Hippotese, Le cheval de Travail

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jeudi 19 juillet 2012

Faire ses foins avec un cheval et une motofaucheuse, c'est possible... (partie 2)

Suite au billet que j'avais écrit en 2009 (diffusé dans Hippobulle N°28, puis dans la revue Sabots et visible ici), j'avais promis une suite sur nos expérimentations de "trousses" et barillons...
Chose promise, chose due...

Et d'abord, fidèle à nos habitudes, nous avons commencé par une étude historique des manières traditionnelles de rentrer du foin...
Mais comme je sais que certains attendent des infos pratiques et concrètes pour tester dés cette année le système des trousses, nous diffuserons cette étude plus tard...

Donc, comme indiqué dans l'article de 2009, nous avons testé les "trousses" en filet de corde (utilisées dans les hautes Alpes et le Queyras), mais nous n'avons pas retenu cette technique pour plusieurs raisons :
- La fabrication des filets est longue et coûteuse en corde.
NB : Nous avons même testé des filets de cage de foot usagés.
- Mais surtout, nous n'avons pas trouvé de technique de serrage facile à mettre en œuvre, qui garantisse un bon tassage et rapide à défaire.

En fait nous sommes revenus à un système de trousse avec cordes parallèles qui permet de ne pas ranger les brassés de foin et de serrer facilement. Voici le résultat de nos essais :


Fabriquer des "bottes" de foin de 50 à 100 kg, manuellement, rapidement, avec une technologie simple, peu coûteuse et sans compétence particulière...

Pour mémoire, le cahier des charges de notre expérimentation était de :

- Fabriquer des "bottes" de foin de 50 à 100 kg, manuellement, rapidement, avec une technologie simple, peu coûteuse et sans compétence particulière.

- Permettre avec ce système de collecter le foin, le transporter et éventuellement le stocker sous une forme compressée, mais qui respecte la qualité du foin (feuilles, fleurs), en particulier pour le foin de montagne assez fragile.

- Et autoriser la réalisation de ces bottes et leur manipulation même par une personne seule.

Vous allez me dire que ce cahier des charge était impossible à satisfaire, sinon comment expliquer que cette technique n'ait pas été diffusée plus largement dans le monde paysan...

Depuis pas mal d'années, je me pose aussi cette question sur la (non) diffusion des technologies agricoles... Sans doute le poids de la tradition est-il une explication, on fait comme les "anciens", comme ils ont toujours fait (ou comme ils disent avoir toujours fait)...
En tous cas, la technique que nous avons testée l'année dernière et adoptée complètement cette année est le simple mélange de 2 techniques de fabrication manuelle de balles de foin, encore présente en Maurienne (une vallée de Savoie) jusque dans les années 1950 (en gros avant l'apparition des autochargeuses et des presses à balle ronde).

Le système retenu est simplement le mélange de 2 techniques existantes (on invente souvent pas grand chose, sinon une recombinaison d'inventions existantes).

La première technique est la technique de fabrication des "trousses", que l'on rencontrait en Haute Maurienne et en Haute Tarentaise (2 bâtons, 4 à 6 cordes parallèles, 2 cordes de tension).

La seconde technique est la technique de fabrication les "barillons" (voir article précédent), (3 cordes et leur "troye", ou 3 cordes et leur "troye" et 1 bâton) que l'on rencontrait plus bas dans la vallée, autour de Saint Jean de Maurienne.

NB : la seconde version avec le bâton ajouté, présent dans les villages de la rive gauche, permettait, semble-t-il une fixation plus facile des barillons sur le bât des mulets, la rive droite utilisait plutôt les câbles et les traîneaux pour ce transport.
A cette seconde technique nous avons emprunté le système (génial) des troyes (ou clés à foin) qui permet de réaliser une tension de la corde, de bloquer celle-ci, puis de la retendre (après avoir tendu la seconde corde, et tassé le foin de la trousse en sautant dessus à genoux)... et celà autant de fois que nécessaire... jusqu'à la ligature finale.

Je vous propose un schéma côté de fabrication de nos trousses, la longueur des cordes parallèles peut être ajustée en fonction du volume désiré, avec une longueur de 2 mètres, on peut réaliser des trousses de 50 à 100 kg, mais on peut réduire cette longueur (pour faire de petites balles) ou l'augmenter pour aller jusqu'à 150 à 200 kg (mais on perd alors la capacité de manipuler les trousses à main nue).


Schéma de fabrication de nos trousses...

NB : Nous sommes en train de réaliser un petit film sur la fabrication des "bois de trousses" et le système de pliage le plus pratique pour ne pas mélanger tous les fils.
Disponible dans quelques jours...


Vue d'une trousse munie de ses 2 troyes de tension.

Les bois utilisés (4 cm de diamètre environ) peuvent être en noisetier, en frêne, en sapin... Ils peuvent être laissés ronds, refendus ou sciés... Ils sont percés de trous de 10 mm de diamètre environ.
La corde de diamètre 8 mm est bien adaptée mais on peut utiliser des cordes de 6 à 10 mm sans problème.


Vue d'une trousse en noisetier, prête à être remplie de foin...

Les troyes étaient fabriqués habituellement en plane (nom local de l'érable plane), ils mesurent 15 cm de long environ, 2 cm d'épaisseur 5 cm le large environ. Le trou central doit être important pour laisser passer la corde muni d'un nœud d’arrêt. L'autre trou est percé à 10 mm environ.


Une petite collection de troyes (clés à foin) savoyard...


Manière de passer la corde dans le grand trou de la troye, tirer pour tendre puis bloquer avec le pouce... (NB : à noter qu'il s'agit ici d'un système de mouflage)


Manière d'arrêter la corde sur le troye par une simple boucle (demi-clé)... Pour défaire tirer un coup sec sur la corde

Voilà, pour ceux que celà intéresse, de quoi commencer la fabrication des bois de trousses, bientôt un billet et un film sur les techniques mises en œuvre...

lundi 16 juillet 2012

Galopade sous l'orage...

Les orages et la pluie n'aident pas ceux qui doivent faire du foin... Mais il faut garder le moral et voir aussi le bon côté des choses...

''Pour vous détendre, voici une petite vidéo sympa tournée le dimanche 1er juillet 2012, à Villers-sous-Chalamont le week-end de la fête Traistival... (bientôt d'autres photos de la fête...).

Le lendemain d'un orage de grêle destructeur, suivi d'une pluie diluvienne, Hervé et Benjamin, de la troupe Jehol se déstressent en faisant la course dans un champ inondé...

La Vidéo...


Galopade sous l'orage... Par la troupe Jehol... par hippotese

dimanche 15 juillet 2012

(Episode 4) Faire ses foins avec un cheval et une motofaucheuse, c'est possible... (Partie 1)

Série : Faire ses foins avec un cheval et une motofaucheuse, c'est possible...
Épisode 4 : Transport des trousses avec le cheval et un traîneau...

Nous avons décidé de faire une petite série de vidéos sur la récolte du foin (une quinzaine de tonnes) avec un cheval et une simple motofaucheuse, à Montdenis (1400 m, Maurienne, Savoie) en utilisant la technique des trousses de foin.

Nous avons simplement perfectionné la méthode traditionnelle en y ajoutant des "troyes" pour la tension des cordes et la compression du foin, ce qui permet d'obtenir simplement, des trousses de 50 à 100 kg de foin pressé mais non brisé.

L'épisode 4 montre le chargement des trousses sur un simple traîneau de 2 m de long par 1 m de large (celui-ci vient des Hautes Alpes, merci Didier), mais ils existaient aussi en Savoie.

''Que ceux qui comprendraient pas pourquoi on commence par l'épisode 4, se rappellent la Saga Stars-War qui elle aussi commençait au 4ème épisode...
En fait y'a pas de raison, sauf qu'on avait filmé ça... Mais on va filmer le reste, rassurez-vous...''

On vous prépare aussi des billets explicatifs sur la fabrication des bois des trousses et la méthode de réalisation des trousses elles-même...


(Episode 4) Faire ses foins avec un cheval et... par hippotese

Code pour les smartphone et les tablettes


(Episode 4) Faire ses foins avec un cheval et... par hippotese

Merci à Zsigmond Vladar pour le tournage, le montage et la réalisation...

mardi 10 juillet 2012

Remorques, vans et permis E...

