Hippotese, Le cheval de Travail

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mercredi 2 octobre 2024

AG 2024 d'Hippotese aura lieu les 9 et 10 novembre 2024 à la ferme du collectif de Chenèvre à la Chapelle sur Furieuse 39110 Jura

L'AG Hippotese se tiendra cette année les 9 et 10 nov, à la ferme (du collectif) de Chenèvre, à La Chapelle sur Furieuse dans le Jura (39110), à 8 km de Salins Les Bains. Coordonnées GPS : cherchez : 46.9869 5.8571

Attention, les festivités commencent le samedi matin...

Samedi 9 nov matin (9h-12h), visite du projet expérimental d'Hippo-câble pour le travail de la vigne en pente, le site est situé aux Arsures (entre Arbois et Salins), voir photo. Coordonnées GPS : Cherchez : 46.9412 5.794

Samedi midi, repas/apéro sorti du sac.

Samedi après-midi (14h-15h), visite de la ferme de Chenèvre.

Samedi après-midi (16h-19h) débat avec nos hôtes sur le choix de la traction-animale intégrale.

Samedi soir, la fête, apporter vos instruments de musique et vos spécialités...
NB : Le repas du samedi soir est prévu, mais comme d'habitude, vous pouvez apporter vos spécialités solides et liquides que nous aurons plaisir à déguster.

Dimanche matin, (9h-12h), AG de l'association Hippotese.

Dimanche midi, Repas partagé de dimanche midi.


Divers :

La gare la plus proche se trouve à Mouchard à 5 km, venez en train ou covoiturez...

Couchage :

Apportez vos sacs de couchage et matelas, le couchage est possible sur Chenèvre. Ceux qui souhaitent plus de confort peuvent apporter leur tentes, fourgons ou réserver les gîtes locaux...

Un accueil est possible le vendredi soir à Villers-sous-Chalamont sur la ferme Cannelle.

Boutique sur place :

Vente du livre collectif auquel l’association a contribué "Brèves de Mules" au prix de 15 euros. Vente des Ressorts de Traction made Hippotese au prix de 70 euros la paire pour les adhérents. Y'en a plus, et on ne sais pas quand il y en aura d'autres...

Vous ne pouvez pas venir...

Nous vous regretterons, c'est sûr... Mais vous pouvez quand même soutenir la Traction-Animale et la mise à disposition gratuite en licence libre de tous nos travaux et recherches...
Vous pouvez adhérer, nous soutenir ou acheter le livre "Brèves de mules" en ligne ici : https://www.helloasso.com/associations/hippotese

samedi 21 septembre 2024

Retour sur les JOURNÉES SCIENCES ET INNOVATIONS ÉQUINES (JSIE) en mai 2024 de l'IFCE

Mon petit retour sur les JOURNÉES SCIENCES ET INNOVATIONS ÉQUINES (JSIE) 2024 de l'IFCE à Saumur.

Elles sont un rendez-vous intéressant pour communiquer, échanger, découvrir et débattre autour des dernières nouveautés scientifiques et techniques de la filière équine (suivre l'état de la science équine et connaître les différentes thèses en cours).

Ces journées (un jeudi et un vendredi) qui enregistrent plusieurs centaines d’inscrits (350 en 2023), sont accessibles en présentiel (payant) ou en direct en ligne (payant) et plus tard en retransmission gratuite (documents et vidéo) sur le site de l'IFCE.

C'est la 3ème année où je me rends aux JSIE.
En 2022 j'y suis allé en tant que simple spectateur...

En 2023 j'ai présenté un poster sur le Datafficheur, voir billet ici :...

Et en 2024, j'ai présenté notre méthode de "Mesure d'efforts et récupération chez les équidés de travail" (voir billet ici)


Le programme de ces journées est chargé et en général il y a 2 conférences en simultané, il faut donc étudier attentivement le programme des journées pour faire son choix (Programme des communications 2024).

On a un petit résumé à l'avance des communications pour pouvoir choisir (Présentation des communications 2024).

Le contenu est d'un bon (haut) niveau scientifique, les présentateurs(trices) sont des étudiants(tes) en thèses ou des scientifiques qui font un point sur leurs recherches. Peu de témoignages d'utilisateurs comme moi.

Les présentations que j'ai vraiment apprécié aux JSIE 2024 :

- La Table ronde "SPORTS ÉQUESTRES ET CHANGEMENT CLIMATIQUE" très intéressante. Avec entre autre une intervention de Nicolas Coulmy (Direction Technique Nationale de la Fédération Française de Ski), qui a fait un parallèle avec la nécessité des stations de ski d'anticiper l'évolution de leur pratiques malgré le déni des intéressés.

- La visite du plateau technique (en fin d'après-midi) "Équitation et performance sportive" avec une présentation des différentes études menées à Saumur suivi d'une démo en live du fonctionnement de tous les matériels et capteurs avec la complicité des jeunes élèves de l'école nationale d'équitation. Évidemment, la visualisation en direct sur écran des valeurs des capteurs et le traitement informatique du signal qui sont aussi des problématiques de nos Datafficheurs m'ont donné plein d'idées de développement et plein d'énergie pour avancer sur ces sujets.

On peut avoir une idée de cette visite du plateau technique ici.

- La démonstration au GRAND MANÈGE : "Le cheval peint pour mieux comprendre la biomécanique", très spectaculaire et pédagogique, même si l'on est un peu soûlé par les noms complexes des différents muscles. Impressionnant en déplacement dynamique aux différentes allures et en saut. (image prise avec mon téléphone en pièce jointe).

- La présentation "Médias et sports équestres : quelle gestion des crises ?". Une analyse de l’emballement médiatique dans les médias traditionnels et les réseaux sociaux suite à l'incident du Pentathlon aux JO de Tokyo en 2021 (pour ceux qui comme moi avait raté l'affaire "Saint Boy"), pour en tirer une meilleure compréhension du fonctionnement des médias, de leur temporalité et la gestion d’une crise dans un contexte sociétal sensible au bien-être animal. Ça pourrait bien nous concerner un jour ! (https://mediatheque.ifce.fr/doc_num.php?explnum_id=27734).

- La présentation du poster et les retours de l'étude "Effort de travail du couple cheval-meneur en viticulture" de Anais Appelgren de l'IFCE UZES. Cette étude (https://mediatheque.ifce.fr/doc_num.php?explnum_id=27753), est intégrée dans le projet Caract-Equivigne, qui sera détaillé aux JSIE 2025. Regarder sur le pdf, le mode de représentation très intéressant des données sous forme de "graphe en violon" représentant les fréquences cardiaques du binôme cheval-meneur et la force de traction exercée par le cheval.

- La présentation "Vision par ordinateur : quel regard sur nos chevaux ?" de Benoît Pasquiet de l'IFCE SAUMUR, géniale, c'était plutôt une initiation à l'analyse d'image automatique et une déconstruction des mystères de l'intelligence artificielle (https://mediatheque.ifce.fr/doc_num.php?explnum_id=27742).

Il y en avait plein d'autres très bien aussi, comme les 3 conférences sur l'économie (https://mediatheque.ifce.fr/index.php?lvl=notice_display&id=74456) et celle sur le comportement des maréchaux-ferrants (https://mediatheque.ifce.fr/doc_num.php?explnum_id=27743).

Je faisais ma présentation en dernier le vendredi à 17h, autant dire qu'une partie du public qui vient de toute la France était déjà sur le retour, mais comme toutes les présentations se retrouvent à terme sur le net, ce n'est pas si grave.

Je regrette juste, puisqu'il y a 2 lieux de conférence en simultané, de ne pas avoir pu suivre les présentations sur "BIEN-ÊTRE, COMPORTEMENT ET COGNITION" qui avaient lieu en même temps que ma présentation et de 3 autres intéressantes que je ne voulais pas rater. C'est un peu le problème, il faut faire des choix...
Il reste les vidéos à regarder en replay...

Nota : Les conférences JSIE 2023 sont visibles ici : https://www.youtube.com/playlist?list=PLATYrVnX3WHUPN3N6uDT06CNusxK0vUG9

Les conférences JSIE 2024 sont visibles ici : https://www.youtube.com/playlist?list=PLATYrVnX3WHVS8adVOCGP-qq7CfgkoMxV

mercredi 18 septembre 2024

Présentation vidéo : "Mesure d'efforts et récupération chez les équides de travail" (JSIE 2024)

Voici les diapos de ma présentation : "Mesure d'efforts et récupération chez les équidés de travail".

Elle a été présentée en avant-première aux JSIE (JOURNÉES SCIENCES ET INNOVATIONS EQUINES) de l'IFCE les 30 et 31 mai 2024 à l'École Nationale d'Équitation de Saumur.

