Hippotese, Le cheval de Travail

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dimanche 9 décembre 2012

Tracteur hippomobile à roues folles d'équilibrage...

Pour continuer avec les photos des matériels SJM, je vous propose quelques photos d'un tracteur hippomobile à attelage 3 points, relevage et roues folles d'équilibrage...
Là encore, je ne sais pas s'il s'agit de prototypes ou de modèles commercialisés...


Tracteur hippomobile SJM.


Tracteur hippomobile SJM.

Ce tracteur hippomobile suédois, avec ses roues folles d'équilibrage, n'est pas sans rappeler l'Avant-Train Hippo de la Sté Mouzon qui date, lui des années 60.

L'Avant-Train Hippo possédait toutes les caractéristiques d'un tracteur hippomobile (attelage 3 points cat 1, relevage hydraulique, freins, roues d'équilibrage et même un moteur auxiliaire en option). Il était utilisable avec 1, 2 ou 3 chevaux mais fut pourtant un échec commercial (arrivé trop tôt ou trop tard ?)...


1ère page du prospectus de promotion de l'Avant-Train Hippo de la Sté Mouzon.


2ème page du prospectus de promotion de l'Avant-Train Hippo de la Sté Mouzon.

Le prospectus au format PDF ici...

L'Avant-Train Hippo était lui-même l'héritier de l'AVTRAC de Jean Nolle, dont il abandonna la recherche pour des questions philosophiques (lire l'intéressant : Machines Modernes à Traction Animale, isbn : 2-85802-606-5).


l'AVTRAC de Jean Nolle

jeudi 29 novembre 2012

Formation débardage (11 décembre 2012) organisée par La Chambre Régionale de l'Agriculture de Franche-Comté

Urgent, Urgent...

Je viens de recevoir cette info de Jessica Roux, il reste quelques places et c'est très urgent...
Les bénéficiaire du fond Vivéa peuvent être pris en charge pour cette formation...

La Chambre régionale d'Agriculture de Franche Comté, organise une formation pour les débardeurs au cheval, en deux modules.
Le premier module est un module théorique qui aidera les débardeurs à bien fixer leur prix et à trouver leur rentabilité.
Le second module sera réalisé au printemps et sera plus pratique avec les techniques de débardage au cheval.

La participation au premier module est une condition au suivi du 2ème module.

Le premier module aura lieu le 11 décembre 2012 à Besançon.

Cette formation est ouverte aux débardeurs et futurs débardeurs de Franche-Comté et autour, il faudrait qu'ils retournent le bulletin d'inscription joint avant le 4 décembre 2012.

Contact : Jessica Roux
(Remplaçante de Caroline Chevassus)

Chargée de mission filière équine - Chambre Régionale d'Agriculture de Franche-Comté Animatrice - Conseil Franc-Comtois du Cheval

Chambre Régionale d'Agriculture de Franche-Comté
Valparc - Espace valentin est
25048 Besançon cedex
tel 03 81 54 71 65 port 06 21 85 52 62 fax 03 81 54 71 54
mél : Caroline.Chevassus@franche-comte.chambagri.fr

Le bulletin d'inscription au format PDF...

Tracteur hippomobile à moteur auxilliaire SJM (Suède)

Suite des photos de matériel hippomobile moderne, toujours de marque SJM (Suède).


Tracteur hippomobile à 4 roues SJM à moteur auxiliaire et utilisable en simple...

Là aussi je ne sais pas si ce sont des prototypes ou des véhicules à la vente (mais J'ai cru comprendre que malheureusement, la société SJM ne souhaite pas commercialiser en dehors de la Suède).

En tout cas, la solution "4 roues" résout le problème de l’équilibrage.


''Tracteur hippomobile à 4 roues SJM, vraiment surbaissé... "

Personnellement, je trouve que les solutions constructives de ce constructeur sont vraiment intéressantes...


''Tracteur hippomobile à 4 roues SJM, remarquez les "brancalonniers" pour 2 chevaux..."

Et si SJM ne vend pas en France, il y a peutêtre moyen d'importer ou de fabriquer sous licence... Avis aux vendeurs/constructeurs intéressés...

Je trouve d'ailleurs que ce tracteur hippomobile n'est pas sans ressembler aux faucheuses automotrice à 3 roues (dont une, puis 2 étaient motrices) KIVA qui furent fabriquées entre 1934 et 1970 par les établissement Daloz à Lons le Saulnier (Jura).


La faucheuse automotrice KIVA, modèle d'origine...

Cette faucheuse fut construite à 5000 exemplaire...


Un des derniers modèle de faucheuse KIVA de 1970...

Ou à cette faucheuse hippomobile à moteur auxiliaire (artisanale) qu'ont fait fabriquer, pour leur compte, Frédéric DESTAILLEUR et Gilles MARTY et qu'ils nous avaient présenté à Levier en 2010.


faucheuse hippomobile artisanale, à moteur auxiliaire, vue avant (brancard démonté), Levier 2010.


La faucheuse hippomobile à 3 roues de Gilles Marty et Frédéric Destailleur, vue latérale.


Vue arrière de la faucheuse hippomobile à moteur auxiliaire...

Adhesion à Hippotese pour 2013 et Hippobulle N°30 en couleur...

Comme vous avez pu le lire précédemment, Hippobulle N° 30 sortira le 2 décembre 2012 et sera distribué à l'AG d'Hippotese de samedi et dimanche prochain...

Il raconte 4 ans de recherche sur le harnais chevilatte et sera en couleur (40 pages).

Les adhérents à jour de leur cotisation le recevront plus tard par courrier, mais il est aussi possible de le recevoir en PDF directement dans votre boîte mél (ainsi que l'Hippoflash quand nous en faisons un...).

Christian m'a fait suivre une nouvelle version du bulletin d'abonnement qui tient compte de cette possibilité, vous pouvez la télécharger ici ou la trouver sur le site d'Hippotese...

Je vous joins aussi le bon de commande qui permet de recevoir les anciens numéros, pour l'instant en version papier. Là aussi nous réfléchissons à la possibilité de faire une version PDF (on en discute dimanche...).

Enfin, je vous joins aussi le PDF de la première page de l'Hippobulle N°30 où vous aurez le sommaire du numéro et une image de la deuxième page...

samedi 24 novembre 2012

Vendange avec chevaux (et mule) au château de la Lagune (Haut Médoc, Grand Cru Classé de Bordeaux)

Et nous voici aujourd'hui en Bordelais avec Fanny Combet et Thomas Duguy qui nous raconte une histoire de vendange...

Texte intégralement écrit par Fanny, octobre 2012.

Le château la Lagune est un domaine viticole de 80 ha situé dans le Haut Médoc.
Son vin possède l'appellation Haut Medoc et c'est un Grand Cru Classé de Bordeaux.

