Hippotese, Le cheval de Travail

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dimanche 13 décembre 2020

Reedition du livre "Le Cheval dans la vie quotidienne" de Bernadette Lizet

Quand Bernadette Lizet m’a informé qu’elle allait rééditer son livre "Le cheval dans la vie quotidienne" qu’elle avait écrit en 1981, je m’en suis vraiment réjoui…


Le cheval dans la vie quotidienne, Éditeur : CNRS (12 novembre 2020),
ISBN : 978-2-271-13450-9, 320 p, 25 €

Il faut dire ici, que ce livre a été un ouvrage fondateur pour nous, les membres de l’association Hippotese (qui ne fut officiellement crée qu’en 1987) et sans doute aussi pour beaucoup d'autres, qui ne font pas parti du sérail et n'ont pas 4 générations d'ascendants dans le milieu du cheval et/ou une culture équestre étendue.

En effet, ce bouquin nous a permis d'acquérir le socle de connaissances que tous les passionnés de chevaux de travail devraient posséder. Il propose un ensemble d'informations et de mises en contexte qui sont la base minimale de notre bagage culturel sur le "cheval utilitaire",

Par exemple, il explique comment au XIXe siècle, l'aristocratie européenne, à la recherche du cheval parfait (proche du pur-sang arabe), et sous l'influence des Haras Nationaux qui répondaient à la demande de l'armée, a favorisé la disparition des petits "chevaux de pays", rustiques et endurants, issus d'une sélection paysanne séculaire.

Autre exemple : Cet ouvrage nous aide à mieux comprendre pourquoi la période 1850-1920 fut l'âge d'or du "cheval de labeur", avec ses usages et ses excès (la loi Grammont contre les mauvais traitements date de 1850).
La poste utilisait alors 20 000 chevaux, les omnibus parisiens 14 000 et le renouvellement était de 3 à 4 chevaux/jour en moyenne (1000 à 1200/an).
Même si ces entreprises traitaient bien leur animaux, ce n'était pas forcément le cas des propriétaires suivants qui les rachetaient à bas prix.
C'est l’hippophagie naissante, promue par la Société Protectrice des Animaux (avant 1850, la consommation de la viande de cheval est interdite par l'église) qui redonne une valeur marchande aux chevaux en fin de carrière et les sauve ainsi d'une utilisation "jusqu'à ce que mort s'ensuive"...

Ou encore, ce bouquin nous éclaire sur les techniques de vente (parfois trompeuses) adoptées par les maquignons et les marchands de chevaux pour relustrer, le temps d'une foire, un poil trop terne ou encore qui profitent des traditions locales, parfois différentes d'une région à l'autre, pour acheter à bas prix tels animaux de race, robe ou même sexe (certaines régions n'utilisent que les mâles entiers, d'autres les juments, d'autres encore les hongres) peu cotés ici et les revendre là avec un substantiel gain dans une région où ils sont plus appréciés.

On y apprend aussi pourquoi le ferrage des chevaux de mine est spécifique (pour résister à la boue, aux traverses et aux rails et surtout au pincement traître des aiguillages qui arrachent les fers), ou comment les fers des "pailleux" qui livrent les villes en litière et font 50 km/jour sur des routes usantes sont plus épais...

Après la lecture de ce livre, vous différencierez le limonier, le cheviller et le "cheval de volée", vous connaîtrez le "roulier" et le "camionneur", vous vous méfierez du "chevalier" comme du "haricotier" et vous saurez tout sur les "chabines" et les "colliers à glaces" …
Bref, vous aurez fait un voyage immobile mais passionnant dans l'histoire du cheval de travail…

Je peux, sans honte, avouer ici que ce "Cheval dans la vie quotidienne" a été (et est encore) le point de départ de nombreuses recherches que nous avons entrepris sur les savoirs-faire, les harnais, les amortisseurs de traction, la mesure des efforts... et plus généralement le matériel hippomobile.

Peutêtre une bonne idée de cadeau de noël ?

Et d'ailleurs, à ce propos, moi, je vais vous faire quelques cadeaux...
Pour illustrer mon propos d'aujourd'hui, j'ai retrouvé cette affiche de la loi Grammont de 1850 citée p177 (et 2 cartes postales sur l'Hippophagie, la première de l'abattoir de Vaugirard est dans le livre mais pas la seconde de la boucherie chevaline (impressionnante))...

J'ai aussi, enfin, déniché un document qui est cité à la page 152 (Emploi et mesures de la force des animaux, La Magasin Pittoresque, Paris, 1880), que je cherchai depuis longtemps...
En fait, c'est dans le numéro du MP de 1835 que je l'ai retrouvé...
Si j'ai le courage, je vous ferai quelques compléments explicatifs sur ces données bientôt...

Deny Fady

dimanche 1 janvier 2012

Hippotese vous souhaite une bonne année 2012


Le charretier "Formingo" du service public de nettoiement de Marseille, le chargeur "Viale" et "Hippotese" vous souhaitent une bonne et heureuse année 2012 !

Le "cheviller" et son collier provençal, le "limonier" et sa bâtine, et leur tombereau impressionnant vous débarrasseront de vos ordures tout au long de cette nouvelle année...
Faites leurs bon accueil !

jeudi 29 décembre 2011

Publicité pour des ressorts de traction Carlier (Paris) de 1921

Cette publicité (ou plutôt cette page de catalogue) date du 1er septembre 1921 (mais semble encore en cours en 1925).