Vous pouvez télécharger cette présentation en pdf, la visualiser en vidéo et ou lire l'article résumé (voir les liens en fin de billet)...


Les 18 diapos de la présentation...



Pour télécharger...

Lien vers la présentation 2024 "Mesure d'efforts et récupération chez les équidés de travail" en pdf ou sur le blog ici...



Lien vers la vidéo de la présentation (sur Youtube) : https://www.youtube.com/watch?v=I-A0-Vz4U_o



Lien vers l'article d'accompagnement (pdf) : https://mediatheque.ifce.fr/doc_num.php?explnum_id=27744ou sur le blog ici...

lundi 16 septembre 2024

Reportages vidéo sur l'un des derniers Mulateri italien et un portage muletier pour des bergers en Ubaye (EquiGrimpe)

Comme promis dans le précédent billet, pour les exemples d'utilisation de mules, je vous ai trouvé sur Youtube un reportage sur un des derniers Mulateri italien (Andrea Filipponi) et un reportage d'EquiGrimpe (Lucile Gegout) sur le ravitaillement de chalets de bergers en Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence), de bien beaux exemples...

Les commentaires du premier reportage sont en anglais, choisir "regarder sur Youtube", activer les sous-titres (le petit logo livre), ils sont par défaut en anglais, puis retourner dans les paramètres, choisir "traduction automatique", puis "français".

Un des derniers Mulateri italien

Ravitaillement de chalets de bergers avec EquiGrimpe

vendredi 13 septembre 2024

Retour des 1eres Assises du Mulet, les 5-6-7 septembre 2024 aux Contamines-Montjoie

Voici quelques images et retour des 1ères Assises du Mulet, en septembre 2024 aux Contamines-Montjoie.


(1ères Assises du Mulet, en septembre 2024 aux Contamines-Montjoie, photo Deny Fady)

Je n'ai assisté qu'aux conférences du vendredi et samedi matin. Elles étaient très intéressantes et de haut niveau scientifique.

Un public de connaisseurs, 50 à 70 personnes suivant les moments, un accueil très chaleureux de la part des organisateurs.

Les sujets concernaient surtout la dimension historique, de l'histoire très ancienne, études paléogénomiques et archéologiques à l'histoire récente (1990) en passant par le moyen-âge et l'aspect patrimonial actuel.
Quelques, trop peu nombreuses, présentations d'élevage ou d'utilisations : un gros élevage dans les Pyrénées, des exemples d'utilisation en Belgique et en Italie et les fameuses Mules du Tour du Mont-Blanc.

Il a manqué des présentations sur les usages actuels des mules et mulets, sur les particularités de leur dressage et de leur caractère... Ce sera sans doute pour les prochaines assises...

Et puis quelques autres photos du samedi sous un soleil radieux...


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(De jolis tipi-chapiteaux ouvrants pour se mettre à l'ombre, Photo Deny Fady)


(Les ânes et les enfants, étaient aussi de la fête, Photo Deny Fady)


(Les ânes et les enfants, étaient aussi de la fête, Photo Deny Fady)


(Cuisine roulante militaire, avec potence à gamelles, Photo Deny Fady)


(Cuisine roulante militaire, avec potence à gamelles, Photo Deny Fady)


(Les mules belges de l'équipe Valérie Barchon, Photo Deny Fady)


(Les mules belges de l'équipe Valérie Barchon, Photo Deny Fady)


(Les mules, ça se monte aussi... Photo Deny Fady)


(brancard de débardage, ce système était utilisé pour débarder dans de fortes pentes, les brancards évitaient au mulet (équipé d'un reculement bien sûr) d'être rattrapé par la bille de bois, Photo Deny Fady)


(Lugeon de débardage, à sellette tournante (s'utilise avec des brancards dans la pente), Photo Deny Fady)


(Lugeon de débardage, ce système avec brancards était utilisé pour débarder dans de fortes pentes sur la neige. Comme le précédent, les brancards évitent au mulet d'être touché par la grume, Photo Deny Fady)


(Lugeon de débardage, Photo Deny Fady)


(Lugeon de débardage, Photo Deny Fady)


(Lugeon de débardage avec extension arrière, permet le transport du bois en bûches, Photo Deny Fady)


(Linguelles de débardage à émerillon tournant, pour tirer les grumes sans user de chaîne, Photo Deny Fady)


(Traîneau à foin et cordes à barillons, munies de "troyes" (troyés, trò-iess, clé à foin), Photo Deny Fady)


(Gros plan sur les "troyes" (troyés, trò-iess, clé à foin), Photo Deny Fady)


(Faucheuse à cheval Deering New-Ideal, Photo Deny Fady)


(Faucheuse à cheval Deering New-Ideal, Photo Deny Fady)


(Faneuse à fourches, Photo Deny Fady)


(Andaineur à peignes, à décharge latérale, Photo Deny Fady)


(Charrue de labour en planche, Photo Deny Fady)


(Un beau rouleau en bois, Photo Deny Fady)


(Un chariot (militaire ?) et ses patins d'hiver, Photo Deny Fady)


(Charrette à fumier, dont nous reparlerons bientôt, Photo Deny Fady)


(Charrette à 2 roues, Photo Deny Fady)


(Collier traditionnel savoyard (pour les mules et les ânes), Photo Deny Fady)


(Collier français et très joli petit collier suisse, Photo Deny Fady)


(Collane savoyarde, Photo Deny Fady)


(Collane savoyarde, Photo Deny Fady)


(Presse de transport des meules de Beaufort sur les bâts des mulets, Photo Deny Fady)

Et pour ceux qui habitent dans l'est de la France, Pascal Garnier, rencontré aux assises, grand collectionneur de matériel et de harnais, organise une expo sur les mules, les 28 et 29 septembre 2024, dans le cadre du château "Qui qu'en Grogne" à Moyen (Meurthe-et-Moselle), entre Luneville et Rambervillers (Vosges).

Il s'agit notamment de selles sambue - cabestres - divers colliers et objets - cacolet - etc.

Matériel datant du Moyen Age jusqu'à la fin du XIX ème.

La visite de l'expo est gratuite et animée par Pascal soit pendant les heures d'ouverture du Château (samedi et dimanche 14h-18h) entrée payante pour la visite du château, soit sur demande en dehors de ces horaires.
Pascal reste à votre disposition pour plus de renseignements : 06 07 61 40 33

C'est tout pour aujourd'hui, je vais vous trouver quelques compléments pour un prochain billet...

vendredi 30 août 2024

Assises du Mulet 2024, en Savoie et Haute-Savoie, les 5-6-7 septembre 2024

Cette manifestation inédite, organisée par La Compagnie des Âniers et Muletiers du Valmontjoie, veut mettre en avant la dimension historique et patrimoniale de l'élevage mulassier qui perpétue un savoir faire très particulier, partagé par plusieurs territoires d’Auvergne Rhône Alpes, mais d’autres aussi en France (Poitou, Alpes de Haute-Provence et Pyrénées), tout comme dans les pays voisins (Suisse, Italie, Espagne, Belgique, etc ). En réunissant des scientifiques menant des recherches dans différentes disciplines paléogénomique, archéologie, archéozoologie, histoire, ethnologie, etc.) et sur ces différents territoires.

Les Assises du mulet permettront de faire le point sur les connaissances actuelles relatives à l’élevage mulassier et à les diffuser largement et durablement.

Les premières Assises du mulet veulent également contribuer à une mise en réseau (elle aussi inédite) des différents acteurs (associations, institutions, éleveurs) qui œuvrent aujourd’hui pour le développement de l’élevage mulassier et sa promotion.

Début des assises le 5 septembre à Flumet (73590)
Puis poursuite le 6 et 7 septembre à Les Contamines-Montjoie (74170)

Voir le programme ci-dessous...

Je vous ai fait un petit pdf à imprimer avec tous les détails...

Compagnie des Aniers et Muletiers du Valmontjoie
Chez Didier ERBA, 338 route de la Gruvaz, Le Gerdil, 74170 SAINT GERVAIS
Tel 06 12 11 19 52, Mail : didier.erba@sfr.fr

mercredi 20 mars 2024

Journee Colliers de traction, à Saint Pierre de Genebroz (73), le 13 décembre 2023, 1ère partie

Nous nous sommes retrouvés le 13 décembre 2023, à la Tit’ Ferme (73000 Saint Pierre de Genebroz), pour discuter collier de traction.
Cette journée était portée par Le Réseau Professionnel Auvergne-Rhône-Alpes de traction animale et Hippotese.
Au final, après avoir refusé quelques participants, nous étions une petite trentaine d’utilisateurs venant d’un peu partout en AuRA (Auvergne Rhône-Alpes) et de Suisse.


Une partie des participants à la journée collier de traction (photo Deny Fady).

