Hippotese, Le cheval de Travail

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Ressorts de traction

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dimanche 22 janvier 2017

Ressorts de traction Protecteurs Véritables, publicité imprimée en 1901

il y a déjà quelques temps que nous n'avons pas parlé de ressorts amortisseurs de traction et je sais que vous êtes gourmands de ces vieilles publicités.

Jean Clopes grand connaisseur de l'histoire de la traction animale, nous a fait passé un document technique et publicitaire de 1900 sur les ressorts "Protecteurs Véritables" qui étaient fabriqués à Lille par la Manufacture Générale d'Outillage.

La lecture de ce document de 4 pages est très riche d'informations sur l'utilisation de ces ressorts à l'époque...

Dans la première page, on explique que les ressorts placés dans les chaînes du Traspier (nom donné au palonnier dans le nord) préservent les épaules du cheval.
Il est dit que les ressorts "Protecteurs Véritables" soulagent le cheval d'1/3 de la charge. Je suis un peu sceptique sur cette affirmation même si je pense qu'en diminuant les micro-chocs, il diminuent sans doute beaucoup la fatigue et l'endolorissement des épaules et qu'ainsi le cheval "se donne" plus longtemps.
Ils sont garantis 2 ans et peuvent être pris à l'essai gratuitement pendant 15 jours.

Les ressorts en acier "au creuset" sont étamés à chaud pour éviter la rouille.
Le ressort intérieur entre en action quand la voiture est vide, les ressorts intérieur et extérieur agissent quand la voiture est chargée.
Il suffit, pour les conserver "indéfiniment", de les goudronner de temps en temps.
Les "Protecteurs" peuvent être protégés par des manchons en acier amovibles qui leurs évitent le frottement au sol.

Un cheval équipé du Protecteur pour wagon peut tirer un wagon de 20 tonnes.
Les "protecteurs" pour voiture de luxe sont en nickel poli.
Ils peuvent être équipés d'arrière-traits en cuir de différentes couleurs et plusieurs largeurs, modes d'attache et genres de boucles.

Dessins des différents modèles de ressorts, pour traits en cuir ou pour chaîne pour les voiture de 3000 kg à 5000 kg (une paire par cheval), pour les wagons et wagonnets (un ressort par cheval).
Dessins des modèle pour voiture de luxe sans arrière-traits ou avec arrière-traits (pour boutons ou "traspier").
Tarif des différents modèles de ressorts (et des manchons) et réductions diverses : 5% pour paiement à la commande, 10% pour l'achat de 5 paires et 20 % pour celui de 10 paires.
Mode d'attache des différents modèles. On notera la possibilité de montage en demi traits (et donc sans "traspier") pour les tombereaux et voitures agricoles (les traits en chaîne sont fixés directement sur les brancards, à utiliser à l'allure du pas).
On notera aussi que le montage des ressorts "direct au collier" ne semble conseillé qu'en dernier recours quand il n'y a pas d'autres possibilités.

dimanche 22 juillet 2012

Etude sur les ressorts de traction par Etienne-Jules-Marey en 1875

Étienne-Jules Marey, né à Beaune le 5 mars 1830 et mort à Paris le 15 mai 1904, est un physiologiste français. Considéré à son époque comme un touche-à-tout atypique, il est un pionnier de la photographie et un précurseur du cinéma (wikipédia)

Il a fait des recherches sur le vol des oiseaux, l'hydrodynamique, la dynamique des fluides et plein d'autres sujets... Il est aussi l'inventeur de la chronophotographie et s'est beaucoup intéressé à la physiologie.

C'est à ce sujet, qu'il a été amené en 1875 à écrire un mémoire de Physiologie Expérimentale et dans ce cadre à s'intéresser au rôle de l'élasticité dans les appareils moteurs des êtres vivants.

Dans ses recherches Il a observé que l'élasticité des vaisseaux permet au mouvement alternatif du cœur de diffuser de manière continu le sang dans le corps.