Vous êtes nombreux à tirer avec vos fourgons et véhicules divers des vans ou des remorques et chaque rencontre des membres d'Hippotese est l'occasion d’âpres discussions sur les permis et les assurances...


Pas encore de permis pour les "caravoines", espérons que ça dure...

Pour essayer d'y voir plus clair, voici un rappel de la législation :

Tracter une remorque ou un van avec ou sans permis E ?

L'utilisation d'une remorque ou d'un van est soumise à plusieurs législations qu'il est important de respecter si l'ont veut assurer la sécurité du convoi, sa légalité aux yeux des forces de l'ordre et aussi (et c'est important) être couvert par son assureur en cas d'accident.
Nous verrons que tout est une question de poids...

Savoir lire une carte grise :

Et d'abord, il faut savoir lire les indications de la carte grise (qui sont encore plus difficiles à déchiffrer sur les nouvelles cartes grises avec le système des renvois au dos).

On distingue, pour le véhicule tracteur :

Le poids à vide (PV) (repère G1 sur les nouvelles cartes grises).
Le poids total autorisé en charge (PTAC), noté parfois PTC, (repère F2 sur les nouvelles cartes grises), attention, il s'agit bien du poids autorisé et pas du poids réel.
Le poids roulant total autorisé (PTRA) (repère F3 sur les nouvelles cartes grises). Il s'agit du poids total autorisé pour l'ensemble du véhicule tracteur et de sa remorque.


Extrait de la carte grise de mon fourgon VW


Extrait de la carte grise de fourgon (au dos)

et pour la remorque :

Le poids à vide (PV) (repère G1 sur les nouvelles cartes grises).
Le poids total autorisé en charge (PTAC) (repère F2 sur les nouvelles cartes grises)
Nota : la Charge Utile (CU) est donc égale au PTAC soustrait du PV.

NB : Toutes ces valeurs sont indiquées sur les cartes grises du véhicule tracteur et de la remorque.


Extrait de la carte grise de ma remorque plateau

Le poids maximal tractable dépend de chaque véhicule mais est généralement égal à son PTRA moins son PTAC.
Par exemple, une voiture dont le PTRA est de 3T et le PTAC de 1,5T pourra généralement tracter au maximum 1,5T (en montagne, on devra aussi tenir compte de la puissance nécessaire à la traction en montée ou au frein moteur dans les descentes).

Plus généralement, le poids total de l'ensemble (PTAC véhicule tracteur + PTAC remorque) ne doit pas jamais dépasser le PTRA du véhicule tracteur.


Attention au PTRA, on vous dit...

La charge utile d'une remorque (CU) est égale au PTAC de la remorque moins son PV. Ainsi, une remorque pesant 350 kg à vide, et dont le PTAC est de 1250 kg ne pourra pas transporter une charge de plus de 900 kg.

Le permis B est il suffisant ou dois-je passer mon permis E(B) ?

Pour une remorque dont le PTAC est inférieur ou égal à 750 kg, le permis B est suffisant.
Pour une remorque dont le PTAC est supérieur à 750 kg, le permis B est suffisant sauf si le PTAC de la remorque est supérieur au PV du véhicule ou si le PTAC de la remorque + le PTAC du véhicule dépassent 3500 kg.

Dans tous les autres cas, le permis E(B) est nécessaire.

Durée de validité du permis E(B)

Le permis E(B) a une validité de :
- cinq ans pour les moins de 60 ans
- deux ans entre 60 et 76 ans
- un an au delà de 76 ans
Le renouvellement du permis E(B) consiste en un examen médical.

Ma remorque doit elle être freinée ?

Oui si son PTAC est supérieur à 750 kg ou à la moitié du poids à vide de la voiture qui la tracte.
Article R317-18 : "Toute remorque dont le PTAC excède soit 750 kg soit la moitié du poids à vide du véhicule tracteur doit être équipée d'un dispositif de freinage permettant son arrêt automatique en cas de rupture de l'attelage pendant la marche."


Les remorques hippomobile n'ont pas d'obligations de freins, mais attention quand même...

Carte grise et plaque d'immatriculation de la remorque :

Une remorque dont le PTAC est inférieur ou égal à 500 kg ne possède pas de carte grise : une simple plaque constructeur indique le poids à vide (PV), le poids total autorisé en charge (PTAC), la longueur, la largeur et la surface de la remorque (attention au autoconstructeurs ou aux châssis de caravanes recyclés, il faudra mettre à jour la plaque).
Ce genre de remorque doit être immatriculée avec le même numéro que le véhicule tracteur.
En général, une remorque de PTAC maxi 500 kg, est couverte par l'assurance du véhicule tracteur (à vérifier auprès de votre assureur).
Les autres remorques (dont le PTAC est supérieur à 500 kg) possèdent leur propre carte grise et numéro d'immatriculation (et nécessitent une assurance particulière).


Attention à son PTRA et aussi à son encombrement sur la route...

Récapitulatif pour les permis :

Le permis E(B) est nécessaire uniquement dans ces deux cas :

1er cas : vous répondez aux 3 critères suivants à la fois :
- votre voiture fait partie de la catégorie B (a moins de 10 places et a un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes),
- votre remorque a un PTAC supérieur à 750 kg,
- le PTAC de votre remorque est supérieur au poids à vide de votre voiture.

2ème cas : vous répondez au 3 critères suivants à la fois :
- votre voiture fait partie de la catégorie B (a moins de 10 places et a un PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes),
- votre remorque a un PTAC supérieur à 750 kg,
- le total des PTAC (voiture + remorque) est supérieur 3,5 tonnes.

Le permis E(C) est nécessaire dans le cas suivant :

- Vous avez un véhicule de la catégorie C (véhicule de transport de marchandises dont le PTAC est supérieur à 3,5 tonnes), auquel vous attelez une remorque ou une caravane qui a un PTAC de plus de 750 kg.

Par équivalence, le permis E(C) permet aussi de conduire :
- des véhicules de catégorie E(B), - des véhicules de catégorie E(D), si vous êtes aussi titulaire du permis de conduire D.

Le permis E(D) est nécessaire le cas suivant :

- Vous avez un véhicule de la catégorie D (véhicule de transport en commun de plus de 9 places), auquel vous attelez une remorque ou une caravane qui a un PTAC de plus de 750 kg.

Par équivalence, ce permis permet aussi de conduire des véhicules de catégorie E(B).


''On trouve sur le permis les dates de passage des visites médicales obligatoires... A chacune des 2 dernières, le permis a été refait à neuf, ce qui prend un mois environ"

Quelques exemples de calcul issus d’exemples réels.

Nous allons considérer différents véhicules tractants :
- un 4*4 : PV de 1550kgs, PTAC de 2050kgs, PTRA de 4050kgs
- une berline : PV 1363kg , PTAC 1850 kg ,PTRA 3350kgs
- un fourgon : PV de 1970kgs, PTAC de 3200kgs, PTRA de 5200kgs (voir scan carte grise)

Et quelques vans :
- van 1 place : PV de 480kgs, PTAC de 1200kgs
- van 1.5 places : PV de 580kg, PTAC de 1250kgs
- van 2 places : PV de 680kgs, PTAC de 2T
- remorque plateau : PV de 579kgs, PTAC de 2T (voir scan carte grise)

Tout d’abord, en regardant les PTRA et les PTAC des véhicules, on voit que le 4*4 peut tirer 2T, que la berline peut tirer 1.5T et le fourgon 2T. En comparant aux PTAC des vans et de la remorque, on voit que la berline choisie ne peut pas tracter le van 2 places ni la remorque, quelque soit le permis du conducteur, alors que le 4*4 et le fourgon peuvent tirer tous les vans et la remorque.

Pour le van 1place, son PTAC est inférieur aux PV des trois véhicules, ce qui n’oblige pas au permis E. De plus, le PTAC du véhicule + le van ne dépasse pas 3.5T dans aucun des cas, on peut donc le tracter avec un permis B avec les trois véhicules choisis. La charge utile du van est de 1200 - 480 = 720kgs ce qui permet d’y mettre n’importe quel cheval (à part quelques chevaux très lourds).

