Hippotese, Le cheval de Travail

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jeudi 12 novembre 2009

Ramassage des déchets verts et insertion sociale à l'aide du cheval à Lucerne (Suisse)

Stéphanie Hopkins, ardente militante et néanmoins secrétaire (en français, allemand, italien et anglais, excusez du peu), de l'association suisse "cheval de travail" (IG Arbeitspferde), m'a gentiment autorisé à diffuser un article sur le ramassage des déchets verts à l'aide du cheval à Lucerne (Suisse), qu'elle avait écrit en avril 2008...

Vous remarquerez la qualité de fabrication de cette remorque (je me renseigne pour connaître le nom du constructeur), en particulier l'aménagement du poste de conduite avant, qui comprend une capote bien dimensionnée et surtout, la chose est rare, derrière le meneur, des places abritées pour les "ripeurs"...

Lucerne est pour beaucoup de personnes, réputée pour son bel emplacement au bord du lac des Quatre Cantons, pour ses ponts en bois ou bien encore pour son carnaval. Mais Lucerne mériterait aussi d’être connue pour autre chose : son service de ramassage des déchets verts.

Il y a 23 ans, l’association « IG Arbeit » fut crée à Lucerne. C’est une institution sociale qui s'occupe des personnes sans travail. Ces personnes peuvent par leur engagement dans l’association, améliorer leur chance d’insertion dans la vie active. L’association qui a commencé toute petite a grandi pour devenir une entreprise. Elle se compose de huit différents domaines de travail et propose un emploi sûre à 135 personnes.

Le service de ramassage des déchets verts (Grünabfuhr) est le deuxième domaine de travail créé il y a 22 ans par l’association. A la base, c’était pour proposer aux drogués une occupation qui ait un sens et structurer leur journée, loin des places publiques ; cela leur permettait aussi une meilleure réinsertion dans la société. Parallèlement à cela, à Lucerne, c’était le début du tri du compost.

Aujourd’hui, se sont sept rentiers et rentières AI (bénéficiaires d'aides sociales en français NDLR) qui travaillent au service de ramassage des déchets verts de l’association « IG Arbeit » ; ils sont accompagnés de deux pédagogues sociaux (travailleurs sociaux en français NDLR) et d’une fidèle camarade de travail, Tanja, une jument Franche-Montagne (race de chevaux suisse NDLR) de 16 ans.

L’attelage est en route quatre jours par semaine (lundi, mardi, jeudi et vendredi) dans les quartiers de Hirschmatt et de Neustadt, dans la ville même de Lucerne.

Le matin, après un bon café, Ursula Ganz et Erwin Arnold (les deux responsables du groupe) se réunissent à 8h30 avec leurs collaborateurs, devant l’écurie.

C’est avec bonne humeur et une organisation de travail bien établie que Tanja est brossée, harnachée et attelée.

Aujourd’hui, c’est Peter le meneur. Cela fait déjà quatre années qu’il travaille au ramassage des déchets verts de l’association « IG Arbeit ». Il a grandi avec les chevaux de la ferme familiale et a une grande expérience de meneur. Peter apprécie le caractère calme de Tanja. Avant d’arriver à Lucerne, Tanja était à Interlaken, en tant que cheval de ballades touristiques en calèche. C’est une jument sûre, qui s’est parfaitement adaptée au trafic urbain et qui ne craint pas les différents bruits assourdissants que l’on peut entendre en ville (sur les chantiers, par exemple).

Entre Tanja et Peter, une bonne relation s’est établie. Tanja est toujours attentive aux demandes de Peter et est très légère en main.

Erwin Arnold accorde une grande importance au fait que chacun se sente bien dans son travail et qu’il règne un climat de travail harmonieux, dû principalement à une franchise et à un respect mutuel du groupe. Cet objectif, il l’a atteint avec succès. Chaque Rentier/-ière est au courant des difficultés et des problèmes de ses camarades de travail.

On ressent bien l’harmonie du groupe; autant de respect dans un groupe hommes/cheval est impressionnant.

L’attelage marche le long des rues de la villes et s’arrêtent à chaque fois, afin de vider les différents poubelles vertes (volume maximum des containers: 250 l.). Les deux quartiers déservis sont plats.