1. Anatomie du collier

Dans un premier temps, nous avons révisé les bases avec Didier Mahillon (association le Kabassiou), qui nous a présenté les différentes parties d’un collier et les étapes de la fabrication traditionnelle.


Un corps de collier en paille de seigle (photo DF).

Didier nous présente un corps de collier. C’est la structure de base des colliers. Il est composé de paille de seigle uniquement. Les fibres de paille sont alignées et sont fortement serrées ce qui crée cette armature dure et solide.
C’est sur cette base qu’est ensuite installé le reste des éléments du collier. Il n’existe aujourd’hui que très peu de personnes qui détiennent encore ce savoir-faire.

"La fabrication des corps de colliers (ou torches) était l'œuvre exclusive du "piéçard" bourrelier travaillant aux pièces.
Celui-ci était généralement compagnon itinérant travaillant pour un artisan sédentaire qui le rémunérait pour la quantité de pièces réalisées en quelques jours voire quelques semaines. La moyenne étant de 3 corps de collier par jour !
Ce travail particulièrement harassant commençait au lever du jour jusqu'à la tombée de la nuit ; il exigeait une force particulière dans les poignets pour manier les rembourroirs."
(citation de https://sites.google.com/site/ifojoss/fabrication-dun-corps-de-collier-de-cheval)

"Le rembourrage de la verge consiste à enfiler la paille dans la verge à l’aide d’un rembourroir. À savoir, prendre quelques brins de paille dans la main, les torsader à l'endroit du pliage (en deux) et placer cette boucle dans l'encoche du rembourroir afin de permettre à celui-ci de les pousser. Ne pas se contenter d’enfiler la paille jusque pile au milieu. Il faut dépasser le milieu de la verge afin que la paille reste bien en place lorsque le corps de collier sera mis en forme (et donc tendu)."
(voir le pdf ici http://travail-du-cuir.fr/partage/Fabricationcorpscollierdetrait.pdf pour plus de détails).


photos d'un rembourroir de 63 cm de long et détails (photo Le Bon Coin).

Traditionnellement c’est le bourrelier qui est en charge de réaliser l’assemblage du corps de collier avec les attelles, le chapeau, les tirants. Il peut également garnir le corps de collier d’une renfonçure, coussin en textile bourré de crin qui permet de rendre la surface d’appui plus moelleuse sur l’épaule du cheval.

"Pour les renfonçures le crin de cheval était traité selon une procédure bien particulière. Après avoir été coupé, le crin était mis en torons qu’il fallait ensuite mettre à bouillir.
Au moment de les utiliser, les torons étaient "détortillés. Il fallait ensuite passer les crins à la cardeuse à balancier. (...) Toutes ces opérations lui avait donné du ressort sans lequel il aurait été inutilisable."
(citation de http://www.traitsensavoie.fr/spip.php?article260)

Le bourrelier peut aussi se charger de couper le bas du collier et d’ajouter un fermoir réglable ou non. Il existe donc des colliers dits "ouverts" et des colliers dits "fermés" qui s’enfilent par la tête du cheval.

"Mon père se déplaçait à Troyes pour acheter ses cuirs de bovins. Le dos, appelé dosset, servait à la confection des harnais neufs ; le ventre, le flan, étaient utilisés pour les réparations. Les cuirs légers, fleur ou croûte, les cuirs de veau et de mouton, appelés basanes, entraient dans la fabrication des corps de colliers.
Le fil utilisé (pour les coutures) était en chanvre, traité avec de la poix de Suède, un produit à base de résine. La poix était chauffée puis mise dans la pièce-à-poix qui servait à en enduire le fil. Celui-ci était ensuite glacé et mis en écheveau."
(citation de http://www.traitsensavoie.fr/spip.php?article260)

Nota 1 : À la fabrication l'opération de glaçage d'un fils consiste à le passer dans un bain d'amidon dans lequel est ajouté de la cire d'abeille. Il subit ensuite un brossage au crin de cheval et un étirage. Ces opérations donnent un fil lisse et résistant qui a de la rigidité et de la tenue.
Nota 2 : De nos jours, on utilise souvent du fil de lin câblé glacé idéal pour la couture du cuir, il provient de la marque française « Fil au chinois » fabriqué dans le nord. Ce fil spécial pour la maroquinerie a été tordu puis tordu une deuxième fois lors de son câblage ou du fil de lin poissé très collant, et pas toujours agréable pour certaines tâches, il est surtout utilisé pour le matériel d’harnachement, soumis à la transpiration de l’animal, pluie, soleil, poussière, frottement etc.


Collier de traction (type belge) ouvrant (photo DF)

2. Différents types de colliers

Nous avons pu comparer différents types de collier que l’on peut trouver en France : de Gauche à droite : Collier Suisse rénové (10 à 11 kg), Collier Américain avec Pad (10,3 kg), Collier Suisse, Collier Français (15,2 kg), Collier Belge (16,1 kg).


Collier Suisse, Collier Américain, Collier Suisse, Collier Français, Collier Belge (photo DF).

De Gauche à Droite : Collier d’omnibus (8,15 kg) en tôle de zinc, Collier Suisse Réglable de partout (armée ?).


Collier d’omnibus, Collier Suisse Réglable (photo DF).

Certains participants avaient également amené leurs colliers : Collier Réglable Perrin (Equi-Val.fr), Collier réglable AFH (12,9 kg)...


Collier Réglable Perrin (Equi-Val.fr), Collier réglable AFH (photo DF).

Et aussi un Collier réglable de la sellerie Baude et une Colanne (14,2 kg) qui est un collier ouvrant dessus et s'enfile donc par en dessous...
Désolé, comme nous n'avions pas de photo disponible, nous avons utilisé des photos prises en d'autres occasions...


''Collier Réglable des Établissements Baude, photo de leur site web"


''Collane savoyarde prise en photo aux Contamines (photo Deny Fady) et sur un cheval aux tourbières de l'Herrétang (38), (photo Thierry Bret)"

Nous avons ensuite évoqué comment prendre les mesures de son collier. Néanmoins, ces informations restent assez imprécises car les colliers peuvent avoir des formes différentes, et donc se positionner de façon totalement différente sur l’encolure du cheval.


Didier nous montre sur un collier suisse, les différentes manières de prendre des mesures (photo DF).

Et selon le pays ou le bourrelier, les mesures ne sont pas prises de la même manière. La mesure d’un collier ne sera donc pas un critère suffisant pour savoir si le collier conviendra à un équidé.

Quelques techniques de prises de mesure trouvées sur 3 sites de bourrelier français... Les liens sont indiqués sur les captures d'écran et en légende.


Prise de mesures pour un collier : https://www.harnais-colliers-chevaux.fr


Prise de mesures pour un collier : https://www.randoline.com/


Prise de mesures pour un collier : https://www.sellerie-baude.com/

Compte-rendu de Estelle et Julie (avec la complicité de Deny)
Suite de ce compte-rendu dans un prochain billet...
Pour patienter utilement et mieux comprendre le placement du collier sur le cheval, nous vous offrons une belle vue du squelette du cheval à étudier pour la suite...


samedi 16 mars 2024

Mesure d'efforts et temps de récupération en buttage de poireaux au cheval (La Kassine améliorée aux potagers de Gaia) Partie 3

Suite des précédents billets (ici et ) sur la recherche d'une méthode non invasive de mesure d'efforts et temps de récupération chez un équidé en situation réelle de travail.

Voici un petit récapitulatif des données observées/calculées à partir de notre observation non-invasive...

Longueur de ligne moyenne : 78 m
Vitesse de travail moyenne: 0,942 m/s (3,39 km/h)
Temps de travail total (pour cette intervention) : 57 mn et 10 s
Réparti ainsi :
Effort inférieur à 6 kgf (0 - 6 kgf), pendant 35 mn, 62 % du temps total
Effort de 6 à 44 kgf, pendant 8 mn, 14 % du temps total
Effort supérieur à 45 kgf, pendant 14 mn, soit 24 % du temps total
Nota 01 : Une donnée toutes les 0,1865 s, 11368 données inférieur à 6 kgf, soit 2120 s ou 35 mn/57 mn (62%), 2654 données entre 6 et 44 kgf, soit 495 s ou, 8 mn/57 mn (14%), 4368 données supérieur à 45 kgf, soit 815 s ou 14 mn/57 mn (24%).

Plage d'effort quand l'outil travaille : de 45 kgf à 150 kgf
Effort moyen quand l'outil travaille : 97 kgf soit 97 x 9,81 = 951,57 N (1 kgf = 9,81 Newton)
70 % des valeurs présentes sont comprises entre 78 kgf à 116 kgf (Moins un écart-type, plus un écart-type).

