Hippotese, Le cheval de Travail

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jeudi 15 mai 2014

7ème Journée technique Traction Animale en Maraîchage : Le Compte-Rendu (partie 1)

Comme promis lors de la 7ème Journée technique d’échange sur la Traction Animale en Maraîchage, le samedi 10 mai 2014 à la Ferme des Hauts de Marlioz (Haute-Savoie), je vous propose des liens vers des infos ou documents complémentaires sur des sujets que nous avons abordé dans les discussions.

Et tout d'abord, je tiens à remercier nos Hôtes pour leur accueil chaleureux et pour nous avoir fait confiance.

Contact : Ferme des Hauts de Marlioz, 320 route de l’Église, 74270 Marlioz

Cette structure collective (6 co-exploitants) fait du maraîchage sur 3000 m2 de serres et 3 ha de maraîchage en motorisation (et a un projet d'intégration partielle de la traction animale).

Il s'agit de légumes cultivés principalement sur planches permanentes : 40 cm de bande de roulement (passage) et 110 cm de culture, soit une de voie de 150 cm d'axe à axe.

À ce propos, pour ceux que celà intéressent et comme la question a été posée, je vous ai trouvé une vidéo d'Adabio-Autoconstruction qui explique l'intérêt de la culture en planches permanentes en maraîchage bio (en particulier en mécanisation).


Présentation des planches permanentes par Adabio_Autoconstruction

Donc le challenge de cette journée technique du 10 mai, était de proposer des pistes pour intégrer la Traction Animale en complément de la motorisation, sans changer le mode de culture choisi par cette ferme.
Les intervention TA devant donc se faire aussi, principalement, sur planches permanentes.

Pour celà, nous avons proposé le test de 2 porte-outils : Un Porte-Outils pour le travail en planche de François Henri et un Bucher modifié pour 2 chevaux avec un entraxe de 150 cm.

Le Porte-Outils pour le travail en planche de François Henri.

Le premier porte-outils, a été inventé par un maraîcher, voisin de la ferme des Hauts de Marlioz, François Henri, pour ses propres besoins.
François Henri a développé ce prototype et l'a utilisé pendant une année de culture avec satisfaction. Dernièrement, il l'a abandonné pour revenir au tracteur car sa jument était blessée.


François Henri (en blanc) nous présente son prototype de Porte-Outils pour le travail en planche (photo Deny Fady).


Vue arrière, en configuration "attelée" du Porte-Outils pour le travail en planche de François Henri (photo Deny Fady).

C'est un porte-outils qui nous semble intéressant car il est utilisable à 1 seul cheval. D'après François Henri, le cheval n'est pas trop affecté par cette traction dissymétrique (le cheval est dans le passage gauche, le porte-outils enjambe la planche, les outils travaillent sur la planche).


Test du Porte-Outils de François Henri sur des planches qui n'ont pas encore été travaillées cette année (terrain assez dur seulement griffé au canadien) pour visualiser le déport et la déformation de la structure du porte-outils (photo Deny Fady).


Tâtonnement sur le réglage de la profondeur des dents du Porte-Outils de François Henri (photo Deny Fady).


Premiers tests du Porte-Outils de François Henri en sarclage sur une culture en place (oignons) avec un meneur distinct. Remarquez la barre qui permet de moduler la pression des outils et corriger la trajectoire. (photo Deny Fady).


Le Porte-Outils de François Henri a été prévu pour des planches de 120 cm et non des planches de 110 cm comme ici, mais ça fonctionne... (photo Deny Fady).


Encore quelques réglages : on enlève les dents qui travaillent dans les passages de roues et on ne laisse que les dents qui travaillent sur la planche (photo Deny Fady).


Test du Porte-Outils pour le travail en planche de François Henri avec le seul meneur (photo Deny Fady).


Le Porte-Outils en configuration "normale", le meneur est aussi le régleur... Et ça marche...(photo Deny Fady).

Une petite vidéo récapitulative des essais du porte-outils pour le travail en planche de François Henri...


Porte-outils de maraîchage en planche (François... par hippotese

En complément, quelques documents sur le maraîchage en Traction Animale sur le blog d'Hippotese :

- Un panneau sur le maraîchage (Levier 2010)

- Des panneaux sur le maraîchage (Tec&Bio 2011).

- Des panneaux sur le maraîchage (Tec&Bio 2013) et la vigne.

- Un super reportage photos et vidéos de cette journée par les amis d'Espritrait à consulter ici... (merci à Aurore, Olivier et Adeline).

- Un grand merci à Jean MarieTissot
166 chem Chez Rolliut 74570 THORENS GLIERES
http://flecheblonde.free.fr/
qui a participé à cette journée et en particulier aux essais de cet avant-train.

Dans un prochain billet, la suite du compte-rendu de la journée et des démonstrations-tests et encore des documents...

lundi 28 avril 2014

Plan coté et photos de détail du reculement Grand-Vallier (1ère partie)

Houlà, plus d'une semaine sans billet, nos fidèles lecteurs doivent être à cran...

