l’artisanat et du tourisme pour faire inscrire la profession de cocher professionnel au répertoire de métiers.

2) Devant la diversité des formations dispensées, qu’il s’agisse de formations diplômantes, de simples titres ou certificats d’aptitudes, les rapporteurs estiment nécessaire qu’un recensement des enseignements dispensés soit effectué sur la base des informations de la DGER2 afin de proposer un socle commun de formation et d’évaluation aux établissements qui les dispensent. Pour ce qui concerne l’accès à une qualification reconnue de cocher professionnel, il comprendra trois axes :

  • Assurer la correspondance rigoureuse entre le référentiel métier et le référentiel de formation.
  • Associer des professionnels justifiant d’une qualification reconnue dans les jurys d’examen.
  • Mettre l’accent sur l’acquisition de connaissances pratiques en imposant des épreuves de conduite d’attelage sur un parcours urbain dans les conditions réelles d’exercice du métier de cocher professionnel.

Le principal problème est dans l’application par tous des modalités d’examen. Il est également proposé de revoir le « référentiel métier » et de voir dans quelle mesure on peut « durcir l’autorisation d’exploiter ».

3) Procéder à une évaluation de la réglementation du code de la route relative aux véhicules à traction animale afin de proposer les ajustements nécessaires à une utilisation adaptée aux conditions de circulation actuelles.

Pour ce qui concerne plus particulièrement le regroupement de l’action publique en matière de cheval territorial au sein de l’IFCE, cinq recommandations sont formulées :

  1. Étendre la mission de l’Observatoire économique et social du cheval de l’IFCE au domaine du cheval territorial.
  2. Engager une réflexion en vue de définir un protocole d’évaluation comportementale d’un cheval et de caractériser son aptitude à l’utilisation dans le domaine public. Il serait préférable d’éviter de voir coexister des protocoles multiples donnant lieu à des interprétations non consensuelles.
  3. Établir sans équivoque la limite entre les appuis possibles de l’IFCE et les prestations relevant du secteur concurrentiel afin de définir un positionnement clair de l’établissement vis à vis de ses interventions auprès des collectivités.
  4. Mettre le sujet de l’élaboration d’une charte des professionnels à l’ordre du jour du comité de pilotage « cheval territorial » mis en place au sein de l’IFCE.
  5. Mettre en place de manière formelle et au sein de l’IFCE un poste de coordonnateur/délégué/animateur national cheval territorial.

Abréviations :
DGPAAT : Direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires DGER : Direction générale de l'enseignement et de la recherche
IFCE : Institut français du cheval et de l’équitation

Ajouté par Hippotese...
SNCP : Syndicat National des Cochers Professionnels (et autre utilisateurs d’animaux attelés).
MAAP : Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Pêche. (je croyais que c'était de l'Agroalimentaire et de le Forêt, maintenant ! NDLR)

Voilà le rapport en entier ici...

Vous pouvez lâcher vos commentaires...

jeudi 19 novembre 2009

Phalsbourg : une commune à cheval sur le tri (Moselle - Lorraine)

Phalsbourg a lancé et réussi la collecte du tri sélectif en régie : 5000 habitants, 100 m3 de cartons collectés sur 2 jours toutes les quinzaines et 25 km de tournée par jour...

Le maire, Dany Kocher, explique dans cet interview la démarche qui a été la sienne pour lancer ce service...

Les contrats qui liaient la ville de Phalsbourg à deux sociétés privées pour la collecte des ordures ménagères et la collecte sélective des déchets valorisables arrivaient à échéance fin 2007. Les élus et en particulier le maire, Dany Kocher, ont donc passé l'année 2007 à remettre ces contrats en concurrence et à imaginer le cas échéant de nouvelles solutions.

Finalement, la collecte en porte à porte dite « sélective » (papiers, cartons et plastiques) a été reprise en « régie municipale », mais complètement repensée puisque ce sont désormais des chevaux de trait (deux traits ardennais) qui assurent en grande partie cette tâche.

Pour pouvoir mettre en œuvre ce service, la ville a fait fabriquer une voiture à quatre roues, prototype unique, adaptée au besoin qui a été identifié.


(photo, mairie de Phalsbourg)

Les deux rippeurs sont des employés municipaux mais le meneur travaille pour un prestataire de service privé, l'association « les calèches Bernard Weber », située à Pfaffenhoffen.

Cette benne de 10 m3 est vidée à plusieurs reprises, à chaque tournée, sur une zone de regroupement (la plate-forme-déchetterie) à environ un kilomètre du centre ville.


(photo, mairie de Phalsbourg)

Après une première année test en 2007 et vu le succès de l’opération, tant économique que social, la présence du cheval sur la voie publique étant appréciée par la population, l’opération a été reconduite et pérennisée.

Et aussi, pour info complémentaire, un petit PDF, Tiré d'une page du bulletin SYCOPARC, n°36, de janvier 2009, lettre d’information du Syndicat de Coopération du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord

Coordonnées de l’association :
les calèches Bernard Weber, 2ABW
10, rue du Ruisseau
67350 PFAFFENHOFFEN
Tél. : 06.08.82.07.26
Site Internet : http://monsite.orange.fr/2abw

mercredi 18 novembre 2009

En 2011, des "maringotes" hippomobiles tirées par deux chevaux, transporteront les visiteurs du Mont Saint Michel

A partir de 2 articles de Jean-Jacques LEROSIER et Christophe LECONTE paru dans Ouest France en octobre et novembre 2009 et qu'un gentil internaute anonyme m'a fait suivre, merci à lui, et du dossier de presse de Véolia, je vous ai fait un petit compte-rendu sur cette affaire...

Veolia Transport, la filiale Transport de Veolia Environnement, remporte l'appel d'offre comme délégataire de service public des structures d'accueil et de dessertes (en véhicule automobile et hippomobile) du Mont Saint Michel.

