Travailler en ville avec les chevaux : l'aspirateur à feuilles et le broyeur à Vincennes (75)
Par Deny Fady le lundi 30 novembre 2009, 10:00 - General - Lien permanent
Jean-Claude Carretier (qui est responsable de l'atelier forestier à la Division du Bois de Vincennes, voir billets précédents) nous a fait suivre quelques bonnes idées sur l'amélioration des conditions de travail des chevaux "cantonniers"...
Encore une idée de développement des activités du cheval en ville... Toutes les communes ont des "aspiratrices" à feuilles (aspirateurs à moteur auxilliaire).
Avec le cheval on supprime la consommation du véhicule tracteur (qui tourne souvent au ralenti ou doit être redémarrer à tous moments pour des sauts de puces NDLR).
(Photos : Jean-Claude Carretier, Bois de Vincennes)
Ceci n'est encore qu'un test vite fait.
On peut améliorer le réceptacle, le tube d'aspiration trop court ...
Mais l'idée est là...
En pensant, bien sûr, aux protections auditives de nos bêtes.
(Photos : Jean-Claude Carretier, Bois de Vincennes)
Suite à ma demande de complément d'information sur les solutions mises en place pour la protection auditive des chevaux, Jean-Claude précise...
J'ai acheté une paire de bouchons d'oreille utilisés lors des courses de trot attelé.
Ci-dessous un lien sur une boutique qui vend cet article...
http://www.matequides.fr/attelage-trotteur-bonnets-bouchons-finntack-c-49_144.html
(Photos : Jean-Claude Carretier, Bois de Vincennes)
...et j'en ai fait une autre avec une éponge "gros travaux" découpée et mise dans des gants chirurgicaux ou des bas. Les 2 sont visibles sur les photos.
(Photos : Jean-Claude Carretier, Bois de Vincennes)
C'est aussi très utile avec le broyeur à branches...
(Photos : Jean-Claude Carretier, Bois de Vincennes)
Pour ce qui est de la protection auditive des chevaux, certains, et j'en suis, sont pour... D'autres sont contre... A chacun de se faire une idée...
M. Jean-claude Carretier
Atelier forestier
Division du Bois de Vincennes
Rond point de la Pyramide
75012 Paris
Vous pouvez donner votre avis sur la question, et vos pratiques, dans les commentaires... (courtois SVP).
Commentaires
Une très belle et très explicite image de notre civilisation:
3 employés bien équipés,un superbe cheval bien nourri,
du matos en veux-tu en voilà,pour ramasser les feuilles mortes de l'automne... et dans le billet précédent,840 millions de paysans qui n'ont que leurs mains et leur dos pour survivre!
Ces 2 sujets mis côte à côte,c' est simplement surréaliste.
Hippotese a encore du pain sur la planche...
pour ma part ,je ne suis pas favorable aux anti-bruit ,car si le cheval entend moins le moteur ,il entend plus du tout le meneur,pour le réconforter des facteurs extérieurs ,surtout que le meneur n'est plus à son poste de menage.
Si on fait un parallèle avec l'homme (honte a moi !!) le port de protection auditive par les bûcherons permet de mieux entendre le bon fonctionnement de la tronçonneuse et encore avec des casques de classe II ou III. Les bouchons mis à ces chevaux s'apparentent plutôt à de banales boules Kies et pour ceux qui en ont mis, il est évident que cela n'empêche pas d'écouter, tout au plus cela atténue les bruits de fond.
D'autre part, tout le monde sait que les chvx ont un système auditif plus développé que le notre leurs permettant de capter tous les petits bruits de la nature et que, mis dans un environnement très bruyant, ils s’inquiètent.
Enfin, les meneurs utilisant ce dispositif n'ont pas la sensation que leur cheval n'est pas aux ordres si c’était le cas, ils cesseraient de l’utiliser.
bravo Jean-Claude, c'est en forgeant qu'on devient bucheron!
Meilleurs voeux à tous les Adhérents.
Mes collègues Bruno L et Bruno S utilisons le broyeur à proximité des chevaux, depuis que nous avons fait les premiers tests suite à la mise en place de cette nouvelle activité.
Compte tenu de l’importance du bruit (par ailleurs jamais mesuré) nous avons pensé judicieux d’atténuer le bruit pour les chevaux de façon à ne pas leur rajouter un stress supplémentaire à celui déjà subi par la réception des projections de broyats qui leur retombent parfois sur le dos
Ce bruit ne peut en effet malheureusement pas être totalement supprimé, ainsi que le souligne Jean-Claude, mais pour un meilleur confort des animaux, nous avons utilisé des bouchons que nous avons mis dans les oreilles des chevaux afin de l’atténuer.
Après plusieurs journées de broyage, nous constatons que les chevaux, en simple comme en paire (avec un cheval de 4 ans) se sont très bien habitués aux bouchons et font preuve d’une grande placidité pendant le travail.
Cela n’empêche nullement les chevaux d’entendre les ordres à partir du moment où l’on ralentit le moteur. Il suffit de leur parler comme d’habitude sans avoir à crier.
Lorsque nous travaillons à deux ou trois agents, et que le véhicule est à l’arrêt, frein serré, il n’est pas nécessaire, compte tenu de l’attitude des chevaux, que l’un d’entre nous reste assis toute la journée sur l’avant-train (comportement souvent reproché aux communaux et aux fonctionnaires) .
Néanmoins, par mesure de sécurité, nous avons pris soin de rajouter depuis les guides, une grande longe qui repose à terre et qui va jusqu’à l’arrière du broyeur pour faciliter une éventuelle intervention en cas de problème, mais à ce jour nous n’avons pas eu à l’utiliser.
Bien évidemment il faut constamment rester vigilent, notamment en fonction du site sur lequel l’on travaille (milieu péri-urbain avec présence de public et de véhicules)
Il est important que les agents fassent preuve d’une complicité entre eux ainsi que d’une envie de bien faire leur travail. Ainsi les règles de sécurité seront mieux observées et seront appliquées en accord avec le responsable du service, seul habilité à prendre les décisions s’y rapportant.