Angle de traction par rapport au déplacement du cheval : 12,9 °, soit un cos(12,9) = 0.9747
Nota 02 : On peut remarquer aussi que l'angle de traction est faible (12,9°) par rapport à l'angle théorique (15°), sur la photo de profil en traction, l'angle d'inclinaison du collier sur l'épaule, semble un peu trop vertical. Épaule très verticale sur ce cheval ? collier trop serré en haut ? position des crochets trop basse? ... A vérifier...

Puissance moyenne nécessaire pour que l'outil travaille :
La Puissance (en watt) = Force (en Newton) x cos α x Vitesse (en mètre/seconde)
P = 951,57 x 0.975 x 0,942 = 874 W

Pour rappel, voici une diapo sur l'Énergie.

L'énergie totale fournie par le cheval pendant le temps ou l'outil travaille effectivement est égale à E = P x t

Soit E = 874 w x 815 s = 712310 Joules (712 kJ),
comme 1Wh = 3600 J
on a E = 712310/3600 = 198 Wh (Watt-heure, Wh, unité d'énergie souvent utilisée en électricité, plus parlante).

Que l'on pourrait exprimer autrement, pendant sa séance, le cheval à travaillé effectivement 815 s (soit 815/3600 = 0,226 h) à une puissance de 983,5 W.
Il a donc fourni 874 x 0,226 = 198 Wh (pendant que l'outil est en terre).

Nota 03 : On ne considère ici que l'énergie nécessaire à la traction de l'outil, sans prendre en compte l'énergie que le cheval dépense pour se mouvoir lui-même.

Que peut-on conclure à partir des données recueillies :

Quand l'outil travaille, l'effort moyen peut être qualifié d'important (97 kgf), ce qui se confirme dans la valeur de la puissance nécessaire (874 W) qui est supérieure à un cheval vapeur (735,5 W). Par contre, le temps de travail effectif de l'outil pendant la séance reste faible (24 % du temps total) soit une durée totale de 14 mn.

L'énergie fournie par le cheval pour le travail effectif est de 712 kJ ou 198 Wh.
Pour l'instant, nous n'avons pas beaucoup de données de comparaison.

On remarque simplement que la mesure de la durée et la répartition des temps de travail avec des efforts effectifs/légers/faibles sont des données qu'il faut absolument prendre en compte dans une observation globale de l'énergie demandée au cheval dans sa séance/journée/semaine de travail.

La mesure de la durée des efforts :

En effet, on ne peut pas se contenter de mesurer seulement les valeurs des efforts effectifs, on doit aussi prendre en compte leur durée.
Avec un effort moyen et une vitesse de travail identique en labour par exemple, mais des temps en effort effectif beaucoup plus longs, nous n'aurions pas du tout les même impacts sur la fatigue. L'énergie demandée étant beaucoup plus forte.

La répartition des temps de travail :

De plus, si l'on veut aussi prendre en compte la récupération après l'effort et la santé sur le long terme de l'animal, on doit aussi étudier la répartition des plages d'efforts importants/légers/faibles pendant une séance.
Cette prise en compte peut être globale si la séquence est courte comme ici et doit être plus précise si l'effort est intense (débardage par exemple) ou continu (labour) par exemple, et/ou si ces efforts se reproduisent plusieurs fois sur une période plus longue (journée/semaine...).


Le matériel minimum nécessaire pour mettre en œuvre la méthode d'observation non-invasive : un appareil photo et un DataPalo.

Que peut-on conclure à propos de la méthode d'observation proposée.

On peut tout d'abord rappeler pour mémoire les principes de la méthode :

1) Dans une situation réelle de travail, mesure continue des efforts (nuls, faibles ou forts) pendant tout la durée de la séance (1 heure, 1/2 journée, 1 journée, un chantier...).
2) Filmage continu de la séquence ou au moins de l'ensemble des différentes phases (harnachement, mise en place, réglage de l'outil, travail sur plusieurs lignes, arrêts, demi-tour, pauses, retour, désharnachement...)
3) prise de Photos/film latérales au travail (pour l'angle de traction).
4) Mesure longueur parcelle/ligne/traîne... Mesure nombre de lignes/surface... Mesure longueur parcourue et vitesse de travail...(on pourra utilement utiliser une photo aérienne de la parcelle et/ou une trace GPS avec un smartphone embarqué sur le cheval et/ou un odomètre/tachymètre).

En option :
5) Si cela est souhaité, retour oral chaque seconde des valeurs moyennes au meneur pour information.
6) Mesure fréquence cardiaque (du cheval et du meneur).
7) Mesure hauteur garrot et tour de poitrail pour vérification des formules de calcul de la capacité d'effort potentiel théorique (nous aurons l'occasion de discuter des ces formules une autre fois)
8) S'informer du poids du cheval, s'il est connu. Voir peser le cheval si c'est possible.

En conclusion :

La méthode d'observation proposée, la moins invasive possible, permet quand même de relever un certains nombres de données chiffrées tout en n'interférant que modérément avec le travail du couple cheval/meneur.

Elle peut donc être plus facilement mise en place, mieux acceptée par les intervenants, voir se dérouler sur un temps long (typiquement sur une semaine, la durée d'un chantier, voir même une saison) pour permettre des observations sur l'énergie demandée, la fatigue et la récupération sur le temps long.

Le recueil de nombreuses données dans des situations de travail différentes, par cette méthode d'observation simplifiée, permettra à terme de tirer des enseignements sur l'énergie que l'on peut attendre d'un cheval de travail sur un temps long, en respectant son intégrité et sa santé. Ces données pourront servir de base de réflexion pour les notions de bien-traitance.

mercredi 28 février 2024

Agenda Hippotese 2024


(Dernière Mise à Jour : Lundi 04 nov 2024)

L’agenda a pour but de vous partager l’ensemble des événements et animations soutenus par l’association Hippotese. Vous retrouverez les dates, lieu, participations éventuelles de l’asso et toutes infos jugées intéressantes :-)
Cet agenda (prévisionnel et évolutif) sera mis à jour, au fur et à mesure des informations que nous recevrons.
Un lien permanent dans la colonne de droite du blog permet de le consulter régulièrement.

- Novembre 2024 : - -

  • 9 et 10 nov 2024 :

AG Hippotese à la ferme (du collectif) de Chenèvre, à La Chapelle sur Furieuse dans le Jura (39110), à 8 km de Salins Les Bains. Le samedi 9 matin (9h-12h), visite du projet expérimental d'hippo-câble pour le travail de la vigne en pente, le samedi après-midi, visite de la ferme de Chenèvre et débat sur le choix de la traction-animale intégrale. Le samedi soir, la fête... Le dimanche matin, AG de l'association Hippotese.

- Décembre 2024 : - -

dimanche 4 février 2024

Mesure d'efforts et temps de récupération en buttage de poireaux au cheval (La Kassine améliorée aux potagers de Gaia) Partie 2

Suite du précédent billet sur la recherche d'une méthode non invasive de mesure d'efforts et temps de récupération chez un équidé en situation réelle de travail.

Nous en étions resté au calcul de la puissance instantanée demandée au cheval :

La Puissance (en watt) = Force (en Newton) x Vitesse (en mètre/seconde)

NB1 : on aurait aussi pu écrire que la puissance P (watt) = Travail (joule ou newton.mètre) / Temps (en seconde) car le Travail est le déplacement d'une force (N) x une distance (m)

NB2 : Quand la force n'est pas tout à fait alignée avec le déplacement et forme un angle, on utilise le cosinus de cet angle pour le calcul.

Pour mémoire, je vous redonne les 3 diapos que j'avais réalisé dans une présentation à Avignon en 2018.

Nous avons une vitesse moyenne de 0,942 m/s (voir billet précédent, partie 1)

Nous avons un angle de traction par rapport à l'horizontale de 12,9 °, soit un cos(12,9) = 0.9747 (voir billet précédent).

Mais quelle est la force moyenne développée par le cheval pour ce travail de buttage de poireaux ?

Si l'on regarde la courbe totale des efforts mesurés au DataPalo et mis en forme avec notre application DataGraph pendant l'heure de travail...

On constate, à vue de nez, que l'effort varie de 0 à 140 kgf, avec une tendance moyenne autour de 100 kgf.

Traçons maintenant la courbe de fréquence d'apparition des valeurs d'effort :

Si on regarde la courbe de fréquence d'apparition des valeurs d'effort sur la période, on constate que les valeurs autour de 0 sont très nombreuses, ce nombre baisse ensuite très fortement jusqu'à 45 kgf environ puis la courbe forme une courbe de Gauss.

