Hippotese, Le cheval de Travail

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vendredi 25 janvier 2013

Chariot hippomobile 4 roues à avant train amovible (partie 3) Le Brevet...

Suite des précédents billets ici et sur les chariots hippomobiles 4 roues à avant-train amovible.

Comme promis, je vous ai trouvé une solution simple (à tester cependant) pour faire un avant train 2 roues, transformable 4 roues. Il faudra juste prévoir un dispositif qui bloque ou libère les brancards suivant que l'on est en 2 roues ou en 4 roues...

Cette solution est tirée d'une demande de brevet de 1995 de Nespolo Michel des Établissements Goutorbe et Cie à La Talaudière dans la Loire.

Je vous propose tout le dossier du brevet, même si les explications font un peu répétition...
Liront ceux qui sont motivés, les autres regarderont les dessins qui sont très clairs à mon avis...

Texte complet du brevet :

Dispositif d’attelage entre deux parties roulantes d'un véhicule hippomobile notamment.

L'invention se rattache au secteur technique des moyens de transport plus particulièrement.

L'invention concerne les remorques ou ensembles destinés à être tractés par au moins un animal, sans pour cela exclure une traction du type automobile ou autre véhicule motorisé.

Dans le cas de remorques hippomobiles. on connaît différentes solutions correspondant chacune à différentes formes de réalisations dépendants des utilisations qui doivent en être faites.

On peut citer tout d'abord les remorques du type sulky présentant un seul essieu.
L'accouplement avec l'animal s'effectue au moyen de deux brancards qui sont seulement en appui au niveau de l'animal, sans participer à la traction. Ce brancard participe seulement à la direction de l'ensemble tracté.

On connaît également des remorques de dimensions plus importantes, présentant au moins deux essieux dont l'un au moins est directeur. Dans ce cas, les brancards sont reliés au train avant directeur.

Avec ce type de remorque, l'essieu directeur doit nécessairement être équipé de roues de plus petite dimension, afin d'avoir un angle de braquage suffisant.
Il est par ailleurs, très souvent nécessaire de pratiquer un dégagement au niveau de la remorque, pour permettre le pivotement de l'essieu directeur.
Enfin, la remorque constitue un ensemble qui n'est pas modulable. En effet, la remorque est construite pour une utilisation déterminée et peut difficilement être évolutive ou adaptée à des cas spécifiques.

On connaît également des remorques hippomobiles constituées de deux parties distinctes susceptibles d'être articulées l'une par rapport à l'autre.
La première partie constitue la partie directrice et est équipée d'au moins un essieu. Comme précédemment, cette partie présente des agencements du type brancard pour être attelée à l'animal.
L'autre partie reçoit un ou plusieurs essieux et un timon conformé pour être accouplé à la partie directrice.
Notamment, la liaison entre la partie directrice et la remorque en tant que telle s'effectue par un système du type de celui parfaitement connu et couramment utilisé pour l'accrochage des caravanes à un véhicule automobile.

Ce type de véhicule peut avantageusement être illustré par l'enseignement du brevet FR 2596339. Ce brevet décrit une roulotte-caravane habitable destinée à usage divers, pouvant être tractée par un véhicule automobile ou un animal et utilisable en van pour loger et transporter ledit animal.
Cet ensemble comprend un train avant amovible et démontable, pour pouvoir se loger à l'intérieur, dans la partie qui fait office de roulotte. Le train avant qui est directeur, permet l'attelage d'un animal de trait ou autre et peut être utilisé comme une voiture hippomobile légère. L'ensemble est donc modulable.
(Je vous diffuserai prochainement le dossier de ce second brevet assez intéressant, NDLR)

Toutefois, certains inconvénients apparaissent au niveau du système d'attelage entre le train avant directeur et l'autre partie de la remorque en tant que telle.

En effet. comme indiqué précédemment, le système d'attelage utilisé est constitué par une boule sur laquelle vient s'articuler le timon de la remorque. La boule est solidaire d'un support lui même fixé directement à l'arrière de l'essieu de la partie directrice. Il en résulte que ce système d'attelage permet seulement une orientation du train avant par rapport à la remorque. dans un plan horizontal.
En aucun cas. cette articulation ne peut être combinée avec des mouvements d'oscillation dans un plan vertical. Il est donc difficilement concevable d'utiliser ce type de véhicule pour pratiquer du tout terrain, où par définition, l'ensemble du véhicule est soumis à des sollicitations multidirectionnelles.

Un autre inconvénient se situe au niveau du positionnement du système d'attelage directement au niveau de l'arrière de l'essieu. En effet, après accouplement de la remorque, cette dernière va exercer une pression qui aura tendance à soulever les brancards dans le cas d'un attelage hippomobile.
La charge sur le dos du cheval dépend de la position de la charge par rapport à l'essieu de la remorque. Avec ce type d'accouplement, il n'est pas possible d'atteler plusieurs chevaux.
Par ailleurs, ce positionnement, limite considérablement le pivotement du train avant par rapport à la remorque. Il est pratiquement impossible d'orienter le train avant de 90° par rapport à l'axe directeur principal.