Par analogie, comme les déplacements des animaux de trait sont par nature saccadés, il s'est demandé, s'il n'y aurait pas avantage à appliquer leurs efforts de traction au moyen de traits élastiques.


Un des appareils utilisé par Etienne-Jules-Marey pendant son expérimentation.

Il a donc inventé (ou utilisé) des appareils de mesure capables de démontrer cette intuition et il a expérimenté divers ressorts amortisseurs de traction pour en déterminer l'efficacité.

NB : Il présente aussi une étude allemande, contemporaine à ses recherches, de l'ingénieur Fehrmann, inventeur d'un amortisseur (Le « Pferdeschoner) formé d'anneaux de caoutchouc, séparés par des disques de tôle, qui sont placés dans une boîte cylindrique en fer et pressés les uns contre les autres par une tige passant à travers les anneaux et fixée au dernier disque (Je pense que l'aspect extérieur de ce appareil était très semblable au modèle de Clovis Mortagne que nous vous avions présenté ici).
Cette étude démontre qu'avec cet appareil les chevaux tirent de 11 à 17 % plus facilement ; leur effort de traction moyen est de 18 à 20 % plus faible et les à-coups s'amoindrissent de 22 à 33 %, de sorte que les chevaux sont de tous les côtés essentiellement épargnés.
Nous reparlerons de l'appareil de Fehrmann, plus longuement dans un prochain billet...

Nous avons extrait du compte-rendu complet des recherches d'Etienne-Jules Marey, la partie concernant les ressorts et nous en avons fait un document de 12 pages, (issu des 400 pages de l'ouvrage original) que vous pouvez télécharger ici au format PDF...

"Physiologie Expérimentale Etienne-Jules-Marey, Travaux du laboratoire de M. Marey, 1875, Paris, G. Masson Edit."







Scoop... Hippotese va vendre des ressorts de traction hippomobile par correspondance...

Suite aux nombreuses demandes que nous avons reçu et aux expérimentations que nous avons conduites...

Et après 6 mois d'essais intensifs, nous avons validé, à Hippotese, un 1er modèle de ressorts de traction, dont nous avons lancé la fabrication en série limitée...

Ses ressorts devraient être disponibles en août 2012, par correspondance au prix de 30 €/pièce (60 € par paire) + le port (à déterminer en fonction des tarifs postaux).

NB : il y aura un prix et une priorité pour les adhérents : (50 € la paire)...

Je vous ferait un billet de présentation plus précis dés que possible...





jeudi 26 janvier 2012

Ressorts de traction : Hippotese en parle depuis 1987...

Comme nous vous l'avions indiqué dans un précédent billet, à l'association Hippotese, nous préconisons l'usage des ressorts de traction depuis 1987...

Je mes suis amusé à plonger dans les archives de notre journal Hippobulle pour vous faire une compilation de tous les articles que nous avons fait sur le sujet et qui ont été diffusés depuis 1986...

(NB : A ce propos, pour les amateurs, nous diffusons toujours l'ensemble des numéros d'Hippobulle, voir ici...)

J'ai fait un scan de toutes ces pages pour mémoire...







lundi 16 janvier 2012

Ressorts de Traction perfectionnés Clovis Mortagne (Article de la revue La Nature 1909)

Encore un petit document inédit sur les ressorts de traction...

Perfectionnements aux ressorts de traction.

Dans son numéro du 3 novembre 1906, La (revue La) Nature signalait les avantages obtenus par l'emploi des ressorts à boudin ou ressorts de traction interposés entre le palonnier et les traits des animaux attelés.

M. Clovis Mortagne, 4, rue du Pont-aux-Choux, à Paris, a apporté d'intéressants perfectionnements à ces utiles appareils, qui procurent une économie de traction de 25 à 30 p. 100.