Le sol est constitué de graves sableuses, sur lequel 3 cépages sont plantés: 60 % en cabernet-sauvignon, 30 % en merlot et 10 % en petit verdot qui est le cépage historique du Haut Médoc.

La totalité du vignoble est conduite en agriculture raisonnée, et des essais sont conduits en Agriculture Biologique sur plusieurs parcelles. Ils s'avèrent concluants.

L'objectif est de passer la totalité en bio, mais le label ne sera pas demandé par sécurité.

Nous effectuons les interventions de travail du sol au château la Lagune depuis 2010, sur une surface de 3,5 ha divisée en 3 parcelles.
Nous réalisons les 4 façons : 2 chaussages à la charrue simple, 2 décavaillonnages avec remise à plat au canadien 5 dents ainsi que plusieurs griffages selon la repousse de l'herbe.

Cette année 2012, nous avons été sollicité pour effectuer la collecte et le transport de la vendange avec les chevaux sur l'ensemble des parcelles du domaine.

Cette année étant expérimentale, nous avons intégré une équipe mécanisée composée de 2 tracteurs enjambeurs tractant 2 petites remorques chacun, où nous avons remplacé un des enjambeurs par 2 chevaux, attelés chacun à une remorque.

Il a donc fallu modifier les 2 remorques qui étaient initialement attelées à un enjambeur, et y mettre des brancards sur chacune, ce qui a été réalisé en interne par l'équipe de mécaniciens du château.
Ils ont gardé la base des remorques d'enjambeur et pour équilibrer les charges, ils ont reculé l'essieu, initialement central, à l'arrière de la remorque et y ont ajouté un train avant directionnel type essieu de microtracteur ISEKI.

Nous avons donc constitué 2 attelages pour remplacer un enjambeur, avec sur chaque attelage 1 cheval (ou une mule) attelé à une remorque, un meneur, et une personne "groom" pour vider les paniers de raisin des vendangeurs dans les 24 caisses empilées sur la remorque, au fur et à mesure de l'avancement des 50 vendangeurs sur les rangs de vigne et pour aller à la tête du cheval en cas de besoin.

Le chargement représente environ 400 Kg de raisin sur une remorque, qui à vide pèse elle même 400 Kg.

Une fois la remorque remplie, le cheval tire donc 800 Kg au total pour sortir du rang de vigne où les caisses des 2 attelages seront déchargées sur un plateau et emmenées au chai du domaine avec un tracteur.

Les grappes sont ensuite triées et le cuvier moderne permet une vinification parcellaire précise.
L’assemblage du grand vin et du second vin s’effectue après les fermentations, environ 3 mois après la vendange. L’élevage de 18 mois est effectué en barriques de chêne.

Les chevaux travaillent le matin pendant 4h, puis on alterne avec 2 autres chevaux l'après-midi pendant 4 à 5h suivant les parcelles vendangées.

L'expérience a été jugée satisfaisante pour le château, qui remarque que l'efficacité des attelages est la même que l'enjambeur qui ne rentre plus dans les rangs de vigne où l'on passe.
Il y a donc moins de tassement au niveau du sol, et un confort non négligeable pour les vendangeurs, qui trouve également avec les chevaux un lien social évident.

Cette expérience sera donc reconduite en 2013, avec 2 attelages en plus, pour constituer une équipe entière en traction animale (4 chevaux, 4 remorques, 4 meneurs, et 4 "grooms", pour 50 vendangeurs), qui remplaceront 2 enjambeurs.

Fanny

Nota : toutes les photos (sauf la première) sont de Mylène Fady qui a réalisé un petit reportage sur place le 26 septembre 2012 (sous la pluie)...

mercredi 14 novembre 2012

Assemblée Générale d'Hippotese, le dimanche 2 décembre 2012 à Change (Côte d'Or)

J'ai déplacé ce billet en tête suite à quelques ajouts (voir ci-dessous) et corrections, et surtout parce que vous ne recevrez pas de convocations "courrier" cette année pour économiser un peu et vous offrir un journal Hippobulle en couleur...

Convocation disponible en PDF pour ceux qui veulent un exemplaire papier...

L’Assemblée Générale d'Hippotese se tiendra le dimanche 2 décembre 2012 à Change (Saône et Loire) entre Beaune (24 km), Chalon sur Saône (34 km) et Autun (31 km), à partir de 9h00.

Nous serons reçu par Gilbert et Laurence Simond dans leur maison... Couleur des volets : "lie de vin" (évidemment... NDLR)
8 route de Santenay, 21340 Change.
Tél : 03 85 45 25 58 et 06 81 00 93 60


Gilbert Simond, prestataire en Bourgogne, notre hôte...

Samedi 1er décembre :
Comme d'habitude, vous pouvez nous retrouver dés le samedi 1er décembre en début d'après-midi pour des démonstrations de travail en vigne et une visite chez un charron (à Chaudenay, 71150, en face de la mairie, son nom est Paul Rouché-Sarrazin. pour 16h30/17h...)

Dimanche 2 décembre :
Assemblée générale à partir de 9h00 jusqu'à 13h00, puis repas partagé...

Logistique repas :
La base du repas du samedi soir est prévu mais Il faut apporter vos spécialités culinaires (tartes, pains, fromages, pâtés, charcuteries, desserts, salades, vins, bières, fruits...) pour compléter et pour le dimanche midi.

Logistique couchage :
Si vous compter venir le samedi et dormir la nuit du samedi au dimanche, vous devez apporter vos duvets, mousses et sacs de couchage et prévenir Gilbert pour qu'il trouve de la place... Vous pouvez aussi le contacter pour trouver l'adresse d'un hôtel ou un gîte... Merci de le prévenir aussi, même si vous ne couchez pas, pour la logistique repas...

Itinéraire : Pour aller chez Gilbert et Laurence...

Sortie autoroute Beaune hospices 24.1 Suivre direction Pommard à chaque Rond-Point. à Pommard, suivre Nolay. A l'entrée de Nolay (presque au centre, au bout d'une ligne droite en descente bordée d'arbres, juste avant un grand virage à droite) prendre a gauche, dir. CHANGE ; à Change traverser le village en restant sur la rte principale, avant dernière maison à droite, N°8.

Pour ceux qui viennent du secteur de Moulins : Par la voie express, au grand Rond-Point de Montchanin, prendre dir. Chagny ; à Cheilly les Maranges, prendre à gauche dir. Nolay ; à Change, 2ème maison à gauche.

Pour ceux qui viennent du sud et qui veulent raccourcir : Sortie Chalon s/Saône Nord; dir. Chagny ; à Chagny, dir. Santenay, puis suivre Nolay ; à Change, 2ème maison à gauche.

Pour ceux qui viennent du Jura ou du Doubs, sans l'autoroute : Passer par le Rond-Point de l'autoroute et suivre même chose que sortie Beaune.

La carte interactive, cliquez sur le lien...