Nouveau pont
L'actuelle digue-route sera détruite. À la place, un pont-passerelle. Sa construction débutera à l'automne 2010 pour durer 36 mois. Mise en service prévue en 2014. Les premières navettes emprunteront donc la vieille digue-route. Comme le nouveau barrage, le nouveau pont fait partie de l'investissement public, d'un montant global de 164 millions d'euros.

Fin 2011, les visiteurs du Mont-Saint-Michel pourront accéder au pied des remparts en "maringote" tirée par deux chevaux. En 2012, sera mise en service une navette routière gratuite d'une centaine de places.

La convention avec Veolia porte sur 13 ans. Cette délégation de service public démarre par un investissement de 36 millions d'euros (dont 12 sur fonds publics). Trois autres consortiums étaient en compétition : Coriolis-Vinci avec Keolis (SNCF) ; le Canadien SNC Lavalin avec Transdev ; et Spie Batignolles Concessions.

Navette routière gratuite
Imaginée et gérée par Véolia, la future navette reliera la Caserne au Mont, soit 2 km. À la Caserne, l'embarquement des voyageurs, une centaine par navette, se fera à hauteur du nouveau barrage sur le Couesnon, soit à 650 m des parkings. Et non, au parking comme prévu initialement. À l'arrivée, le débarquement se fera à 350 m des remparts et non à 800 m comme envisagé dans un premier temps. Cette navette réversible, comme « un bus à deux têtes », sera gratuite. Mise en service au printemps 2012.

Parking à 8,50 €
Le coût du nouveau parking de 4 200 places, construit au sud de la Caserne, sera de 8,50 € pour une voiture quel que soit le nombre de passagers ; 12,50 € pour un camping-car ; 55 € pour un autocar privé ; 3,50 € pour une moto. Actuellement, le prix du parking sur les grèves est de 4 €. Il doit passer à 5 € au 1er janvier. On pourra aussi venir en bus de la gare de Pontorson, 2 € par trajet.

Montois
Des bus de 20 places seront réservés aux Montois et aux personnes à mobilité réduite depuis le parc de stationnement jusqu'au pied des remparts.

En maringote, dès le 11/11/11
La maringote est une voiture tractée par deux chevaux, la navette hippomobile, baptisée « maringote », est un choix original sur lequel parie Véolia. « On imagine qu'un touriste sur cinq l'empruntera » dit Francis Grass, directeur général de Veolia Transports. La maringote sera payante : 6,50 € par personne, aller-retour.

Quarante chevaux
Des cobs normands, des postiers bretons, des percherons, une quarantaine de chevaux au total, seront affectés à ce service. Lors de la fermeture des actuels parkings maritimes - prévue le 11/11/11 -, la maringote pourra fonctionner. Son slogan : « La maringote est au Mont ce que les gondoles sont à Venise. »

À pied, à cheval, en navette mais pas à vélo
Les bicyclettes seront interdites de circulation sur le nouveau pont, « faute de place pour les stationner au pied du Mont. » En revanche, les cyclotouristes bénéficieront d'aménagements pour leurs vélos et affaires au parking de la Caserne.

L'homme à l'origine du projet
C'est Norbert Coulon, agriculteur et éleveur à Saint-Malo-de-la-Lande (Manche) qui est à l'origine du projet. Il baigne dans le milieu des chevaux de trait depuis tout petit. Il dispute des compétitions internationales d'attelage avec sa fille, et y réussit fort bien. « On a la chance d'être le seul pays du monde à avoir neuf races de chevaux de trait. J'ai toujours pensé que l'on ne les sauverait que s'il y a un intérêt économique. »

Le projet des voitures hippomobiles
Norbert Coulon a pensé aux voitures hippomobiles pour relier le Mont, à partir de La Caserne, « dès que j'ai appris le projet. Mais je me taisais. Cela paraissait tellement énorme ». Il a fini par en parler, et surtout convaincre « les politiques de l'intérêt des chevaux ». Depuis dix ans, il teste la formule avec succès l'été à Gouville-sur-Mer pour visiter des parcs ostréicoles. Pour le projet du Mont, il travaillera avec Veolia, l'entreprise retenue après l'appel d'offres, dont il sera prestataire de service.

La voiture
La première s'élancera le 11 novembre 2011. Le 11 - 11 - 11, pour les distraits. Impossible de montrer la voiture pour le moment. Sa ligne sera design et ressemblera à une voiture de tramway à deux étages. Elle pourra transporter cinquante personnes à la fois. Le service sera assuré par six voitures. Les départs se feront à horaires réguliers, « toutes les cinq minutes en période de pointe ». Le prototype sera testé au printemps et « le constructeur est un local ».

Les chevaux
Norbert Coulon commencera avec des cobs normands, des percherons et des postiers bretons. « Des hongres. Ils sont toujours d'une humeur égale. » Deux chevaux suffiront à tirer une voiture et ses passagers sur les 4 km, aller et retour. « Mais, je réfléchis à une pente douce pour le départ. » À terme, 38 chevaux devront être opérationnels. Il en possède une quinzaine pour le moment. « J'ai tout l'hiver et le printemps pour acheter des chevaux. » Les conducteurs seront du personnel de Veolia.

Le coût pour les visiteurs
Le trajet simple coûtera 4 €, aller et retour 6,50 €. « On estime que 70 % des visiteurs prendront la navette, 20 % la voiture hippomobile et 10 % iront à pied. »

Une vitrine pour les chevaux de trait
Pour l'heure, élever des chevaux de trait relève plus du sentimental que des finances. « Les éleveurs ne savent pas quoi en faire. Un mâle à la foire de Gavray, ça se vend 300 €. Heureusement, la consommation de viande a sauvé des races. » Le Mont sera « une vitrine pour la France, s'enthousiasme Norbert Coulon. Nous sommes les seuls au monde à faire du transport public en voiture hippomobile. Ce n'est pas passéiste. Au contraire, c'est moderne et novateur. »

mardi 17 novembre 2009

Compte-rendu du 7ème Congrès des Chevaux Territoriaux 2009

Voici le compte-rendu officiel du 7ème Congrès des Chevaux Territoriaux, (en PDF (Acrobat) comme d'habitude) qui a eu lieu les 24 et 25 octobre 2009...