NB3 : La courbe de Gauss est connue aussi sous le nom de « courbe en cloche » ou encore de « courbe de la loi normale ». Elle permet de représenter graphiquement la distribution d’une série et en particulier la densité de mesures d’une série. Elle se base sur les calculs de l’espérance et de l’écart-type de la série. Pour un échantillon important, il est généralement constatée une courbe en forme de cloche, c’est-à-dire une forte concentration des valeurs autour de la moyenne puis des valeurs de moins en moins nombreuses aux extrémités de la série. (https://www.soft-concept.com/surveymag/definition-fr/definition-courbe-de-gauss.html)

Cette courbe est logique car il y a de nombreux moments où l'outil ne travaille pas :
- 1 temps de déplacement de l'outil jusqu'à la parcelle (et retour),
- 2 temps de retournement en bout de ligne,
- 3 temps de réglage des outils,
- 4 temps de nettoyage des dents,
- 5 arrêt demandé par le meneur pour pose/réflexion/échange/casse-croûte...,
- 6 arrêt non demandé, imposé par le cheval...

Ces données nous renseignent sur les temps de repos/récupération du cheval qui sont très importants et qu'il faut prendre en compte.

On peut considérer :
Qu'un effort de 0 à 5 kgf ne représente aucun travail (pas de mouvement ou seulement un balancement de la chaîne, sans traction),
Qu'un effort de 5 à 45 kgf représente un effort faible avec l'outil relevé (déplacement de l'outil jusqu'à la parcelle, retournement en bout de ligne),
Qu'un effort supérieur à 45 kgf représente la force nécessaire pour réaliser effectivement le travail de buttage.

On peut donc trier par ordre croissant les 18391 valeurs relevées, soit un enregistrement de 10 valeurs toutes les 2s (en fait, toutes les 1,865 s) soit 1 valeur tous le 2 dixièmes de seconde ou 5 données par seconde environ pendant une heure (de 11:06:39 à 12:03:49 soit 57 mn et 10 s ou 3430 s).

On obtient :
-1 11368 valeurs inférieures à 6 kgf -> 61,81 %
-2 2654 sont entre 6 et 44 kgf -> 14,43 %
-3 4368 sont = ou sup à 45 kgf -> 23,75 %

Comme ces données correspondent à des temps, sur l'heure d’activité nous avons en pourcentage du temps passé :

Par contre, on ne peut pas calculer la moyenne de l'effort effectif de buttage à partir de ces données, car cette moyenne serait forcément minorée (avec tous ces moments "sans effort").

On peut alors demander à l'application Datagraph de représenter la courbe de fréquence d'apparition des valeurs d'effort uniquement supérieurs à 45 kgf, on obtient la courbe suivante :

On a donc la moyenne de l'effort "en travail" qui est de :

97 kgf soit 97 x 9,81 = 951,57 N (1 kgf = 9,81 Newton)

NB4 : La plage 78 kgf à 116 kgf (Moins un écart-type, plus un écart-type) correspond presque 70 % des valeurs présentes.

NB5 : L'écart-type est une mesure de la dispersion des valeurs d'un échantillon statistique ou d'une distribution de probabilité (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cart_type).

Nous avons maintenant les données nécessaires au calcul de la puissance moyenne développée par le cheval quand l'outil travaille effectivement.

A savoir :
La Puissance (en watt) = Force (en Newton) cos α x Vitesse (en mètre/seconde)

soit : P = 951,57 x 0.975 x 0,942 = 873,96 W (874 W)

NB6 : Un cheval vapeur (ch) = 735,5 W
Le cheval-vapeur est une unité de mesure initialement créée par James Watt, qui souhaitait vendre les machines à vapeur de sa firme à des industriels ou des cultivateurs pour faire fonctionner des ateliers ou des engins agricoles. Ses clients potentiels utilisaient précédemment des attelages de chevaux, en chair et en os, pour effectuer ces travaux, il fallait créer une unité qui soit « parlante » pour que l'éventuel client ait un point de comparaison entre les deux sources d'énergie. James Watt effectua un certain nombre de comparaisons entre les machines de sa fabrication et de véritables chevaux entraînant une lourde roue tournant autour d'un pivot central, comme dans certains types de pressoirs agricoles et ce durant plusieurs heures. ''Même si la puissance maximale développée par un cheval pendant un temps court peut être de dix à presque quinze fois supérieure à un cheval-vapeur, on considère que dans le cadre d'une activité soutenue, une puissance moyenne d'environ 1 ch (0,75 kW) par cheval est effectivement conforme aux conseils agricoles des XIXe et XXe siècles.

Références a télécharger : R. D. Stevenson et Richard J. Wassersug, "Horsepower from a horse", Nature, vol. 364, no 6434,‎ juillet 1993 et E. Collins et A. Caine, "Testing draft horses", cité sur Wikipédia.''

Nous aurons l'occasion de reparler de tout cela dans la troisième partie de ce billet...

mardi 9 janvier 2024

Mesure d'efforts et temps de récupération en buttage de poireaux au cheval (La Kassine améliorée aux potagers de Gaia) Partie 1

Comme promis, voici la Kassine-Gaia en action, en buttage de poireaux (voir précédents billets ici et ici).

Cette vidéo est volontairement assez longue pour que vous preniez la mesure de l'intervention (buttage de poireaux) dans son ensemble...

Elle a, à mon avis une valeur pédagogique et intéressera sans doute particulièrement les personnes en formation.

Mais tout d'abord, la vidéo :

Nous avons filmé cette activité de buttage de poireaux, aux Potagers de Gaïa, à Hermance (Suisse) le 25 septembre 2023, nous en avons profité pour faire des mesures au DataPalo (qui est un Datafficheur à un seul capteur monté sur un palonnier porté (bas-cul) que beaucoup d'entre-nous utilisent à Hippotese).


(Le DataPalo porté est simplement monté à la place du palonnier porté habituel)

Les conditions de l'expérience étaient ici de ne pas trop interférer avec le couple meneur/cheval pendant le travail qui doit se dérouler le plus habituellement possible.

L'échange se limite à la lecture des valeurs moyennes relevées, qui sont communiquées en continu au meneur pour information, s'il le souhaite.

A posteriori, on veut analyser et traiter les données relevées et en tirer un maximum d'informations.

L'objectif est de développer une méthode de relevé de données, la moins "invasive" possible pour être utilisée en situation réelle et qui puisse être mise en œuvre par des non-spécialistes.
Les résultats permettront ainsi de se constituer une banques de données de terrain, libre de droit et gratuite, utilisable par tous.

Résultats :

Observations sur le terrain :
Il s'agit d'une parcelle de maraîchage, plantée de 10 lignes de poireaux, déjà bien développés, à désherber et butter en un seul passage.

Un petit tour sur GéoPortail (on est à 100 m de la frontière française, ligne bleue à droite) permet d'estimer la longueur moyenne des lignes qui est de 78 m (le côté du chemin est en trapèze)
Nb1 : On aurait pu mesurer la longueur des lignes avec un Odomètre, mais nous l'avions oublié.


(Estimation de la longueur de la parcelle avec Géoportail, ici 78 m environ)

Nb2 : Il nous manque la largeur de la parcelle, que nous ne pouvons pas évaluer par photo satellite car celle-ci n'est pas à jour.

Cette longueur de 78 m permet d'évaluer la vitesse de travail (distance /temps).

Observations sur la vidéo :
Dans la vidéo, on choisi un buttage sur une ligne si possible sans arrêt (ou en déduisant les arrêts au chronomètre), on obtient un temps de parcours pour cette ligne. En réitérant l'observation plusieurs fois, on obtient un temps moyen par ligne.

1ère ligne 84 secondes
2ème ligne 90 secondes
3eme ligne 80 secondes
4eme ligne 77 secondes
Soit une moyenne de 82,75 secondes pour 78 m et donc une vitesse moyenne de 0,942 m/s (3,39 km/h).

Nb3 : nous avons le projet de construire un Odomètre/Tachymètre (électronique) avec enregistreur horodaté (synchronisé avec le DataPalo) qui permettra de mesurer la vitesse et les distances sans soucis.

On profite de la vidéo pour trouver une vue latérale qui nous permet d’estimer l'angle des traits par rapport au sol.

Nb4 : ne pas oublier, quand on filme, de multiplier les angles de vue des vidéos et de faire des cadrages de profil et en "plan large" qui permettent aussi d'analyser la position du cheval à l'effort (et observer la position du collier aussi... petit clin d’œil aux personnes qui ont assisté à la journée "collier" en décembre, compte-rendu à venir...)


(Capture vidéo d'une vue de profil "au travail" pour estimer l'angle de traction)

Un petit tour dans Geogebra en ligne permet de récupérer cet angle...


(Un petit tour dans Geogebra, logiciel libre de géométrie...)

La valeur estimée de l'angle de traction est donc de 12,9 °, soit un cos(12,9) = 0.9747

Nous avons la vitesse et l'angle de traction, il nous reste à estimer les efforts pour avoir une idée de la puissance instantanée développée par ce cheval...

