Hippotese, Le cheval de Travail

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Mot-clé - attelage en ligne

Fil des billets - Fil des commentaires

lundi 24 juin 2013

Les balances de collier pour l'attelage en ligne (2eme partie)

Comme promis dans le billet précédent, voici des détails sur les balances de collier "nouvelle génération"...

Et tout d'abord une petite vidéo d'utilisation des balances de collier (prise elle aussi au chantier-école de Montdenis 2013) avec des traits et une traîne au sol...

On voit mieux ici l'intérêt du système avec un vrai équilibrage de la traction entre le cheval de tête et le cheval arrière...


Balance-de-collier par hippotese

Code pour les smartphones et les tablettes...


Balance-de-collier par hippotese

NB : On voit bien ici l'intérêt d'avoir des porte-traits sur le cheval de devant (par rapport à la vidéo du billet précédent où ils manquaient)...

Et puis, pour ceux qui voudrait tester en vrai, quelques indications dimensionnelles sur notre prototype 2013...

Pour info, si nous avons utilisé une chaîne comme tendeur sur les balances 2013 c'est dans l'idée de pouvoir modifier la position du point d'accroche, pour déplacer le point d'équilibre et ainsi alléger le travail d'un cheval moins puissant (ou plus jeune)...
Ceci dit, c'est une option qui n'a pas été testée en charge...

Tenez-nous au courant de vos tests...

dimanche 26 mai 2013

Attelage en ligne avec chevaux novices pour du transport de bois longs (Montdenis, mai 2013)

Lors du chantier-école d'autoformation au débardage avec chevaux de Montdenis, en mai 2013, nous avons transporté 22 grumes de sapin de 20 m de long environ pour faire une charpente.

Lors de ce transport, nous avons attelé les 2 juments de Bernard qui n'avaient jamais été attelé en ligne.

On voit bien que la plus jeune, en flèche, cherche à se positionner à côté de sa compagne comme en paire habituelle.

Au bout de 2 km, ça fonctionne mieux...

Au 4ème voyage (voir autre vidéo) c'est nickel...

Nous verrons dans un prochain billet comment on peut améliorer l'efficacité de l'attelage en ligne en utilisant des balances de collier...

Rappel du contexte :
Les bois ont été coupés et débardés en forêt de Grenis à 1200 m d'altitude puis ont été transportés par la route (2 km) jusqu'à Montdenis à 1400 m d'altitude... Compte tenu du profil, certains passages sont à 12% de pente et il faut donc atteler 2 chevaux.

Pour utiliser l'arche de débusquage à brancards "chevilatte" (le Lama) et le mini-porteur de Deny Fady, compte tenu de la faible largeur de la route et pour tester aussi ce mode de menage, nous avons décidé d'atteler en ligne...

Merci à Annie Fracelière pour les vidéos...


Attelage en ligne pour chevaux novices... par hippotese

Code pour les tablettes et les smartphones...


Attelage en ligne pour chevaux novices... par hippotese

lundi 12 mars 2012

Jeu N16 : Attelage multiple pour un transport exceptionnel, l'ancre du Titanic (partie 4)

Voilà la véritable histoire du voyage de l'ancre centrale du Titanic...

Et tout d'abord, pour compléter les billets précédents, je vous ai trouvé une petite vue de l'ancre centrale du Titanic sur le gaillard avant du paquebot (on aperçoit en arrière plan les 2 chaînes des ancres latérales).


Vue de l'ancre centrale sur le gaillard avant du Titanic.

Le voyage de l'ancre du Titanic.

L'ancre centrale du Titanic a été fabriquée aux ateliers "Noah Hingley" de Netherton, entreprise spécialisée dans la fabrication des ancres.
Puis elle a été envoyée au bureau de vérification "Lloyds Proving House" situé à proximité pour être testée, recevoir son homologation et être marquée du nom du fabricant, de sa date de fabrication et des initiales de l'inspecteur.
Ensuite elle a été transportée avec un attelage de 20 chevaux au dépôt de marchandises de la gare de Dudley distante de 2,6 miles.
De Dudley elle a été convoyée par le train jusqu'à la côte nord-ouest du Royaume-Unis, à Fleetwood, dans le Lancashire.
A Fleetwood, l'ancre a été chargée à bord du vapeur de transport mixte "passagers-marchandises" Duke Of Albany, pour traverser la mer d'Irlande, jusqu'au Donegal Quay de Belfast (Irlande).