Agrandir le plan


Hippobulle N°30 bientôt là...
Nota : Le dernier numéro d'Hippobulle (Le Numéro 30-2012) de 40 pages, tout en couleur sera distribué à l'assemblée générale (aux adhérents à jour de leur cotisation) pour éviter au maximum les frais d'envoi.

Vous pourrez aussi le recevoir en PDF par courrier électronique (le préciser au secrétaire : DEIBER Christian, 676, Rue Rincote, Buzegney 88220 Hadol 03/29/35/38/89, christian.deiber@wanadoo.fr).

Les autres le recevront par courrier plus tard...

Le sujet du journal Hippobulle N°30, un dossier sur : 4 années de recherche, à Hippotese sur le harnais Chevillatte, bilan et perspectives...


Ressorts Hippotese (modèle 70kg)
Après 10 mois d'essais intensifs, les ressorts de traction "Hippotese" (modèle 70 kg) sont disponibles à la vente. Ils pèsent 620 g/pièce, mesurent 20 cm de long pour 4 cm de diamètre et un allongement maxi de 5 cm. Ils sont en butée à 70 kg. Ils sont terminés par 2 boucles (diamètre 25, ouvertes, à souder après montage et avant utilisation).

Comme les quantités sont limitées, ils seront disponibles à l'Assemblée Générale, au prix adhérent de 50 €/paire (avant que l'on décide de relancer une nouvelle série).

Après l'AG, ils seront vendus par correspondance (+ 10 € de port pour une ou deux paires), tarif normal pour les non-adhérents : 60 € par paire. Commandes auprès de DEIBER Christian, 676, Rue Rincote, Buzegney 88220 Hadol 03/29/35/38/89, christian.deiber@wanadoo.fr

jeudi 8 novembre 2012

Récolte de l'avoine en Idiana (Etats Unis) en 1936, bel attelage au timon...

Un bel attelage qui ne manquera pas de vous intéresser...

La photo est remarquable de précision pour ceux qui s'intéressent aux harnais (merci Alex)...

Lâcher vos "Kom" comme disent les "djeuns"...

La même encore plus grande...

Pour répondre au commentaire de Cyrill, je vous propose un dessin vue de côté d'un harnais assez proche, on voit bien l'attache du reculement sur l'anneau d'avaloire.

01. Draught Horse
02. Draught Horse
03. Blinds or Blinkers
04. Nose Band
05. Bit Strap
06. Bit
07. Crown
08. Bridle Cheek
09. Throat Latch
10. Line (front part)
11. Hame
12. Breast Strap
13. Pole Strap
14. Collar Strap
15. Trace Safe
16. Belly Band
17. Back Band
18. Collar
19. Back Strap
20. Rump Safe
21. Back Band Billet
22. Loop on Trace
23. Belly Band Billet
24. Quarter Strap
25. Lazy Strap or Mud Carrier
26. Trace or Tug
27. Heel Chain
28. Layer Loop
29. Britchin or Breeching
30. Hip Strap
31. Line (hand part)
32. Trace Carrier

Un glossaire (en anglais) ici ou ici (sauvegarde du précédent).

mercredi 31 octobre 2012

Avant-train tricycle SJM, un cabri moderne à brancalonniers...

En faisant des recherches sur les harnais et le matériel scandinave, je suis tombé par hasard sur ces photos de matériel (apparemment) de marque SJM.

Je ne sais pas si ce sont des prototypes, en tout cas, c'est la première fois que je vois ça...

Pour ceux qui connaissent le cabri (petit avant-train à 3 roues que j'ai construit et que j'utilise depuis 20 ans), en voilà un digne héritier...

C'est simple, centre de gravité très bas, frein à pied (pas de "mécanique" mais bon...), brancard pivotant et surtout brancards-pallonier (les "brancalonniers" comme les a rêvés et surnommés Mourad Manesse, un adepte récent du harnais "chevilatte")...

Ces "brancalonniers" résolvent le problème de l'absence de palonnier sur les harnais à chevilles latérales de type scandinave traditionnel ou "chevilatte". En effet les brancards sont articulés pour suivre le mouvement de l'épaule du cheval.

On remarquera aussi le siège-courroie assez enveloppant et réglable en hauteur...

Et aussi la chape d'attelage puisqu'il s'agit d'un avant-train...

Bref, c'est où le bon de commande ?

lundi 29 octobre 2012

Formation "Travail Agricole en Traction Animale", les 8 et 9 novembre 2012 à Dullin (Savoie)

La Confédération Paysanne de la Savoie, organise une formation "Travail Agricole en Traction Animale", les 8 et 9 novembre 2012 à Dullin (Savoie)...

Pour plus d'info, cliquez sur l'image pour télécharger le fichier PDF (1,2 Mo)

Ou écrire à la Confédération Paysanne de Savoie, 40 rue du Terraillet – 73 190 St Baldoph tel/fax : 04 79 60 49 14 - savoie@confederationpaysanne.fr

samedi 13 octobre 2012

Transport avec cheval bâté dans les alpages du Dévoluy (Hautes Alpes)

Petit retour sur nos activités de l'été...
Dans le feu de l'action, il n'est pas toujours facile d'écrire un petit compte-rendu de nos diverses activités, le retour de l'automne, plus calme permet de rattraper notre retard...

Et nous voici aujourd'hui en Dévoluy avec Didier Mahillon qui nous raconte une histoire de bâtage...

Le Dévoluy est un massif calcaire fortement modelé par l'érosion glaciaire, typique des Préalpes. Il est situé principalement sur le département des Hautes-Alpes et un peu sur les départements de l'isère de la Drôme. On y trouve de nombreux vallons et d'importants éboulis, qui donnent sa couleur caractéristique grise à la roche. Son sommet culminant est l'Obiou à 2789 m.

Le Dévoluy est faiblement peuplé (1000 habitants répartis sur 4 villages) à l'année hors fréquentation touristique (station de SuperDévoluy).

Dans ce massif on compte 26000 brebis (productions de viande) pour une soixantaine d'exploitations.
Depuis 1993, la présence du loup est avérée dans le massif, ce qui a imposé la modifications des pratiques pastorales établies depuis les années 80.

Avant la présence du loup, ces dernières années, les troupeaux étaient sans berger (parcs électriques et une visite hebdomadaire).

Depuis, les éleveurs touchent des subventions pour avoir des aides-bergers et des patous.
Et s'ils ne mettent pas en œuvre ces moyens contre la prédation, ils sont moins bien indemnisés en cas d'attaque de leur troupeau.

Et pour avoir des bergers, il faut avoir des cabanes pastorales, construites à neuf ou rénovées.


(Photo Valérie Colin)

Généralement les alpages sont situés dans un vallon qui va de 1300 m à 2500 m environ.
Autrefois, il y avait au moins une cabane aux alentours de 1600m occupée toute la saison par le berger. Parfois il y avait une ou deux autres petites cabanes plus haut. Les bergers étaient salariés par un ou plusieurs propriétaires.