Merci à Lydia MALLET pour ce travail d'organisation et cet envoi.
Merci à Patricia Guinot pour la rédaction du compte-rendu.

Le Compte-rendu du 7ème Congrès des Chevaux Territoriaux 2009 ici...

NB : Pour ceux qui y étaient, si vous avez quelques photos des présentations ou des épreuves, nous les diffuserons avec plaisir...

mercredi 4 novembre 2009

Des nouvelles du cheval "cantonnier" du Parc de la Tête d'Or (Lyon)

En faisant des recherches sur les véhicules hippomobiles utilisés par les communes pour le ramassage des déchets verts, des ordures ou des corbeilles, je suis tombé sur une petite vidéo de Télé Lyon Métropole qui date de septembre 2009.

Voilà qui nous permet d'avoir des nouvelles des chevaux du Parc de la Tête d'Or (Lyon)...


Collecte des déchets : le grand retour du cheval (Lyon)
envoyé par telelyonmetropole. - L'actualité du moment en vidéo.

À Lyon, l'une des très rares villes de France dont la direction des espaces verts a obtenu la certification ISO 14001, le cheval a été réintroduit il y a deux ans pour collecter les déchets dans le parc de la Tête-d'Or, qui accueille l'été plus de 55 000 promeneurs par jour.

lundi 29 juin 2009

Encore une ville qui passe au ramassage des ordures ménagères au cheval : Peyrestortes (Pyrénées-Orientales)

Comme plus de 70 villes ou collectivités françaises qui utilisent déjà le cheval pour des tâches de voirie, d'entretien des espaces verts, d'assainissement ou de transports de personnes, les éboueurs de Peyrestortes (Pyrénées-Orientales), reviennent au cheval...


Les éboueurs de Peyrestortes en plein ramassage avec leur véhicule qui ressemble bien à la benne Equivert des Ets Baude (photo : Raymond Roig AFP)

A deux kilomètres de l'aéroport de Perpignan, les éboueurs du petit village de Peyrestortes viennent de rompre avec le moteur à explosion des camions-bennes, pour assurer la collecte des ordures ménagères en chariot tiré par un cheval de trait.
La mairie a acheté deux chevaux de trait bretons, relativement petits et trapus, pour assurer les tournées qui ont commencé le week-end dernier.
"C'est plus pratique dans les petites ruelles du centre, qui ont plusieurs siècles, c'est moins bruyant et moins polluant", explique le maire Henri Baptiste (sans étiquette).
"Les trois quarts des gens sont très heureux", assure l'élu qui, à 70ans, en est à son sixième mandat (1965-1981 et depuis 1995).
Les chevaux, arrivés il y a quatre mois, tirent aussi parfois une diligence promenant les enfants des écoles ou les personnes âgées de ce village de 1.400 habitants, au carrefour du monde paysan et de la ville.


Les éboueurs de Peyrestortes et leur cheval à bonnet (photo : Raymond Roig AFP)

Ils ont déjà permis à la municipalité de revendre un de ses deux camions de 2,5 tonnes et de "supprimer 350 gros conteneurs impossibles à rentrer dans les vieilles maisons et qui encombraient la voie publique".
Des poubelles plus petites permettant le tri sélectif et rentrées tous les soirs ont pris le relais, explique M. Baptiste.
La tournée dans le vieux village qui compte 280 maisons dure 1h30, et les éboueurs collectent aussi tous les déchets verts de la commune.
Les ordures, réparties dans des conteneurs de 5 m3 à la périphérie de Peyrestortes, sont emportées chaque semaine par des camions de la communauté d'agglomération.
La mairie veut rétablir un usage plus large du cheval dans cette commune qui en comptait encore 40 en 1967, traditionnellement utilisés par les viticulteurs jusqu'à leur disparition du village dans les années 90.
"La municipalité a acheté 44 hectares de vigne, on y fera du vin bio avec l'aide du cheval", explique encore le maire.
© 18/06/2009 AFP

NDLR : Pour infos complémentaires, voici les 2 billets que nous avions fait sur la benne Equivert début 2007, alors en démo à Saint Jean de Maurienne, les critiques que nous avions fait portaient sur le modèle Equivert de 2006 qui a sans doute évolué depuis...

vendredi 10 avril 2009

Chevaux de trait du bois de Vincennes reportage nrj.fr de alexandra perramant

Un petit reportage de Alexandra PERRAMANT (pour NRJ.fr) sur les chevaux de trait du bois de Vincennes...

Vidéo envoyée par hippotese
Un petit reportage de Alexandra PERRAMANT (pour NRJ.fr) sur les chevaux de trait du bois de Vincennes.

dimanche 5 avril 2009

Encore quelques photos de l'Equibenne de Bernard Michon

Invité par Jean Louis Cannelle pour Hippotese lors de l'AG de la FECTU (mars 2009), Bernard Michon (constructeur à 71260 Azé), nous a présenté en détail les fonctionnalités de son équibenne... (voir billet précédent et aussi les vidéos ici).

Vous avez été nombreux à nous demander des précisions sur ce matériel, je ne résiste pas au plaisir de vous diffusez quelques photos supplémentaires.

On remarquera :

  • l'attelage en brancards ou en timon,
  • les rehausses de ridelles adapté aux déchets verts (une forte demande des communes qui utilisent des chevaux territoriaux),
  • l'aménagement du poste de conduite,
  • les boules d'articulation du système tribenne,
  • les aménagements de sécurité (feux arrières, gyrophare...),
  • l'essieu avant directeur,

Contact Bernard Michon : Métallerie Bernard Michon, 71260 Azé, tél/fax : 03 85 33 40 24, mél : bernardmichonaze@aol.com

Toutes les photos sont de Deny Fady

Lire la suite...

dimanche 29 mars 2009

5 Vidéos de démonstration de l'Equibenne

Invité par Jean Louis Cannelle pour Hippotese lors de l'AG de la FECTU à Villers Sous Chalamont (mars 2009), Bernard Michon (constructeur à 71260 Azé), nous a fait une démonstration des fonctionnalités de son équibenne... (voir billet précédent).