Aujourd'hui nous parlerons des reculement Grand-Vallier, et ceux qui s'intéressent à l'histoire pourront consulter un précédent billet où je vous contais l'histoire de ces débardeurs fameux, originaires de la région de Saint Laurent Grandvaux (Jura).

Depuis de longues années, à Hippotese, nous avons adopté les reculements Grand-Vallier et vous êtes nombreux à nous avoir demandé des détails sur ces harnais à l'efficacité extraordinaire...

Pour ceux qui ne sont pas convaincus, je vous engage à regarder ces vidéos qui montrent bien l'intérêt de ce reculement dans 2 situations bien différentes...


Reculer une grume sur un triqueballe avec un... par hippotese
Débusquage au cheval en montagne, Hippotese 2013 par hippotese

J'utilise personnellement 2 modèles (d'origines différents) de ces reculements dont les côtes varient un peu et je vous ai fait un schéma explicatif qui sera compréhensible, je l'espère.

Si vous souhaitez vous fabriquer le votre, vous devrez peutêtre vous faire un gabarit en carton à tester sur votre "bête"...


Plan de détail du reculement GrandVallier (Dessin Deny Fady)


Plan de détail en coupe de la boucle de croupière (Dessin Deny Fady)

Les 2 plans en PDF ici... (attention 1Mo).

Il existe quelques évolutions récentes de ces reculements (en particulier au niveau des réglages plus nombreux et de certaines cotes) et je réfléchis à quelques modifications pour mieux adapter le reculement Grand-Vallier à l'utilisation du harnais Chevilatte avec un palonnier porté (voir ce billet)...

Nous verrons celà dans un prochain billet...

lundi 16 septembre 2013

Mancheron Ergonomique pour les outils de maraîchage et vigne : proto N3 et N4

Suite au précédent billet sur les premiers résultats de notre recherche (avec Adabio Autoconstruction) sur un Mancheron Ergonomique (voir ici), je vous livre, comme promis, les photos et explications des prototypes N3 et N4.

Voici une vue générale récapitulative des possibilités de réglage du prototype N3.

Et une des premières améliorations du prototype N3, a été de créer une clé universelle de réglage, facile à fabriquer et qui peut servir, accessoirement, de raclette de nettoyage (accessoire dont les laboureurs connaissent bien l'intérêt).

Les modifications du prototype N3

1) Nous avons soudé sur toutes les vis et écrous du mancheron un demi-anneau de chaîne pour les rendre réglable avec notre clé-racloir universelle.

2) Nous avons aussi modifié le montage du tube vertical central (tube rond dans tube carré remplacé par du tube rond dans tube rond et blocage par 2 vis de pression) pour réduire le nombre de profilés utilisés (seulement 2 types de tube rond de diamètre : 28-34 et 36-42).

3) Nous avons modifié le montage du guidon (là aussi tube rond dans tube rond et blocage type "moyeu fendu" avec 2 vis aux écrous soudés). Ce qui permet un déport éventuel du guidon à droite ou à gauche.

4) Nous avons aussi modifié les poignées pour les rendre réglables angulairement et nous avons ajouté des protections de main en étiré de 10.

5) enfin nous avons modifié le système de commande du doigt d'indexation du réglage angulaire rapide pour qu'il travaille mieux et soit dans l'axe.

Le prototype N3 a été présenté au PferdeStark 2013, fin août en Allemagne (bientôt un compte-rendu complet ici), nous avons eu l'occasion de discuter avec des utilisateurs et des constructeurs qui n'ont pas manqué de nous proposer des améliorations en particulier sur la solidité des assemblages et l'ergonomie.

Le prototype N4

Vue d'ensemble du prototype N4 (sept 2013)...

Les améliorations apportées au prototype N4

1) Pour des raisons de solidité et de facilité constructive nous avons remplacé le demi anneau de chaîne sur chaque vis ou écrou par des écrous M18 plus faciles à souder, à approvisionner et bien plus solides.

2) Là aussi pour une question de solidité (déformation du tube intérieur), nous avons modifié le montage du tube vertical central en utilisant comme pour le guidon le système "moyeu fendu".

3) Nous avons réintroduit la poignée (type poignée de frein) de commande à distance du réglage angulaire rapide, nous avons utilisé un système à chaînette et tendeur qui peut s'ajuster rapidement en cas d’allongement du mancheron ou de déport du guidon (et qui nous a semblé plus simple et solide qu'une gaine et câble).

4) Enfin nous avons ajouté des poignées en bois (noisetier) qui sont utiles pour la chaleur de leur contact et pour leur qualité "anti-vibratoire" qui limite le fourmillement dans les mains, de l'utilisateur, en particulier dans les terrains caillouteux.

5) Bien sûr nous avons aussi prévu un anneau d'accrochage de la clé universelle sur le guidon afin de l'avoir toujours sous la main pour le nettoyage des socs ou pour les réglages...

Vue générale récapitulative des possibilités de réglage du prototype N4.

Vue du Mancheron N°4 monté sur une piocheuse dont le mancheron d'origine était cassé et trop bas...

