Hippotese, Le cheval de Travail

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vendredi 13 septembre 2024

Retour des 1eres Assises du Mulet, les 5-6-7 septembre 2024 aux Contamines-Montjoie

Voici quelques images et retour des 1ères Assises du Mulet, en septembre 2024 aux Contamines-Montjoie.


(1ères Assises du Mulet, en septembre 2024 aux Contamines-Montjoie, photo Deny Fady)

Je n'ai assisté qu'aux conférences du vendredi et samedi matin. Elles étaient très intéressantes et de haut niveau scientifique.

Un public de connaisseurs, 50 à 70 personnes suivant les moments, un accueil très chaleureux de la part des organisateurs.

Les sujets concernaient surtout la dimension historique, de l'histoire très ancienne, études paléogénomiques et archéologiques à l'histoire récente (1990) en passant par le moyen-âge et l'aspect patrimonial actuel.
Quelques, trop peu nombreuses, présentations d'élevage ou d'utilisations : un gros élevage dans les Pyrénées, des exemples d'utilisation en Belgique et en Italie et les fameuses Mules du Tour du Mont-Blanc.

Il a manqué des présentations sur les usages actuels des mules et mulets, sur les particularités de leur dressage et de leur caractère... Ce sera sans doute pour les prochaines assises...

Et puis quelques autres photos du samedi sous un soleil radieux...


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(Les mules de La Route des Tommes, Photo Deny Fady)


(De jolis tipi-chapiteaux ouvrants pour se mettre à l'ombre, Photo Deny Fady)


(Les ânes et les enfants, étaient aussi de la fête, Photo Deny Fady)


(Les ânes et les enfants, étaient aussi de la fête, Photo Deny Fady)


(Cuisine roulante militaire, avec potence à gamelles, Photo Deny Fady)


(Cuisine roulante militaire, avec potence à gamelles, Photo Deny Fady)


(Les mules belges de l'équipe Valérie Barchon, Photo Deny Fady)


(Les mules belges de l'équipe Valérie Barchon, Photo Deny Fady)


(Les mules, ça se monte aussi... Photo Deny Fady)


(brancard de débardage, ce système était utilisé pour débarder dans de fortes pentes, les brancards évitaient au mulet (équipé d'un reculement bien sûr) d'être rattrapé par la bille de bois, Photo Deny Fady)


(Lugeon de débardage, à sellette tournante (s'utilise avec des brancards dans la pente), Photo Deny Fady)


(Lugeon de débardage, ce système avec brancards était utilisé pour débarder dans de fortes pentes sur la neige. Comme le précédent, les brancards évitent au mulet d'être touché par la grume, Photo Deny Fady)


(Lugeon de débardage, Photo Deny Fady)


(Lugeon de débardage, Photo Deny Fady)


(Lugeon de débardage avec extension arrière, permet le transport du bois en bûches, Photo Deny Fady)


(Linguelles de débardage à émerillon tournant, pour tirer les grumes sans user de chaîne, Photo Deny Fady)


(Traîneau à foin et cordes à barillons, munies de "troyes" (troyés, trò-iess, clé à foin), Photo Deny Fady)


(Gros plan sur les "troyes" (troyés, trò-iess, clé à foin), Photo Deny Fady)


(Faucheuse à cheval Deering New-Ideal, Photo Deny Fady)


(Faucheuse à cheval Deering New-Ideal, Photo Deny Fady)


(Faneuse à fourches, Photo Deny Fady)


(Andaineur à peignes, à décharge latérale, Photo Deny Fady)


(Charrue de labour en planche, Photo Deny Fady)


(Un beau rouleau en bois, Photo Deny Fady)


(Un chariot (militaire ?) et ses patins d'hiver, Photo Deny Fady)


(Charrette à fumier, dont nous reparlerons bientôt, Photo Deny Fady)


(Charrette à 2 roues, Photo Deny Fady)


(Collier traditionnel savoyard (pour les mules et les ânes), Photo Deny Fady)


(Collier français et très joli petit collier suisse, Photo Deny Fady)


(Collane savoyarde, Photo Deny Fady)


(Collane savoyarde, Photo Deny Fady)


(Presse de transport des meules de Beaufort sur les bâts des mulets, Photo Deny Fady)

Et pour ceux qui habitent dans l'est de la France, Pascal Garnier, rencontré aux assises, grand collectionneur de matériel et de harnais, organise une expo sur les mules, les 28 et 29 septembre 2024, dans le cadre du château "Qui qu'en Grogne" à Moyen (Meurthe-et-Moselle), entre Luneville et Rambervillers (Vosges).