Cette remorque hippomobile, très adaptée aux usages des communes qui ont des chevaux territoriaux, dispose d'une tribenne (versage à droite, à gauche et arrière) actionnée par un système électro-hydraulique à batteries.

C'est, à notre avis, une très bonne conception pour du matériel de traction animale moderne.
Contact Bernard Michon : Métallerie Bernard Michon, 71260 Azé, tél/fax : 03 85 33 40 24, mél : bernardmichonaze@aol.com

Deny Fady nous a fait plusieurs vidéos :

jeudi 12 mars 2009

Remorque hippomobile tribenne, dite "Equibenne" construite par Bernard Michon et présentée au SIA 2009

Grâce à José nous avons reçu des photos d'Olivier Bernard sur la remorque tribenne ("Equibenne") construite par Bernard Michon et présentée au Salon de l'Agriculture 2009 dans le cadre des présentations de matériel moderne à Traction Animales des mardi 24 et Jeudi 26 février 2009.


Equibenne, vue d'ensemble, Photo Olivier Bernard

Moi qui suit un fervent partisan :
- de l'essieu directeur (qui permet de garantir une stabilité performante et autorise un freinage sur 4 roues),
- des freins à tambour (qui supportent le ralentissement et sont bien plus résistants que les freins à disque),
- et leur commande par câble (pas de problèmes d'hydraulique, de réglage fins...)
Me voilà comblé...

Ajouter à celà un basculement tribenne (arrière, latéral gauche, latéral droit) électro-hydraulique et une ouverture automatique des ridelles, commandés depuis le poste de conduite...

On arrive à un poids, certes un peu élevé (820 kg) pour un prix estimé (si mes renseignements sont exacts) de 20 à 25 000 € qui me semble honnête...

A noter que le poste de conduite, le brancard et le plancher pare-botte sont démontables pour convertir la remorque en remorque routière, ce qui garantit sa polyvalence.

Il reste à lui adjoindre une cabine (fermée/ouverte, rigide/souple, fixe/amovible) pour lui ouvrir les portes des usages professionnels et en particulier municipaux...

Il s'agit encore d'un prototype qui demande à être testé en conditions réelles, mais j'avoue que celà fait bien longtemps que je n'avais pas vu un matériel aussi bien conçu...


Equibenne, basculement à droite, ouverture automatique des ridelles, Photo Olivier Bernard


Equibenne, basculement à droite, suite, Photo Olivier Bernard


Equibenne, basculement à droite, fin, Photo Olivier Bernard


Equibenne, modification des points de basculement, Photo Olivier Bernard


Equibenne, vue arrière, Photo Olivier Bernard


Equibenne, basculement arrière, Photo Olivier Bernard

NB : cette remorque a déjà été commandée par le pôle hippique Equivallée Cluny.

mardi 20 novembre 2007

Le cheval reprend du service (en ville), article du Monde du 17/11/07

Le cheval reprend du service
LE MONDE du 17.11.07

Le texte ci-dessous de l'article au cas où l'original ne serait pas accessible...

Reportage
Le cheval reprend du service
LE MONDE | 16.11.07 | 15h57 • Mis à jour le 16.11.07 | 15h57

TROUVILLE, SAINT-PIERRE-SUR-DIVES (CALVADOS) ENVOYÉ SPÉCIAL

Ce matin, Pola est comme les enfants de maternelle qu'elle emmène à l'école : il lui faut un peu de temps pour se réveiller. Le meneur de l'attelage de ramassage scolaire de Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados) doit se montrer persuasif pour qu'elle conserve son trot régulier et sonore. Tous les matins, elle traverse cette ville de 4 000 habitants, entre Caen et Livarot, pour transporter en deux tournées 24 bambins d'un quartier périphérique. Depuis la rentrée 2006, la percheronne grise de 4 ans assure le ramassage d'une partie des 127 élèves : à la suite du regroupement des deux maternelles, Hervé Lucas, l'adjoint au maire chargé du tourisme, a pensé à la jument municipale, qui ramassait déjà les corbeilles à papier publiques, arrosait les jardinières...

Un an après, le pari est réussi. "Le cheval, c'est la vedette !", souligne Régine Riguidel, la directrice de la maternelle. Ceux qui n'ont pas la chance d'aller à l'école avec Pola lui rendent visite à l'écurie. Quant à ses "clients", ils sont issus de familles défavorisées, qui n'auraient pas pu les emmener dans un poney-club pour découvrir l'univers de douceur que peut suggérer le regard d'un cheval. D'ailleurs, l'une des petites le dit : "J'aime bien Pola, parce qu'elle est gentille..."

M. Lucas est un récidiviste. Saint-Pierre-sur-Dives lui doit d'avoir été, en 1993, la première commune de France à se doter d'une jument de trait. Un jour, en voyant un vieux fourgon diesel redémarrer tous les vingt mètres, à grands coups de fumée noire, pour vider les corbeilles municipales, M. Lucas s'est dit que c'était absurde. Au coeur de cette Basse-Normandie, berceau de l'élevage percheron, M. Lucas a acheté Uranie. Ce fut un tollé.

Aux municipales de 1995, l'équipe sortante est battue ; la jument y est sans doute pour quelque chose. Le nouveau maire a promis de l'envoyer "à la boucherie". Grâce à la mobilisation d'une partie des habitants, elle échappe au couteau.

En 2001, le vent électoral tourne de nouveau. Uranie reprend du service puis, vieillissante, cède la place à Pola de Nesque, de son vrai nom. "Quand je vois les gens s'arrêter dans la rue pour regarder passer Pola, mon bonheur est là", souligne M. Lucas. Région et conseil général ont financé 50 % de l'investissement. Pour compenser les trois emplois nouveaux, quelques départs en retraite ne seront pas remplacés.