Le prototype du mancheron N4 sera présenté à Tec&Bio et à Montmorillon et nous recevrons avec plaisir vos remarques et critiques...

jeudi 12 septembre 2013

Formation à l'autoconstruction de matériel pour la TA avec l'Adabio Autoconstruction

Cette formation se déroulera du 21 au 23 octobre 2013, à Montoison (26).

Au programme :

L’organisation de la logistique d’un chantier d’autoconstruction.
Initiation et perfectionnement aux techniques de base du travail des métaux (découpe, soudure, perçage,...) : utilisation d’une meuleuse, d’une tronçonneuse à métaux, d’une perceuse à colonne et d’un poste à souder à l’arc (électrodes enrobées).
Initiation aux techniques de la forge : le cintrage à chaud.
Les démarches d’autoconstruction et d’autocertification.


(Photo : Adabio-Autoconstruction)

Pour cette formation, il est proposé aux stagiaires de construire les outils suivants :

  • Palonnier à ressort
  • Écarteurs d’épaules (avant-traits rigides)
  • Mancheron Ergonomique réglable
  • Sapin de débardage (arête de poisson)

Vous trouverez plus d’informations sur ces outils et sur la formation ici.

Vous trouverez plus d'infos sur l'Adabio Autoconstruction ici.

Contacts :

ADABio Autoconstruction
Paul DESHAYES
06.51.37.96.77
p.deshayes@adabio-autoconstruction.org

Cette formation est réalisée en partenariat avec la FDCIVAM 26.

FDCIVAM
Perrine TAVERNIER, animatrice départementale
06 86 58 43 89
fdcivamdrome@free.fr

Remarques :

En plus du coût des matériaux et accessoires nécessaires à la fabrication d’un outil, les stagiaires devront prendre en charge, pour cette formation :

  • l'adhésion à ADABio Autoconstruction (50 ou 110€, selon l'adhésion ou non du stagiaire au réseau FNAB, bulletin d'adhésion par ailleurs) en soutien de nos activités ;
  • une participation à l'amortissement de l'outillage (15€);

Attention, cette formation s’adresse aux agriculteurs contributeurs VIVEA prioritairement. Pour les autres, il faudra prévoir une participation aux coûts de formation plus élevée.

mardi 10 septembre 2013

Mancheron Ergonomique pour les outils de maraîchage et vigne : 1ers résultats

Comme nous vous l'avions annoncé dans un précédent billet (ici), Hippotese en partenariat avec l'Adabio-Autoconstruction a décidé de travailler sur la conception d'un Mancheron Ergonomique, adaptable sur des outils existants (ou neufs).

Nous sommes partis du constat que l'on trouve encore assez facilement des outils anciens dont les parties travaillantes sont encore en état et très efficaces et dont les mancherons sont "cuits" ou cassés et en tous cas peu ergonomiques (souvent petits et rarement réglables).

L'idée a donc été de concevoir un mancheron autoconstructible, c'est à dire fabriqué à partir de profilés métalliques courants en utilisant des machines simples, fréquemment présentes dans les ateliers de fermes (perceuse à colonne, meuleuse et poste à souder).

Les techniques et l’habilité nécessaire à la fabrication devant rester abordables à un bon bricoleur.


Rappel du principe du mancheron...

Le mancheron étant (par définition) réglable, il faut aussi décider quels réglages sont nécessaires et quelle est l'étendue de chaque réglage. Et là, les discussions vont bon train, chacun allant de sa propre demande.

Nous avons essayé de satisfaire le maximum de ces demandes dans un premier temps, quitte à ce que chacun simplifie ensuite suivant ses besoins (éventuellement en bloquant d'un point de soudure un réglage réalisé une fois pour toute).

Et il faut aussi que ces réglages soient simples, rapides, et stables même avec les efforts supportés en utilisation. Ils doivent résister à l'usure du temps (rouille, déformation...).
Les pièces mises en jeu doivent être solides, peu chères et doivent pouvoir être remplacées facilement en cas de casse.

Les réglages doivent aussi pouvoir se faire sans outils ou avec une clé unique peu chère (ou facilement fabricable) et qui dans tous les cas doit rester à demeure sur l'outil.

Enfin, ce mancheron doit pouvoir s'adapter sur différentes bases (âge de charrue, châssis de sarcleuse..., éventuellement avec une platine spécifique) et se démonter rapidement (avec l'idée d'avoir possiblement, un mancheron pour plusieurs outils, pour des outils utilisés occasionnellement par exemple).

Le cahier des charges et les solutions technologiques qui seront trouvées pourront, en outre, servir de référence pour la conception et la mise en fabrication de matériels neufs à venir (et peutêtre continuer l'évolution de la vignotte, notre porte-outils léger de maraîchage/vigne expérimental).

Voilà un petit récapitulatif de ce travail de recherche et de conception réalisé par Paul Deshayes et Arnaud Rostoll (pour Adabio-Autoconstruction) et Jérémy et Deny Fady (pour Hippotese).

Les solutions retenues (Adabio Autoconstruction et Hippotese) :

- Dés le mois de mai 2013, nous avons présenté (lors de la journée technique maraîchage) un premier prototype monté sur un billonneur.