C'est ce que nous verrons dans le prochain billet...

dimanche 31 décembre 2023

Bonne année 2024 !

L'année 2023 a été riche d'activités à Hippotese grâce à l'investissement de nombre d'entre vous...

Merci à ceux qui ont donné de leur temps pour que l'Énergie Animale progresse...

Les autres doivent être conscients que l'association n'est que le reflet de l'implication de ses membres...

La réflexion philosophique qui est en bandeau du blog est là pour affirmer que notre travail associatif s'inscrit dans le panel des solutions qui s'imposent face au défi du changement climatique (merci à Jason Rutledge de l'avoir écrite et à Henri Spichiger de me l'avoir fait connaître).

En 2024, chacun d'entre nous devrait régulièrement se poser la question : Et moi, cette semaine, qu'est-ce que j'ai fait pour l'Énergie Animale ?

lundi 25 décembre 2023

Présentation vidéo de la "Kassine-Gaia", une Kassine fortement améliorée...

Nous avions déjà présenté une amélioration de la Kassine de chez Prommata dans un précédent billet ici.

Ce système de relevage avait été réalisé, pour les potagers de Gaïa (Hermance, Suisse), par Roger Fillon que les lecteurs du blog connaissent bien et qui malheureusement pour nous est maintenant en retraite...

L'équipe des potagers de Gaïa, continue cependant d'apporter des modifications à cet outil avec un nouveau partenaire.


Une photo de détails pour ceux qui sont intéressés...

En septembre 2023, nous sommes allés faire des mesures d'efforts en conditions réelles (compte-rendu dans un prochain billet) et ce fut l'occasion de filmer une petite présentation de cette Kassine-Gaïa par Hugo Dufour, qui est la cheville ouvrière du lieu pour l'aspect "matériel-Traction-Animale".


Une autre photo de détails...


Une dernière photo vue de face...

jeudi 30 novembre 2023

Plans cotés d'un timon et d'un palonnier triple relevés à Villers sous Chalamont

Avec ces plans, (après le plan du brancards comtois) nous continuons notre série de fiches techniques pour répondre à vos nombreuses demandes.

Ces 2 fiches techniques ont été réalisées par Ivan et David, merci à eux...

Le timon :

Un dessin vaut mieux qu'un long discours...

Vue d'ensemble...

Le nez de timon, côté joug...

Le joug de timon attelé...

Le timon coté chariot, avec le doigt d'accrochage du palonnier...

Le palonnier sur son doigt...

Arrivé sur le chantier, une fois le joug dételé, on décroche le palonnier et on peut travailler...

Le palonnier triple :

Il permet l'attelage à 3 chevaux de front comme sur cet avant-train Pintow à prise de force sur les roues.

Un dessin vaut mieux qu'un long discours...

A remarquer que les crochets d'attache aux traits n'ont pas été représentés, ni le système d'amortisseur à ressorts car le dessin et les photos suivante représentent un modèle un peu différent de la première photo.

Mais les cotes principales y sont et chacun pourra adapter le modèle suivant ses besoins et compétences...

Encore une photo des détails...

mardi 14 novembre 2023

"Choisir et ajuster le collier à son cheval", Rencontre Utilisateurs TA, mercredi 13 décembre 2023, en Savoie à 73360 Saint-Pierre-de-Genebroz

Hippotese en partenariat avec le Réseau Professionnel Auvergne Rhône Alpes de Traction Animale vous propose une journée d'échange entre utilisateurs de TA, le mercredi 13 décembre 2023, en Savoie, à 73360 Saint-Pierre-de-Genebroz (à 4 min et 2,7 km de Les Échelles 73360)

Le thème de cette journée est "Comment choisir et ajuster le collier de traction à son cheval"


L'affiche de la journée.

Le programme de la journée :

8h30 : Accueil autour d'un café
9h30 : Tour de table de présentation
10h : Discussion autour des chevaux/colliers, mesures et essai en traction
12h30 : Repas partagé
14h : Reprise des discussions et essai en traction
16h : Bilan et perspective - fin de la journée

En présence d'une ostéopathe et d'un bourrelier

Merci de vous inscrire pour faciliter l'organisation de cette journée.

La Tit Ferme, Laurence Bonnel
contact@latitferme.bio

Adresse : 321 Rte de la Molière, 73360 Saint-Pierre-de-Genebroz
Téléphone : 06 87 11 61 07 (sms uniquement)

N'hésitez pas à partager cet évènement à des utilisateurs de votre connaissance.


Mesures d'efforts au Datafficheur (DataPalo monté en "balance") en octobre 2022, chez Laurence Bonnel, photo D. Fady

lundi 13 novembre 2023

Comment surveiller les nouveaux billets du blog d'Hippotese et les nouveaux commentaires (Installer Atom)

A l'Assemblée Générale d'Hippotese 2023, il m'a été demandé de faire des billets explicatifs sur l'utilisation de notre blog, la recherche d'information et le suivi des billets et commentaires.

Commençons par le plus simple, le suivi des billets et commentaires du blog...

Si vous ne consultez pas régulièrement le blog, il peut vous sembler fastidieux de venir pour rien ou de devoir remonter les billets pour lire les nouveautés qui vous intéressent.

Le système de fonctionnement des blogs (qui peut paraître désuet à certains) est basé sur une liste temporelle de billets qui s'empilent les uns sur les autres en fonction de leur date de parution (comme sur les réseaux sociaux du reste), les derniers billets (les plus récents) sont donc sur le dessus...

De base, pour naviguer dans les derniers billets que l'on a pas lu, il faut (il suffit de) remonter la liste.
Pour consulter les derniers commentaires, c'est plus compliqué, il faut les chercher, en lisant tous les billets !

C'est pourquoi, dans notre blog, il existe (depuis toujours) dans la marge de droite, deux listes, mises à jour automatiquement, des 10 derniers billets et des 10 derniers commentaires parus sur le blog.

Plus bas, toujours à droite, on trouve aussi la liste complète des 1055 billets parus depuis la création de ce blog en juin 2005 (il y a donc près de 20 ans !)

Mais il existe aussi un système génial pour être averti des derniers billets ou commentaires sans aller sur le blog, et c'est un système entièrement automatique...
Ce système est utilisable sur le blog depuis sa création mais peu de personnes l'ont mis en place, c'est le système "Atom"


L'Atom Syndication Format — littéralement Format de syndication Atom, ou simplement Atom, est un format ouvert de document fondé sur XML conçu pour la syndication de contenu périodique, tel que les blogs ou les sites d'actualités.
Pour l'utilisateur, la syndication est un procédé de souscription à des sources de contenu.
Pour l'auteur, c'est un procédé de publication simultanée dans de multiples supports.
Sources Wikipedia


Pour faire simple, il suffit d'installer un "agrégateur de sources de contenu" sous la forme d'une extension de votre navigateur web qui va lire le fichier Atom.

Perso, sous Firefox, j'utilise Feedbro

Procédure d'installation :
1) Dans votre navigateur préféré, cherchez "Paramètres" ou "Préférences"
2) Cherchez ensuite "Add-On" ou "Extensions"
3) Chercher une extension en entrant le mot clé "Atom", vous allez trouver plein d'extensions (souvent avec la racine "feed", "nourriture" en anglais), choisissez en une, installer la.
4) Pour souscrire à une source de contenu, il faut lancer le blog concerné, ici Hippotese, puis lancer l'extension, le "Feeder"comme disent les anglophones ( Feedbro dans mon cas), celui-ci détecte le(s) lien(s) Atom automatiquement.
5) Si cette procédure ne fonctionne pas, vous pouvez double-cliquer sur les liens d'abonnement Atom sur le blog, celà devrait vous abonner automatiquement.
6) Si celà ne fonctionne toujours pas, vous trouverez dans le feeder, une option pour s'abonner...

7) Après souscription (ou syndication), voilà ce que l'on obtient en lançant Feedbro et en cliquant en bas à gauche sur l'abonnement à la liste des billets...
On peut tout à fait consulter le blog dans Feedbro, je trouve même que c'est plus rapide pour tous les billets diffusés dans l'année en cours (c'est modifiable)...

8) Ou sur l'abonnement à la liste des commentaires...
On peut de la même façon consulter les commentaires du blog dans Feedbro, je trouve même que c'est plus rapide pour retrouver tous les commentaires diffusés dans l'année (la durée est aussi modifiable)...

9) Si on veut surveiller (du coin de l’œil dans la barre d'outils de votre navigateur) les nouveaux billets et/ou les nouveaux commentaires sans ouvrir le blog, il suffit d'aller dans cette barre d'outils, de cliquer sur l'icône des extensions (une pièce de puzzle sous Firefox), de trouver Feedbro, puis de cliquer-droit dessus et de choisir "épingler à la barre d'outils"...