A une quarantaine de kilomètres de là, sur la côte, Lasso, un puissant cob normand alezan, fait lui aussi résonner son pas calme sur le pavé de Trouville, 5 500 habitants l'hiver. Il s'arrête devant chaque bar. Non que Lasso soit un soiffard : le cheval fait partie d'une équipe de cinq employés municipaux, dont trois bipèdes, chargés de la collecte du verre. Tous ont été embauchés par Olivier Linot, l'homme du "cheval territorial". Directeur général des services de la ville, il est président de la Commission nationale de développement qui organise à Trouville, presque chaque année depuis 2002, un congrès sur ce thème.

M. Linot ne veut surtout pas passer pour un doux écolo. Son raisonnement est économique, social et sociétal, avant d'être écologique. Au début des années 2000, Trouville s'inquiète du tonnage quotidien de ses ordures ménagères. En fait, tout ce poids vient du verre usagé de ses quelque 80 restaurants.

La mairie envisage alors une collecte séparée, si possible avec un véhicule non polluant. Mais M. Linot est refroidi par le coût. Pourquoi pas un cheval, comme à Saint-Pierre ? Festival de Mai, le premier percheron affecté au tri sélectif, fait son entrée dans la ville. Pour moins de 10 000 euros, carriole comprise. La mairie embauche trois personnes, autant que pour un camion, affirme M. Linot. Même si le cheval demande plus de disponibilité, week-ends compris. "C'est surtout une question d'organisation", souligne-t-il. Festival de Mai sera plus tard rejoint par Lasso.

Le nouveau cheval urbain peut ainsi être éboueur, policier, auxiliaire pédagogique, thérapeute... Dans les ceintures ou les poumons "verts" des villes, il est "écogarde", agent forestier pour l'ONF. Partout, il a un gros avantage - le seul, disent ses détracteurs : il valorise l'image de l'homme. Du maire au gendarme, en passant par le modeste employé municipal à qui il donne une motivation précieuse.

La plupart des chevaux urbains sont utilisés pour la surveillance. Selon les Haras nationaux, fin 2006, un millier de chevaux y étaient consacrés. Au moins 25 villes ont désormais des chevaux dans leur police municipale. Parmi elles, Caen, Versailles, Bordeaux, Montpellier...

La Garde républicaine a été la première à organiser des patrouilles à cheval en forêt, puis à Paris et maintenant sur certaines plages l'été. Elle a aussi repris du service pour canaliser les supporteurs de football ou de rugby pour la Coupe du monde. Quant à la police nationale, sa première unité équestre a été créée en 1994 pour sécuriser le parc départemental de La Courneuve. Ses policiers montés y côtoient les gardes à cheval du conseil général, au pied des cités sensibles de Seine-Saint-Denis. Pour les sorties de matchs du Stade de France, 7 policiers à cheval remplacent 35 hommes à pied. Sur l'ensemble de la région, 80 cavaliers emploient 47 chevaux.

Le cheval est si apprécié qu'une discrète guerre des polices montées oppose policiers et gendarmes de la Garde républicaine. Pour tous, le cheval est considéré comme un "médiateur" précieux. "Quand il y a des chevaux dans un quartier, les gamins vont parler au keuf, parce que c'est un dresseur de chevaux !" lance M. Linot, lui-même issu d'un quartier défavorisé. A 2,50 m de haut, l'oeil du cavalier voit large et loin. Le cheval ne pollue pas, entre là où s'arrêtent les engins motorisés, est plus rapide et imposant qu'un piéton. Son image est en effet ambivalente. Apaisant, il peut dissuader et participer aux tâches répressives.

Quelque 70 communes participaient au congrès de Trouville 2007, contre 15 en 2002. Les récalcitrants évoquent le crottin (problème réglé par des sacs pour les chevaux attelés), les dangers du cheval ; ils doutent de son efficacité, évoquent son coût... "On est dans un monde du minéral et on y rajoute du vivant, rétorque M. Linot. Cela n'a pas de prix !"

Jean-Louis Andreani
Article paru dans l'édition du monde du 17.11.07.

Logistique avec un cheval de trait pour les noces d'Art de Solid'art (merci à Cath pour l'idée)


Auteur de la photo : Alex Modesto

lundi 19 novembre 2007

Compte-rendu officiel du 5eme Congres des Chevaux Territoriaux

Voici le Compte-rendu officiel du 5eme Congres des Chevaux Territoriaux, (on parle aussi de chevaux municipaux, chevaux en ville ou chevaux urbains...).

En 2007, prés de 70 villes utilisent les chevaux et de nombreuses municipalités ont des projets dans ce sens...

Le compte-rendu en PDF ici (180 Ko)

Merci à Lydia Mallet.

Une petite photo tirée de Das Zugpferd de février 1997 (merci à eux)

mercredi 10 octobre 2007

Charriot hippomobile électrique : Le Bouquetin -2


Bouquetin-electrik-2
Vidéo envoyée par hippotese
Il s'agit d'un concept de chariot hippomobile expérimental à centrale électrique embarquée, qui permet pour 500 € d'investissement (groupe électrogène 2800 w et palan électrique 400 kg du commerce) d'avoir le 220 v et de commander des équipements électriques.
Ce chariot a été pensé en particulier pour les usages municipaux (arrosage de massifs, déplacement de bacs de fleurs ou de verre, transports divers...) et les travaux dit "de cours de ferme" qui représentent plus de la moitié des travaux d'une exploitation en polyculture-élevage (bois de chauffage, piquets, sacs de grain, balle ronde...).

Charriot hippomobile électrique : Le Bouquetin -1


Bouquetin-electrik-1
Vidéo envoyée par hippotese
Il s'agit d'une expérimentation d'un chariot hippomobile à centrale électrique autonome (groupe électrogène embarqué), qui peut actionner un palan 400 kg ou une pompe à eau ou une tribenne basculante électrique.
Cet aménagement utilise des appareils standards du commerce (donc relativement peu onéreux et facile à se procurer) et de plus réutilisables pour d'autres usages que ceux du chariot (investissement plus facilement amortissable).

samedi 2 décembre 2006

3eme et 4eme congres des chevaux territoriaux (octobre 2005-octobre 2006)

Une trentaine de villes en France emploient un ou plusieurs chevaux pour des tâches allant de la collecte de déchets verts, le tri sélectif, à l'arrosage des plantes, en passant par le débardage des zones périurbaine ou la sécurité publique avec les brigades équestres.