Les réglages possibles :
1) Réglage angulaire (vertical) du mancheron (type plumett), commandé par une poignée au guidon + gaine et câble), qui déplace un doigt sur un secteur semi-circulaire percé (pas besoin d'outil de réglage).
Ce système permet, en particulier, en bout de champ, de lever facilement l'outil "à bout de bras" (en abaissant le mancheron) pour tourner court et prendre le rang suivant.

2) Réglage de longueur du mancheron (tube carré dans tube carré) avec une vis de pression montée en angle (1 clé plate nécessaire).

3) Réglage angulaire horizontal du guidon (vis de pression) type guidon de vélo (2 clés plates nécessaires).

4) Démontage rapide (par l'arrière) du mancheron de sa platine (fixée sur l'outil) avec 2 fermetures à levier (pas besoin d'outils de démontage).

Les critiques :
1) Le mancheron se démonte de sa platine par l'arrière ce qui allonge inutilement celui-ci, la fixation rapide devrait être démontable verticalement (plus facile en cas de dent à l'arrière), ce qui raccourcira aussi le mancheron.
2) Le guidon de vélo et sa poignée sont achetés (ou récupérés) mais pas fabriqués avec des profilés courants (problème éventuel d'approvisionnement).
3) Il n'y a pas de réglage pour déporter le guidon sur la gauche ou sur la droite.
4) L'amplitude du réglage de longueur du guidon est un peu faible.
5) Tous les réglages ne se font pas avec une seule clé.

- Fin juin, nous avons réalisé un prototype N°2.

Caractéristiques nouvelles ou modifiées :
1) Platine de montage sur l'outil à assemblage vertical et réglage possible d'un petit déport angulaire de l'ensemble du mancheron (comme sur certaines charrues de vigne).

2) Amplitude du réglage de longueur du guidon, augmentée.
3) Guidon autoconstruit.

Critiques :
1) Plus de possibilités de réglage angulaire du guidon.
2) Pas de réglage latéral du guidon.
3) Poignées à orientation fixes.
4) Toujours pas d'outil universel et autoconstructible pour faire les réglages.

Dans un prochain billet, je vous parlerai du prototype N°3 et du prototype N°4 (qui sera présenté à Tech&Bio le 18 et 19 septembre 2013 et à Montmorillon les 4 et 5 octobre 2013), qui me semble être un modèle opérationnel que l'on pourra tester en conditions d'utilisation réelles.

dimanche 11 août 2013

Un cheval et une motofaucheuse pour faire 15 tonnes de foin (saison 2, été 2013) partie 2

Comme promis dans le précédent billet, voici quelques explications sur le pliage des bois de trousse :

En effet, ceux-ci ont la fâcheuse tendance à s’emmêler et il a fallut trouver un système simple pour les plier et les ranger sans jouer à chaque fois au "jeu de ficelle" (qui rappellera des souvenirs aux plus âgés d'entre nous)...

Je vous ai fait quelques dessins explicatifs qui devraient être compréhensibles...


Le pliage est plus facile à 2 personnes et seule celle du côté du bois de trousse avec troyes doit bouger, l'autre maintient simplement la tension...


Un bon pliage permet de transporter facilement les bois de trousse et permet un dépliage dans la sérénité...

Et puis, comme promis, voici aussi les photos de transport de foin avec le "cabri" et le chariot à roues :

Ceux qui nous suivent depuis plusieurs années, auront reconnu le chariot que nous utilisions pour charger le foin en vrac (autochargeuse manuelle) qui a été reconvertit pour le transport des trousses.

NB : Pour nos lecteurs intéressés par l'aspect technique j'ai aussi ajouté quelques photos, de 2012, du chariot "à vide"...

NB2 : Pour la petite histoire, ce chariot à la base est un traîneau à roues (escamotables facilement) qui était utilisé à l'origine en traîneau dans les prés et en chariot sur la route. Maintenant, avec les trousses que l'on peut facilement rouler jusqu'à la route ou la piste, il reste en position "chariot".


Jérémy et Ruby à la manœuvre...


On peut charger jusqu'à 5 grosses trousses (d'une centaine de kilos chacune) sur le chariot...


Gros plan sur le "Cabri", notre avant-train à 3 roues...




Plusieurs passages le long du chemin pour revenir à la grange font seulement 2 mètres de large...


...ce qui nous empêche de faire des trousses plus longues et nous oblige à les peigner soigneusement au râteau.


Ah zut, j'ai oublié le frein... Ruby un peu de patience s'il te plaît !


En les roulant, on peut assez facilement charger seul le deuxième rang de trousses



Traversée du village, étroite et en forte pente...


Une maison fleurie à Montdenis...


Le transport du foin au cheval se fait généralement après 17h00 et jusqu'à la nuit pour profiter des heures moins chaudes et faire travailler Ruby dans les meilleures conditions...


On voit bien la structure du traîneau et les roues escamotables, dessous...


Sur cette vue, on peut voir l'extension en tube qui a été ajoutée à l'arrière pour permettre de charger 5 trousses...


Une autre photo de 2012 avec Scilla (woofeuse hongroise) qui donne une idée des dimensions du chariot...