10) Remarque : S'il y a un nouveau billet ou un nouveau commentaire, un petit numéro bleu apparaît à côté de l'icône

11) Et si vous avez "épinglé dans la barre d'outils", on l'a en "visu" sans effort...

Je met un lien direct à ce billet dans la marge à droite ("Installer Atom"), faites connaître ce système à vos proches si vous le trouvez intéressant...

Voilà, c'est fini pour aujourd'hui, la prochaine fois, je vous expliquerai comment je recherche (et trouve) les infos qui m'intéressent sur le blog...

mercredi 1 novembre 2023

2ème rencontre de l’Association Catalane de Traction Animale, 22 oct 2023

Nous avons de fréquents échanges avec l’Association Catalane de Traction Animale que nous sommes allés visiter en février 2023.
C'est une association récente (5 ans) mais très active.
Quim, que beaucoup connaissent, nous a envoyé un petit compte-rendu de leur 2ème rencontre avec quelques photos...

Le dimanche 22 octobre 2023 a eu lieu la 2ème rencontre de l’Association Catalane de Traction Animale.

L’année dernière c’était la première rencontre organisée pour fêter le 5 ème anniversaire de l’association et cette année on a voulu répéter l’évènement pour partager entre les adhérents et aussi le public moins proche du monde de l’énergie animale.

Le thème central de la rencontre était le concours de labour avec 4 participants avec différents animaux et charrues.

Marc avec son cheval CPC (Cavall Pirenenc Catalá, une race de chevaux lourds catalans, NDLR) et une charrue brabant,

Ondrej avec une belle paire de chevaux de différents origines et une charrue à deux roues originaire de son pays, la République Tchèque,

Jordi avec ça mule et le « forcat » porte-outils originaire de Catalogne,


NB NDLR : Nous avions vu le forcat chez Abel Ibanez lors d'un déplacement à Valencia avec la FECTU il y a quelques années, vous pouvez retrouver des infos intéressantes sur le sujet sur le blog de nos amis les bouviers : http://attelagesbovinsdaujourdhui.unblog.fr


et Bernat avec ça jument CPC et un porte-outils de conception nouvelle.

Après le concours il y a eu des démonstrations avec différents outils pour montrer comment ils fonctionnent.

On a vu comment on réalise un travail à la planche (pour aplatir le labour),

Un semoir ancien remis en état pour la rencontre,

Et on a essayé les balances de collier pour travailler avec 2 animaux en flèche (voir les 2 billets sur le blog ici et ici).

ACTA, Association Catalane de Traction Animale, http://acta.cat

Quim Digon Nadal

lundi 30 octobre 2023

Plan côté de brancards pour l'attelage Franc-Comtois au collier dit "en cheville"

Avec ce plan, nous inaugurons une nouvelle série de fiches techniques pour répondre à vos nombreuses demandes.

Cette fiche technique de brancard, permet un attelage "en cheville" (ou "au prenant d'attelle"), elle a été réalisé par Michel Carrel, elle sera suivi bientôt de 2 autres fiches techniques sur le palonnier triple (pour attelage à 3) et sur le timon pour attelage en paire.

Complément aux croquis sur la fabrication d'un brancard pour attelage au prenant d’attelle :

1) Utiliser du tube de chauffage noir (donc "cintrable") de 50 mm de diamètre ext (2 mm d'épaisseur).

2) Prendre une barre de 6 m, en faire 2 tronçons de 3 m.

3) Cintrer les 2 demi-brancards suivant le plan que l'on peut tracer au sol. Les souder en fin de construction, car le cintrage en une seule pièce est plus difficile à réaliser dans un plan.
Laisser le tube assez long du côté cheval pour réaliser le cintrage et le couper à la bonne distance à la fin de la fabrication.

La longueur totale des brancards peut être modulée selon la hauteur de fixation du brancard au niveau du véhicule, afin que les membres postérieurs des chevaux ne heurtent pas le brancard.

Quelques tailles relevées :
- Sur le plateau 4 roues JL, la hauteur de fixation est de 45 cm et la longueur totale du brancard est de 244 cm.
- Sur l’avant train 3 roues de Laurent, la hauteur de fixation est de 50 cm et la longueur totale du brancard est de 233 cm.
- Sur le chariot suisse JL, la hauteur de fixation est de 54 cm et la longueur totale du brancard est de 230 cm.

Le résultat :


Le brancard résultat, les 2 demi-brancards sont réassemblés par soudure. Phot. Deny Fady


Vue d'une cheville moderne (longueur 150 mm), réalisée à partir d'un étiré, fendu en bout, puis ressoudé pour former la mortaise, Phot. D. F.


Vue d'une cheville moderne (diamètre 10 mm), Phot. D. F.


Vue d'une cheville traditionnelle forgée (diamètre 10 mm) et du buttoir en rond de 10 mm, Phot. D. F.


Détail d'un "prenant de collier" forgés, Phot. D. F.


"Prenants de collier" forgés, montés sur un collier Cédurein Octave Tarravello, Phot. D. F.


Détail d'un "Prenants de collier" en cuir, montés sur un collier Franc-Comtois traditionnel, Phot. D. F.


"Prenants de collier" en cuir sur un chariot traditionnel franc-Comtois, Phot. D. F.


l'attelage "en cheville" était utilisé aussi sur les chariots Grand-Valliers du Haut-Doubt, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots plus modernes à 4 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 4 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 4 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 4 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 3 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 2 roues, Phot. D. F.


l'attelage en cheville est utilisé sur des chariots modernes à 2 roues, Phot. D. F.

Hippotese était au salon Tec&Bio 2023

Les 20 et 21 septembre 2023, se déroulait pour la 9éme année, le salon Tech&Bio au cœur de Valence. Nina Mass a bien voulu nous faire un petit compte-rendu de notre participation.

Hippotese participe à Tec&Bio depuis plusieurs éditions (depuis la 1ère, en fait, NDLR) accompagné des membres du __Réseau Professionnel Auvergne Rhône Alpes de Traction Animale__ (REPARATA) pour les démonstrations de matériels agricoles en maraîchage et vigne.

Cette année nous sommes une équipe de deux chevaux et de quatre intervenant-e-s. Et c’est coincé.e.s entre le stand des semoirs autonomes et le matériel high tech (chaque année, de plus en plus de robots et de drones, NDLR) que nous nous installons pour deux jours sous un temps "radieux"...


Du soleil à la pluie tempétueuse, on aura tout eu en 2 jours... Photo D. Fady

Au programme de ce salon pour Hippotese :

- Démonstration d’un échantillon du matériel utilisable en travail du sol et en entretien des cultures.
- De nombreux et riches échanges avec les visiteurs et visiteuses du salon sur la traction animale : les formations possibles, les outillages et matériels disponibles, la viabilité de la traction animale...
- Rencontre et échanges entre professionnels...


Ivan et son cheval Kabis avec une bineuse Fatton... Photo D. Fady


Vincent et son cheval Tarik avec une bineuse moderne Fatton... Photo D. Fady

Cette année, c’est un matériel allemand (que nous présentions : Le Kockerling (modèle Super 2/53). Ce porte outils est comparable à un petit Bucher (voir fiche technique N°3) par ses capacités de correction de trajectoire et de changement rapide de barre porte-outils et par l'inventivité des solutions techniques qu'il propose (si cela vous intéresse, nous ferons un billet spécifique bientôt)...

La machine, des années 1960, était vendue accompagnée d’éléments pour l’itinéraire technique de la culture de la pomme de terre (Kartoffel, kartoffel...) en deux rangs : poqueteuse, socs patte d'oie + disques protecteurs, socs butteur et enfin socs patte d'oie + scarificateurs...


Vincent et Ivan avec le Kockerling (test des différents outils et mesure d'efforts au DataPalo)... Photo D. Fady


Nina et Deny avec le Kockerling (buttage de choux et mesure d'efforts au DataPalo)... Photo D. Fady

Évidemment Tec&Bio est toujours l'occasion de retrouver amis et connaissances qui viennent partager un moment convivial...


Thierry Bret du REPARATA qui, avec ses collègues, participe aux démos côté vigne... Photo D. Fady


En arrière plan, l'équipe de l'IFCE d'Uzes, nos partenaires pour le Datafficheur, en spectateurs "connaisseurs"... Photo D. Fady


Les Jérémy(s) du Pot'A Djé, membres d'Hippotese, venus apporter leur soutien et tenir le manche... Photo D. Fady

                                                                                                           Nina Mass

jeudi 19 octobre 2023

Amélioration du harnais Chevilatte, quelques pistes à explorer...