Pour le van 1.5 places, le PTAC est là encore inférieur aux PV des trois véhicules et les PTAC de l’ensemble sont inférieurs à 3.5T quelque soit le véhicule, là encore le permis B est donc suffisant. La charge utile du van est de 1250 - 580 = 670kgs. Ce qui veut dire qu’on peut y mettre un cheval (pas trop lourd), une jument et son poulain ou deux petits poneys, mais qu’on n’a pas le droit d’y mettre deux chevaux, on dépasserait alors le PTAC de la remorque (un van 1.5 places autorise rarement qu’on y mette 2 chevaux, faut donc faire attention).

Pour le van 2 places, nous avons vu que seul le 4*4 et le fourgon ont le droit de le tracter. Par contre le PTAC du van est supérieur au PV du 4*4 et du fourgon, il faut donc un permis E(B) (en plus l’ensemble des PTAC dépasse les 3.5T, ce qui fait une deuxième raison). La charge utile est de 1120kgs, on peut donc y mettre tranquillement deux chevaux normaux, ou un lourd et un poney.

Pour la remorque, là aussi, seul le 4*4 et le fourgon ont le droit de la tracter. Par contre le PTAC de la remorque est supérieur au PV du 4*4 et du fourgon, il faut donc un permis E(B) (en plus l’ensemble des PTAC dépasse les 3.5T, ce qui fait une deuxième raison). La charge utile est alors de 1421kgs.

NB : Avec le fourgon (ou une petite bétaillère de même caractéristiques), on a une charge utile de 1230kgs dans le fourgon et 1421kgs sur la remorque, donc de quoi répondre à bien des besoins de transport...

Sources :
Cette présentation est librement inspirée des sites : http://www.pilotedudimanche.net, http://www.auto-ecole-cassegrain.fr, http://www.patrick-remorques.fr et d'autres que je n'ai pas noté... Les exemples sont inspirés d'un article de http://www.a-horseman.com.
On trouvera d'autres infos sur les équivalences des permis ici : http://www.lepermis.com/Permis/Equiv.htm.

jeudi 21 juin 2012

Trait'stival à Villers sous Chalamont (Doubs), le samedi 30 juin 2012

Les stagiaires "Utilisateurs de Chevaux Attelés" du CFPPA de Montmorrot (Jura) organisent dans le cadre de leur formation, Trait'stival à Villers sous Chalamont, le samedi 30 juin 2012.

Pour plus d'infos, je vous laisse consulter les affiches qu'ils ont réalisé...

Les Hippotésiens en profiteront pour faire des essais de traction et des présentations de balayeuse et la troupe Jehol présentera son nouveau spectacle équestre en soirée...

mardi 19 juin 2012

1ers Tests de Poulies et de Cordes synthétiques pour le débardage au cheval...

Pendant le dernier chantier-école de Montdenis, nous avons voulu tester les cordes de débardage avec des poulies en remplacement des câbles.

Voir les vidéos du précédent billet ici...

Nota : nous aurions aussi pu tester des câbles synthétiques, mais ils coûtent plus chers (à partir de 3,50€/m en 5 mm et sont moins adaptés aux petites manœuvres (ils sont tellement souples que l'on fait facilement des nœuds, sauf dans des diamètres à partir de 10 mm à 7,50€/m).
Mais par contre, ils sont réparables... Nous les essayerons une prochaine fois...

Nous avons donc opté pour les cordes-câble de gros diamètre (12 mm) qui nous semblaient adaptés aux nombreuses manipulations à la poulie et aux mouflages, sur de courtes distances et permettaient d'utiliser aussi une poulie ouverte avec éjecteur (voir plus loin).

Nous avons commandé sur Internet sur le site www.jardiforet.com qui commercialise la gamme des accessoires du fabricant canadien PortableWinch (à l'origine conçus pour les Quads), la commande est arrivée sous 5 jours, par la poste, (très bien) :

- une corde de Tir (comme disent les québécois) en Polyester double tresse - 12 mm - 3674kg de résistance, en 50 m (129 €, soit 2,60 €/m).


Une corde de Tir en Polyester double tresse - 12 mm par 50 m

- Nous avons aussi commandé des poulies ciseaux à double réa pour faire facilement des moufles (et puis elles étaient en promotion à 60 €, prix actuel 114 €).


Poulies ciseaux à double réa, inox

- Enfin nous avons commandé une poulie de renvoi à face ouverte (déviation) à 70 € et son cône (déclencheur automatique) à 27€).


Poulie de renvoi à face ouverte

C'est un système de désengagement ingénieux qui permet à la corde de quitter automatiquement la poulie au moment opportun lors d'une traction (à angle droit par exemple). Il peut être installé à n'importe quel endroit sur la corde. Vous n'avez qu'à faire faire un demi-tour à la maille de chaîne fournie et l'insérer dans la cartouche de métal en forme de cône.


Faire faire un demi-tour à la maille de chaîne fournie et l'insérer dans la cartouche de métal en forme de cône


Le résultat prêt à l'emploi...

Ce système n'endommage pas les câbles synthétiques. Mais nous aurons l'occasion d'étudier une autre fois ce dernier système, car par manque de temps et de situations adaptées, nous n'avons pas pu le tester au cours du chantier de mai 2012.

Vous pouvez voir une démo de ce système et une vue d'ensemble des matériels commercialisés en regardant cette petite vidéo de la société PortableWinch.

Résultats de nos essais...

La corde de tire de 12 mm est vraiment agréable à utiliser en 20 et 30 m (les 50 m coupés en 2), elle est assez grosse pour ne pas trop s'emmêler et reste agréable à manipuler avec des gants ou à mains nues, malgré la boue ou l'humidité.

Nous avons fixé au bout de la corde un crochet raccourcisseur (ou parallèle) qui permet de se fixer à une chaîne (qui serre le tronc à tirer par exemple).


Un crochet raccourcisseur (ou parallèle) fixé à la corde par un tour mort et 2 demi-clef à capeler

Le nœud utilisé est un nœud d'amarrage (1 tour mort et 2 demi-clefs à capeler), c'est un nœud toujours facile à défaire et solide (Proverbe breton : "un tour mort et 2 demi-clef à capeler n'ont jamais lâché").


Nœud d'amarrage : un tour mort et 2 demi-clef à capeler

Nous avons aussi bricolé un taquet sur le palonnier pour pouvoir régler facilement la longueur utilisable.


Un taquet monté sur le palonnier (ici un B. Michon inox)

Ce taquet, fabriqué à partir d'un connecteur (à angle droit) d'échafaudage, est amovible sur le palonnier et peut être retiré facilement.


Connecteur à angle droit d'échafaudage

Pour l'utiliser, il suffit d'ajouter un maillon en bout du palonnier pour guider la corde, et ainsi avoir un système simple et très efficace.


Vue d'ensemble du palonnier et de son connecteur...


Sur lequel on a soudé une barre de diamètre 16 mm par 240 mm de long


Vue du connecteur face arrière avec le boulon de montage...

Le nœud utilisé est ici un nœud de taquet formé d'un tour mort, d'un huit et d'un huit retourné...


Nœud de taquet...

Le brin mou de la corde, en trop, peut rester lové dans un sac à corde (33 €) ou dans un bidon découpé de récupération, porté par le cheval. Il est conseillé d'avoir 2 sacs ou 2 bidons en sacoches pour plus de stabilité.


Deny Fady, Ruby et le bidon... pendant le chantier-école...


Gros plan du bidon coupé et de la poulie ciseau PC16 qui n'a jamais failli...

Inconvénient de la corde-câble : on ne peut pas la réparer en cas de coupure (par rapport à du câble synthétique), elle nécessite des poulies aux flasques non coupants.
En effet, si nous l'avons utilisée intensément et sans dégât avec une poulie ciseau PC16 (à flasques dégagés), il a suffit d'une demi-journée pour l'abîmer fortement dans un poulie ciseau à double réa (mais utilisée en simple), faite en tôle inox plus fine et aux flasques non dégagés...