NB : si vous souhaitez d'autres informations sur ce chariot, n'hésitez pas à laisser un commentaire...

jeudi 8 août 2013

Un cheval et une motofaucheuse pour faire 15 tonnes de foin... (saison 2, été 2013)

Conformément à nos promesses faites lors des précédents billets de 2012, voici quelques précisions sur l'utilisation et la fabrication des "trousses" (balles rondes manuelles de 100 à 200 kg de foin).
Avec l'expérience, nous avons modifié un peu les bois de trousses et mis au point les modes d'emploi qui nous ont semblé les plus faciles et les plus efficaces...

- Nouveau design pour la fabrication des "bois" de trousse.
- Nouveau matériau pour la fabrication du "filet" des trousses.

Voici une petite vidéo qui présente ces modifications et la méthode de serrage et de nouage des cordes de tension des trousses.


Ramasser le foin à la main en trousses à... par hippotese

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Ramasser le foin à la main en trousses à... par hippotese

Voici le schéma côté des bois de trousse modèle 2013 :

Nota : Pour réaliser une trousse avec 2 mètres de longueur de filet (et 5 cordes), il faut environ 12 mètres de sangle (en fait c'est la même sangle qui passe de trous en trous pour former le filet).
J'ai utilisé de la sangle tissée synthétique de récupération de 30 mm de large (ça ressemble étrangement à la sangle de cerclage tissée en polyester de chez Cordstrap (Cordweb) mais c'est sans garantie...).
C'est une sangle douce au touché et facile à nouer, mais vous pouvez aussi utiliser des cordes naturelles ou synthétique, le diamètre 10 mm me semble le plus adapté.

Pour mémoire, lien vers le schéma des trousses de 2012 ici...

On peut aussi noter que par rapport au schéma de trousse de 2012, les cordes de tension et les troyes sont attachés séparément des cordes ou sangles qui forment le filet.
J'utilise un morceau de 50 cm de sangle pour attacher chaque troye à son trou.
Chaque corde de tension est simplement passée dans son trou avec un nœud d’arrêt à son extrémité.

Et pour compléter la description, quelques photos des transports de trousses à Montdenis de cette année, tout d'abord avec les traîneaux...


Ruby qui tire un traîneau traditionnel du Dévoluy (2,30 m x 1,10m)...


Je vous met une photo pour voir la structure du traîneau...


Et un gros plan pour ceux qui veulent tout savoir...


Guy est venu avec Cacao, nous prêter main forte, les jours de bourre avec un petit traîneau traditionnel de Montdenis...


Guy et Cacao à la manœuvre...


La descente dans le village...


Cacao a accepté avec plaisir de travailler avec Lenka (woofeuse tchèque)


Cacao et Lenka arrivent à la grange...

La prochaine fois, quelques photos du chariot à roue pour le transport des trousses et d'autres infos sur les modes d'emploi...

lundi 22 juillet 2013

Traîneau de débardage adapté en Porte-Big-Bag (par Manu JEANNOT, prestataire en TA)

Reçu par mél de Caroline Charpentier (CG17), une idée originale...

Manu JEANNOT de JEANNOT ENTREPRISE (prestation en TA) a eu l'idée d'adapter son traîneau de débardage en porte-Big-Bag pour une opération de nettoyage de grottes immergées sur la plage de Suzac, commune de Saint Georges de Didonne (Dept 17), pour le Conseil Général de Charente Maritime (chantier, dont nous reparlerons sans doute bientôt).
Contact Emmanuelle Jeannot, tél 06.30.61.06.37.


Traîneau de débardage adapté en porte-Big-Bag par Manu Jeannot, (photo CG17, Caroline Charpentier)

Ce traîneau est un modèle dérivé d'un traîneau de débardage, modèle FAO, dont je vous copie la description :

Usage : Transporter des grumes ou des bois courts.

Matériaux :
4 morceaux de tube ø 50 mm x 100 mm (1), 2 morceaux de fer en U de 2 750 x 40 x 40 mm (2), 4 tire-fonds de 13 x 100 mm (3), 2 patins de bois de 3 000 x 100 x 80 mm, arrondis aux deux extrémités (4), 4 morceaux de tube ø 60 mm x 150 mm (5), 2 morceaux de fer en U de 2 mm de 1 000 x 60 x 40 mm (6), 4 morceaux de tube ø 50 mm x 850 mm (7), 2 barres d'acier ø 13 mm x 75 mm (8), une longueur de chaîne de 5 mm x 2 300 mm.

Exécution :
Souder les quatre tubes de 100 mm (1) aux extrémités des deux longues pièces de fer en U (2). Percer deux trous dans chacun des fers en U pour les tire-fonds (3) et les visser sur les patins (4). Souder les quatre tubes de 150 mm aux extrémités des deux pièces courtes de fer en U (6). Ils serviront de douilles pour les tubes de 850 mm (7) qui maintiendront la charge. Souder les pattes en fer rond (8) sur les fers en U longs pour y attacher les chaînes ou cordes d'arrimage de la charge. Fixer la chaîne de traction comme indiqué (9). Pour le transport, les grumes sont empilées en long et les bois courts en travers. Ce traîneau est facile à démonter et à transporter.