Réintroduire le cheval en ville pour réaliser certaines tâches municipales de façon économique et écologique ou encore favoriser l'intégration sociale et/ou communiquer de manière pédagogique sur le développement durable c'est ce qu'ont toujours défendu les participants du congrès annuel des chevaux territoriaux.

"Le cheval est plus économique, avant d'être plus écologique, plus motivant et plus valorisant pour les agents et pour l'image de la ville, que tout autre moyen de transport", a expliqué Olivier Linot, directeur général à la mairie de Trouville-sur-Mer en 2005. Cette petite cité balnéaire de la côte normande utilise depuis cinq ans un percheron pour collecter les déchets. Le cheval permet de ramasser près de 150 tonnes de verre usagé par an, mais aussi du carton et des piles... Le percheron, également utilisé lors d'animations organisées par la ville, a par ailleurs permis le recrutement de quatre jeunes en difficulté, désormais fonctionnaires territoriaux.

"Le cheval dans la ville, ce n'est pas seulement un service rendu, mais aussi la reconnaissance du sens du vivant dans les villes et le tout béton", a estimé Ambroise Dupont, sénateur du Calvados et président de la Commission cheval au Sénat. Il défend depuis de nombreuses années la réintroduction du cheval dans les villes, notamment comme moyen d'apprentissage du respect de l'autre.

"Je crois beaucoup dans les vertus du cheval dans les milieux difficiles, surtout avec le cheval de trait", a renchéri Luc Duncombe, président de la communauté d'agglomération de Caen, mais aussi vétérinaire.

Au parc de La Tête d'Or à Lyon, trois agents municipaux et deux attelages assure le ramassage des corbeilles et la propreté du site dans le respect et la quiétude des promeneurs et visiteurs.

Mais les chevaux auront aussi un rôle pédagogique avec les enfants des écoles sur les thèmes du développement durable et du respect du travail des agents municipaux dans des quartiers difficiles...

"Cette dimension sociale est impressionnante, car les enfants adhèrent tout de suite au projet", a souligné Sylvie Sagné, directrice des espaces verts à la mairie de Lyon. Selon elle, à plus long terme, le cheval peut aussi être une réponse à la hausse des prix du pétrole.

Les participants au congrès de 2005 font part de la difficulté de mener à bien leurs projets équins, notamment en raison de réticences des élus, de problèmes liés à la sécurité ou à la formation des agents, dans une filière encore peu structurée, même si , Jean-François Cottrand a explicité les différentes formations et qualifications "utilisation du cheval" qui existent en 2006.

"Les haras nationaux peuvent dans ce domaine donner une impulsion et remplir une vraie mission de conseil technique", a jugé Ambroise Dupont, alors qu'Olivier Linot a estimé que la solution viendrait surtout des industriels et de leurs offres commerciales et techniques.

Le congrès de 2006, s'est ouvert à l'Europe et de nombreux intervenants sont venus présenter ce qu'ils font au Luxembourg, en Grande Bretagne, en Belgique, en Allemagne et en Suède...

Merci à Olivier Linot et Lydia Mallet, artisans de ces congrès, qui nous ont fait suivre les compte-rendus accessibles ci-dessous :

Télécharger au format PDF le compte-rendu du 3ème Congrès des Chevaux Territoriaux du 21-22-23 Octobre 2005

Télécharger au format PDF le compte-rendu du 4ème Congrès des Chevaux Territoriaux du 20-21-22 Octobre 2006

jeudi 30 novembre 2006

le 4e Congrès des chevaux territoriaux s'est tenu les 20, 21 et 22 octobre 2006

Revue de presse et de blog sur les expériences d'utilisation de chevaux territoriaux (2005-2006)

4e Congrès des chevaux territoriaux,
L’hippomobile revient dans la course
(information mise en ligne le 16-10-2006)

Les 20, 21 et 22 octobre, dans le cadre des Equi’days, un colloque réunira à Trouville-sur-mer, les communes de France utilisant des chevaux dans leurs services municipaux. Ce congrès destiné aux maires, élus, responsables et agents des services techniques des communes permettra aux participants d’échanger sur leurs expériences, de conseiller les collectivités qui tentent de mettre en place un service lié à la traction animale et d’apporter des réponses aux procédures administratives (problèmes d’assurance, d’équipement, de matériel homologué, etc.). Pour cette 4e édition, la manifestation prendra une dimension européenne en présence de représentants de la Suède, du Royaume-Uni, du Luxembourg, de la Belgique et de l’Allemagne. Le premier Congrès des Chevaux territoriaux était organisé en 2001 à Trouville-sur-mer, à l’initiative et avec le soutien d’Ambroise Dupont, conseiller général, député-Sénateur du Calvados, et Président de la commission du cheval au Sénat. Une vingtaine de villes s’étaient réunies à cette occasion. Trouville-sur-mer figure parmi les premières communes de France à effectuer le tri sélectif au moyen d’un cheval de trait. Depuis cinq ans, le percheron Festival de Mai (13 ans) et son jeune collègue, le cob normand Lasso du Jardin (7 ans) officient dans la Cité balnéaire.

Contact : Lydia Mallet au 02 31 14 41 59 ou Olivier Linot : 02 31 14 41 56
Contact : dfinances@mairie-trouville-sur-mer.fr
ou dgs@mairie-trouville-sur-mer.fr


Octobre 2006. Ce quatrième congrès des chevaux territoriaux accueillera cette année les expériences d'implantation de chevaux dans les communes françaises et européennes. L'occasion pour tous les participants (élus, techniciens, employés municipaux …) d'échanger sur des thèmes aussi divers que le choix, l’achat du cheval, son coût, son entretien , les assurances, les emplois, la qualification nécessaire, la formation, la motivation ….