Dans les premiers ressorts de traction, il n'y avait qu'un seul ressort à boudin dont l'extension ou la rétraction produisaient un effet de torsion sur le trait ; celui-ci pouvait alors gêner ou même écorcher la peau de l'animal ; en outre, le ressort à boudin retenait la boue et l'eau entre ses spires, ce qui produisait de la rouille et détériorait rapidement le ressort, à moins d'un entretien qu'il est difficile d'obtenir des charretiers.

Les ressorts de traction de M. Mortagne sont constitués par deux ressorts à boudin enroulés en sens contraire, ce qui évite les effets de rotation lors de la contraction et de la détente des ressorts.

Ces deux ressorts concentriques sont enfermés dans une boîte cylindrique étanche, le glissement de la tige qui comprime les ressorts étant aussi rendue étanche par deux rondelles de matière compressible, de façon qu'aucune poussière ni goutte d'eau ne peut pénétrer dans l'appareil.

La boîte cylindrique renfermant les ressorts est en acier embouti très solide, elle contient une douille en acier, concentrique à la tige de compression des ressorts, qui limite la course de cette tige ; les ressorts ne peuvent ainsi en aucun cas se briser, même si l'effort de traction dépasse de beaucoup, à un moment donné, leur charge normale, par exemple, si l'on attelle en volée des chevaux de renfort.

Le prix de la paire de ces ressorts de traction est des plus minimes, eu égard aux efforts qu'ils économisent aux animaux de trait, il varie de 10 à 20 francs selon la charge à traîner.

L'article original dans son entier...

dimanche 8 janvier 2012

Publicité pour des Ressorts de Traction De Frenne (Bruxelles) de 1907 : Le Contre-Choc

Cette publicité date du 1er septembre 1907, elle nous apprend que le fabricant Émile DE FRENNE & Cie, fabrique à Bruxelles, des Ressorts de Traction brevetés pour les chevaux.

Mais je vous laisse, découvrir le texte au complet...


Spécialité de Ressorts de Traction (Brevetés)

Émile DE FRENNE & Cie

Rue Henri Wafelaerts, 28, BRUXELLES (Saint Gilles)

Lorsqu’il y a quelques années nous fîmes présenter aux propriétaires de chevaux les premiers modèles de Ressorts de Traction, nous fûmes accueillis avec de petits sourires incrédules et ironiques, mais l'expérience eut tôt fait de convaincre les plus irréductibles et aujourd'hui, tant en France qu'en Belgique. 15 000 paires de contre-chocs fonctionnent dans les mines et 250 000 chez les divers propriétaires de chevaux. Ce qui paraissait comme superflu, il y a dix ans, est maintenant reconnu indispensable et il est avéré que tout propriétaire soucieux de ses intérêts, doit munir ses attelages de CONTRE-CHOCS,

Parce que :

Avec les CONTRE-CHOCS, il n'y a plus de démarrages brusques. donc plus d'épaule froissées chez les animaux. Avec les CONTRE-CHOCS, la traction est douce et régulière ; les chevaux ne cassent plus leurs traits et se conservent plus longtemps au travail. Avec les CONTRE-CHOCS, il n'y a plus de chevaux cabochards ou rétifs ; les jeunes chevaux peuvent être employés à la voiture. Avec les CONTRE-CHOCS, les vieux chevaux gardent leur service de nombreuses années en plus, rendant cent fois le prix des appareils. Avec les CONTRE-CHOCS, on obtient une énorme conservation du cheval à l'usage.

L'emploi des CONTRE-CHOCS constitue donc une économie importante.

Spécialisé dans la fabrication des Ressorts de Traction, nos produits sont indiscutablement les mieux faits et les meilleur marché.

LES ESSAYER, C'EST LES ADOPTER


La page de publicité complète des ressorts de traction du fabricant Émile DE FRENNE & Cie...

En plus d'un l'argumentaire complet sur l'intérêt de l'utilisation des ressorts de traction hippomobile, cette publicité nous apprend l'étendue de la diffusion de ces appareils (15 000 dans les mines et 250 000 chez les propriétaires...).