Remarques de la Rédaction (Deny Fady) :
C'est un traîneau de débardage démontable et donc facile à transporter.
On peut évidemment adapter la taille du traîneau et les profilés utilisés en fonction des besoins ou des approvisionnements. À mon avis, il faudrait relever les traverses n°6 à 15 ou 20 cm du sol pour gagner de la garde au sol et ne pas se bloquer sur la première souche venue.
On peut aussi modifier le plancher en ajoutant 3 longerons à ces traverses pour y fixer une tôle et ainsi avoir un fond tollé, (que l'on relèvera à l'avant), le traîneau est alors utilisable sur la neige.
Il faut aussi modifier les patins pour qu'ils soient plus relevés à l'avant.
NB : C'est modifs peuvent (doivent) être réalisées symétriquement (avant et arrière du traîneau identiques), ainsi que le système d'accrochage de la chaîne, ce qui permet de repartir en sens inverse une fois chargé sans avoir à retourner le traîneau.

lundi 24 juin 2013

Les balances de collier pour l'attelage en ligne (2eme partie)

Comme promis dans le billet précédent, voici des détails sur les balances de collier "nouvelle génération"...

Et tout d'abord une petite vidéo d'utilisation des balances de collier (prise elle aussi au chantier-école de Montdenis 2013) avec des traits et une traîne au sol...

On voit mieux ici l'intérêt du système avec un vrai équilibrage de la traction entre le cheval de tête et le cheval arrière...


Balance-de-collier par hippotese

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Balance-de-collier par hippotese

NB : On voit bien ici l'intérêt d'avoir des porte-traits sur le cheval de devant (par rapport à la vidéo du billet précédent où ils manquaient)...

Et puis, pour ceux qui voudrait tester en vrai, quelques indications dimensionnelles sur notre prototype 2013...

Pour info, si nous avons utilisé une chaîne comme tendeur sur les balances 2013 c'est dans l'idée de pouvoir modifier la position du point d'accroche, pour déplacer le point d'équilibre et ainsi alléger le travail d'un cheval moins puissant (ou plus jeune)...
Ceci dit, c'est une option qui n'a pas été testée en charge...

Tenez-nous au courant de vos tests...

lundi 17 juin 2013

Les balances de collier pour l'attelage en ligne (1ère partie)

Quand on attelle en ligne, surtout avec des animaux peu habitués, on est souvent confronté au problème des à-coups et au manque de synchronisation des efforts des animaux.

On s'aperçoit qu'il est souvent plus efficace que l'un des chevaux se mette en tension (voir tire seul la charge s'il le peut) et que le second se synchronise sur le premier. Mais cette opération doit pouvoir se faire dans la douceur et la progressivité.

Les balances de collier qui ont été inventées par Antoine Luneau en 2001 répondent à cette problématique.
NB : Pour mémoire, J'ai créé un pdf des 3 pages de son article diffusé en 2001 dans Hippobulle n°24. Cliquez sur l'une des images...



Depuis, nous n'avions pas retravaillé sur le sujet, les attelages en ligne du chantier-école de Montdenis, furent l'occasion de refabriquer un prototype un peu évolué par rapport au premier de 2001.

Mais regardons sur une vidéo le fonctionnement dynamique des balances de collier...


Balances de collier sur un attelage en ligne... par hippotese

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Balances de collier sur un attelage en ligne... par hippotese

Présentation de la vidéo : Lors du chantier-école de débardage de Montdenis en mai 2013, nous avons repris les expérimentations sur les balances de collier (inventées en 2001 par Antoine Luneau).
Cette vidéo montre l'utilisation des balances de collier sur une arche de débardage dont le "limonier" est équipé d'un harnais "chevilatte" (équipé de traits et d'un palonnier pour l'occasion).
On voit bien comment les balances de collier autorisent la traction simultanée ou alternative de l'un ou l'autre des chevaux et la douceur des transitions...
Bien sûr, les chevilles dans les mortaises (rallongées pour l'occasion) des brancards limitent l'amplitude des balances, mais ces dernières jouent quand même leur rôle d’atténuateur des à-coups...

Je vous laisse regarder et réfléchir à tout ça...
La suite bientôt...

mardi 7 mai 2013

Recherche sur un mancheron ergonomique pour les outils de maraîchage et vigne...

Depuis plus de 10 ans, nous travaillons (de manière discontinue, certes) sur des outils de maraîchage modernes.

Les différents prototypes de "vignotte" que nous avons conçu, sont là pour en attester...


Le premier proto de la "vignote Hippotese" en 2004.


Le second proto de la "vignote Hippotese", présenté au Salon de l'Agriculture en 2008.

Ces recherches n’avancent pas très vite par manque de temps, (même si nos premiers résultats semblent encourageants), car jusqu'à ces dernières années, nos priorités allaient essentiellement vers les harnais et les matériels liés au débardage...

Depuis 3 ou 4 ans, la demande de nos adhérents a évolué plutôt vers des matériels de culture (plein champ, maraîchage, vigne...).