Une après-midi d'utilisation auront suffi à abîmer irrémédiablement la corde, sans doute coupée par les flasques non dégagés de la poulie à double réa...


Vue comparative de la poulie ciseau PC16 et de la poulie à double réa, de profil...


Vue comparative de la poulie ciseau PC16 et de la poulie à double réa, de face...

La corde utilisée est une corde à double tresse et les 2 tresses sont indépendantes et coulissent l'une par rapport à l'autre, ce qui pose le problème de la séparation des 2 tresses en cas de déchirure.

NB : On trouve dans le commerce des cordes semi-statique à tresses collées (procédé Unicore chez Beal), utilisées en spéléologie, autour de 2€/m (au Vieux Campeur) par exemple), à tester...

Conclusion :
La corde-câble (ou corde statique) est vraiment agréable à utiliser pour les manœuvres nécessitant de nombreuses manipulations, il est préférable d'utiliser une corde de diamètre supérieur à 10 mm, à tresses collées, avec des poulies à flasques dégagés et un taquet sur le palonnier.

Dans un prochain billet, nous parlerons du problème de fixation des poulies de renvoi...

jeudi 14 juin 2012

Débusquage au cheval et à la poulie en forte pente (chantier-école de Montdenis 2012)

Pendant le chantier-école de Montdenis (mai 2012), nous avons réalisé des débusquages en forte pente au cheval et à la poulie.
Il s'agissait de tirer des arbres (destinés à la charpente) de plus de 20 m de long jusqu'à un chemin en contre-bas.
Certains de ces arbres, se présentaient "fin bout" à l'aval et risquaient donc de partir sans prévenir.
Le choix d'un double mouflage s'imposait pour permettre au cheval d'être en sécurité et d'encaisser éventuellement le choc d'un glissement trop brutal de la grume (comme vous le verrez dans cette première vidéo).


Débusquage au cheval en forte pente... par hippotese

Dans cette deuxième vidéo, la manœuvre consiste en plus, à tenter d'aligner l'arbre avec un angle suffisamment aigu pour pouvoir le reprendre facilement, en pleine longueur, au chemin en contre-bas.


Débusquage au cheval en forte pente... partie 2 par hippotese

NB : Pour ce qui est de la pente, elle semble peu importante sur les vidéos, mais dans la réalité, elle variait sur l'ensemble de la parcelle pour atteindre plus de 100 % (45°) par endroit.


Une petite idée de la pente qui dépassait parfois les 100% (45°)...

Dans un prochain billet, je vous présenterai les matériels que nous avons expérimenté pour faire ces mouflages pendant le chantier-école.

dimanche 10 juin 2012

Récolte de l'eau d'érable au Quebec, fin d'hiver 2011-2012

William Antoine, nous avait promis quelques photos de la récolte de l'eau d'érable avec un cheval, au Québec.

Chose promise, chose due... Les photos viennent d'arriver...

Merci à lui...
Par curiosité, je suis allé chercher quelques infos sur cette récolte sur Wikipédia, je vous en livre un résumé...

Le sirop d'érable :

Le sirop d'érable est un sirop produit à partir de la sève brute ou « eau d'érable » du début du printemps concentrée par ébullition. La sève brute est distincte de la sève élaborée ou sève d'érable qui arrive en fin de printemps et qui produit un sirop d'un goût tout autre.

Le sirop d'érable est produit dans les forêts du nord-est de l'Amérique du Nord (surtout au Québec, mais aussi en Ontario, dans les provinces Maritimes du Canada et en Nouvelle-Angleterre principalement), et se vend aujourd'hui partout dans le monde, dont le Japon (principal importateur).

La technique était déjà en partie maîtrisée par les populations indigènes du Canada établies sur le territoire de l’érable, lors de l'arrivée des Européens. On s'en servait en particulier comme aliment tonique, au printemps. De nombreuses légendes amérindiennes mettent en scène le sirop d'érable.

Parmi les nombreuses espèces d'érables, trois sont principalement utilisées pour la production de sirop d'érable : l'érable noir (Acer nigrum) et l'érable à sucre (Acer saccharum) mais aussi l'érable rouge (Acer rubrum) dans une moindre proportion.

Le sirop d'érable est majoritairement produit au Canada particulièrement au Québec (74 % de la production mondiale). Il est aussi produit dans certains états des États-Unis d'Amérique. Le climat caractéristique de ces régions à la fin de l’hiver est un facteur déterminant de la production de sirop d’érable.

Les acériculteurs collectent l'eau d'érable essentiellement à la fin de l'hiver ou au début du printemps, suivant les régions, lorsque les nuits de gel sont suivies par des jours de dégel (températures diurne positive et nocturne négative). Une entaille (dans la version traditionnelle) permet de récupérer l'eau d'érable, liquide qui contient environ 2 % à 3 % de sucre. Ce sucre (essentiellement du saccharose) provient des racines de l'arbre. Au printemps, il monte sous l’écorce, à travers le xylème, dans la totalité de l'arbre afin de fournir l'énergie suffisante pour relancer son métabolisme.

L'eau d'érable (ou sève brute) est différente de la sève élaborée. Celle-ci, nettement plus chargée en minéraux et molécules organiques complexes, ne remonte par les racines que lorsque le métabolisme de l'arbre est relancé. L'arrivée de la sève et de son goût amer marque la fin de la récolte d'eau d'érable.

On ne récolte jamais l'eau d'un érable dont le tronc fait moins de 20 cm de diamètre. La règle générale est donc d'attendre jusqu'à 45 ans après la plantation d'un érable avant de commencer à récolter son eau. Cependant, un érable à sucre peut vivre jusqu'à 300 ans, voire davantage. Il peut donc donner de l'eau à chaque printemps pendant un grand nombre d'années.

C'est uniquement après l'évaporation que l'eau devient plus consistante et donne naissance au sirop d'érable. Il faut entre 35 et 40 litres d'eau d'érable pour obtenir un litre de sirop.

Il est important d’atteindre le juste niveau d’évaporation car, si le sirop est trop dense, il cristallisera ; par contre, s'il est trop liquide, il risque de fermenter. La température idéale à donner au sirop d'érable est de 3,5 °C de plus que la température d'ébullition de l'eau, par exemple, à 101,3 kPa, l'eau bouillant à 100 °C, le sirop sera prêt lorsqu'il atteindra 103,5 °C. Il faut adapter ces valeurs à celle de la pression atmosphérique du lieu (altitude) et du moment. On peut aussi mesurer la densité du produit fini à l'aide d'un hydromètre ou son indice de réfraction à l'aide d'un réfractomètre.

Le sirop d'érable est ensuite classé par teinte : d'extra clair à foncé. Plus le sirop est clair, meilleure est la classe, mais moins le goût est prononcé. Le sirop le plus fin est produit en mi-saison. Pendant longtemps, la préférence est allée vers un sirop d'érable qui soit le plus clair possible. Jusqu'au XVIIIe siècle, le sirop d'érable était principalement consommé directement par les producteurs ou par leurs proches.

À l'époque, il était pour ces personnes plus difficile et plus cher d'obtenir du sucre de canne que du sirop d'érable. On cherchait à obtenir un sucre d'érable qui se rapproche le plus possible du sucre de canne. Aujourd'hui, certains reviennent à des sirops plus colorés car ils ont un goût plus prononcé.

mercredi 6 juin 2012

Prestation exemplaire en Traction Animale pour la ville de Sciez (Haute-Savoie)

J'ai connu Françoise Dulac pendant son CS "Utilisateur Professionnel de Chevaux Attelés", ou même peutêtre avant, un stage Hippotese en 2009, je ne me rappelle plus....

A l'automne 2011, Je suis retombé sur un article de journal expliquant son travail pour la ville de Sciez (Haute Savoie), nous avons échangé quelques méls et je lui ai proposé de faire pour le blog d'Hippotese, une présentation technique de son activité (plutôt que l'éternel article "que le cheval dans la ville c'est vachement bien...", on devrait dire "chevalement bien" d'ailleurs...).

Mon idée étant plutôt de donner des exemples d'organisation et de solutions techniques pour une prestation à un cheval, dans une ville pas forcément plate et aider peutêtre ainsi un futur prestataire à préparer son activité.