Une fois par an, en début de saison (juillet), pour un voisin avec qui j'échange habituellement des services, je fais le transport de sel.
Je pars soit de chez moi (1250m), soit d'une cabane située à 1600 m (fin de piste carrossable) jusqu'à 1850 (soit 600 m ou 350m de dénivelé).
Je charge 6 blocs de sel de 12 kg par cheval (soit 72 kg + 25 kg de bât = 97 kg). Avec mes 2 mérens, nous transportons 144 kg de sel en un seul voyage.


(Photo Valérie Colin)

Cette année, j'ai fait le transport de sel, cela s'est très bien passé et mon voisin m'a demandé si je pouvais monter 4 planches de coffrage pour couler la dalle d'une nouvelle cabane à construire à 1900 m d'altitude environ

Cette cabane doit permettre de surveiller le haut de l'alpage (au delà de 2000 m) pendant 5 semaines au cœur de l'été.

J'ai donc préparé un seul cheval, mais en fait en arrivant à la cabane intermédiaire il y avait 14 planches de différentes largeurs (car non délignées) et en 3 m de long donc plus difficile à charger et à arrimer.
Ce chargement plus important compliquait le portage d'autant qu'il n'y a pas de chemin tracé dans le vallon. Mais le transport s'est bien passé malgré un temps nuageux et une faible visibilité. Quartz, mon Mérens mâle, avait bien du mal à tourner du fait de la longueur de ces deux paquets de planches qui lui bloquaient l'encolure...

Le transport du béton pour la dalle, se fait à l'hélicoptère depuis la vallée. Le coffrage est lui préparé à l'avance avec ces planches.
Le jour de la coulée du béton du dallage, 3 personnes sont en haut pour écarter et lisser le béton, 2 personnes sont en bas pour préparer (à l'avance) le béton et accrocher les charges sous l'hélicoptère.
Il était prévu 5 rotations avec un seau de 200 litres à fond ouvrant pour le béton et une rotation pour transporter le bois de construction de la cabane.
A cause du mauvais temps (vent et brouillard), il a fallu reporter les rotations de béton qui n'ont pas pu aboutir et le bois de la cabane a été déposé à seulement 1600m faute de pouvoir monter plus haut...

Quelques jours plus tard, par beau temps, l'hélicoptère est revenu, la dalle a pu être coulée et le bois de la cabane transporté jusqu'à son emplacement définitif à 1900 m.


(Photo Valérie Colin)

On pourrait penser que ce serait plus simple, moins cher et plus sûr de transporter les matériaux secs (ciment et sable, puisque l'eau est sur place) avec des animaux de bâts (nous avions rencontré des prestataires qui faisaient cela avec des bâts équipés de caisse métallique à fond ouvrant dans le Val Pelice en Italie en 1990).

Nous avions déjà évoqué ce problème dans un billet précédent ici, NDLR

Mais en fait, ici les éleveurs ne payent que 125 € par rotation de l'hélicoptère, car celle-ci sont subventionnées (toujours à cause du loup) et que les prestations avec les animaux de bât ne le sont pas (encore)... Le combat est inégal !

Depuis, dans le mois d'août, j'ai encore fait un transport avec les 2 chevaux pour transporter 2 sacs de 25 kg de croquettes (pour les patous), des bastaings, des tôles de faîtage et un rouleau de tuyau souple.

Bilan technique : La première difficulté de ce transport n'est pas le poids de la charge transportée (sauf pour le nombre de planches, mais il s'agissait plutôt d'une incompréhension).
La première difficulté est qu'il n'y a pas de chemin pour accéder dans ces alpages et que donc la monté est rendue très pénible avec les pieds tordus.


(Photo Didier Mahillon)

La seconde difficulté est due à la longueur des planches qui bloque l'encolure des chevaux, d'ailleurs le premier voyage a été fait avec un bât de l'armée suisse de 1906, sans échelle, mais la charge était trop prés du cheval et le deuxième voyage a été fait avec un bât toujours de l'armée suisse mais plus récent et muni d'échelles qui éloignent un peu la charge. Ce dernier était plus confortable pour le cheval.

Sinon, on voit bien la complexité du transport avec les hélicoptères qui sont très sensibles au temps qu'il fait et au vent en particulier en montagne.

Dans notre cas, les éleveurs ne payent pas les rotations à leur prix réel donc une comparaison économique n'a pas de sens (sauf à subventionner aussi le portage avec équidés), mais dans les autres cas, le bâtage peut sans doute être une alternative crédible...

lundi 8 octobre 2012

Opération "Nature Partagée" à Dolus sur l'Ile d'Oléron, jeudi 18 octobre 2012

Caroline Charpentier, actrice efficace du renouveau de la Traction Animale en Poitou, nous a fait suivre l'invitation du Conseil Général de Charente Maritime (et en particulier de la Direction du Développement Durable et de la Mer, dirigée par Florence Lecossois) à nous associer à l'opération NATURE PARTAGÉE, le jeudi 18 octobre à DOLUS d'OLERON (10h30, Marais aux Oiseaux).

En même temps qu'une belle reconnaissance du travail mené autour de l'utilisation de la traction animale sur le département depuis un an.


Thomas Duguy, accompagné de ses 2 mules poitevines, explique son travail...

Il s'agit de proposer, aux élus, aux techniciens et aux scolaires, une démonstration de débardage au cheval, conduite d'ailleurs avec des mules poitevines menées par Thomas DUGUY (fidèle militant d'Hippotese, qui abandonnera les vendanges en Bordelais pour l'occasion).

Cette opération est liée au nettoyage d'un bois classé en "espace naturel sensible" qui n'a pas été entretenu depuis au moins 30 ans et a donc subi les différentes tempêtes.

Le nettoyage a pour but de sortir les bois morts, de favoriser les espèces locales mais surtout d'aménager des clairières qui devraient participer à l'accueil d'oiseaux et d'insectes.


Débardage à l'Energie Animale, mené par Thomas Duguy...

Les bois morts coupés en stères seront eux distribués au Restaurant du Cœur pour en faire bénéficier les personnes qui en auraient besoin pour se chauffer.

Ce sera aussi l'occasion de visiter le centre de sauvegarde de la faune qui a été réaménagé sur le site du Marais aux Oiseaux.

mardi 2 octobre 2012

Vide Sellerie de Crémieu (Isère) dimanche 14 octobre 2012 de 8h00 à 16h00

Le vide-sellerie de Crémieu, organisé par les Cavaliers de l'Orage, aura lieu le DIMANCHE 14 OCTOBRE 2012, SOUS LA HALLE MÉDIÉVALE DE CRÉMIEU (Nord Isère, 38).