Et puis, Il faut dire aussi que sur le débardage, un certains nombres de problèmes sont maintenant résolus, en partie grâce à nos recherches ou notre validation, en particulier aux niveau de l'accrochage (utilisation de chaînes-câbles, de crochets raccourcisseurs forgés, d'arêtes de poisson, de crochets étrangleurs, de cône de débardage, de poulies-ciseaux, de palonniers légers, solides et dotés d'amortisseurs de traction...), et que le design et les caractéristiques techniques des trinqueballes et arches de débusquage sont maintenant fixées (et que l'on trouve tous ces matériels à la vente chez les "bons fabricants").

Mais pour ce qui est du matériel de maraîchage/vigne c'est encore loin d'être le cas...

Soit que le matériel "moderne" de maraîchage/vigne proposé par certains constructeurs et que nous avons testé ne nous convient pas...
Soit que certains matériels inégalés à ce jour (porte-outils Bucher ou autres) ne sont malheureusement plus fabriqués... Soit que certains matériels prometteurs ne sont pas encore finalisés ou commercialisés... Soit que, peutêtre (soyons prudent) nous n'avons pas (encore) eu connaissance de l'existence de matériels modernes. adaptés à nos besoins...

Et c'est vrai qu'en regardant les outils utilisés par nos adhérents-prestataires en maraîchage/vigne...), on est surpris de voir qu'ils ne jurent, le plus souvent, que par des outils anciens...

Comme disait Gilles Bernigaud, quand nous aurons usé toutes les charrues et sarcleuses que nous pouvons encore trouver dans les ronciers, nous nous "attellerons" enfin à une vraie recherche sur le matériel de culture...

C'est donc à partir de ce constat réaliste que je me suis posé la question suivante :
Ne peut-on pas, tout en continuant à "user" les outils anciens (et en attendant de pouvoir en concevoir, faire fabriquer ou acheter des nouveaux) améliorer leur utilisation au niveau ergonomique ?

Le premier besoin qui me vient à l'esprit est le mancheron (qui équipe bon nombre de nos vieilles charrue ou sarcleuses) :
Celui-ci est souvent en mauvais état (pourri, cassé...), toujours trop bas, jamais réglable en dimension (hauteur, largeur, longueur), rarement réglable en orientation (sauf quelques charrues de vigne), et n'est jamais démontable (pour ranger l'outils ou le transporter facilement).

Si l'on inventait un mancheron ergonomique, adaptable facilement en remplacement du mancheron existant sur les outils anciens, mais sans diminuer leur efficacité technique originelle (au contraire, même, en l'augmentant), on aurait déjà avancé sur le renouveau du matériel de maraîchage/vigne.


Le schéma de principe du mancheron ergonomique, réglable et démontable...

C'est à ce stade de notre réflexion que nous avons rencontré l'association Adabio-Construction.... Cette association, émanation de l'Adabio (association des producteurs biologiques du Nord-Est de Rhône-Alpes), s'est donnée pour mission de développer et diffuser sous licence libre, la pratique de l’autoconstruction de matériel agricole issu des adaptations des paysans. Voir ici les détails de leur philosophie...

Si Adabio-construction a jusqu'à maintenant surtout travaillé sur les outils derrière le tracteur, ils souhaitent développer leurs recherches sur le matériel de Traction-Animale.

Ce projet de mancheron ergonomique est un projet assez simple, susceptible d'aboutir rapidement et à même de valider une collaboration entre Hippotese et Adabio-construction...

Les premiers dessins de conception sont prêts et validées et un prototype devrait être présenté à la journée technique maraîchage du 18 mai pour être testé...

Nous vous tiendrons au courant bientôt...

samedi 9 mars 2013

Les chasse-neiges tirés par les chevaux (1ère partie)

Il y a longtemps que je voulais vous faire un billet sur les chasse-neiges et puis l'hiver est passé...

Et puis j'ai eu dernièrement, plusieurs demandes à ce sujet...
Et comme nous sommes toujours à l'écoute de nos lecteurs (sic), voici une petite série de billets pour préparer l'hiver prochain en attendant les beaux jours...

NB : nous avions déjà fait deux billets sur les chasse-neiges :
-1er billet : chasse-neiges à cheval en Suède
- 2ème billet : Chasse-neige québécois.

Et nous commencerons par aller faire un petit tour de l'autre côté de l'Atlantique...

Pendant une longue période de l'histoire américaine, se débarrasser de la neige en hiver n'était pas la priorité.
C'est à partir du 19ème siècle, que les besoins en déplacements, même pendant la saison hivernale, devinrent incontournables.
Et donc, l'hiver venu, les voitures à cheval et les chariots échangeaient leurs roues contre des patins...


La société Pioneer commercialise toujours des patins adaptables sur des essieux...


...pour transformer un chariot même à essieu avant directeur en traîneau.

ou on utilisait des véhicules spécifiques, conçus pour la neige...


Omnibus sur patins de la "Lewiston and Auburn Railroad Company" (USA).

Dans tous les cas, comme les routes étaient faites de terre battue, la neige durcie, voir la glace, loin d'être des menaces pour les déplacements routiers, étaient plutôt un avantage.