Actualité Mondiale : Le cheval dans la ville: une solution économique, écologique et sociale Posté par Mortelune le 25/10/2005 8:20:00 Articles du même auteur Actualité Mondiale

Réintroduire le cheval en ville pour réaliser certaines tâches municipales de façon économique et écologique ou encore favoriser l'intégration sociale, c'est ce qu'ont défendu ce week-end à Caen les participants au 3e congrès des chevaux territoriaux.

"Le cheval est plus économique, avant d'être plus écologique, plus motivant et plus valorisant pour les agents et pour l'image de la ville, que tout autre moyen de transport", a expliqué Olivier Linot, directeur général à la mairie de Trouville-sur-Mer. Cette petite cité balnéaire de la côte normande utilise depuis cinq ans un percheron pour collecter les déchets.

Le cheval permet de ramasser près de 150 tonnes de verre usagé par an, mais aussi du carton et des piles, pour un investissement de 9.400 euros, contre 22.800 euros pour un camion non polluant et 13.700 pour un camion classique. Le percheron, également utilisé lors d'animations organisées par la ville, a par ailleurs permis le recrutement de quatre jeunes en difficulté, désormais fonctionnaires territoriaux.

Une trentaine de villes en France emploient un ou plusieurs chevaux pour des tâches allant de la collecte de déchets à l'arrosage des espaces verts, en passant par le débardage ou la sécurité publique avec la mise en place de brigades équestres.

"Le cheval dans la ville, ce n'est pas seulement un service rendu, mais aussi la reconnaissance du sens du vivant dans les villes et le tout béton", a estimé Ambroise Dupont, sénateur du Calvados et président de la Commission cheval au Sénat. Il défend depuis de nombreuses années la réintroduction du cheval dans les villes, notamment comme moyen d'apprentissage du respect de l'autre.

"Je crois beaucoup dans les vertus du cheval dans les milieux difficiles, surtout avec le cheval de trait", a renchéri Luc Duncombe, président de la communauté d'agglomération de Caen, mais aussi vétérinaire.

Au parc de La Tête d'Or à Lyon, un espace qui peut accueillir jusqu'à 50.000 personnes les beaux jours, trois agents municipaux et deux attelages vont d'ici la fin de l'année assurer la propreté du site.

Mais les chevaux auront aussi un rôle pédagogique avec les enfants des quartiers défavorisés. Des expériences en ce sens ont déjà eu lieu, comme l'organisation de moissons à l'ancienne en plein coeur de la ville.

"Cette dimension sociale est impressionnante, car les enfants adhèrent tout de suite au projet", a souligné Sylvie Sagné, directrice des espaces verts à la mairie de Lyon. Selon elle, à plus long terme, le cheval peut aussi être une réponse à la hausse des prix du pétrole.

Les participants au congrès, qui s'est terminé dimanche, ont toutefois fait part de la difficulté de mener à bien leurs projets équins, notamment en raison de réticences des élus, de problèmes liés à la sécurité ou à la formation des agents, dans une filière encore peu structurée.

"Les haras nationaux peuvent dans ce domaine donner une impulsion et remplir une vraie mission sociale et nationale", a jugé Ambroise Dupont, alors qu'Olivier Linot a estimé que la solution viendrait plutôt des industriels et de leurs offres commerciales et techniques.

Source : AFP


Vive le pétrole cher
Pétrole. Habitat
Un cheval qui a de la bouteille
A Trouville, le ramassage du verre a été confié à un solide percheron. Une initiative avant tout pédagogique.
Par Didier Arnaud
LIBERATION.FR : mercredi 15 novembre 2006
Trouville envoyé spécial



Le maire en a sa claque. Les journalistes ne l'appellent que pour lui. Lui : 13 ans, robe grise, costaud. Dans Trouville (Calvados), on ne peut pas le rater. «Festival» est un percheron qui fait presque de l'ombre à sa ville. Tous les matins, il trimballe une carriole chargée de verre dans les rues de Trouville. Il fallait l'imaginer : un cheval pour faire la promo du tri sélectif. Pas n'importe quel cheval. Une force de la nature, un sacré caractère. Ses classes, il les a effectuées chez Eurodisney en tractant un tramway 1900. Il «tirait» trop à gauche. Et le véhicule déraillait, avec les touristes dedans. Cette résistance à l'impérialisme US lui a valu d'être «réformé». Festival n'a coûté que 6 900 euros, infiniment moins cher qu'un camion benne. Il ne carbure pas au diesel, mais il a du mal à marquer les priorités aux ronds-points. Le cheval ne voit pas les feux. Mais il marche, paisible, à la vitesse d'une benne au pas. Festival est un animal. Il a donc des réactions un peu imprévisibles. Il a peur des fanfares, des chariots élévateurs. En cinq ans, il a causé seulement trois «accidents». Et encore. Une fois, il a sauté la rambarde de séparation des voies, remplie de pots de fleurs, le long des quais. Une autre, c'est un tuyau devant la caserne qui lui a fait faire demi-tour : il a arraché un lampadaire. Enfin, la troisième fois n'est pas de sa faute : un journaliste du Pays d'Auge a fait un demi-tour en queue de poisson. La carriole a bousillé son aile.

