Suite des précédents billets ici et sur les chariots hippomobiles 4 roues à avant-train amovible.

Comme promis, je vous ai trouvé une solution simple (à tester cependant) pour faire un avant train 2 roues, transformable 4 roues. Il faudra juste prévoir un dispositif qui bloque ou libère les brancards suivant que l'on est en 2 roues ou en 4 roues...

Cette solution est tirée d'une demande de brevet de 1995 de Nespolo Michel des Établissements Goutorbe et Cie à La Talaudière dans la Loire.

Je vous propose tout le dossier du brevet, même si les explications font un peu répétition...
Liront ceux qui sont motivés, les autres regarderont les dessins qui sont très clairs à mon avis...

Texte complet du brevet :

Dispositif d’attelage entre deux parties roulantes d'un véhicule hippomobile notamment.

L'invention se rattache au secteur technique des moyens de transport plus particulièrement.

L'invention concerne les remorques ou ensembles destinés à être tractés par au moins un animal, sans pour cela exclure une traction du type automobile ou autre véhicule motorisé.

Dans le cas de remorques hippomobiles. on connaît différentes solutions correspondant chacune à différentes formes de réalisations dépendants des utilisations qui doivent en être faites.

On peut citer tout d'abord les remorques du type sulky présentant un seul essieu.
L'accouplement avec l'animal s'effectue au moyen de deux brancards qui sont seulement en appui au niveau de l'animal, sans participer à la traction. Ce brancard participe seulement à la direction de l'ensemble tracté.

On connaît également des remorques de dimensions plus importantes, présentant au moins deux essieux dont l'un au moins est directeur. Dans ce cas, les brancards sont reliés au train avant directeur.

Avec ce type de remorque, l'essieu directeur doit nécessairement être équipé de roues de plus petite dimension, afin d'avoir un angle de braquage suffisant.
Il est par ailleurs, très souvent nécessaire de pratiquer un dégagement au niveau de la remorque, pour permettre le pivotement de l'essieu directeur.
Enfin, la remorque constitue un ensemble qui n'est pas modulable. En effet, la remorque est construite pour une utilisation déterminée et peut difficilement être évolutive ou adaptée à des cas spécifiques.

On connaît également des remorques hippomobiles constituées de deux parties distinctes susceptibles d'être articulées l'une par rapport à l'autre.
La première partie constitue la partie directrice et est équipée d'au moins un essieu. Comme précédemment, cette partie présente des agencements du type brancard pour être attelée à l'animal.
L'autre partie reçoit un ou plusieurs essieux et un timon conformé pour être accouplé à la partie directrice.
Notamment, la liaison entre la partie directrice et la remorque en tant que telle s'effectue par un système du type de celui parfaitement connu et couramment utilisé pour l'accrochage des caravanes à un véhicule automobile.

Ce type de véhicule peut avantageusement être illustré par l'enseignement du brevet FR 2596339. Ce brevet décrit une roulotte-caravane habitable destinée à usage divers, pouvant être tractée par un véhicule automobile ou un animal et utilisable en van pour loger et transporter ledit animal.
Cet ensemble comprend un train avant amovible et démontable, pour pouvoir se loger à l'intérieur, dans la partie qui fait office de roulotte. Le train avant qui est directeur, permet l'attelage d'un animal de trait ou autre et peut être utilisé comme une voiture hippomobile légère. L'ensemble est donc modulable.
(Je vous diffuserai prochainement le dossier de ce second brevet assez intéressant, NDLR)

Toutefois, certains inconvénients apparaissent au niveau du système d'attelage entre le train avant directeur et l'autre partie de la remorque en tant que telle.

En effet. comme indiqué précédemment, le système d'attelage utilisé est constitué par une boule sur laquelle vient s'articuler le timon de la remorque. La boule est solidaire d'un support lui même fixé directement à l'arrière de l'essieu de la partie directrice. Il en résulte que ce système d'attelage permet seulement une orientation du train avant par rapport à la remorque. dans un plan horizontal.
En aucun cas. cette articulation ne peut être combinée avec des mouvements d'oscillation dans un plan vertical. Il est donc difficilement concevable d'utiliser ce type de véhicule pour pratiquer du tout terrain, où par définition, l'ensemble du véhicule est soumis à des sollicitations multidirectionnelles.

Un autre inconvénient se situe au niveau du positionnement du système d'attelage directement au niveau de l'arrière de l'essieu. En effet, après accouplement de la remorque, cette dernière va exercer une pression qui aura tendance à soulever les brancards dans le cas d'un attelage hippomobile.
La charge sur le dos du cheval dépend de la position de la charge par rapport à l'essieu de la remorque. Avec ce type d'accouplement, il n'est pas possible d'atteler plusieurs chevaux.
Par ailleurs, ce positionnement, limite considérablement le pivotement du train avant par rapport à la remorque. Il est pratiquement impossible d'orienter le train avant de 90° par rapport à l'axe directeur principal.

L'invention s'est fixée pour but de remédier à ces inconvénients, d'une manière simple. sûre, efficace et rationnelle.
Le problème que se propose de résoudre l'invention est de réaliser un dispositif d'attelage entre les deux parties roulantes d'un véhicule du type de celui défini dans la demande de brevet précédemment citée FR 2596339.

Plus particulièrement, les problèmes techniques que se propose de résoudre l'invention sont d'avoir une articulation multi-directionnelle entre les deux parties du véhicule et de diminuer considérablement l'effort de pression exercé au niveau de la partie directrice, pour lui éviter de se soulever ; tout en ayant la possibilité de faire pivoter les deux parties d'au moins 90° l'une par rapport à l'autre. Un autre objectif est de pouvoir utiliser aussi bien pour la partie directrice que pour l'autre partie, des roues de même dimension, d'une, part et, de dimension normalisée, d'autre part.

Pour résoudre ces différents problèmes, le dispositif d'attelage selon l'invention comprend verticalement un ensemble rotatif solidaire de l'une des parties, en étant équipé de moyens aptes à permettre l'accrochage de l'autre partie.

Le problème posé d'avoir entre les deux parties, un mouvement d'oscillation dans un plan vertical est résolu en ce que l'ensemble comprend deux disques montés avec capacité de déplacement circulaire relatif, le disque mobile recevant les moyens d'accrochage, coopérant avec des éléments complémentaires de l'autre partie.

Pour résoudre le problème posé d'éviter tout relevage de la partie directrice sous l'effet de la charge provoquée par l'accouplement de l'autre partie, les moyens d'accrochage sont constitués par au moins deux attaches superposées décalées en hauteur dans un plan vertical et présentant en bout des éléments du type rotule coopérant chacun avec des éléments complémentaires portés par des bras parallèles superposés solidaires d'un châssis que présente l'autre partie.
Avantageusement, les deux bras forment un col de cygne.