VENEZ VENDRE TOUT VOTRE ANCIEN MATÉRIEL D'ÉQUITATION (et d'attelage),
Ainsi que vos voitures d'attelage et vos vans...

DE 08H00 à 16H00,
EXPOSANTS 6€ LES 3 MÈTRES +1€ LE MÈTRE SUPPLÉMENTAIRE.

INSCRIPTION OBLIGATOIRE AU 06.73.84.71.45,
ENTRÉE GRATUITE POUR LES VISITEURS,
BUVETTE ET PETITE RESTAURATION (et gaufres) TENUES PAR LES CAVALIERS SURVEILLANTS.


La halle médiévale de Crémieu

lundi 24 septembre 2012

Amélioration de la sous ventrière du harnais chevilatte (9ème partie) et pose de rivets cuivre sur cuir

En débardage, en particulier en montagne, la sous-ventrière est très sollicitée...


Christian Deiber lors d'un chantier-école à Montdenis en 2007 avec un harnais de débardage Hippotese.

Surtout au passage des talus... Ici, en Maurienne, la pente est formée de terrasses et de "broues" (nom local des talus) et les ruptures de pente sont fréquentes et donc le cheval tire quelquefois avec son ventre (sa sangle plus exactement)...


Bernard Deschenaux lors d'un chantier-école à Montdenis en 2007 avec un harnais suédois en test et l'arche du porteur norvégien Ulvins.

Ceci dit, tout ceux qui travaillent avec des charrettes à 2 roues ou des tombereaux, même sur le plat, sont (devraient être) aussi sensibles à la largeur de leur sous-ventrière.

Et donc, celà fait longtemps que je veux changer celle de mon harnais chevilatte (à l'origine c'est une simple courroie de cuir de 30 mm de large) par une sous-ventrière plus large, afin d'améliorer le confort de mon cheval.

J'ai profité d'une rupture de celle-ci cet été (due à un accrochage des brancards avec un autre attelage) pour tester une sangle de selle de monte (en peau de mouton synthétique) que l'on trouve facilement dans le commerce (je vous tiendrai au courant de la solidité à long terme de cette solution).


Vue générale des anneaux support des cheville latérales et de la sangle de selle que nous allons utiliser en sous-ventrière.

Ceux qui suivent nos recherches sur le harnais chevilatte, auront remarqué qu'il faut, pour mettre en œuvre cette solution, modifier les anneaux support des chevilles latérales et y ajouter 2 passants sur la partie inférieure pour y fixer les 2 courroies qui permettront de tenir et régler notre nouvelle sous-ventrière.


Gros plan des anneaux support des cheville latérales, en bas, l'anneau d'origine, en haut l'anneau modifié.

Cette modification (soudure de 2 anneaux de chaîne de 50 x 25) permet en outre de séparer les courroies inférieures de l'anneau-support du frottement de la cheville (due au poids des brancards), dont on voit bien le début d'usure qu'elle occasionne à cet anneau (au centre du cercle jaune)...


Gros plan des anneaux support des cheville latérales, en cours de modification, au centre du cercle jaune on aperçoit les traces d'usure dues au frottement de la cheville.

Voici le résultat définitif de ma modification.
On peut voir sur la photo, en haut, la sous-ventrière d'origine et en dessous la nouvelle sous ventrière avec ses 4 courroies de fixation-réglage.
L'ensemble en position moyenne de réglage doit mesurer pour un (fort) comtois 120 cm.


Vue d’ensemble de la nouvelle sous-ventrière avec ses 4 courroies de fixation-réglage. En dessus, pour mémoire, la sous-ventrière d'origine.

On peut remarquer dans la vue précédente que je n'ai pas réalisé de couture mais que j'ai utilisé des rivets en cuivre massif.
Tout d'abord, je suis un piètre bourrelier et mes coutures ne sont pas très bonnes et puis, je sais par expérience que le montage des rivets n'est pas si facile, à moins de respecter quelques règles simples que je me fais une joie de partager avec vous.

Tout d'abord, on doit trouver des rivets en cuivre massif (que je préfère aux rivets en alu qui semblent moins résistants).
ersonnellement j'utilise des rivets de 20 à 25 mm de long par 5 mm de diamètre que j'achète aux marchands de matériels de sellerie (on trouve ça aussi sur le web).


Les outils que j'utilise pour la pose des rivets de cuivre massif : une pince emporte-pièce, une pince coupante, un marteau de cordonnier, un tas en acier et un morceau de tube.

Le secret d'un bon montage tient en 4 conditions :
- 1ère condition : Les trous dans le cuir doivent être ajustés au diamètre du rivet qui doit forcer pour rentrer. Moi j'utilise une pince emporte-pièce de qualité.
- 2ème condition : On doit couper le rivet à la bonne longueur (2 à 3 mm de plus que l'épaisseur de cuir à assembler), je fais ça à la pince coupante (tenaille russe), une fois le rivet et sa rondelle en place dans le cuir.
- 3ème condition : On doit mater le rivet progressivement, en agissant sur la périphérie du rivet de manière à faire fluer le métal. C'est sans doute le plus difficile et celà demande un certain coup de main. Y aller progressivement par petites touches.
L'utilisation d'un marteau de cordonnier à tête ronde évite de marquer le cuir.
On doit aussi utiliser un "tas" en acier assez lourd pour faire le contre-coup, j'utilise un morceau d'essieu, de section carrée 40x40 à bords arrondis, très efficace.
- 4ème condition : Quant de rivet commence à s'arrondir et à augmenter de diamètre, on doit serrer les deux cuirs en pressant la rondelle à l'aide d'un tube de diamètre adapté.
Personnellement, j'utilise un morceau de tube de cuivre de 12 ou 14.

Enfin, on peut finir "la rivure" toujours très progressivement en amincissant les bords. Il faut veiller cependant à garder assez de matière, c'est ce qui fait la solidité du rivetage.

Voici un petit schéma récapitulatif des différentes phases...


Les différentes phases de la pose des rivets de cuivre massif pour assembler deux morceaux de cuir.

Voici le résultat des rivetages sur les courroies de ma sous-ventrière :


Détail des rivetages des courroies droite (longueur 30 cm) de la sous-ventrière.


Détail des rivetages des courroies gauche (longueur 40 cm) de la sous-ventrière.

Nota : Pour les courroies gauche, j'ai augmenté leur longueur à 40 cm (après réflexion) pour garder plus de possibilités de réglage en cas de test du harnais sur un gros cheval.
Les courroies sont en cuir chromé de 25 mm de large (merci Didier). Les trous des ardillons sont espacés tous les 35 mm.
J'ai aussi utilisé 2 rivets en alu (massif), n'ayant plus de cuivre. Ces rivets sont plus faciles à utiliser car le métal est plus ductile mais je ne sais rien de leur résistance respective.

mercredi 5 septembre 2012

(Episode 1) Faire ses foins avec un cheval et une motofaucheuse, c'est possible... (partie 5)

Voilà le dernier opus de la série des 4 petits films qui vous expliquent la fabrication des balles rondes "manuelles" (trousses) que nous réalisons pour faire nos foins...