Donc les photos et le texte de ce billet sont de Françoise Dulac, merci à elle...

Arrosage des massifs :

Déroulement de l'activité du 1er juin au 15 septembre :

Arrosage 3 matins (lundi, mercredi, vendredi) par semaine de 7h30 à 13h30 : soit 6h
- 7h30 grain à Pollux, préparation du matériel, préparation du cheval pendant que la cuve se remplie. - Départ 8h15 : 720kg de benne, 800 à 1000 litres d’eau, 120kg de personnes + matériel… Soit plus d’ 1 tonne 800 à décoller au départ.

J’ai plusieurs points d’arrosage assez longs, environ 20 mm ce qui permet à Pollux de se reposer.
Je remplie 1 fois au départ, 1 fois en arrosant donc je ne perds pas de temps (et je prends juste ce qu’il me faut pour la montée de l’église afin de soulager Pollux), et 1 dernière fois pour finir donc arrêt encore de 20 mm...
NB : En période de grosse chaleur je passe 2400 litres, et en moyenne 1800 litres.
A Environ 12h45 Pollux est dégarni, douché et grains…
Pendant qu'il mange, rangement du matériel et de la cuve.

Matériel utilisé pour l'arrosage :

Pour le matériel, j’ai pris une cuve de 1000 litres que j’ai mis sur une palette sur laquelle j’ai mis des roues. J’ai mis 2 tuyaux pour arroser (à certains endroits, on arrose à deux) et 1 tuyau pour remplir.

J'utilise une petite pompe 12v, 17 l/mm qui fonctionne avec une batterie (le tout est fixé sur la palette).
J’ai fait une plateforme pour la sortir et la remettre facilement afin d’utiliser la benne pour le ramassage des poubelles et l’entretien des massifs et bacs de fleurs.

Entretien des massifs :

En 2012, du 1/06 au 15/09 de 7h30 à 12h30 : soit 5h, en plus, le jeudi matin je vais faire l’entretien des fleurs que j’arrose, fleurs fanées, mauvaises herbes et j’irais vider mes déchets verts à la déchetterie.

Ramassage des poubelles :

Du 1/07 au 31/08 ramassage des poubelles au port et à la plage de 16h à 18h (les 3 après-midi où j'arrose: lundi, mercredi, vendredi).
- Préparation de Pollux et de la voiture (enlever la cuve), et environ ¼ d’heure pour aller au port.

Ramassage des sacs poubelles qui sont vidés ensuite dans les containers.
Retour, Pollux est dégarni, douché et grains...
Rangement du matériel et remise de la cuve en place pour le lendemain.

Gestion du cheval :

Le cheval : C'est un ardennais de 9 ans et de 850 kg.
Je l'ai acheté en 2007, il avait 4 ans. 3000 € (il avait fait que du débardage de 2 à 3 ans et ça s'était très mal passé, Il m'a fallu du temps pour rattraper ça).

Il est au pré sur place (prés communaux) avec herbe et foin à volonté et du grain 3 fois par jour, ce qui lui évite les voyages. Il est en congé le mardi.
Pour qu’il décompresse complètement, je le remonte le lundi à la maison et je le redescends le mercredi matin.

NB : C'est moi qui le nourrit, je bosse presque tous les jours car je fais des promenades touristiques avec une voiture 10 places adaptée pour les fauteuils roulants les jours où je ne travaille pas pour la ville.

La voiture hippomobile spéciale :

Bernard (Bernard Michon Hippomobile) m’a fait une voiture sur mesure, adaptée à mes besoins, je lui ai donné les dimensions de ma palette et je lui ai expliqué ce que je voulais faire avec.
Je voulais une voiture très polyvalente pour pouvoir répondre à toutes les demandes éventuelles (arrosage donc stable pour le ballant de l’eau, poubelles, ridelles amovibles, version basculante pour pouvoir transporter toutes sortes de matériaux, gravier etc.…).
Bravo à Bernard M. qui m'a fabriqué et livré ça en un mois...

Donc sur le plan technique, c’est une voiture utilitaire à quatre roues, ossature métallique, l’essieu arrière (charge admissible 900kg) à suspension sur silentblocs et freins à tambour. L’essieu avant (charge admissible 500 kg) non freiné sur tourelle.
Les marches pieds sur les roues avant sont très pratiques (sauf quand ça tourne !!!) un grand coffre de rangement sous la banquette, très pratique aussi que j’ai fermé par la suite pour l’esthétique.
La caisse basculante à l’arrière fait 2 m par 1.55 m avec pompe hydraulique manuelle et vérin de basculement.
Les ridelles amovibles font 42 cm. Brancards réglables et timon (pour 2 chevaux).
Le poste d’attelage est bâché avec un entourage transparent sur une ossature métallique démontable, très utile par mauvais temps mais aussi pour le soleil.
Feux de signalisation, gyrophare, rétroviseurs. Le poids à vide ? Env. 680 kg.

Conclusion, j’en suis très contente… (Bernard la d'ailleurs intégrée à son catalogue depuis, je crois).

Renseignements complémentaires,
Les Attelages Dulac
Dulac Françoise
76 chemin du Liège
74550 Draillant

Mobile :0673851468
Tel fixe : 0450363916

Mél : france74@orange.fr
Web : http://www.les-attelages-dulac.com

NB : Françoise cherche dans le Chablais, une ferme, pour installer son activité, si vous avez une piste...

dimanche 3 juin 2012

Faire gagner 1000 € à la FECTU en 30 secondes...

Bonjour à tous,

Bon, j'aime pas trop relayer ce genre de chaîne mais...

Si vous avez 30 secondes à perdre pour faire gagner 1000 € à la FECTU, il suffit de lire le doc ci-dessous et de laisser son adresse mél pour confirmer...

En plus ça fera plaisir à Pit Schlechter (président de la FECTU) et c'est pas rien...

Amicalement,

Deny

NB : pour ceux qui ne savent pas ce qu'est la FECTU, vous pouvez chercher "FECTU" dans le moteur de recherche du blog (en gros c'est la Fédération Européenne du Cheval de Trait, dont HIPPOTESE est membre fondateur et dont l'action principale est de faire reconnaître le cheval de trait dans les instances européennes et il y a du boulot...).

NB2 : il nous manque 100 votes avant le 10 juin pour gagner 1000 €, faites un petit effort... 30 secondes...


(Lettre explicative de Pit)

Faites un don de 1.000 euros sans rien payer !

Bonjour,

La banque ING donne 1.000 euros à 40 associations enregistrées au Luxembourg. Seront bénéficiaires les associations qui rassembleront le plus de votes par internet. La date limite est le 10 juin prochain.

La FECTU représente les associations européennes qui s'engagent pour les chevaux de travail. Pour en savoir plus, visitez notre site www.fectu.org.

Si vous voulez nous soutenir, votez pour nous...

Comment procéder :

- Allez sur le site www.ing.lu/solidarityawards



Vous êtes sur la première des 18 pages qui présentent les logos des participants

- Cliquez sur "SUIVANT" pour parcourir les pages jusqu'à ce que vous tombez sur le logo de la FECTU. ( voir en haut de ce document)

- Cliquez sur "DECOUVRIR" (Si la page semble vide, faites défiler vers le haut)

- Cliquez sur : je vote pour cette association.

- Indiquez deux fois votre adresse e-mail et cochez la case "règlement".

- Cliquez sur "VALIDER"

- Vous recevez un e-mail sur lequel vous cliquez sur : je confirme mon vote.

merci beaucoup

Pit Schlechter
Président de la FECTU

jeudi 31 mai 2012

Projet d'arracheuse d'arbustes à traction animale, Étude de Thibaud Lhermet, BTS machiniste agricole.

Le cheval de trait retrouve une place de plus en plus importante dans l'entretien des espaces naturels fragiles (parcs, zones humides, réserves...) où il excelle par son faible impact sur l'environnement.

Une des demandes qui est souvent faite au cheval de travail, est de pouvoir intervenir dans ces espaces pour limiter l'envahissement des terrains ouverts (marais, prairies, clairières...) par la végétation et en particulier les espèces colonisatrices (frêne, bouleau, saule, aulne, églantier, prunelier...) tout en respectant les contraintes du milieu.