On se demande pourquoi la traction animale moderne a presque complètement oublié l'usage de ces appareils pourtant si simples...

Je pense que le renouveau récent de la traction animale est issu en grande partie de l'agriculture et de l'attelage qui sont des milieux particulièrement conservateurs et qui ne connaissent pratiquement pas l'usage des ressorts de traction.
Ces deux milieux, qui ont conservé plus longtemps que l'industrie l'usage des chevaux ont transmis une importante littérature qui reste malheureusement la seule référence de l'usage et du harnachement des chevaux actuels.
C'est sans doute la raison de la quasi absence des ressorts de traction dans les utilisations récentes de l'énergie animale (la conservation des œillères sur les harnais en est un autre exemple, mais c'est un sujet dont nous reparlerons...).
L'association Hippotese tente depuis 1988 (par de nombreux articles dans Hippobulle) de réhabiliter l'usage des Ressorts de Traction, nous avons gagné la partie dans la conception des palonniers de débardage ou agricoles, il nous reste à vous convaincre pour les autres usages, par des démonstrations scientifiques et des recherches expérimentales...
C'est ce que nous allons tenter de faire dans de prochains billets...

jeudi 29 décembre 2011

Publicité pour des ressorts de traction Carlier (Paris) de 1921

Cette publicité (ou plutôt cette page de catalogue) date du 1er septembre 1921 (mais semble encore en cours en 1925).

Elle nous apprend que le fabricant G. Carlier (successeur de N. Simon) fabrique à Paris (Ateliers : 2 rue Fontaine-au-Roi, bureaux et magasins : 114 rue de la Folie-Méricourt) 3 modèles (au moins) de ressorts de trait.


Modèle N°1, crochets (queue de cochon) aux deux extrémités


Modèle N°2, anneau à une extrémité, crochet (queue de cochon) à l'autre


Modèle N°3, anneaux forgés carrés pour traits cuir

Tous les ressorts de traits, sont fournis avec enroulement acier poli. Supplément pour étamage, galvanisation ou nickelage, ainsi que pour les anneaux forgés N°3.

Nous apprenons aussi que les anneaux sont vendus par paire ou par douzaine de paires.

Qu'il existe des modèles pour les chariots de 750 kg, 1000 kg, 2000 kg, 3500 kg, 5000 kg et même 8000 kg, en 3 qualités, à simple ou double enroulement...


Un exemple d'utilisation des ressorts de traction, en bout des limons, sur les traits du "cheviller", tractant, avec son comparse le limonier, un énorme tombereau...

NB : les brancards ou limons (que supporte le cheval limonier) sont terminés par des trous, dans lesquels s'engagent des chevilles qui arrêtent les traits du cheval juste devant appelé "cheval en cheville" ou "cheviller".


La page de publicité complète...

Je profite de l'envoi de la photo d'un ressort de ce type par Denis Julien (en commentaire) pour la rajouter au billet...


Photo d'un de ces ressorts (merci à Denis Julien)

Descriptif technique : la partie ressort seule fait 115mm de long, le diamètre du ressort fait 47mm et la masse de l'ensemble est de 1,095 kg.

samedi 24 décembre 2011

Les Ressorts de traction (vus dans la revue La Nature 1906)

Nous avons déjà diffusé pas mal d'infos sur les ressorts de traction en particulier dans Hippobulle.

Mais devant l'intérêt de ces appareils, nous avons décidé de diffuser un certain nombre de documents assez rares sur le sujet, et même de créer une catégorie spéciale sur le blog...

Si vous avez des documents sur le sujet, photos, articles, expériences...

Et aujourd'hui, la copie d'un article paru dans la revue "La Nature" en 1906...

Je vous met bientôt le contenu de l'article en mode texte...

Remarques : Nous reparlerons bientôt des expériences de M. Marey en 1894 et surtout de la confirmation des résultats de celles-ci par MM. Machart et Ferrus en 1897...