Pour mémoire, je vous donnes les liens vers les 3 autres épisodes :
- Épisode 2
- Épisode 3
- Épisode 4


Série : Faire ses foins avec un cheval et une motofaucheuse, c'est possible...
Épisode 1 : Fabrication des bois de trousse, tailler les bois.

Rappel : Nous avons décidé de faire une petite série de vidéos sur la récolte du foin (une quinzaine de tonnes) avec un cheval et une simple motofaucheuse, à Montdenis (1400 m, Maurienne, Savoie) en utilisant la technique des trousses de foin.

Historique : Après avoir utilisé le tracteur et la botteleuse à moteur auxiliaire pendant 5 ans, nous sommes passés au cheval et à l'autochargeuse manuelle pendant 15 ans et cette année (2012) au cheval et aux balles rondes manuelles (trousses)...
Le bilan est très positif...
On gagne encore en qualité et en efficacité...

Nous avons simplement perfectionné la technique traditionnelle en y ajoutant des "troyes" pour la tension des cordes et la compression du foin, ce qui permet de fabriquer rapidement, les trousses de 70 à 100 kg de foin.

L'épisode 1 montre la fabrication des bois des trousses à partir de branches de noisetier.


(Episode1) Faire ses foins avec un cheval et une motofauchause : la fabrication des bois de trousse... par hippotese

Le code pour les smatphones et tablettes


(Episode1) Faire ses foins avec un cheval et... par hippotese

Merci à Zsigmond Vladar pour le tournage, le montage et la réalisation...

NB : Je vous redonne pour mémoire le schéma de fabrication des bois de trousse.


samedi 18 août 2012

(Episode 3) Faire ses foins avec un cheval et une motofaucheuse, c'est possible... (partie 4)

Série : Faire ses foins avec un cheval et une motofaucheuse, c'est possible...
Épisode 3 : Fabrication des trousses de foin, pressage et liage.

Voici le 3ème petit film explicatif sur la réalisation des trousses de foin en montagne...

Rappel : Nous avons décidé de faire une petite série de vidéo sur la récolte du foin (une quinzaine de tonnes) avec un cheval et une simple motofaucheuse, à Montdenis (1400 m, Maurienne, Savoie) en utilisant la technique des trousses.

Nous avons simplement perfectionné la technique traditionnelle en y ajoutant des "troyes" pour la tension des cordes et la compression du foin, afin de fabriquer simplement, les trousses de 50 à 100 kg.

L'épisode 3 montre la fabrication des trousses, d'abord en accéléré pour se rendre compte (8 minutes), puis le liage et le tassage en temps réel, puis le transport en traîneau des trousses et enfin le déchargement dans la grange (et oui, nous sommes en montagne, le chemin derrière la maison est au niveau du deuxième étage et on jette les trousses dans la grange en contrebas au niveau du 1er étage).


(Episode3) Faire ses foins avec un cheval et une motofaucheuse... par hippotese

Le code pour les smartphones et les tablettes...


(Episode3) Faire ses foins avec un cheval et... par hippotese

Merci à Zsigmond Vladar pour le tournage, le montage et la réalisation...

jeudi 16 août 2012

Démonstration d'un véhicule hippomobile à assistance électrique en Suisse (Avenches)

La société METERUS, le Haras national et La commune d'Avenches (VD) se sont associés pour tester un prototype de calèche à assistance électrique...

Nous avons fait le déplacement, ce lundi 13 août 2012, pour soutenir ce projet d'assistance électrique de Marco Zandona (METERUS) testé pour l'occasion sur un avant-train de dernière génération à 4 roues type "Docker" et une benne à containers de chez Bernard-Michon-Hippomobile...

Voici un petit reportage de la Télévision Suisse RTS du mardi 14 août 2012

La plaquette du Docker au format PDF ici.

Des photos et d'autres infos bientôt...

vendredi 3 août 2012

Revue de presse... Pas de Maringotes au Mont-Saint-Michel en 2012... Et après ?


On ne verra peutêtre plus de maringotes au Mont Saint Michel...

La nouvelle est tombée sous forme d'un communiqué de Véolia à l'AFP ce jeudi 2 août 2012 : Les 6 Maringotes quittent définitivement le Mont Saint Michel.

(voir nos articles précédents)

Un reportage de FR3 Normandie devenu depuis "collector" !


Les Maringottes du Mont Saint Michel tournent à vide ! par hippotese

Déjà absentes de l'inauguration du 28 avril 2012, puis livrées avec retard et enfin mises à l'essai depuis deux mois, mais sans passager, les Maringottes sont irrémédiablement recalées sur leur test de sécurité et ont été chargées sur des camions, ce vendredi 3 août vers une destination inconnue pour "autopsie"...

En cause, des soudures de châssis peu fiables et des problèmes de direction...

"C’était un prototype unique au monde, qui malgré tous nos efforts n’a pas pu aboutir", reconnaît Régina Dutacq, responsable d’opération chez Veolia qui gère les parkings et les moyens d’accès au Mont.
"Les ingénieurs considèrent en effet que les tests de résistance effectués sur les prototypes n'ont pas été totalement probants et nous avons préféré renoncer à leur utilisation par principe de précaution. Même si aucun danger pour le public n'est clairement apparu, la fiabilité à long terme des navettes n'était pas suffisante", précise t-elle.


Première présentation du prototype de Maringotte, le 6 décembre 2011...

Déjà, lors de leur première présentation par Veolia, le 6 décembre 2011, à en croire le site très documenté lemontsaintmichel.centerblog.net les navettes hippomobile n'avaient pas convaincu les visiteurs, je cite :

"ll est vrai que ces tubulures d'aluminium ornementés en partie de bois, font plus penser à un wagon recustomisé qu'à une maringotte. Mais s'il faut croire les propos du président du syndicat mixte, cette réalisation est un chef d’œuvre de l'art contemporain..."

"A l'intérieur, au premier niveau 20 places assises avec de larges baies vitrées, non jointives avec la carrosserie qui laisseront de substantiels courants d'air l'hiver, conjugué à une absence totale de chauffage."

"Au deuxième niveau, par lequel on accède grâce à un escalier étroit aux contre-marches très hautes et inclinées (type échelle de meunier, donc inaccessible à des personnes âgées), se trouvent, en plein air, 25 places assises."

"Le véhicule est à l'arrêt, freins serrés et sans chevaux attelés. Pourtant dès que l'on accède au second niveau, on ressent un phénomène de tangage surprenant. Qu'en sera-t'il en conditions normales de circulation ?"

Ces impressions ont depuis été partagées par d'autres observateurs lors des essais in-situ.