C'est souvent l'arrachage qui doit être privilégié par rapport au broyage (les traitements chimiques étant évidemment exclus).

A Hippotese, depuis plusieurs années nous expérimentons des arracheurs d'arbustes simples, souvent inspirés d'outils anciens manuels.

C'est pourquoi, quand Thibaud Lhermet nous a proposé un partenariat dans le cadre de son projet de fin d'études de BTS Machinisme Agricole, nous avons accepté avec joie.

Dans le cadre de ce projet, Thibaud a besoin d'une étude de marché et c'est pourquoi aujourd'hui, nous vous proposons de répondre a cette petite enquête en ligne très rapide.

Il suffit de répondre à quelques questions simples, en cliquant ici :

Merci de votre participation.


Pendant le chantier-école 2011, Hippotese a fait des essais d'arrachage de jeunes frênes, avec un arracheur à traction animale expérimental...

mardi 8 mai 2012

Invitation au 9 ème Chantier-Ecole de débardage au cheval à Montdenis (Savoie), samedi 26, dimanche 27 et lundi 28 mai 2012

Comme chaque année depuis 9 ans, Hippotese organise le Chantier-École annuel d'autoformation en débardage, à Montdenis (Savoie, vallée de la Maurienne)...

Cette année, ce sera les samedi 26, dimanche 27 et lundi 28 mai 2012 (week-end de Pentecôte).

Au programme 2012 :
- Transport de 17 bois longs (12 m, pour une charpente), à débusquer en forêt, en forte pente, puis à transporter jusqu'au village, sur 2 km (en montée), attelage en simple, en paire et en file, au trinqueballe...
- Débardage sur sentier étroit, en descente, à l'aide d'un nouveau traineau à brancards expérimental (le chamois)...
- Travail à la poulie et au câble de mouflage...
- Débuscage en sécurité en forte pente (à la descente et à la monté)...
- Suite des expérimentations du câble porteur (hippotreuil) et débuscage en forte pente...
- Suite des expérimentations de système d'arrachage d'arbustes envahissants (1 à 5 cm de diamètre) en TA...

NB : On manque de quelques trinqueballes cette année (avis aux possesseurs)...

Pour vous donnez une petite idée de l'ambiance, voici quelques photos du 8ème chantier de 2011. Merci aux participants et aux photographes...

NB2 : Vous pouvez aussi retrouver plein de photos et vidéos des chantiers-école précédents dans les billets du blog ou en utilisant le module de recherche (en haut, à droite), cherchez "chantier-école", vous obtiendrez tous les billets qui en parlent...


Chantier-école 2011 : Pierre et sa jument...

Rappel des objectifs des chantiers-école : Ce sont des chantiers d'autoformation au débardage et d'échanges de pratiques, ouverts à tous les membres et futurs membres de l'association (les personnes non à jour de leur cotisation devront s'acquitter, le 1er jour, de leur 20 € pour une question d'assurance).


Chantier-école 2011 : Poulie ciseau...

Difficulté : Le chantier ou plutôt l'ensemble des activités proposées sont de difficultés diverses, sans contrainte de résultat et donc idéal pour de l'auto-formation.


Chantier-école 2011 : double mouflage...

Chaque chantier permet de tester des nouveaux systèmes de débardage, d'accrochage, de traction, des poulies, de faire des mesures au dynamomètre, d'échanger des idées, des techniques...
Apporter vos prototypes de matériel, harnais... On les testera...


Chantier-école 2011 : Guy et son âne...

L'accueil : Vous êtes accueillis (gratuitement) chez Deny Fady et Odile Mouchet, à 1400 m d'altitude, (dans un dortoir et une salle commune de la ferme), prévoyez duvets, couvertures et pantoufles, les nuits peuvent être fraîches (et tentes si vous voulez).

NB3 : Il y a aussi 3 gîtes de France sur le village, chercher sur "73870 Saint Julien Montdenis", les 3 gîtes sont situés sur le hameau de Montdenis...


Chantier-école 2011 : Jean-Noël et Ruby...

Vous pouvez (devez) apporter vos spécialités, pour manger, boire (on apprécie les bons vins et les bières belges) et faire la fête... (animation musicale et chants sont au programme). On vous offre les plats chauds de base...


Chantier-école 2011 : Essais d'arrachage de jeunes frênes, avec un arracheur à traction animale expérimental...

Les chevaux : Il est souhaitable d'avoir une dizaine de chevaux dressés au travail (pas forcément au bois), vous pouvez donc amener votre compagnon et son harnais (collier, porte-traits, traits et palonnier à prévoir, mais on peut vous prêter un palonnier). Vous devez prévoir la nourriture (quelque bottes de foin et compléments) de vos chevaux, mais ceux-ci auront une pâture à coté du chantier à disposition.


Chantier-école 2011 : en file indienne sur le sentier...

Les débardeurs en traction animale, professionnels ou semi-professionnels de la région, sont aussi les bienvenus, s'il veulent se faire connaître ou partager leur savoir.

Ce genre de manifestation intéresse toujours le milieu forestier (ONF, Parcs, Conservatoire d'Espaces Naturels, Donneurs d'Ordre) et la presse, et c'est aussi le but de ces chantiers collectifs que d'aider les meneurs qui vivent du cheval.


Chantier-école 2011 : Deny et Jessie, test d'un cône de débardage...

Si vous souhaitez participer seul ou avec votre cheval (vos chevaux), vous devez contacter Deny Fady, par mél de préférence : hippotese@free.fr ou au 04.79.59.65.50 pour vous inscrire...

Plan d'accès à Montdenis ici...


Chantier-école 2011 : palonnier inox à ressort et arrête de poisson fabriqués par B. Michond Hippomobile...

NB4 : La "chef intendante", me signale aussi que nous sommes preneur de légumes comme participation culinaire, donc si vous avez quelques patates ou salades nouvelles ou bières de printemps (c'est pas des légumes ça ? chuuut...)...

NB5 : Aux dernières nouvelles (8 mai 2012), il reste des places pour quelques chevaux et meneurs... Avis aux amateurs...


Chantier-école 2011 : Un peu de pente...

L'ensemble des 70 photos du chantier-école 2011, ici... (Rubrique "Chantier-école de Montdenis", "Chantier de juin 2011")

samedi 21 avril 2012

5ème Journée technique d’échanges sur la Traction Animale en Maraîchage, pour les professionnels

La 5ème Journée technique d’échanges pour les professionnels sur l'utilisation de la Traction Animale en maraîchage organisée par Hippotese, Le Jardin d'Avenir et l'ARTAB se tiendra...

Le samedi 5 mai 2012 à Jardin d’Avenir, Le colombier 69850 St Martin en Haut, à partir de 9h et jusqu’à 17h30.

Vous trouverez ci-joint un fichier PDF avec le programme prévisionnel de la journée et un bulletin d'inscription. En effet pour des questions d'organisation, il est nécessaire de vous inscrire par courrier, téléphone ou mél :

Contact : Jean-Yves POINT, Jardin d’Avenir au 04.78.48.65.97 ou agri.ja@laposte.net

Pour télécharger le fichier PDF, cliquez ci-dessous...

Venez nombreux !

jeudi 19 avril 2012

Toutes les photos du chantier collectif de débardage Hippotese en Bourgogne (mars 2012)

A l'invitation de Gilbert Simon et sur le domaine d'Eric de Suremain à Rully (Bourgogne) nous sommes allés débarder des pins et des chênes, le samedi 17 mars 2012.


Gilbert Simon, roi de l'organisation...


Eric de Suremain, notre hôte, nous fait visiter sa cave...

Le chantier comportait deux parties de part et d'autre d'une jolie demeure sur les contreforts de Rully.


Une jolie demeure...


... sur les contreforts de Rully.

Une bande de pins en contre-haut d'une vigne, de gros chênes dans un talus calcaire au dessus d'une autre parcelle et quelques sapins à sortir au câble de mouflage.


Une bande de pins en contre-haut d'une vigne...


... de gros chênes dans un talus calcaire au dessus d'une autre parcelle.