Tout est bien organisé. Les habitants laissent leurs déchets verts dans des sacs biodégradables ou dans d’autres conteneurs, sur le trottoir devant leur porte d’entrée, où ils seront ensuite ramassés par les collaborateurs. Les containers plus lourds seront vidés à l’aide d’un ingénieux système à bascule se trouvant sur le côté de la remorque.

Les travailleurs renversent les containers à deux ; la troisième personne aide si nécessaire à vider le contenu encombrant ou collant.

Aucun système de levée hydraulique n’a été installé, afin d’éviter le rajout de poids supplémentaire à la remorque tractée; tout se fait manuellement.

Erwin Arnold s’occupe du trafic pour permettre à l’attelage de traverser en toute sécurité la route.

Les travailleurs placent un cône de sécurité sur la route, lorsque l’attelage s’arrête. Le port de vêtements de travail visibles est obligatoire pour des raisons de sécurité.

En chemin, le convoi rencontre beaucoup de personnes, qui ne manquent pas l’occasion pour saluer l’équipe et pour caresser Tanja. Ce sont les enfants qui se réjouissent particulièrement de voir Tanja en ville.

Lorsque la tournée du matin est terminée, c’est-à-dire que la remorque est plus ou moins pleine, Peter retourne seul avec Tanja, au dépôt. Les autres collaborateurs de travail rentrent à pied pour ne pas surcharger Tanja.

La belle jument Tanja peut tirer sans grande peine la remorque pleine, pesant alors au total environ 2 tonnes, sur une surface plane.

De retour, Peter dételle Tanja et la conduit à pied sur un petit parcours d’obstacles, faits de rondins de bois couchés, afin de détendre les muscles de la jument.

Pendant que Peter prend soin de Tanja, ses collègues vident la remorque avec une grue afin de faciliter le travail; le pont arrière de la remorque est ensuite basculé pour permettre un nettoyage plus efficace

C’est maintenant la pause de midi. Tout le monde se rejoint alors dans ou devant le local de l’équipe, afin de manger ensemble. Tanja est aussi là, comme une camarade de travail à part entière. Après le repas, on jouera au jass.

L’harmonie du groupe n’est pas seulement appréciable durant les heures de travail.

La tournée de l’après-midi est plus courte. Tout le monde sera de retour à environ 15h30.

Maintenant Tanja va rejoindre soit son box, soit le pâturage pour un repos bien mérité avec ses amis équidés.

Texte & Photos : Stéphanie Hopkins

vendredi 6 novembre 2009

Petit compte-rendu du 3eme salon de la Traction Animale de Montmorillon (26 et 27 septembre 2009)

Hervé Jourdain m'a fait suivre un petit compte-rendu sur notre première participation au 3ème salon de la Traction Animale de Montmorillon...
Il est sommaire mais ce n'est pas toujours facile de faire des démonstrations et de faire en même temps le tour des stands et des photos...
Si certains de nos fidèles lecteurs ont des photos ou des infos à nous faire partager en plus, ils sont les bienvenus...

Les 26 et 27 septembre 2009 avait lieu au lycée agricole de Montmorillon, la 3ème édition du salon de la traction animale.

Hippotese était présente avec un stand présentant les activités de Vincent SAPPEZ (bourrellerie) et Beat et Hervé effectuant quelques démonstrations de charrue brabant Garnier, et de herse rotative.

Le soleil était au rendez-vous et le public nombreux. Beaucoup de personnes intéressées et intéressantes car porteuses de projets, et avec des questions précises d'utilisateurs.

L'accueil et l'ambiance furent très sympathiques, j'en profite pour remercier, au passage, les organisateurs.

Le site bien agencé, présentait une surface pour le labour (le terrain très sec avait été travaillé en surface avant la manifestation). Une carrière (en herbe) était prévue pour présenté le matériel des différents constructeurs (amateurs et professionnels), un espace pour le débardage avec démonstration de porteurs avec moteur auxiliaires. Une surface "maraîchage" était également disponible.

Les animations et présentations de matériel se sont succédées sans interruption.

Coté matériel, un plateau technique, qui sans égaler celui de Detmold, était quand même très intéressant, car couvrant la grande partie des activités traction animale.