Les ouvriers du constructeur des maringotes (le carrossier MTM) à Avranches, posent dans le premier exemplaire... (photo MTM)

Des soudures défectueuses ?

Quand même, Il est très étonnant qu'un constructeur carrossier telle que l'entreprise MTM d'Avranches, spécialisé depuis 15 ans dans la fabrication de carrosseries haut de gamme pour le transport de chevaux (fourgons, camions ou vans tractés) rate des soudures sur 6 maringottes !
il est beaucoup plus probable que les "ingénieux" ingénieurs de Véolia (ou ceux de Car&D) qui ont fait la conception et la modélisation 3D de la structure et son optimisation par simulations informatiques, se soient un peu trompés dans leurs calculs de résistance des matériaux avec le cahier des charges impossible à tenir qui leur était imposé... A savoir : une capacité de 50 places pour un poids à vide de 1,5 T et d'ailleurs ce sont, dit-on, les techniciens de MTM qui ont tout fait pour renforcer la structure (les maringotes sont sorties des ateliers avec un poids de 2 tonnes soit 500 kg de plus que prévu).

Croisements et dépassements impossibles...

Mais les ennuis de Véolia ne s'arrêtent pas là, car comme l'a mis en lumière le site lemontsaintmichel.centerblog.net, décidément très clairvoyant, les maringotes font 2,50 m de large (pour 10m à 11m de long environ, chevaux compris), les navettes automobiles (les passeurs) font 2,70 m de large (pour 14,5m de long) et la voie sur la future passerelle fera 6,5 m de large entre de hauts trottoirs (pour la sécurité des piétons qui se rendront "pedibus" au Mont).


Vue frontale d'une maringotte... Imposant quand même !

En imaginant que les véhicules circulent à 0,20 m du bord de la chaussée (il va falloir être attentifs les gars...), un passeur qui croise une maringote le fera avec un espace de moins d'un mètre, 0,90 m pour être exact (6,5 - (2,7 + 2,5 + 0,4)), avec une vitesse relative de 35 km/h (25 + 10), en effet, un attelage au petit trot fait 10 km/h environ, les passeurs doivent circuler à 25 km/h et les 2 véhicules circulent en sens inverse...
Croiser ou doubler dans ces conditions (et sans parler des jours avec vent latéral) Je vous le dis, ça va être coton, personnellement, je ne postulerai pas comme chauffeur-meneur...

NB : les passeurs se croisent eux, suivant le même calcul, à 0,70m et à 50 km/h de vitesse relative, à tel point que leurs rétroviseurs qui risquaient de se percuter ont été démontés et seront remplacés par des caméras vidéo...

Le plus drôle est que les 6 passeurs (et les 5 bus standards en renfort) qui circulent donc à 25 km/h (une vitesse plus que triple de celle des navettes hippomobiles) se succèdent toutes les 3 mn en heure de pointe et que les maringotes (6 étaient prévues à terme) circulent à 7,5 km/h de moyenne (rappelez-vous, 500 m au pas à 5km/h, 1km au petit trot à 10km/h et 500 m au pas à 5 km/h) et se succèdent toutes les 15 mn (le cadencement sera variable suivant l’affluence)...
Je vous fait grâce du calcul digne d'un (très) bon certificat d'étude mais chaque maringotte pourra croiser au moins 5 navettes et être doublée par autant (donc 10 chances d'avoir un accident, 20 par aller-retour)... Elle est pas belle la vie ?


Une maringote quitte son parking...

Mais là où ça pousse à la franche rigolade (quoique, c'est plutôt triste...), c'est que le code de la route dans son article R414-4, en vigueur depuis le 22 Juin 2003, précise dans son point IV et suivants, que :

IV. - Pour effectuer le dépassement, il doit se déporter suffisamment pour ne pas risquer de heurter l'usager qu'il veut dépasser. Il ne doit pas en tout cas s'en approcher latéralement à moins d'un mètre en agglomération et d'un mètre et demi hors agglomération s'il s'agit d'un véhicule à traction animale, d'un engin à deux ou à trois roues, d'un piéton, d'un cavalier ou d'un animal.
V. - Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions des II à IV ci-dessus est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
VI. - Tout conducteur qui contrevient aux dispositions des II à IV ci-dessus encourt également la peine complémentaire de suspension du permis de conduire pour une durée de trois ans au plus, cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l'activité professionnelle.
VII. - Cette contravention donne lieu de plein droit à la réduction de trois points du permis de conduire.

Franchement, vous êtes conducteur de "passeur", en un aller-retour, vous doublez 5 maringottes et en croisez 5, à 3 pts par infraction, si vous n'avez pas d'accident, vous perdez 30 pts (sur 12) et vous gagnez 30 ans de suspension de permis de conduire... Pour un chauffeur professionnel, en une demi-heure, c'est imbattable !


Les maringotes tournent à vide lors des essais de fiabilité...

Une gabegie financière...

La flotte des douze véhicules (6 passeurs automobiles et 6 maringottes hippomobile) a coûté au total 6,5 millions d’euros. Comment avec de tels moyens en arrive-t-on à des solutions techniques aussi désastreuses...
Et ça continu de coûter... Car la date de mise en exploitation de la Délégation de Service Public (DSP), accordée à Veolia était fixée au 28 avril 2012, et depuis cette date, pour n'avoir pas pu fournir tous les passeurs et avec les 100 places prévues (seulement 66 places ont été autorisées), Veolia a payé 400 000 € de pénalités et paye pour les maringottes absentes une indemnité de 500 € par maringote et par jour, soit un total de 3000 € / jour.

Véolia s'est, depuis vendredi 3 août, engagé à fournir des calèches "classiques" (et temporaires) de 20 places avant fin 2012 et à concevoir de nouvelles maringottes pour 2014...


La maringotte au design futuriste va peutêtre disparaître...

D'après quelques indiscrétions (à confirmer), le modèle à deux étages, au design futuriste (que personnellement, j'aime assez) pourraient perdre un étage et descendre à 20 ou 25 passagers, voilà qui résoudrait le problème de la charge pour revenir autour de 3 tonnes, ce que nous préconisions dans un billet précédent...

Tant que l'on en est aux conseils... Il faudra peutêtre aussi réduire la largeur des maringottes (à 2 m ?) pour pouvoir les doubler ou les croiser, ou augmenter la largeur de la voie roulante sur le tablier de la passerelle (si c'est encore possible, mais ce sera sûrement au détriment des trottoirs).
Il faudrait sans doute aussi mettre les maringotes sur rail afin qu'elle ne dérivent pas lors du passage des passeurs (ce qui résoudrait du même coup le problème de la puissance des attelages et permettrait de remonter à 30 passagers pour 2 chevaux).

On peut aussi imaginer une passerelle de largeur inchangée mais avec 3 élargissements (un tous les 500 m) qui seraient des zones de croisement ou dépassement sécurisées...