Une dizaine de chevaux étaient présents plus ou moins expérimentés au débardage et une paire d'ânes débutants.

Les complices...


Gilles Bernigaud...


Christian Deiber venu sans cheval (mais qui n’hésite pas à emprunter celui des autres)...


Les 2 ânes de (j'ai oublié le nom) ...


Bernard Michon et sa paire de percherons...


Thierry Bret et son comtois-percheron...


Jean Louis Cannelle et son comtois...


Laurent Roulet à l'accrochage (prise de tête ?) et à l’accordéon (à 4 doigts)...


Laurent et un copain de Jean Louis (dont j'ai oublié le prénom)...


Votre serviteur avec Ruby et un collier Espedis en test...


Nous en avons profité pour faire une petite visite de cave avec Eric, notre hôte, et même un petit conseil d'administration Hippotese...


A oui, aussi un petit faire-part de naissance de Cresus de Mavilly (c'est déjà pas un nom présomptueux mais bon...), qui est né 15 jours après le chantier...


On pouvait déjà remarquer sa présence dans le ventre de sa maman, le jour du chantier... Bravo à la maman et au "papa d'adoption" Gilbert Simon...


NB : merci à Odile, Laurence et à toute la famille d'Eric de Suremain pour la logistique et l'accueil...

NB2 : Merci à tous les photographes qui nous ont donné leur photos (Odile Mouchet, Juliette Rhety, Joseph-Foret, Florent Simond et Choteau Jean Marie).

Les 244 photos du chantier (Chantier collectif de débardage en Bourgogne, à Rully, mars 2012) en vrac et en 2 parties...

mardi 27 mars 2012

Chevaux de trait, l'Énergie tranquille dans Paris-Match du 22 au 28 mars 2012

Un article (plutôt bien fait) sur le retour des chevaux de trait et qui parait dans PARIS-MATCH, c'est inhabituel...

Merci à Maryvonne Ollivry pour cet exercice qui n'allait pas de soi, celui d'écrire pour le grand public sans simplifier ou dire des bêtises...

Les néophytes de ma connaissance qui l'ont lu ont beaucoup apprécié et les pros s'y reconnaitront aussi, je pense...

Les bons conseils de Jean Léo Dugast (grand photographe de chevaux, voir son blog ici) ne sont sans doute pas étrangers à cette réussite...

S'il ne fallait retenir qu'un bon mot, celui de Jean Louis Cannelle m'a beaucoup plu : Un cheval de trait, c'est comme un massif de roses qui fleurit toute l'année.

Les quatre pages de l'article...

Les 4 pages sous forme d'un PDF en basse résolution (3 Mo) ici

Les 4 pages sous forme d'un PDF en haute résolution (18 Mo) ici

lundi 12 mars 2012

Jeu N16 : Attelage multiple pour un transport exceptionnel, l'ancre du Titanic (partie 4)

Voilà la véritable histoire du voyage de l'ancre centrale du Titanic...

Et tout d'abord, pour compléter les billets précédents, je vous ai trouvé une petite vue de l'ancre centrale du Titanic sur le gaillard avant du paquebot (on aperçoit en arrière plan les 2 chaînes des ancres latérales).


Vue de l'ancre centrale sur le gaillard avant du Titanic.

Le voyage de l'ancre du Titanic.

L'ancre centrale du Titanic a été fabriquée aux ateliers "Noah Hingley" de Netherton, entreprise spécialisée dans la fabrication des ancres.
Puis elle a été envoyée au bureau de vérification "Lloyds Proving House" situé à proximité pour être testée, recevoir son homologation et être marquée du nom du fabricant, de sa date de fabrication et des initiales de l'inspecteur.
Ensuite elle a été transportée avec un attelage de 20 chevaux au dépôt de marchandises de la gare de Dudley distante de 2,6 miles.
De Dudley elle a été convoyée par le train jusqu'à la côte nord-ouest du Royaume-Unis, à Fleetwood, dans le Lancashire.
A Fleetwood, l'ancre a été chargée à bord du vapeur de transport mixte "passagers-marchandises" Duke Of Albany, pour traverser la mer d'Irlande, jusqu'au Donegal Quay de Belfast (Irlande).


Chargement de l'ancre du Titanic sur le vapeur Duke Of Albany.

Du Donegal Quay de Belfast, elle a été transportée jusqu'aux chantiers navals Harland & Wolff toujours avec des chevaux sur un chariot des chantiers Harlands.
Enfin, elle a été peinte en noir avant d'être installée à bord du paquebot sur le gaillard avant.


Itinéraire de l'ancre centrale du Titanic, de Netherton à Belfast.

Le transport exceptionnel de la "Lloyds Proving House" à la gare de Dudley.

Si l'on a peu d'informations sur la partie irlandaise du voyage, j'ai pu reconstituer le déroulement du transport dans sa partie anglaise et hippomobile.

Le chariot de transport (fardier) de l'ancre du Titanic fut prêté par l'entreprise de transport "W.A.Ree", située à Great Bridge (West Midlands) ainsi que huit chevaux de race "Shire" particulièrement puissants, pour le tracter.


L'ancre centrale du Titanic fut installée sur le fardier prêté par l'entreprise de transport "W.A. Ree", photographiée, ici au départ de la "Lloyds Proving House"

Ces énormes chevaux avaient (dit-on) une capacité de traction de 3 tonnes chacun (donc 1,5 tonne de moyenne NDLR) et ils étaient "monnaie courante" à cette époque sur les voies navigables, les canaux et les routes de la région des Midlands.





Les huit chevaux de l'entreprise "W.A. Ree" attelés au chariot, prêt à partir, dans la cours de la "Lloyds Proving House" (l'ancre est à peine visible dans le coin supérieur gauche).

Comme la ville de Dudley est à une altitude plus élevée que celle de Netherton, les chantiers Noah Hingley décidèrent de joindre 6 de leurs propres chevaux à la tête de l'attelage pour fournir la puissance nécessaire lors de l'ascension de la route pavée.


L'attelage est maintenant passé à 14 chevaux, les 8 chevaux de W.A. Ree et les 6 des chantiers Noah Hingley...

Pour compléter le tout, un charretier de la LNWR (London North Western Railway) a parcouru les 2 miles du dépôt de marchandises de la gare jusqu'au bas de la montée pour ajouter une attelée complémentaire des 6 chevaux au convoi.
Pour la petite histoire, à leur arrivée, les employés du chantier Hingley se moquèrent gentiment de ces chevaux qu'ils trouvaient bien petits.

Les 6 chevaux de la LNWR furent attachés en tête de l'attelée avec des manilles et des chaînes devant les 14 autres chevaux.
Accompagné de tous les habitants de la ville qui escortaient le convoi dans les rues, Edwin Beech, un photographe free-lance, qui avait placé son appareil photo sur un trépied, put prendre les nombreuses photos que nous pouvons étudier aujourd'hui.


Le convoi exceptionnel de l'ancre du Titanic, pris en photo par Edwin Beech, montrant l'attelée de l'ensemble des 20 chevaux en route pour le dépôt de marchandises de la gare de Dudley.

Ce transport exceptionnel serait resté dans les livres d'histoire et la fabrication de cette ancre gigantesque, une fierté pour les habitants de Dudley et Netherton et plus généralement pour ceux de la région des West Midlands, si la destinée du Titanic, bâteau hors du commun, ne s'était pas conclu par un naufrage meurtrier.

Pour mémoire, une vue des chantiers navals "Harland & Wolff" à Belfast, on peut apercevoir en arrière plan le Titanic en construction et l'emplacement voisin pour l'Olympic donc la construction va commencer...


fin de journée aux chantiers navals "Harland & Wolff" à Belfast.

vendredi 2 mars 2012

Jeu N16 : Attelage multiple pour un transport exceptionnel (partie 3)

Suite du jeu sur cet "Attelage multiple pour un transport exceptionnel" (partie1) et (partie 2).

Vous êtes perspicace...

Une ancre, oui bien sûr, de 15,5 tonnes même... (certains docs parlent de 15,16 Tonne, NDLR).