Préambule 2023 :
Ce billet (et le 2 précédents) ont été diffusés sous forme papier dans l'Hippobulle N°30 qui n'est aujourd'hui plus disponible.
Comme je reçois toujours des demandes de renseignements sur le harnais "Chevilatte", je vous les redonne...
Et puis le 4ème billet concernera une fiche technique avec plan côté sur l'attelage Franc-Comtois "en cheville" que nous avons réalisé en mars 2023.

Préambule 2013 :
De janvier 2008 à septembre 2012, nous avons rendu compte, sur le blog d'Hippotese de nos recherches sur la création d'un harnais de travail mixte, utilisable aux traits ou en brancards, simple et efficace en toutes circonstances.
Ce troisième billet récapitulatif concerne les réflexions et améliorations qui ont suivi, (légèrement adaptés et allégés pour former une suite compréhensible).

Il reste un grand nombre de pistes d'amélioration à explorer pour le harnais Chevilatte et aussi pour avancer sur nos objectifs de normalisation et de simplification des harnais.

L'effet palonnier :
On peut craindre (même si nous n'avons pas constaté de problèmes, ni mesuré de pertes visibles) que l'efficacité de la traction soit diminuée ou que des blessures d'épaules puissent apparaître du fait de la rigidité des brancards (en mode "chevilatte") par rapport au mouvement des épaules du cheval.

Pour ceux qui le connaissent, le mode d'attelage du harnais chevilatte est proche de l'attelage en demi-trait (en chaîne) qui était utilisé en particulier sur les brancards des tombereaux agricoles, ce système qui était efficace pour le travail au pas lent, présente sans doute des limites en particulier au trot.

On doit donc réfléchir à des systèmes qui permettent, même avec le harnais Chevilatte, de maintenir l'effet palonnier.

NB : Les scandinaves qui sont utilisateurs de harnais à chevilles latérales depuis des décennies en ont inventés plusieurs que nous allons vous présenter.

1ère solution) Garder les traits et le palonnier : la première solution, la plus simple est de garder le palonnier et les traits pour la traction et les chevilles dans les brancards pour la direction (un peu comme en attelage traditionnel avec sellette et porte-brancard).
Il suffit de prévoir une mortaise (dans les brancards) avec un jeu longitudinal suffisant pour la cheville (une longueur d'une quinzaine de cm me semble adaptée, les scandinaves se contentent eux d'une liberté de 10 cm).


Le harnais scandinave peut aussi s'utiliser avec un palonnier.


La mortaise doit laisser un jeu suffisant pour que le palonnier soit efficient.

Certes, on perd un peu de rapidité à l'attelage (chevilles + traits à accrocher), mais on gagne en confort.

NB : Dans notre objectif de normalisation et de simplification des systèmes de harnachement, nous sommes aussi attentifs aux problèmes de sécurité et en particulier à l'ordre d'accrochage des brancards et des traits.
Chacun sait qu'au moment de l'attelage, on met les brancards dans les porte-brancards puis on accroche les traits au collier, et qu'au déttelage, on décroche les traits puis on dégage les brancards (pour une raison de sécurité évidente, imaginez un cheval qui s'emballe avec les traits encore accrochés et les brancards au sol !).
On pourait imaginer sur le harnais chevilatte, un système de verrouillage des chevilles sur les brancards qui soit aussi le système d'accrochage des traits.
Ainsi les traits, préalablement réglés en longueur, restent sur le palonnier et s'accrochent sur les chevilles une fois celles-ci passées dans les mortaises des brancards.
Dans ce cas, les traits sont bien obligatoirement accrochés après les brancards et décrochés avant... (cette solution reste cependant à valider...).

2ème solution) Utiliser un véhicule/outil avec une structure non rigide et qui donc se déforme avec le mouvement des épaules du cheval :
C'est le cas de notre porteur norvégien (de marque Ulvins) et de beaucoup d'arches de débardage.
C'est la mobilité relative des brancards l'un par rapport à l'autre qui permet de maintenir l'effet palonnier.
Les Scandinaves sont passés maîtres dans la fabrication de ces matériels qui semblent un peu désarticulés et où tous les assemblages autorisent un jeu, limité mais significatif. Il suffit de s'inspirer de leur travail, sans vouloir réinventer la roue.


Une arche de débardage d'inspiration scandinave, très "déformable".


Détail technique du montage à "liberté de mouvement".

Cependant, si ce système est très efficace au bois et en terrain irrégulier avec les outils traînés, il n'est peut-être pas adapté à tous les véhicules ou à toutes les allures... (à vérifier...).

3ème solution) Utiliser des brancards-palonnier (les "brancalonniers" comme les a surnommés Mourad Manesse), là aussi, les Scandinaves ont trouvé des solutions multiples (pour les véhicules à 2, 4, 6 ou 8 roues) qui semblent bien fonctionner et qu'il nous reste à valider, donc...


Système de brancalonnier adapté à un avant-train à 2 roues.


Autre système de brancalonnier sur un porteur à 6 roues.


Autre système de brancalonnier sur un porteur à 8 roues


Le harnais chevilatte (en simple) est utilisable au bois et en double sans aucune modification...

Les avant-traits rigides :
On peut avoir besoin d'utiliser des avant-traits rigides avec un harnais chevilatte (chacun connaît l'intérêt de ce système qui évite les blessures d'épaules en particulier aux chevaux à l'avant-main éclatée et aux épaules saillantes).
Personnellement, je n'étais pas très favorable à ce système qui alourdit et rigidifie le harnais, préférant les avant-traits en chaîne (gaînés caoutchouc), facilement réglables et souples. C'est l'apparition de marques de frottement sur mon cheval, suite à des labours difficiles, qui m'a fait reconsidérer la question.

NB : La solution des Scandinaves de faire un avant-trait en cuir ne convient que si celui-ci est réglable, mais ce réglage est difficile et demande un fastidieux montage-démontage. Cette solution en cuir est aussi plus coûteuse.


Avant-trait Scandinave traditionnel, réglable, en cuir.

La particularité de l'avant-trait rigide en harnais chevilatte (par rapport au harnais de débardage) est qu'il est relié aux brancards par la cheville, il faut donc veiller à ce qu'il ne pousse pas le collier dans les descentes ou les reculés ou se glisse entre la renfonçure du collier et l'épaule du cheval.
On doit aussi veiller à ce que l'avant-trait rigide ne bloque pas la liberté d'encolure qui est un des grands avantages de ce mode de harnachement.
Il faut donc limiter la longueur de celui-ci (32-33 cm sur mon prototype) et terminer l'avant-trait rigide côté collier par quelques maillons de chaîne (3 à 4 maillons semblent suffisants)... à tester sur le long terme.


Prototype d'avant-trait rigide en acier (dia 12 mm, longueur 33 cm) adapté au harnais chevilatte.

Le passage du harnais traditionnel au harnais chevilatte :
Un des intérêts du harnais chevilatte est qu'il peut être utilisé avec votre collier, votre sellette et votre reculement habituel, seul le "porte-cheville" et le brancard sont à adapter.


Porte-cheville chevilatte avec un Collier suisse, une sellette Hippotese et un reculement Grand-Vallier.


Porte-cheville chevilatte avec une Collane savoyarde, une sellette de trait et un reculement Grand-Vallier.


Porte-cheville chevilatte avec un collier américain, une sellette de trait et un reculement classique.

En cas d'usage mixte, on peut aussi faire le choix de garder un système traditionnel de bracelet de brancard amovible et remplaçable par un porte-cheville au besoin...


Didier Mahillon a réalisé plusieurs harnais mixtes à porte-brancard et porte-cheville interchangeables.

De même, un brancard d'attelage peut être modifié sans empêcher son utilisation avec des bracelets porte-brancard par le simple ajout d'une mortaise soudée...


Un brancard de marathon, modifié pour accepter le harnais chevilatte...


Le même brancard en utilisation.

...Ou d'un passant en plat métallique plié et soudé ou boulonné sous l'extrémité des brancards (même en bois).


Différentes techniques de modification simples de brancards traditionnels pour qu'ils soient compatibles "chevilatte".

Nota-Bene : Pierre Gallet a testé un "brancalonnier" dont nous avons diffusé quelques vidéos :

ou en suivant le lien : https://www.youtube.com/shorts/b6TR53an5g8

Conclusion provisoire...

On voit bien avec ces exemples et ces réflexions qu'il y a encore des pistes à explorer pour améliorer nos harnais "chevilatte" et bénéficier ainsi de leurs avantages, sans abandonner nos éléments de harnais habituels...

Il faut juste un peu de courage pour laisser une partie de nos habitudes de côté et tester cette manière d'atteler qui rend nos harnais de travail bien plus polyvalents et libère l'encolure de nos chevaux même aux brancards...

Avis aux amateurs...

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