Hippotese, Le cheval de Travail

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Mot-clé - Clovis Mortagne

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dimanche 22 juillet 2012

Etude sur les ressorts de traction par Etienne-Jules-Marey en 1875

Étienne-Jules Marey, né à Beaune le 5 mars 1830 et mort à Paris le 15 mai 1904, est un physiologiste français. Considéré à son époque comme un touche-à-tout atypique, il est un pionnier de la photographie et un précurseur du cinéma (wikipédia)

Il a fait des recherches sur le vol des oiseaux, l'hydrodynamique, la dynamique des fluides et plein d'autres sujets... Il est aussi l'inventeur de la chronophotographie et s'est beaucoup intéressé à la physiologie.

C'est à ce sujet, qu'il a été amené en 1875 à écrire un mémoire de Physiologie Expérimentale et dans ce cadre à s'intéresser au rôle de l'élasticité dans les appareils moteurs des êtres vivants.

Dans ses recherches Il a observé que l'élasticité des vaisseaux permet au mouvement alternatif du cœur de diffuser de manière continu le sang dans le corps.

Par analogie, comme les déplacements des animaux de trait sont par nature saccadés, il s'est demandé, s'il n'y aurait pas avantage à appliquer leurs efforts de traction au moyen de traits élastiques.


Un des appareils utilisé par Etienne-Jules-Marey pendant son expérimentation.

Il a donc inventé (ou utilisé) des appareils de mesure capables de démontrer cette intuition et il a expérimenté divers ressorts amortisseurs de traction pour en déterminer l'efficacité.

NB : Il présente aussi une étude allemande, contemporaine à ses recherches, de l'ingénieur Fehrmann, inventeur d'un amortisseur (Le « Pferdeschoner) formé d'anneaux de caoutchouc, séparés par des disques de tôle, qui sont placés dans une boîte cylindrique en fer et pressés les uns contre les autres par une tige passant à travers les anneaux et fixée au dernier disque (Je pense que l'aspect extérieur de ce appareil était très semblable au modèle de Clovis Mortagne que nous vous avions présenté ici).
Cette étude démontre qu'avec cet appareil les chevaux tirent de 11 à 17 % plus facilement ; leur effort de traction moyen est de 18 à 20 % plus faible et les à-coups s'amoindrissent de 22 à 33 %, de sorte que les chevaux sont de tous les côtés essentiellement épargnés.
Nous reparlerons de l'appareil de Fehrmann, plus longuement dans un prochain billet...

Nous avons extrait du compte-rendu complet des recherches d'Etienne-Jules Marey, la partie concernant les ressorts et nous en avons fait un document de 12 pages, (issu des 400 pages de l'ouvrage original) que vous pouvez télécharger ici au format PDF...

"Physiologie Expérimentale Etienne-Jules-Marey, Travaux du laboratoire de M. Marey, 1875, Paris, G. Masson Edit."







Scoop... Hippotese va vendre des ressorts de traction hippomobile par correspondance...

Suite aux nombreuses demandes que nous avons reçu et aux expérimentations que nous avons conduites...

Et après 6 mois d'essais intensifs, nous avons validé, à Hippotese, un 1er modèle de ressorts de traction, dont nous avons lancé la fabrication en série limitée...

Ses ressorts devraient être disponibles en août 2012, par correspondance au prix de 30 €/pièce (60 € par paire) + le port (à déterminer en fonction des tarifs postaux).

NB : il y aura un prix et une priorité pour les adhérents : (50 € la paire)...

Je vous ferait un billet de présentation plus précis dés que possible...





lundi 16 janvier 2012

Ressorts de Traction perfectionnés Clovis Mortagne (Article de la revue La Nature 1909)

Encore un petit document inédit sur les ressorts de traction...

Perfectionnements aux ressorts de traction.

Dans son numéro du 3 novembre 1906, La (revue La) Nature signalait les avantages obtenus par l'emploi des ressorts à boudin ou ressorts de traction interposés entre le palonnier et les traits des animaux attelés.

M. Clovis Mortagne, 4, rue du Pont-aux-Choux, à Paris, a apporté d'intéressants perfectionnements à ces utiles appareils, qui procurent une économie de traction de 25 à 30 p. 100.

Dans les premiers ressorts de traction, il n'y avait qu'un seul ressort à boudin dont l'extension ou la rétraction produisaient un effet de torsion sur le trait ; celui-ci pouvait alors gêner ou même écorcher la peau de l'animal ; en outre, le ressort à boudin retenait la boue et l'eau entre ses spires, ce qui produisait de la rouille et détériorait rapidement le ressort, à moins d'un entretien qu'il est difficile d'obtenir des charretiers.

Les ressorts de traction de M. Mortagne sont constitués par deux ressorts à boudin enroulés en sens contraire, ce qui évite les effets de rotation lors de la contraction et de la détente des ressorts.

Ces deux ressorts concentriques sont enfermés dans une boîte cylindrique étanche, le glissement de la tige qui comprime les ressorts étant aussi rendue étanche par deux rondelles de matière compressible, de façon qu'aucune poussière ni goutte d'eau ne peut pénétrer dans l'appareil.

La boîte cylindrique renfermant les ressorts est en acier embouti très solide, elle contient une douille en acier, concentrique à la tige de compression des ressorts, qui limite la course de cette tige ; les ressorts ne peuvent ainsi en aucun cas se briser, même si l'effort de traction dépasse de beaucoup, à un moment donné, leur charge normale, par exemple, si l'on attelle en volée des chevaux de renfort.

Le prix de la paire de ces ressorts de traction est des plus minimes, eu égard aux efforts qu'ils économisent aux animaux de trait, il varie de 10 à 20 francs selon la charge à traîner.

L'article original dans son entier...