Celle d'un gros bateau, le RMS Titanic, paquebot légendaire de la compagnie "White Star Line"

Le R. M. S. Titanic (Royal Mail Ship, c'est à dire Paquebot de transport de Courrier Royal), était le chef d’œuvre de la technologie du début du XXème siècle et l'orgueil de l'Angleterre...
Il était ainsi désigné car il transportait, outre des passagers, du courrier sous les auspices de Sa Majesté le Roi d'Angleterre George V (le sigle RMS était accolé au nom des grands paquebots et c'était pour eux un label de qualité, de vitesse et de ponctualité, le courrier étant censé être distribué le plus rapidement possible et à l'heure annoncée).
A l'époque, tous les navires, sous pavillon britannique, portants le nom de "R.M.S." bénéficiaient de la protection de la Couronne Britannique.

Le Titanic était le second d'une série de trois grands transatlantiques dits "de classe Olympic", commandés par la White Star Line aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast (Irlande), et devant effectuer des navettes entre Southampton et New York.
Il était prévu que les 3 navires soient presque identiques.
Les 2 "jumeaux" du Titanic étaient l'Olympic et le Britannic.


Dessin d'ensemble du Titanic

Le Titanic était équipé de 5 ancres : 3 ancres principales et 2 ancres secondaires.
Les 3 ancres principales (31 tonnes au total) ont été fabriquées par Messrs. N. Hingley & Sons Ltd de Netherton, Ville de Dudley, comté de Worcestershire (Royaune Uni).

- 1 ancre centrale, pesant 15,5 tonnes, reposant dans un puit situé à l'extrémité du gaillard d'avant, juste en arrière de l'étrave.


Dessin en vue latérale du gaillard avant.

Elle était fixée à un filin de 7,7 cm de diamètre et de 320 m de longueur qui était déployé au travers d'un écubier supplémentaire aménagé dans l'étrave, et grâce à une grue (ou mât de charge) située également sur le gaillard d'avant, immédiatement derrière elle.


Dessin en vue de dessus du gaillard avant.

Le filin, les épissures et les fixations nécessaires étaient garantis par les fournisseurs pour résister à la rupture sous une charge de 280 tonnes.

La manœuvre de l'ancre centrale se déroulait comme suit. Une extrémité du filin métallique était passée au travers de l'écubier puis ramenée sur le gaillard d'avant où elle était fixée à l'ancre. L'autre extrémité était fixée à un cabestan mu par un moteur électrique et destiné à assurer l'enroulement ou le déroulement du filin. Pour mettre l'ancre à la mer, la grue était utilisée pour la hisser et la placer au-dessus de l'eau, en prenant garde à éviter le balancement. Une fois en surplomb, l'ancre était détachée de la grue et son poids était ainsi transféré au filin qui était ensuite déroulé grâce au cabestan. Pour remonter l'ancre les manœuvres inverses étaient effectuées.


Vue du gaillard avant (et de la célèbre proue NDLR) sur une maquette du Titanic, l'ancre centrale est cachée sous une bâche.

NB : L'ancre centrale ne fut jamais utilisée sur le Titanic. Sa manœuvre étant longue et difficile, seules les ancres latérales furent utilisées.

- 2 ancres latérales, pesant 7,75 tonnes chacune, situées de chaque côté de l'étrave dans des conduits d'aussières. Elles étaient mouillées et hissées au moyen de 550 m de chaînes pesant 97,5 tonnes et mesurant 9 cm de diamètre (chaque maillon pesant lui-même 80 kg), manœuvrée à l'aide de guindeaux.

Enfin 2 ancres secondaires, plus petites et à jet :
- 1 ancre située à tribord sur le gaillard d'avant.
- 1 ancre située sur le gaillard d'arrière, près du bastingage arrière, légèrement à tribord.


L'ancre centrale du Titanic aux départ des ateliers Hingley à Netherton.

Les trois paquebots de la "Olympic-Class" avaient leur ancre centrale peinte en blanc mat au départ des ateliers Hingley (puis peinte en noir aux chantiers navals avant leur installation NDLR).
Mais le Titanic était le seul des trois qui avaient le nom : "Hingley.Netherton" peint sur la queue (c'est l'indication que nous voyons sur notre photo de la partie 2 et qui nous permet d’authentifier l'ancre du Titanic. NDLR).

Dans la 4ème partie nous suivront le voyage de cette ancre de Netherton (Royaume uni) à Belfast (Irlande)...

lundi 27 février 2012

Jeu N16 : Attelage multiple pour un transport exceptionnel (partie 2)

Vous êtes sur la bonne voie...

Plutôt que vous répondre, je préfère vous donner un indice supplémentaire sous la forme d'une photo sous un autre angle du même attelage...

Voilà qui vous donne de bons éléments de réponse...

Continuez vos commentaires et méls de soutien...

samedi 25 février 2012

Jeu N16 : Attelage multiple pour un transport exceptionnel (partie 1)

Thierry Bret m'a fait passé un document assez intéressant, où se trouvait entre autres cette photo que je soumet à votre sagacité...

Comme d'hab : lieu, date qu'est-ce qu'ils transportent...

J'attends vos commentaires...

dimanche 12 février 2012

Agenda 2012 en ligne et possibilité de s'abonner au Mél d'info "billet-paru"

Agenda 2012

Cet agenda (prévisionnel et évolutif) sera mis à jour au fur et à mesure des informations que nous recevrons...
Un lien permanent dans la colonne de droite du blog permet de le consulter régulièrement...
Date 1ère diffusion : lundi 12 février 2012
Dernière dernière Mise à Jour : dimanche 11 mars 2012

Janvier 2012
- (28-29 janvier) L'Assemblée Générale de la FECTU 2012 en Autriche (à Bad-Mitterndorf), les sam 28 et dim 29 janvier 2012

Février 2012
- (25 février au 4 mars 2012) Le Salon International de l'Agriculture se tiendra à Paris du 25 février au 4 mars 2012, Hippotese sera présente ponctuellement sur le stand du CERRTA/JEOL.
2 journées de présentation du matériel hippomobile moderne sont prévues le mardi 28 février et le jeudi 1er mars.
Trophée Trait d'Avenir, samedi 25 et dimanche 26, grand ring Hall 1.
Trophée Trait Sport, le vendredi 2 et samedi 3 sur les rings du Hall 1 et du hall 4.
Tout le programme ici...

Mars 2012
- (17-18 mars 2012) Chantier-collectif de débardage et de travail en vigne, en Bourgogne organisé par Gilbert Simond et Eric de Suremain. Accueil au Château de Monthélie chez Eric Suremain, chantier de débardage le samedi à Rully, à 18km. Renseignements par méls : traitdelabour@orange.fr

Avril 2012
- (dimanche 1er avril) Vide Sellerie et Matériel TA, à Le Monestier du Percy (en Triève, Isère), organisé par l'association Équipage...

Mai 2012
- (Samedi 5 mai) 5ème journée d'échange en maraîchage réservée aux professionnels, au Jardin d'Avenir, Le Colombier, 69850 St Martin en Haut.
D'autres infos ici...
- (Samedi 26, dimanche 27 Mai et lundi 28 mai 2012) 9ème Chantier-École d'autoformation au débardage de Montdenis (Savoie). Au programme : transport de bois longs (12 m), suite des expérimentations du câble porteur (hippotreuil) et débuscage en forte pente...
Exceptionnellement, cette année le Chantier-École aura lieu le week-end de la Pentecôte...
Renseignements ici...

Les autres dates bientôt...


Nouveauté : Recevoir un mél d'info "billet paru"

Petite nouveauté sur le Blog d'Hippotese, en réponse à de nombreuses demandes de votre part...

Il est maintenant possible de s’abonner au Mél d'info "billet-paru", qui vous permet de recevoir un mél chaque fois qu'un nouveau billet est mis en ligne (une à deux fois par semaine)...

Évidemment, nous nous engageons à ne pas utiliser les adresses mél ainsi récoltées pour des envois autres que ceux qui concernent l'association Hippotese et même, sauf cas exceptionnels, à ne pas les utiliser pour un autre usage que ce Mél d'info "billet paru".

Ce lien est accessible ici : il permet de vous abonner au mél, mais aussi de vous désabonner tout aussi facilement...

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