Hippotese, Le cheval de Travail

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samedi 30 mai 2015

Chevaux en vigne, reportage Midi-en-France à Saint Jean de Muzols (Ardèche)

Reportage sur le cheval dans les vignes à Saint Jean de Muzols (Ardèche), vallée du Rhône (émission du 25 mai 2015). Merci Christian D.

Le cheval est très adapté au travail dans les vignes en terrasses, difficilement mécanisables et où l'on doit utiliser de grande quantité d'herbicides .

La conversion de certains vignobles en agriculture biologique ou biodynamique impose de réutiliser des techniques culturales de limitation de l'enherbement par le labour, le buttage, le débuttage, le décavaillonnage ou le sarclage...

Christian Bouvier, qui a été un précurseur de la réintroduction du cheval dans la vigne en Drôme-Ardèche, aujourd'hui à la retraite, continue d'accompagner de jeunes meneurs(neuses), futurs(es) prestataires en vigne, dont son petit fils...


Chevaux en vigne, reportage Midi-en-France Ardeche par hippotese

dimanche 10 mars 2013

Demi-journee de démonstration de travail en vigne au cheval en Drôme-Ardèche, le 11 avril 2013.

Les 11 prestataires en traction animale de la zone Drôme-Ardèche organisent une demi-journée de démonstration de travail en vigne au cheval à destination des vignerons du secteur.

Cet événement organisé avec le concours de La Chambre d'Agriculture de l'Ardèche se déroulera à côté de Cornas (01), petite commune proche de Valence (26), le 11 avril 2013 à partir de 14h00 sur le domaine Clape.

Cette démonstration est gratuite et permettra aux professionnels de la vigne de rencontrer les prestataires et d'assister aux interventions de plusieurs chevaux sur 2 parcelles : une parcelle sans grande difficulté technique et une parcelle avec devers, terrasse et sans "tournière" (place en bout de rang pour faire demi-tour) .

A Hippotese, nous ne pouvons que saluer cet événement qui a pour but de valoriser et promouvoir la Traction Animale en viticulture et démontre la capacité des prestataires du secteur à s'organiser collectivement.

Ils ont aussi réussi à s'accorder sur les tarifs d'intervention et à établir une grille de prix de marché leur permettant de vivre de leur activité sans se faire une concurrence déloyale...
C'est suffisamment rare pour être souligné...

Les prestataires organisateurs sont :

BRET thierry 06 17 96 58 51
t.bret@neuf.fr

BUSCAGLIA vivian 04 75 93 51 01
vivian.buscaglia@orange.fr

DANGEARD bernard 06 44 11 15 84
siberdange@wanadoo.fr

ESCALLE philippe 06 84 97 13 15
traitsapropos@gmail.com

FOSSE cédric 06 76 70 70 97
clot.anne@wanadoo.fr

GIRAUD stéphane 06 23 07 63 50
contact@terredane.fr

JUNIQUE mickeal 06 65 74 25 78

LAFITE nicolas 06 85 86 00 63
nlafite@orange.fr

PRUVOST daniel 06 21 25 82 68
danie|pruvost@yahoo.fr

LEGER rémy 06 71 76 68 54
remyleger@yahoo.fr

LOPEZ PARODI nicolas 06 82 58 68 05
nicolas.|opez-parodi@orange.fr

lundi 24 décembre 2012

Petite démonstration pédagogique de travail en vigne lors de l'AG Hippotese du 2 décembre 2012

Lors de la dernière AG d'Hippotese (2012), Gilbert Simond, notre hôte, par ailleurs prestataire en vigne, nous avait proposé de nous présenter les types de travaux en vigne qu'il réalise habituellement.
Nous avions accepté avec joie, toujours avide de connaître des façons culturales ou des outils spécifiques à une région.
Voici le petit commentaire que Gilbert a bien voulu nous écrire, pour illustrer les photos de cet après-midi du samedi 1er décembre 2012 :

La première charrue avec age (sans accent circonflexe, voir explication en fin de texte) en bois est une charrue vigneronne dite "butoir simple" fabriquée (jadis) par un excellent constructeur: Louis Brochot à Pommard, 21 (Côte d'Or).