On constate un retard sur les allemands, notamment en ce qui concerne les avant-train à moteur auxiliaire et le matériel de fenaison et moisson.

Un nouveau matériel présenté et fabriqué pour la ville de Tarbes a retenu notre attention. Il s'agit du « couteau suisse » de la traction animale, un combiné avant-train + arrière-train-remorque = voiture 4 roues pour le transport des ordures ou des déchets verts (avec tri-benne) et qui peut également faire transport de personnes.

Ce matériel est plein d'astuces techniques, mais présente quelques inconvénients comme son poids (850 kg à vide), son prix (autour de 20 à 25000 €), sa complexité à assembler les 2 parties et sa double utilisation qui peut faire débat : je mène le fumier le vendredi, et je promène la Mariée le samedi ? (imaginerait-t-on transporter des VIP un dimanche, avec le camion à ordures qui tourne en ville la semaine ? NDLR).

Économiquement et pratiquement il est peut-être plus judicieux d'avoir un avant-train « classique » et plusieurs véhicules adaptés aux usages spécifiques.

Il serait intéressant de pouvoir réaliser un comparatif à l'usage.

Il est prévu également d'adjoindre une assistance électrique à ce matériel.

Ce sujet de l'assistance électrique sur un véhicule hippomobile serait à étudier de plus près, (conséquences au niveau du menage ? NDLR), car plusieurs expérimentation sont en cours.

Vincent avait fort à faire au stand, pendant que Beat et Hervé, avec l'aide de Duchesse et Sarcelle (juments comtoises) présentaient la charrue, la herse rotative et effectuait des mesures à l'aide du dynamomètre mécanique (suite aux gros soucis avec le dynamomètre électronique expérimental « nouvelle génération », qui a refusé obstinément de fonctionner, pour plus de détails sur l'état du projet voir un prochain article à paraître.)

Nous avons effectué des mesures avec différents réglages de profondeur de la charrue, sur la herse rotative (celle-ci travaillant sur un sol travaillé plusieurs fois et plutôt sablonneux, s'enfonçait profondément et présentait un effort continu de traction de 250 à 350 kgf, ce qui est beaucoup pour 2 chevaux.

Quelques mesures ont été faites en débardage (merci aux volontaires pour leur aide, et celle de leurs chevaux), avec des billes de châtaignier, d'un peu moins d'un m3, non écorcées et sur un sol sec : Attelage en paire, avec 900 kgf en traction directe pour ensuite retomber en utilisant la technique du mouflage à 250-300 kgf.

Texte et photos : Hervé Jourdain

mercredi 4 novembre 2009

Des nouvelles du cheval "cantonnier" du Parc de la Tête d'Or (Lyon)

En faisant des recherches sur les véhicules hippomobiles utilisés par les communes pour le ramassage des déchets verts, des ordures ou des corbeilles, je suis tombé sur une petite vidéo de Télé Lyon Métropole qui date de septembre 2009.

Voilà qui nous permet d'avoir des nouvelles des chevaux du Parc de la Tête d'Or (Lyon)...


Collecte des déchets : le grand retour du cheval (Lyon)
envoyé par telelyonmetropole. - L'actualité du moment en vidéo.

À Lyon, l'une des très rares villes de France dont la direction des espaces verts a obtenu la certification ISO 14001, le cheval a été réintroduit il y a deux ans pour collecter les déchets dans le parc de la Tête-d'Or, qui accueille l'été plus de 55 000 promeneurs par jour.

lundi 8 janvier 2007

Benne à déchets verts, Equivert, novembre 2006


Equivert-2006
Vidéo envoyée par hippotese
Démonstration d'utilisation d'une benne à déchets verts à traction hippomobile : Equivert. A Saint Jean de Maurienne, le 29 novembre 2006. Cette benne est fabriquée par les Ets Baude (26300 Bourg de Péage), elle est tractée par Jumbo, cheval comtois de Jean Paul Maujonet (Asinerie de la vallée d'or) prestataire de service en traction animale à Valloire (73). Le film est de Deny Fady pour Hippotese (Ass. HIPPOmobile de Technologie et d'Expérimentation du Sud-Est).