L'invention s'est fixée pour but de remédier à ces inconvénients, d'une manière simple. sûre, efficace et rationnelle.
Le problème que se propose de résoudre l'invention est de réaliser un dispositif d'attelage entre les deux parties roulantes d'un véhicule du type de celui défini dans la demande de brevet précédemment citée FR 2596339.

Plus particulièrement, les problèmes techniques que se propose de résoudre l'invention sont d'avoir une articulation multi-directionnelle entre les deux parties du véhicule et de diminuer considérablement l'effort de pression exercé au niveau de la partie directrice, pour lui éviter de se soulever ; tout en ayant la possibilité de faire pivoter les deux parties d'au moins 90° l'une par rapport à l'autre. Un autre objectif est de pouvoir utiliser aussi bien pour la partie directrice que pour l'autre partie, des roues de même dimension, d'une, part et, de dimension normalisée, d'autre part.

Pour résoudre ces différents problèmes, le dispositif d'attelage selon l'invention comprend verticalement un ensemble rotatif solidaire de l'une des parties, en étant équipé de moyens aptes à permettre l'accrochage de l'autre partie.

Le problème posé d'avoir entre les deux parties, un mouvement d'oscillation dans un plan vertical est résolu en ce que l'ensemble comprend deux disques montés avec capacité de déplacement circulaire relatif, le disque mobile recevant les moyens d'accrochage, coopérant avec des éléments complémentaires de l'autre partie.

Pour résoudre le problème posé d'éviter tout relevage de la partie directrice sous l'effet de la charge provoquée par l'accouplement de l'autre partie, les moyens d'accrochage sont constitués par au moins deux attaches superposées décalées en hauteur dans un plan vertical et présentant en bout des éléments du type rotule coopérant chacun avec des éléments complémentaires portés par des bras parallèles superposés solidaires d'un châssis que présente l'autre partie.
Avantageusement, les deux bras forment un col de cygne.

Lire la suite...

jeudi 17 janvier 2013

Chariot hippomobile 4 roues à avant train amovible (partie 2)

Après l’interruption des fêtes, nous reprenons notre série de billets sur la conception des avant-trains hippomobiles...

Et dans le billet précédent sur les (chariots hippomobiles à avant train amovible), je vous avais promis une deuxième partie...

D'abord, pour répondre aux questions et commentaires que ce billet a suscité, voici quelques précisions sur la grande différence entre un avant-train 2 roues, muni d'une chape ou d'une boule qui tracte une remorque et la même remorque équipée d'un avant-train amovible (donc un chariot 4 roues).

La différence fondamentale est dans l'équilibrage de l'outil :

L'équilibrage d'un avant-train 2 roues est sensible à la pente, à la charge (ou même au freinage). Ces paramètres (qui ne sont jamais fixes en utilisation) modifient l'équilibrage global et transmettent une pression variable sur les brancards (rigides et solidaires du châssis) et donc sur le dos du cheval.

L'équilibrage d'un chariot 4 roues (ou d'une remorque à avant-train amovible) n'est plus sensible à la pente ou à la charge (ou au freinage), ses brancards sont libres, ce qui favorise un grand confort pour le cheval.

Le coût n'est cependant pas le même si, sur chaque chariot 4 roues, il faut prévoir un poste de conduite (avec siège, frein...) par rapport à un avant-train unique qui s’attellera à de nombreuses remorques.

Encore une fois, nos amis suédois de SJM nous proposent un concept assez intéressant, il s'agit d'un avant-train unique là aussi (muni d'un roue folle pour être en équilibre seul) qui peut se "connecter" à de nombreux "arrière-trains" et qui permet d'obtenir une collection de chariots 4 roues à moindre coût.

Cet avant-train amovible est muni à l'avant d'une chape pour un brancard libre (en rotation), d'une roue folle d'équilibrage (réglable verticalement), d'un essieu rigide équipé semble-t-il de freins à disque (j'aurai préféré à tambours), d'un garde-corps, d'un siège courroie et d'un connecteur arrière.

Sur cette seconde vue on aperçoit le brancalonnier (Voir Hippobulle N°30), qui est un brancard à effet de palonnier adapté au harnais chevilatte et on distingue le connecteur arrière (avec ses différents trous de clavetage). Ce connecteur est monté sur une chape (à peine visible sous la grille du plancher) pour pouvoir tourner.

Sur cette 3ème vue, on nous présente l'opération de "connexion" à un arrière-train "grumier", muni ici d'un plateau.
L'avant-train est équilibré grâce à sa 3ème roue.
Nota : L'arrière train aurait pu être muni d'une béquille (ou roue folle), ce qui aurait évité de la tenir lever (pour économiser le dos du meneur).