Nous conseillons aussi plutôt une maringotte bicéphale (à 2 sens de conduite) avec un poste de menage surélevé (au dessus des chevaux ce qui permettrait de ne pas perdre de longueur) et parfaitement capoté (il pleut parfois et il vente souvent, dans la baie), celà autoriserait la conception de véhicules sans système de direction sophistiqué (puisque sur rail) car le système retenu qui est complexe ((rappelons que Veolia a déposé un brevet d'essieu directeur à double détente pour permettre aux maringottes de faire demi-tour sur 8,5m) favorise sans doute la prise de poids du véhicule, la fragilité du châssis et la sensibilité au tangage ?

Allez, "ingénieux ingénieurs", il faut nous trouver une solution, pour que Énergie Animale soit dignement représentée pour atteindre la merveille des merveilles...

En attendant un avenir meilleur, les chevaux du Mont, cobs normands, postiers bretons et percherons, ont rejoint leurs écuries (au frais de Veolia) et les vingt-cinq meneurs, (dont la formation a quand même coûté 187 500 €), vont devoir se reconvertir en agents de parking et d’accueil. Heureusement que celà était prévu dans leur contrat d'embauche (voir l'offre d'emploi du 28 juin 2012 de Véolia-transdev), Ha, ils avaient tout prévu les bougres...

jeudi 26 juillet 2012

photo insolite de vache ou boeuf tirant un traineau

Comme je vous sens un peu ensuqué par la chaleur estivale et que les billets trop sérieux vous endorment... Je vous propose un petit jeu...

Voici une photo insolite que j'ai trouvé en cherchant des documents sur le ramassage du foin...

Je vous met un grossissement pour les détails et vous laisse à vos commentaires...

Et une vue grossie...

dimanche 22 juillet 2012

Etude sur les ressorts de traction par Etienne-Jules-Marey en 1875

Étienne-Jules Marey, né à Beaune le 5 mars 1830 et mort à Paris le 15 mai 1904, est un physiologiste français. Considéré à son époque comme un touche-à-tout atypique, il est un pionnier de la photographie et un précurseur du cinéma (wikipédia)

Il a fait des recherches sur le vol des oiseaux, l'hydrodynamique, la dynamique des fluides et plein d'autres sujets... Il est aussi l'inventeur de la chronophotographie et s'est beaucoup intéressé à la physiologie.

C'est à ce sujet, qu'il a été amené en 1875 à écrire un mémoire de Physiologie Expérimentale et dans ce cadre à s'intéresser au rôle de l'élasticité dans les appareils moteurs des êtres vivants.

Dans ses recherches Il a observé que l'élasticité des vaisseaux permet au mouvement alternatif du cœur de diffuser de manière continu le sang dans le corps.

Par analogie, comme les déplacements des animaux de trait sont par nature saccadés, il s'est demandé, s'il n'y aurait pas avantage à appliquer leurs efforts de traction au moyen de traits élastiques.


Un des appareils utilisé par Etienne-Jules-Marey pendant son expérimentation.

Il a donc inventé (ou utilisé) des appareils de mesure capables de démontrer cette intuition et il a expérimenté divers ressorts amortisseurs de traction pour en déterminer l'efficacité.

NB : Il présente aussi une étude allemande, contemporaine à ses recherches, de l'ingénieur Fehrmann, inventeur d'un amortisseur (Le « Pferdeschoner) formé d'anneaux de caoutchouc, séparés par des disques de tôle, qui sont placés dans une boîte cylindrique en fer et pressés les uns contre les autres par une tige passant à travers les anneaux et fixée au dernier disque (Je pense que l'aspect extérieur de ce appareil était très semblable au modèle de Clovis Mortagne que nous vous avions présenté ici).
Cette étude démontre qu'avec cet appareil les chevaux tirent de 11 à 17 % plus facilement ; leur effort de traction moyen est de 18 à 20 % plus faible et les à-coups s'amoindrissent de 22 à 33 %, de sorte que les chevaux sont de tous les côtés essentiellement épargnés.
Nous reparlerons de l'appareil de Fehrmann, plus longuement dans un prochain billet...

Nous avons extrait du compte-rendu complet des recherches d'Etienne-Jules Marey, la partie concernant les ressorts et nous en avons fait un document de 12 pages, (issu des 400 pages de l'ouvrage original) que vous pouvez télécharger ici au format PDF...

"Physiologie Expérimentale Etienne-Jules-Marey, Travaux du laboratoire de M. Marey, 1875, Paris, G. Masson Edit."







Scoop... Hippotese va vendre des ressorts de traction hippomobile par correspondance...

Suite aux nombreuses demandes que nous avons reçu et aux expérimentations que nous avons conduites...

Et après 6 mois d'essais intensifs, nous avons validé, à Hippotese, un 1er modèle de ressorts de traction, dont nous avons lancé la fabrication en série limitée...

Ses ressorts devraient être disponibles en août 2012, par correspondance au prix de 30 €/pièce (60 € par paire) + le port (à déterminer en fonction des tarifs postaux).

NB : il y aura un prix et une priorité pour les adhérents : (50 € la paire)...

Je vous ferait un billet de présentation plus précis dés que possible...





samedi 21 juillet 2012

(Episode 2) Faire ses foins avec un cheval et une motofaucheuse, c'est possible... (partie 3)

Série : Faire ses foins avec un cheval et une motofaucheuse, c'est possible...
Épisode 2 : Fabrication des bois de trousse, pose des cordes.

Rappel : Nous avons décidé de faire une petite série de vidéos sur la récolte du foin (une quinzaine de tonnes) avec un cheval et une simple motofaucheuse, à Montdenis (1400 m, Maurienne, Savoie) en utilisant la technique des trousses de foin.

Historique : Après avoir utilisé le tracteur et la botteleuse à moteur auxiliaire pendant 5 ans, nous sommes passés au cheval et à l'autochargeuse manuelle pendant 15 ans et cette année (2012) au cheval et aux balles rondes manuelles (trousses)...
Le bilan est très positif...
On gagne encore en qualité et en efficacité...

Nous avons simplement perfectionné la technique traditionnelle en y ajoutant des "troyes" pour la tension des cordes et la compression du foin, ce qui permet de fabriquer rapidement, les trousses de 70 à 100 kg de foin.

L'épisode 2 montre la fabrication des bois des trousses et l'installation des cordes de tension et des cordes parallèles pour contenir le foin.

Ce n'est pas précisé, mais les bois font environ 1 mètre de longueur.


(Episode2) Faire ses foins avec un cheval et une... par hippotese

Code pour les smartphone et les tablettes


(Episode2) Faire ses foins avec un cheval et... par hippotese

Merci à Zsigmond Vladar pour le tournage, le montage et la réalisation...

NB : Je vous redonne pour mémoire le schéma de fabrication des bois de trousse.


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