Il s'agit notamment de selles sambue - cabestres - divers colliers et objets - cacolet - etc.

Matériel datant du Moyen Age jusqu'à la fin du XIX ème.

La visite de l'expo est gratuite et animée par Pascal soit pendant les heures d'ouverture du Château (samedi et dimanche 14h-18h) entrée payante pour la visite du château, soit sur demande en dehors de ces horaires.
Pascal reste à votre disposition pour plus de renseignements : 06 07 61 40 33

C'est tout pour aujourd'hui, je vais vous trouver quelques compléments pour un prochain billet...

dimanche 11 août 2013

Un cheval et une motofaucheuse pour faire 15 tonnes de foin (saison 2, été 2013) partie 2

Comme promis dans le précédent billet, voici quelques explications sur le pliage des bois de trousse :

En effet, ceux-ci ont la fâcheuse tendance à s’emmêler et il a fallut trouver un système simple pour les plier et les ranger sans jouer à chaque fois au "jeu de ficelle" (qui rappellera des souvenirs aux plus âgés d'entre nous)...

Je vous ai fait quelques dessins explicatifs qui devraient être compréhensibles...


Le pliage est plus facile à 2 personnes et seule celle du côté du bois de trousse avec troyes doit bouger, l'autre maintient simplement la tension...


Un bon pliage permet de transporter facilement les bois de trousse et permet un dépliage dans la sérénité...

Et puis, comme promis, voici aussi les photos de transport de foin avec le "cabri" et le chariot à roues :

Ceux qui nous suivent depuis plusieurs années, auront reconnu le chariot que nous utilisions pour charger le foin en vrac (autochargeuse manuelle) qui a été reconvertit pour le transport des trousses.

NB : Pour nos lecteurs intéressés par l'aspect technique j'ai aussi ajouté quelques photos, de 2012, du chariot "à vide"...

NB2 : Pour la petite histoire, ce chariot à la base est un traîneau à roues (escamotables facilement) qui était utilisé à l'origine en traîneau dans les prés et en chariot sur la route. Maintenant, avec les trousses que l'on peut facilement rouler jusqu'à la route ou la piste, il reste en position "chariot".


Jérémy et Ruby à la manœuvre...


On peut charger jusqu'à 5 grosses trousses (d'une centaine de kilos chacune) sur le chariot...


Gros plan sur le "Cabri", notre avant-train à 3 roues...




Plusieurs passages le long du chemin pour revenir à la grange font seulement 2 mètres de large...


...ce qui nous empêche de faire des trousses plus longues et nous oblige à les peigner soigneusement au râteau.


Ah zut, j'ai oublié le frein... Ruby un peu de patience s'il te plaît !


En les roulant, on peut assez facilement charger seul le deuxième rang de trousses



Traversée du village, étroite et en forte pente...


Une maison fleurie à Montdenis...


Le transport du foin au cheval se fait généralement après 17h00 et jusqu'à la nuit pour profiter des heures moins chaudes et faire travailler Ruby dans les meilleures conditions...


On voit bien la structure du traîneau et les roues escamotables, dessous...


Sur cette vue, on peut voir l'extension en tube qui a été ajoutée à l'arrière pour permettre de charger 5 trousses...


Une autre photo de 2012 avec Scilla (woofeuse hongroise) qui donne une idée des dimensions du chariot...

NB : si vous souhaitez d'autres informations sur ce chariot, n'hésitez pas à laisser un commentaire...

jeudi 8 août 2013

Un cheval et une motofaucheuse pour faire 15 tonnes de foin... (saison 2, été 2013)

Conformément à nos promesses faites lors des précédents billets de 2012, voici quelques précisions sur l'utilisation et la fabrication des "trousses" (balles rondes manuelles de 100 à 200 kg de foin).
Avec l'expérience, nous avons modifié un peu les bois de trousses et mis au point les modes d'emploi qui nous ont semblé les plus faciles et les plus efficaces...