La vengeance du cocher

La carriole. Equipée de freins, roues pneumatiques. Les employés municipaux, niveau galop 7 d'attelage, y empilent le verre. Il y a Christelle, Pascal et Sébastien. Pour faire cocher, ils tournent. Pour ramasser aussi. C'est assez curieux de les voir, les bras chargés de bouteilles. Du vin, du champagne et du cidre. Festival fait spécialement les restaurants. Il y en a plus de soixante-dix à Trouville. Ce lundi matin, on sort d'un week-end de Pâques. On compte alors jusqu'à 35 000 personnes, contre 5 500 habitants habituellement. Les passants, souvent hilares, ne manquent pas une occasion de faire une blague sur le volume récolté. Des clochards saluent la carriole. Et Pascal commente, imperturbable, en regardant les bouteilles : «Ceux-là, ils auraient bien aimé en descendre au moins une.» Derrière l'attelage, les voitures déboîtent. Sans trop de klaxons. A Trouville, la rue des Bains est la seule problématique. Parfois, quand certains s'énervent derrière, le cocher se venge : «On bouchonne exprès.» Dans l'ensemble, on respecte le cheval : «Ils auraient tendance à nous laisser la priorité», dit Pascal. Parfois, les gens s'approchent, et leurs réactions sont étonnantes. Cette dame a carrément mis sa poussette sous le ventre du cheval. «Comme si elle ne se rendait pas compte qu'il était vrai», dit Sébastien. Festival n'a pas vraiment fait d'émules. Est-ce que c'est par peur de l'accident que d'autres mairies hésitent ? «Cela ennuie les services municipaux d'entretenir des chevaux. Ils pensent que c'est compliqué», dit le secrétaire général. Festival a de l'arthrose. Depuis qu'un ostéo s'en est aperçu, un cob normand alezan, Lasso, le double. «Plus zen», dit Pascal, qui le conduit. Le cheval, c'est aussi la peur – électorale – du crottin sur l'asphalte. Avec le harnachement spécial dont il dispose, cette denrée, récupérée, va servir d'engrais pour les bacs à fleurs. Dans une autre commune pas très éloignée, «ils arrêtent l'opération cheval à chaque changement de maire», dit le conducteur. Dans une grande ville du centre de la France, deux ânes portaient les ballots qui ramassaient les feuilles, mais ils ont abandonné eux aussi. L'employé municipal était souvent traité de «bourricot».

Les restaurateurs jouent le jeu

Alors, Festival, c'est tout bénef ? Il a incité les gens à trier. Diminué le tonnage des ordures ménagères. Et la commune fait des économies. Elle ne sait dire précisément combien. Selon le maire, Christian Cardon : «Pour l'économie d'énergie, c'est marginal.» Pour la «pollution» aussi. Les Trouvillais sont comme les autres, pas très citoyens, ils jettent la bouteille avec le reste. La mairie l'assure : les enfants poussent les parents à préparer les bouteilles pour «leur» cheval et les restaurateurs jouent le jeu. La première année, 37 tonnes (en 2001), puis 50 en 2002, et 55 pour 2005 (sur les 123 tonnes récoltées annuellement). Les cochers viennent d'être titularisés. Trouville a lancé un congrès des municipalités qui utilisent des chevaux territoriaux. «Cela marche dans les communes qui ne sont pas trop rurales, ou qui sont fréquentées par des urbains», explique Christian Cardon. Pour les plus vieux, c'est un peu une régression.

Le cheval dans la ville: une solution économique, écologique et sociale


Posté par Jean-Marie Griess, le Dimanche 23 Octobre 2005 - 17:35.

Réintroduire le cheval en ville pour réaliser certaines tâches municipales de façon économique et écologique ou encore favoriser l'intégration sociale, c'est ce qu'ont défendu ce week-end à Caen les participants au 3e congrès des chevaux territoriaux.

"Le cheval est plus économique, avant d'être plus écologique, plus motivant et plus valorisant pour les agents et pour l'image de la ville, que tout autre moyen de transport", a expliqué Olivier Linot, directeur général à la mairie de Trouville-sur-Mer. Cette petite cité balnéaire de la côte normande utilise depuis cinq ans un percheron pour collecter les déchets.

Le cheval permet de ramasser près de 150 tonnes de verre usagé par an, mais aussi du carton et des piles, pour un investissement de 9.400 euros, contre 22.800 euros pour un camion non polluant et 13.700 pour un camion classique.

Le percheron, également utilisé lors d'animations organisées par la ville, a par ailleurs permis le recrutement de quatre jeunes en difficulté, désormais fonctionnaires territoriaux.

Une trentaine de villes en France emploient un ou plusieurs chevaux pour des tâches allant de la collecte de déchets à l'arrosage des espaces verts, en passant par le débardage ou la sécurité publique avec la mise en place de brigades équestres.

"Le cheval dans la ville, ce n'est pas seulement un service rendu, mais aussi la reconnaissance du sens du vivant dans les villes et le tout béton", a estimé Ambroise Dupont, sénateur du Calvados et président de la Commission cheval au Sénat. Il défend depuis de nombreuses années la réintroduction du cheval dans les villes, notamment comme moyen d'apprentissage du respect de l'autre.

"Je crois beaucoup dans les vertus du cheval dans les milieux difficiles, surtout avec le cheval de trait", a renchéri Luc Duncombe, président de la communauté d'agglomération de Caen, mais aussi vétérinaire.

Au parc de La Tête d'Or à Lyon, un espace qui peut accueillir jusqu'à 50.000 personnes les beaux jours, trois agents municipaux et deux attelages vont d'ici la fin de l'année assurer la propreté du site.

Mais les chevaux auront aussi un rôle pédagogique avec les enfants des quartiers défavorisés. Des expériences en ce sens ont déjà eu lieu, comme l'organisation de moissons à l'ancienne en plein coeur de la ville.

"Cette dimension sociale est impressionnante, car les enfants adhèrent tout de suite au projet", a souligné Sylvie Sagné, directrice des espaces verts à la mairie de Lyon. Selon elle, à plus long terme, le cheval peut aussi être une réponse à la hausse des prix du pétrole.

Les participants au congrès, qui s'est terminé dimanche, ont toutefois fait part de la difficulté de mener à bien leurs projets équins, notamment en raison de réticences des élus, de problèmes liés à la sécurité ou à la formation des agents, dans une filière encore peu structurée.

"Les haras nationaux peuvent dans ce domaine donner une impulsion et remplir une vraie mission sociale et nationale", a jugé Ambroise Dupont, alors qu'Olivier Linot a estimé que la solution viendrait plutôt des industriels et de leurs offres commerciales et techniques.