Ce constructeur avait compris que pour avoir une bonne stabilité, une bonne maniabilité, et un angle de pénétration idéal et facile à trouver (le terrage) il faut que l'age (mot du Francique hagja) ou flèche, ait une longueur suffisante c-a-d assez long, mais raisonnablement pour ne pas être trop loin de son cheval et ne pas être gêné dans les contours (nom local du bout de rang) pour effectuer les demi-tours.

Toutes les charrues de Mr Brochot ont cette caractéristique et elles sont d'un vrai plaisir à manier, évidemment, celà s'entend dans les conditions de sol de l'époque, c-a-d dans des sols pas du tout compactés.

C'est pourquoi on remarquera une modification de l'accroche que j'ai fait, la chaîne reliée au point d'ancrage sur l'age passait sous l'age et le secteur (direction du bout de l'age) était également dessous ce niveau. Aujourd'hui, dans des vignes qui sont roulées au tracteur, si légers soient-ils (sic), la pénétration des charrues à cheval est rendue difficile, quelquefois impossible ! Il faut voir, si besoin est de s'en persuader, l'énergie déployée par les vérins hydrauliques des tracteurs, pour faire rentrer leurs charrues !

Avec cette charrue, on verse une "lèche" de terre sur le pied, de chaque côté, on réalise ainsi la première opération du buttage. Puisqu'on fait les 2 côtés, on passe donc 2 fois par rang.

Ce "cavaillon" réalisé sur la ligne des ceps est la clé de voûte du labour en vigne, car la difficulté n'est pas de labourer et garder propre le milieu du rang, mais de garder propre (s'entend lutter contre les adventices) la ligne des ceps, l'espace entre les ceps.

En recouvrant cet espace de terre, on étouffe l'herbe qui s'est installée en fin de saison, (août-septembre), quand on ne laboure plus. On empêche aussi que d'autres graines ne germent et ne s'installent en tout début de saison (février/mars).

En avril commence le décavaillonnage, action de retourner ce cavaillon réalisé en automne/hiver vers le milieu du rang.

Ainsi le travail de labour et de lutte contre les adventices sur la ligne des ceps est complet.

L'herbe qui aura commencé à s'installer sur le cavaillon sera à nouveau détruite, et cette action va creuser entre et autour des ceps la terre sur quelques cm et l'herbe qui va commencer de germer dans ce creux va être à nouveau étouffée lors de la mise à plat (c-a-d lorsque la butte au milieu du rang, formée par le décavaillonnage, va être remise à plat, par une charrue à griffe ou/et à cœurs).

Une bande de terre étroite non labourée, subsiste néanmoins, sur l'exact milieu du rang. C'est l'objet de la deuxième opération : Le buttage.

La deuxième opération de buttage s’effectue avec un buttoir double, c-a-d une charrue qui verse des deux côtés comme on peut voir sur la photo.

On va éclater la bande de terre laissée au milieu en ouvrant un sillon central. Ce faisant, toute la surface du rang va être labourée ou recouverte de terre retournée.

Personnellement, je réalise cette deuxième opération sur les vignes qui on tendance à avoir facilement beaucoup d'herbe, ce qui permet au printemps de démarrer la saison avec une parcelle "propre" plus longtemps, me donnant ainsi le temps de gérer au mieux les urgences et le décavaillonnage qui est toujours chronophage.

Le double buttoir utilisé ici est un buttoir Morgnieux, constructeur à Villefranche s/ Saône, 69 (Rhône). Je n'ai pas trouvé de buttoir Brochot, mais celui-ci va bien. Il est équipé d'une accroche pour treuil, ce n'est pas non plus ce qu'il y a de plus pratique pour les demi tours, mais je fais avec.

J'ai rajouté un coutre qui permet de guider plus facilement la charrue dans cette étroite bande de terre, ainsi que deux roues à l'avant, qui se calent dans les deux sillons laissés par la charrue vigneronne (il était originellement équipé d'une seule roue).

A noter que cette démonstration à été effectuée dans une vigne sur sables aimablement prêtée par son propriétaire en raison des conditions météo des jours précédant la démo (fortes pluies) et pas labourée au cheval habituellement, avec de grosses touffes de ray-grass qui rendaient le travail difficile.