- Nouveau design pour la fabrication des "bois" de trousse.
- Nouveau matériau pour la fabrication du "filet" des trousses.

Voici une petite vidéo qui présente ces modifications et la méthode de serrage et de nouage des cordes de tension des trousses.


Ramasser le foin à la main en trousses à... par hippotese

Code pour les smartphones et les tablettes...


Ramasser le foin à la main en trousses à... par hippotese

Voici le schéma côté des bois de trousse modèle 2013 :

Nota : Pour réaliser une trousse avec 2 mètres de longueur de filet (et 5 cordes), il faut environ 12 mètres de sangle (en fait c'est la même sangle qui passe de trous en trous pour former le filet).
J'ai utilisé de la sangle tissée synthétique de récupération de 30 mm de large (ça ressemble étrangement à la sangle de cerclage tissée en polyester de chez Cordstrap (Cordweb) mais c'est sans garantie...).
C'est une sangle douce au touché et facile à nouer, mais vous pouvez aussi utiliser des cordes naturelles ou synthétique, le diamètre 10 mm me semble le plus adapté.

Pour mémoire, lien vers le schéma des trousses de 2012 ici...

On peut aussi noter que par rapport au schéma de trousse de 2012, les cordes de tension et les troyes sont attachés séparément des cordes ou sangles qui forment le filet.
J'utilise un morceau de 50 cm de sangle pour attacher chaque troye à son trou.
Chaque corde de tension est simplement passée dans son trou avec un nœud d’arrêt à son extrémité.

Et pour compléter la description, quelques photos des transports de trousses à Montdenis de cette année, tout d'abord avec les traîneaux...


Ruby qui tire un traîneau traditionnel du Dévoluy (2,30 m x 1,10m)...


Je vous met une photo pour voir la structure du traîneau...


Et un gros plan pour ceux qui veulent tout savoir...


Guy est venu avec Cacao, nous prêter main forte, les jours de bourre avec un petit traîneau traditionnel de Montdenis...


Guy et Cacao à la manœuvre...


La descente dans le village...


Cacao a accepté avec plaisir de travailler avec Lenka (woofeuse tchèque)


Cacao et Lenka arrivent à la grange...

La prochaine fois, quelques photos du chariot à roue pour le transport des trousses et d'autres infos sur les modes d'emploi...

jeudi 19 juillet 2012

Faire ses foins avec un cheval et une motofaucheuse, c'est possible... (partie 2)

Suite au billet que j'avais écrit en 2009 (diffusé dans Hippobulle N°28, puis dans la revue Sabots et visible ici), j'avais promis une suite sur nos expérimentations de "trousses" et barillons...
Chose promise, chose due...

Et d'abord, fidèle à nos habitudes, nous avons commencé par une étude historique des manières traditionnelles de rentrer du foin...
Mais comme je sais que certains attendent des infos pratiques et concrètes pour tester dés cette année le système des trousses, nous diffuserons cette étude plus tard...

Donc, comme indiqué dans l'article de 2009, nous avons testé les "trousses" en filet de corde (utilisées dans les hautes Alpes et le Queyras), mais nous n'avons pas retenu cette technique pour plusieurs raisons :
- La fabrication des filets est longue et coûteuse en corde.
NB : Nous avons même testé des filets de cage de foot usagés.
- Mais surtout, nous n'avons pas trouvé de technique de serrage facile à mettre en œuvre, qui garantisse un bon tassage et rapide à défaire.

En fait nous sommes revenus à un système de trousse avec cordes parallèles qui permet de ne pas ranger les brassés de foin et de serrer facilement. Voici le résultat de nos essais :


Fabriquer des "bottes" de foin de 50 à 100 kg, manuellement, rapidement, avec une technologie simple, peu coûteuse et sans compétence particulière...

Pour mémoire, le cahier des charges de notre expérimentation était de :

- Fabriquer des "bottes" de foin de 50 à 100 kg, manuellement, rapidement, avec une technologie simple, peu coûteuse et sans compétence particulière.