L'arrière train est maintenant connecté, la roue avant est remontée, on peut partir...
A mon avis (bien que ce ne soit pas visible) le connecteur doit aussi offrir un certaine liberté en rotation axiale pour ne pas solliciter (vriller) le châssis quand une des roues de l'avant-train ou de l'arrière-train passe dans un trou ou une bosse.

Voici 2 autres exemples d'arrière-trains, connectés au même avant-train, il s'agit :

- D'un petit plateau surbaissé qui serait idéal pour transporter une charrue, une sarcleuse, une herse (sans devoir les hisser sur un plateau) ou des sacs que l'on pourrait charger avec un simple diable en abaissant le pont arrière basculant (avis à ceux qui ont mal au dos...). Nous avions parlé ici de ce genre de plateaux...

- Et d'un épandeur à fumier à 2 roues dont nous avons déjà parlé dans un précédent billet...

Voilà, à mon avis, un concept qui pourrait bien réconcilier avant-train 2 roues et équilibrage...

Nous verrons dans un prochain billet que l'on peut mettre en œuvre le concept d'avant-train amovible de façon assez simple, en utilisant des avant-trains 2 roues presque classiques...

dimanche 9 décembre 2012

Tracteur hippomobile à roues folles d'équilibrage...

Pour continuer avec les photos des matériels SJM, je vous propose quelques photos d'un tracteur hippomobile à attelage 3 points, relevage et roues folles d'équilibrage...
Là encore, je ne sais pas s'il s'agit de prototypes ou de modèles commercialisés...


Tracteur hippomobile SJM.


Tracteur hippomobile SJM.

Ce tracteur hippomobile suédois, avec ses roues folles d'équilibrage, n'est pas sans rappeler l'Avant-Train Hippo de la Sté Mouzon qui date, lui des années 60.

L'Avant-Train Hippo possédait toutes les caractéristiques d'un tracteur hippomobile (attelage 3 points cat 1, relevage hydraulique, freins, roues d'équilibrage et même un moteur auxiliaire en option). Il était utilisable avec 1, 2 ou 3 chevaux mais fut pourtant un échec commercial (arrivé trop tôt ou trop tard ?)...


1ère page du prospectus de promotion de l'Avant-Train Hippo de la Sté Mouzon.


2ème page du prospectus de promotion de l'Avant-Train Hippo de la Sté Mouzon.

Le prospectus au format PDF ici...

L'Avant-Train Hippo était lui-même l'héritier de l'AVTRAC de Jean Nolle, dont il abandonna la recherche pour des questions philosophiques (lire l'intéressant : Machines Modernes à Traction Animale, isbn : 2-85802-606-5).


l'AVTRAC de Jean Nolle

jeudi 29 novembre 2012

Tracteur hippomobile à moteur auxilliaire SJM (Suède)

Suite des photos de matériel hippomobile moderne, toujours de marque SJM (Suède).


Tracteur hippomobile à 4 roues SJM à moteur auxiliaire et utilisable en simple...

Là aussi je ne sais pas si ce sont des prototypes ou des véhicules à la vente (mais J'ai cru comprendre que malheureusement, la société SJM ne souhaite pas commercialiser en dehors de la Suède).

En tout cas, la solution "4 roues" résout le problème de l’équilibrage.


''Tracteur hippomobile à 4 roues SJM, vraiment surbaissé... "

Personnellement, je trouve que les solutions constructives de ce constructeur sont vraiment intéressantes...


''Tracteur hippomobile à 4 roues SJM, remarquez les "brancalonniers" pour 2 chevaux..."

Et si SJM ne vend pas en France, il y a peutêtre moyen d'importer ou de fabriquer sous licence... Avis aux vendeurs/constructeurs intéressés...

Je trouve d'ailleurs que ce tracteur hippomobile n'est pas sans ressembler aux faucheuses automotrice à 3 roues (dont une, puis 2 étaient motrices) KIVA qui furent fabriquées entre 1934 et 1970 par les établissement Daloz à Lons le Saulnier (Jura).


La faucheuse automotrice KIVA, modèle d'origine...

Cette faucheuse fut construite à 5000 exemplaire...


Un des derniers modèle de faucheuse KIVA de 1970...

Ou à cette faucheuse hippomobile à moteur auxiliaire (artisanale) qu'ont fait fabriquer, pour leur compte, Frédéric DESTAILLEUR et Gilles MARTY et qu'ils nous avaient présenté à Levier en 2010.


faucheuse hippomobile artisanale, à moteur auxiliaire, vue avant (brancard démonté), Levier 2010.


La faucheuse hippomobile à 3 roues de Gilles Marty et Frédéric Destailleur, vue latérale.


Vue arrière de la faucheuse hippomobile à moteur auxiliaire...