Définition de Age :
Age est en réalité la forme dialectale du Centre de la France (qui signifie "Perche de charrue"), Cette forme dial. est une altération de l'ancien français "haie" (pièce la plus longue de la charrue et qui reçoit l'attelage), sens second du français haie "clôture faite d'arbres", emprunté. à l'ancien bas francique : hagja "haie, clôture".
Nota : du néerlandais haag, qui s'apparente à l'allemand Hage "bocage", du suisse Häge "enclos, haie", à l'anglais haw "aubépine". Le francique a aussi donné le franco-provençal adje, adze "haie vive" et le nord-occitan ajo "haie", d'où est tiré ajonc.
Le glissement sémantique. de "clôture" à "timon de charrue" s'explique peutêtre par la forme allongée de cette pièce pouvant évoquer une barrière ou l'endroit d'où était tirée la perche servant d'age.
Traductions : allemand : Pflugbaum, anglais : beam, draft-pole.


Je vous met aussi quelques photos du harnais bas-cul qu’utilise Gilbert, je rajouterai les commentaires éventuels plus tard...

Ainsi que quelques photos de la sarcleuse (à treuil) fabriquée dans la Drôme, qu'avait amené Thierry Bret que nous avons essayé aussi... Je rajouterai des commentaires plus tard aussi...

dimanche 6 juin 2010

Journal L'indépendant (Perpignan) : Viticulture : traction animale ou désherbants, il faut choisir... (Revue de presse)

Voici un article du journal "l'indépendant.com du 25 mai 2010, que m'a fait suivre Jérémy Fady.

Jérémy se pose, à juste titre à mon avis, des questions sur la teneur des infos diffusées, je ne doute pas que nos amis "prestataires en vigne" sauront compléter ou corriger celles-ci si besoin...

Peutêtre, est-ce une bonne nouvelle pour la Traction Animale, à condition, quand même, que cette mutation se fasse avec les producteurs et non contre eux...



Je vous ai mis une petite photo de Franck Gaulard, prise en 2006, prés de Perpignan (Photo D. Fady)

PERPIGNAN Viticulture : traction animale ou désherbants, il faut choisir...

Le cliquetis des harnais et la démarche assurée du laboureur vont-ils refaire leur apparition à Banyuls et dans les Fenouillèdes ?
C'est parce qu'il va falloir trouver une alternative aux désherbages chimiques qu'éleveurs cerdans de chevaux lourds et viticulteurs du cru Banyuls se sont retrouvés à l'occasion d'une journée organisée par la Chambre d'agriculture des P.-O. Car comment faire pour entretenir, à l'avenir, ces parcelles en pente, non mécanisables au tracteur et bientôt interdites aux désherbants ?
Le mulet, à condition qu'il soit dressé pour effectuer ce genre de travail, peut répondre à cette préoccupation, même si le coût de son utilisation demeure très élevé. En effet, selon Eric Noémie, technicien agricole sur le cru Banyuls, "l'enjeu est important car, considérant les zones de captage sur le cru, il faut s'attendre à une pression importante de la part de l'administration dans les années à venir pour que soient limitées les utilisations de désherbants. Mais il faut savoir qu'au-dessus de 40 % de pente initiale, les terres ne sont plus labourables par traction animale. Sur Banyuls, cette superficie correspond à la moitié du cru. Il faut considérer que seulement 1 700 hectares pourraient être concernés, sachant que, si l'on tient compte du revenu viticole actuel, 80 % des vignerons ne peuvent accéder à ce type de reconversion car la traction animale est très exigeante en main- d'oeuvre et en temps de travail". Lorsqu'il faut à un agriculteur deux heures de temps pour labourer en plaine un hectare de terre, il lui en faut vingt avec un mulet pour la même surface sur des terrains accidentés comme ceux des Fenouillèdes ou du cru Banyuls.

Une enquête lancée Le but de ces rencontres et du travail accompli autour de cette démarche vise donc la mise en place d'une Mesure agri-environnementale territorialisée (MAET) avec aide de l'Europe et de l'Etat.
S'ils sont actuellement une vingtaine de viticulteurs, tous installés en cave particulière, à utiliser le mode de traction animale pour entretenir leurs vignes, afin de mieux appréhender l'opinion des professionnels, la Chambre d'agriculture vient de lancer une enquête auprès de 100 vignerons. Car si l'émulation semble vérifiable auprès des producteurs bio, la viticulture conventionnelle, au regard du coût généré par cette pratique, demeure encore bien réticente.
D'autant plus que, notamment sur le cru Banyuls, revenir au labour impliquerait le nécessaire retour à un entretien accru des murettes.