- Permettre avec ce système de collecter le foin, le transporter et éventuellement le stocker sous une forme compressée, mais qui respecte la qualité du foin (feuilles, fleurs), en particulier pour le foin de montagne assez fragile.

- Et autoriser la réalisation de ces bottes et leur manipulation même par une personne seule.

Vous allez me dire que ce cahier des charge était impossible à satisfaire, sinon comment expliquer que cette technique n'ait pas été diffusée plus largement dans le monde paysan...

Depuis pas mal d'années, je me pose aussi cette question sur la (non) diffusion des technologies agricoles... Sans doute le poids de la tradition est-il une explication, on fait comme les "anciens", comme ils ont toujours fait (ou comme ils disent avoir toujours fait)...
En tous cas, la technique que nous avons testée l'année dernière et adoptée complètement cette année est le simple mélange de 2 techniques de fabrication manuelle de balles de foin, encore présente en Maurienne (une vallée de Savoie) jusque dans les années 1950 (en gros avant l'apparition des autochargeuses et des presses à balle ronde).

Le système retenu est simplement le mélange de 2 techniques existantes (on invente souvent pas grand chose, sinon une recombinaison d'inventions existantes).

La première technique est la technique de fabrication des "trousses", que l'on rencontrait en Haute Maurienne et en Haute Tarentaise (2 bâtons, 4 à 6 cordes parallèles, 2 cordes de tension).

La seconde technique est la technique de fabrication les "barillons" (voir article précédent), (3 cordes et leur "troye", ou 3 cordes et leur "troye" et 1 bâton) que l'on rencontrait plus bas dans la vallée, autour de Saint Jean de Maurienne.

NB : la seconde version avec le bâton ajouté, présent dans les villages de la rive gauche, permettait, semble-t-il une fixation plus facile des barillons sur le bât des mulets, la rive droite utilisait plutôt les câbles et les traîneaux pour ce transport.
A cette seconde technique nous avons emprunté le système (génial) des troyes (ou clés à foin) qui permet de réaliser une tension de la corde, de bloquer celle-ci, puis de la retendre (après avoir tendu la seconde corde, et tassé le foin de la trousse en sautant dessus à genoux)... et celà autant de fois que nécessaire... jusqu'à la ligature finale.

Je vous propose un schéma côté de fabrication de nos trousses, la longueur des cordes parallèles peut être ajustée en fonction du volume désiré, avec une longueur de 2 mètres, on peut réaliser des trousses de 50 à 100 kg, mais on peut réduire cette longueur (pour faire de petites balles) ou l'augmenter pour aller jusqu'à 150 à 200 kg (mais on perd alors la capacité de manipuler les trousses à main nue).


Schéma de fabrication de nos trousses...

NB : Nous sommes en train de réaliser un petit film sur la fabrication des "bois de trousses" et le système de pliage le plus pratique pour ne pas mélanger tous les fils.
Disponible dans quelques jours...


Vue d'une trousse munie de ses 2 troyes de tension.

Les bois utilisés (4 cm de diamètre environ) peuvent être en noisetier, en frêne, en sapin... Ils peuvent être laissés ronds, refendus ou sciés... Ils sont percés de trous de 10 mm de diamètre environ.
La corde de diamètre 8 mm est bien adaptée mais on peut utiliser des cordes de 6 à 10 mm sans problème.


Vue d'une trousse en noisetier, prête à être remplie de foin...

Les troyes étaient fabriqués habituellement en plane (nom local de l'érable plane), ils mesurent 15 cm de long environ, 2 cm d'épaisseur 5 cm le large environ. Le trou central doit être important pour laisser passer la corde muni d'un nœud d’arrêt. L'autre trou est percé à 10 mm environ.


Une petite collection de troyes (clés à foin) savoyard...


Manière de passer la corde dans le grand trou de la troye, tirer pour tendre puis bloquer avec le pouce... (NB : à noter qu'il s'agit ici d'un système de mouflage)


Manière d'arrêter la corde sur le troye par une simple boucle (demi-clé)... Pour défaire tirer un coup sec sur la corde

Voilà, pour ceux que celà intéresse, de quoi commencer la fabrication des bois de trousses, bientôt un billet et un film sur les techniques mises en œuvre...