Elle nous apprend que le fabricant G. Carlier (successeur de N. Simon) fabrique à Paris (Ateliers : 2 rue Fontaine-au-Roi, bureaux et magasins : 114 rue de la Folie-Méricourt) 3 modèles (au moins) de ressorts de trait.


Modèle N°1, crochets (queue de cochon) aux deux extrémités


Modèle N°2, anneau à une extrémité, crochet (queue de cochon) à l'autre


Modèle N°3, anneaux forgés carrés pour traits cuir

Tous les ressorts de traits, sont fournis avec enroulement acier poli. Supplément pour étamage, galvanisation ou nickelage, ainsi que pour les anneaux forgés N°3.

Nous apprenons aussi que les anneaux sont vendus par paire ou par douzaine de paires.

Qu'il existe des modèles pour les chariots de 750 kg, 1000 kg, 2000 kg, 3500 kg, 5000 kg et même 8000 kg, en 3 qualités, à simple ou double enroulement...


Un exemple d'utilisation des ressorts de traction, en bout des limons, sur les traits du "cheviller", tractant, avec son comparse le limonier, un énorme tombereau...

NB : les brancards ou limons (que supporte le cheval limonier) sont terminés par des trous, dans lesquels s'engagent des chevilles qui arrêtent les traits du cheval juste devant appelé "cheval en cheville" ou "cheviller".


La page de publicité complète...

Je profite de l'envoi de la photo d'un ressort de ce type par Denis Julien (en commentaire) pour la rajouter au billet...


Photo d'un de ces ressorts (merci à Denis Julien)

Descriptif technique : la partie ressort seule fait 115mm de long, le diamètre du ressort fait 47mm et la masse de l'ensemble est de 1,095 kg.

jeudi 30 septembre 2010

Jeu n°9 : attelage de 13 chevaux (4ème partie)

Bonjour à tous,

Je pensais qu'avec les renseignements que je vous avais donné dans le denier billet, vous alliez trouver facilement des infos complémentaires...

Pourtant une petite recherche "botta transport moutiers" dans Google livre, donne en 1er résultat : Le livre "Histoire de Moûtiers: capitale de la Tarentaise - Page 128" de "Jean-Paul Bergeri" (il s'agit d'une version partielle du livre, mais comble de bonheur, les pages qui nous intéressent sont présentes...).

Le texte nous renseigne sur notre convoi...

"L'entreprise de transports Botta achemine les lourds matériaux ainsi qu'une machine à vapeur lors des travaux de la voie de Haute-Tarentaise. Pas moins de treize chevaux sont nécessaires pour tirer le chariot sur lequel a été placé l'engin."

Et on trouve aussi cette superbe photo qui va répondre à plusieurs de nos questions...


(Les transports Botta, acheminent de lourds matériaux, avec un attelage de 11 chevaux, en photo devant la gare de Moutiers Salins)

Pour mémoire, Je vous redonne aussi notre photo originale...

(L'entreprise J. Botta transporte une machine à vapeur pour la ligne de chemin de fer de Haute Tarentaise avec un attelage de 13 chevaux)

Pour en revenir à notre jeu et vos contributions...

Yvon proposait que les colliers des chevaux étaient en fait des colanes (collanes ?), qui sont des colliers à ouverture sur le dessus, très utilisés en Savoie, surtout avec les mulets...
La large renfonçure de ces colanes auraient pu laisser croire à des pads... J'ai aussi pensé à cette hypothèse, mais n'ai pas actuellement de certitude à ce sujet (si quelqu'un a des précisions ou des photos, nous sommes preneur...).

Nini proposait de prendre des infos par téléphone, l'idée est judicieuse, il (ou elle) nous tiendra au courant de ses découvertes...

JD proposait que les 2 attelées de 6 chevaux "trait sur trait", étaient reliées à un maître palonnier (balance) devant le limonier. On voit bien sur la photo devant la gare, que chaque attelées est en fait terminée par un palonnier (simple) qui est lui-même relié à un brancard du chariot.
L'attelée de droite tire sur le brancard de droite, l'attelée de gauche tire sur le brancard de gauche. Ce qui répond aussi à l'interrogation de Luc, quand à la capacité du limonier de faire tourner l'essieu avant. Ce sont donc les attelées qui peuvent aussi par leur traction diriger cet essieu...
On peut remarquer également que le limonier est attelé au chariot en "demi-traits" (chaînes reliées aux brancards) et donc sans palonnier, et supporte ces derniers avec une forte sellette (appelée bâtine).

Guy, avait raison de proposer que ce convoi alimentait la ligne de Haute-Tarentaise (ligne de chemin de fer de Moutiers à Bourg-Saint-Maurice).

Il nous reste à découvrir pourquoi les transports Botta tiraient une locomotive par la route et sur quelle route ?

Enfin, nous recherchons toujours des estimations (étayées) du poids de ce convoi (chariot et machine à vapeur)...

Bonne chance dans vos recherches...

vendredi 8 janvier 2010

Le charretier, le chargeur, le cheval de flêche en cheville, le limonier et son tombereau, le chien et Hippotese vous souhaite une bonne année 2010


Le charretier "Bousson" du service public de nettoiement de Marseille, le chargeur "Louis", le cheval de flêche en cheville "Coquet", le limonier "Coco" et son tombereau, le chien "Loulou", et "Hippotese" vous souhaitent une bonne et heureuse année 2010