Chargement de l'ancre du Titanic sur le vapeur Duke Of Albany.

Du Donegal Quay de Belfast, elle a été transportée jusqu'aux chantiers navals Harland & Wolff toujours avec des chevaux sur un chariot des chantiers Harlands.
Enfin, elle a été peinte en noir avant d'être installée à bord du paquebot sur le gaillard avant.


Itinéraire de l'ancre centrale du Titanic, de Netherton à Belfast.

Le transport exceptionnel de la "Lloyds Proving House" à la gare de Dudley.

Si l'on a peu d'informations sur la partie irlandaise du voyage, j'ai pu reconstituer le déroulement du transport dans sa partie anglaise et hippomobile.

Le chariot de transport (fardier) de l'ancre du Titanic fut prêté par l'entreprise de transport "W.A.Ree", située à Great Bridge (West Midlands) ainsi que huit chevaux de race "Shire" particulièrement puissants, pour le tracter.


L'ancre centrale du Titanic fut installée sur le fardier prêté par l'entreprise de transport "W.A. Ree", photographiée, ici au départ de la "Lloyds Proving House"

Ces énormes chevaux avaient (dit-on) une capacité de traction de 3 tonnes chacun (donc 1,5 tonne de moyenne NDLR) et ils étaient "monnaie courante" à cette époque sur les voies navigables, les canaux et les routes de la région des Midlands.





Les huit chevaux de l'entreprise "W.A. Ree" attelés au chariot, prêt à partir, dans la cours de la "Lloyds Proving House" (l'ancre est à peine visible dans le coin supérieur gauche).

Comme la ville de Dudley est à une altitude plus élevée que celle de Netherton, les chantiers Noah Hingley décidèrent de joindre 6 de leurs propres chevaux à la tête de l'attelage pour fournir la puissance nécessaire lors de l'ascension de la route pavée.


L'attelage est maintenant passé à 14 chevaux, les 8 chevaux de W.A. Ree et les 6 des chantiers Noah Hingley...

Pour compléter le tout, un charretier de la LNWR (London North Western Railway) a parcouru les 2 miles du dépôt de marchandises de la gare jusqu'au bas de la montée pour ajouter une attelée complémentaire des 6 chevaux au convoi.
Pour la petite histoire, à leur arrivée, les employés du chantier Hingley se moquèrent gentiment de ces chevaux qu'ils trouvaient bien petits.

Les 6 chevaux de la LNWR furent attachés en tête de l'attelée avec des manilles et des chaînes devant les 14 autres chevaux.
Accompagné de tous les habitants de la ville qui escortaient le convoi dans les rues, Edwin Beech, un photographe free-lance, qui avait placé son appareil photo sur un trépied, put prendre les nombreuses photos que nous pouvons étudier aujourd'hui.


Le convoi exceptionnel de l'ancre du Titanic, pris en photo par Edwin Beech, montrant l'attelée de l'ensemble des 20 chevaux en route pour le dépôt de marchandises de la gare de Dudley.

Ce transport exceptionnel serait resté dans les livres d'histoire et la fabrication de cette ancre gigantesque, une fierté pour les habitants de Dudley et Netherton et plus généralement pour ceux de la région des West Midlands, si la destinée du Titanic, bâteau hors du commun, ne s'était pas conclu par un naufrage meurtrier.

Pour mémoire, une vue des chantiers navals "Harland & Wolff" à Belfast, on peut apercevoir en arrière plan le Titanic en construction et l'emplacement voisin pour l'Olympic donc la construction va commencer...


fin de journée aux chantiers navals "Harland & Wolff" à Belfast.

vendredi 2 mars 2012

Jeu N16 : Attelage multiple pour un transport exceptionnel (partie 3)

Suite du jeu sur cet "Attelage multiple pour un transport exceptionnel" (partie1) et (partie 2).

Vous êtes perspicace...

Une ancre, oui bien sûr, de 15,5 tonnes même... (certains docs parlent de 15,16 Tonne, NDLR).