Contraints aux exigences environnementales dictées par Bruxelles nos vignerons vont donc devoir s'adapter une fois de plus. Avec, cette fois-ci, une démarche qui peut séduire mais qui demeure plus que jamais conditionnée par le revenu du producteur.

Jean-Paul Pelras

jeudi 28 janvier 2010

Réaction de Gilbert Simon au dossier Hippobulle N28 sur le "Transport du foin"

Suite au précédent complément et pour continuer d'alimenter notre nouvelle catégorie "HIPPOBULLE compléments d'infos" .

Voici la contribution que Gilbert Simon, prestataire en vigne en Côte d'Or (21190 Mavilly-Mandelot) nous a envoyé par la page contact du blog.

C'est au sujet du dossier du dernier Hippobulle (N°28) sur : "Le transport du foin"


Bonjour,   Je suis un nouveau membre d'Hippotese depuis l'AG de 11/09 et en cette qualité je viens de recevoir le dernier N°28 d'Hippobule, ce dont je remercie l'assoc.

Je vous écris au sujet du dossier spécial « transport de foin »; J'ai été étonné de toutes ces inventions coûteuses et peu performantes (certaines ne transportent qu'une seule balle-ronde, où il faut être 4 pers. pour charger, ou encore celle qui charge seule n'a pas assez d'autonomie d'énergie) quoique ces efforts soient en eux-même louables. Aussi je voudrai vous faire part de mon expérience, bien que l'article soit déjà paru.

Je suis équipé d'une voiture à pneu de marque LAAB attelée à un cheval ou bien 2 avec un timon, le plateau est à 73cm du sol, dim 172x400 cm. Avec 2 plateaux (de bois) de maçonnerie de 4m, je roule, seul, les balle-ronde de 1,20m de diam. Sur la voiture, en utilisant la déclivité naturelle du terrain ; une fois la balle-ronde sur le plateau, je la bascule sur le coté plat, et j'en mets 4 en les disposant en quinconces.


(Chemin très chaotique et descente à 15 %, photo : Gilbert Simon)

Ensuite je sangle le tout et les achemine sur 4km. Si je me trouve dans un pré très plat, on les roule à 2 pers. Je rentre ainsi le foin pour 2 chevaux pour 3 ou 4 mois d'hiver.


(Une fois sur la route, tous va bien... 4 BR de 1,2m, photo : Gilbert Simon)

Transporter des balle-rondes avec un cheval de trait quant elles sont par ailleurs conditionnées par du gros matériel gourmand en énergie fossile et facteur de compactage des sols ne me satisfait pas vraiment, c'est un compromis dont je ne suis pas fier. Mais à ce moment de l'année, nous sommes mes chevaux et moi occupés à 100% dans les vignes.

En revanche, j'ai trouvé l'article de Deny Fady concernant le conditionnement du foin en vrac dans un grand filet pour en faire un boudin très intéressant. De même l'observation de Deny sur "l'émiettage" des feuilles (le meilleur) sous la machine me paraît digne de réflexion.

Pour ma part, je ne crois pas que la traction animale doive recopier ou s'adapter au machinisme moderne, mais au contraire perfectionner les méthodes anciennes qui étaient très pensées, voire en inventer de nouvelles, mais bien sûr c'est plus facile à dire qu'a faire.

Voilà, je voulais réagir à ce qui m'est apparu comme des outils d'une utilité incertaine. Pour le prochain dossier sur les prix et temps des prestations agricoles, forestières etc., je suis à votre disposition pour faire un article, il faudrait me préciser un peu plus ce que vous souhaitez. Je travaille sur le vignoble de la Côte d'Or comme laboureur ce qui m'occupe un plein temps.

Bien cordialement à vous,

Gilbert SIMOND.


dimanche 30 avril 2006

Olivier Pichaud, l'agronome laboureur de vignes, dans le Midi-Libre

Olivier Pichaud, cet agronome laboureur qui se loue avec son cheval, a eu les faveurs du Journal Le Midi-Libre.

Comme nous l'avons visité pendant le voyage d'étude avec les CS cochet du lycée de Montmorot (39), vous aurez bientôt plein de photos et un compte-rendu détaillé.

En attendant, l'article du Midi-Libre et le même en pdf (si le 1er disparait).


Olivier Pichaud au travail dans la vigne