Celle d'un gros bateau, le RMS Titanic, paquebot légendaire de la compagnie "White Star Line"

Le R. M. S. Titanic (Royal Mail Ship, c'est à dire Paquebot de transport de Courrier Royal), était le chef d’œuvre de la technologie du début du XXème siècle et l'orgueil de l'Angleterre...
Il était ainsi désigné car il transportait, outre des passagers, du courrier sous les auspices de Sa Majesté le Roi d'Angleterre George V (le sigle RMS était accolé au nom des grands paquebots et c'était pour eux un label de qualité, de vitesse et de ponctualité, le courrier étant censé être distribué le plus rapidement possible et à l'heure annoncée).
A l'époque, tous les navires, sous pavillon britannique, portants le nom de "R.M.S." bénéficiaient de la protection de la Couronne Britannique.

Le Titanic était le second d'une série de trois grands transatlantiques dits "de classe Olympic", commandés par la White Star Line aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast (Irlande), et devant effectuer des navettes entre Southampton et New York.
Il était prévu que les 3 navires soient presque identiques.
Les 2 "jumeaux" du Titanic étaient l'Olympic et le Britannic.


Dessin d'ensemble du Titanic

Le Titanic était équipé de 5 ancres : 3 ancres principales et 2 ancres secondaires.
Les 3 ancres principales (31 tonnes au total) ont été fabriquées par Messrs. N. Hingley & Sons Ltd de Netherton, Ville de Dudley, comté de Worcestershire (Royaune Uni).

- 1 ancre centrale, pesant 15,5 tonnes, reposant dans un puit situé à l'extrémité du gaillard d'avant, juste en arrière de l'étrave.


Dessin en vue latérale du gaillard avant.

Elle était fixée à un filin de 7,7 cm de diamètre et de 320 m de longueur qui était déployé au travers d'un écubier supplémentaire aménagé dans l'étrave, et grâce à une grue (ou mât de charge) située également sur le gaillard d'avant, immédiatement derrière elle.


Dessin en vue de dessus du gaillard avant.

Le filin, les épissures et les fixations nécessaires étaient garantis par les fournisseurs pour résister à la rupture sous une charge de 280 tonnes.

La manœuvre de l'ancre centrale se déroulait comme suit. Une extrémité du filin métallique était passée au travers de l'écubier puis ramenée sur le gaillard d'avant où elle était fixée à l'ancre. L'autre extrémité était fixée à un cabestan mu par un moteur électrique et destiné à assurer l'enroulement ou le déroulement du filin. Pour mettre l'ancre à la mer, la grue était utilisée pour la hisser et la placer au-dessus de l'eau, en prenant garde à éviter le balancement. Une fois en surplomb, l'ancre était détachée de la grue et son poids était ainsi transféré au filin qui était ensuite déroulé grâce au cabestan. Pour remonter l'ancre les manœuvres inverses étaient effectuées.


Vue du gaillard avant (et de la célèbre proue NDLR) sur une maquette du Titanic, l'ancre centrale est cachée sous une bâche.

NB : L'ancre centrale ne fut jamais utilisée sur le Titanic. Sa manœuvre étant longue et difficile, seules les ancres latérales furent utilisées.

- 2 ancres latérales, pesant 7,75 tonnes chacune, situées de chaque côté de l'étrave dans des conduits d'aussières. Elles étaient mouillées et hissées au moyen de 550 m de chaînes pesant 97,5 tonnes et mesurant 9 cm de diamètre (chaque maillon pesant lui-même 80 kg), manœuvrée à l'aide de guindeaux.

Enfin 2 ancres secondaires, plus petites et à jet :
- 1 ancre située à tribord sur le gaillard d'avant.
- 1 ancre située sur le gaillard d'arrière, près du bastingage arrière, légèrement à tribord.


L'ancre centrale du Titanic aux départ des ateliers Hingley à Netherton.

Les trois paquebots de la "Olympic-Class" avaient leur ancre centrale peinte en blanc mat au départ des ateliers Hingley (puis peinte en noir aux chantiers navals avant leur installation NDLR).
Mais le Titanic était le seul des trois qui avaient le nom : "Hingley.Netherton" peint sur la queue (c'est l'indication que nous voyons sur notre photo de la partie 2 et qui nous permet d’authentifier l'ancre du Titanic. NDLR).

Dans la 4ème partie nous suivront le voyage de cette ancre de Netherton (Royaume uni) à Belfast (Irlande)...