C'est à la fin de l'hiver, avec le départ du froid, que cela devient difficile...

Aussi, pour maintenir les routes en état d'enneigement optimal, de nombreuses municipalités payaient des "gardiens de la neige" pour l'étaler et la tasser à l'aide d'un appareil simple appelé "rouleau à neige" (snow-roller).


Le snow-roller est un rouleau géant en bois, alourdi parfois de pierres, tiré par des bœufs ou des chevaux, qui tasse la neige pour permettre la circulation des traîneaux.

Le travail des "gardiens de la neige" consistait donc à entretenir la route comme une piste de ski ou une patinoire.
Plus étrange encore, les "gardiens de la neige" devaient rajouter de la neige sur les parties des chemins protégés ou sur les ponts où elle manquait afin que le déplacement ne ​​soit pas interrompu par des "manques" ou que les patins ne soient pas détériorés.


Traîneau de livraison à Boston.

A partir de 1850, il fallut aussi nettoyer la neige des allées des parcs et des trottoirs des villes afin que les piétons puissent se déplacer aisément.

Nettoyage des allées des parcs...


Déneigement dans un Parc de Boston.


Chasse neige triangle dans un autre Parc de Boston.

Nettoyage des trottoirs en ville...


Chasse-neige spécial "trottoirs" du service municipal de Montréal.


Chasse-neige triangle en Nouvelle Angleterre.


Autre chasse-neige triangle "classique" en Nouvelle Angleterre (région de la côte nord-est des États-Unis).

Les autorités lancèrent aussi des appels d'offres et plusieurs inventeurs différents brevetèrent leurs versions de chasse-neiges hippomobiles. En 1862, Milwaukee fut la première ville importante à en essayer une avec succès.
De nombreuses municipalités lui emboîtèrent le pas et l'on vit apparaître de nombreux systèmes de raclage et de traçage de pistes.


Modèle de chasse-neige perfectionné...

Dont certains à plusieurs fonctions...

Le cheval qui tirait ce chasse-neige en bois pouvait dégager la neige comme un simple triangle ou bien pouvait tracer deux traces pour les traîneaux, dans la neige et laisser une partie centrale en forme de billon pour que le cheval puisse marcher.

NB : Le siège en avant était pour le charretier tandis qu'un deuxième homme s'occupait des leviers et des roues à l'arrière. Les leviers permettaient d'écarter plus ou moins les ailes et monter plus ou moins les roues et de manœuvrer les lames qui pouvaient réaliser des traces profondes de 6 à 8 pouces (15 à 20 cm) pour les patins des gros traîneaux.

A partir des années 1900, avec l'arrivée des automobiles et du revêtement macadam (empierrement de granulométrie décroissante fortement tassé et plus tard imbibé de goudron), les chasse-neiges raclèrent entièrement les rues des villes nord américaines pour en enlever totalement la couche de neige et permettre aux voitures de circuler...


Déneigement à Boston...


Un chasse-neige triangle perfectionné du service municipal de Montréal.

A suivre...

samedi 9 février 2013

Hippo-bricolage, le serre-joint à tout faire...

Stéphane Chanoux, que nos lecteurs connaisse pour un précédent billet, déjà sur les serre-joints, utilisés pour fabriquer une pince à grumes, nous envoie de nouvelles idées d'hippo-bricolage avec des serre-joints...

Mais laissons le présenter ses recherches...

Il existe des objets ordinaires si banals qu'on en trouve souvent abandonnés dans un coin mais qui sont pourtant de véritables mines d'or pour peu qu'on les détourne de leur usage premier.

Pour reprendre une célèbre et originale métaphore équestre, on peut même les comparer à l' "aspirine" … comme le disait Nuno Oliveira, grand écuyer de dressage, comparant "l'épaule en dedans" à "l'aspirine de l'équitation", tant cet exercice permettait de guérir tous les maux du cheval de sport.

En tant que fier Hippo-bricoleur dominical devant l'éternel, j'ai trouvé mon aspirine du bricoleur, mon couteau suisse, ma moulinette universelle : c'est le serre-joint de maçon !

J'avais déjà présenté une pince à grume faite de 4 serre-joints de maçon qui me sert pour débarder. Plus tard, il m'a fallu la perfectionner pour pouvoir l'utiliser avec mon trinque-balle… c'est encore le serre-joint de maçon qui m'a permis de construire une autre pince à grume, simple, efficace et pas chère.


Les serre-joints sont la base de la fabrication de ces pinces à grume et de ce tourne-bille.

J'avais besoin d'un tourne-bille pour faire rouler les gros troncs sur le sol… hop, le serre-joint fut encore mon ami fidèle !

Dernièrement, un voisin m'a donné une vieille sarcleuse qui traînait dans un coin de son jardin. Les brancards en bois avaient disparu sous l'effet du temps, mais après moult réflexions et pistes hasardeuses de bricolage, c'est encore le serre-joint du maçon qui m'a sauvé la mise pour remplacer les mancherons, avec quelques adaptations rapides : leur forme s'adaptait comme s'ils avaient été conçus pour !


2 serre-joints ont permis ici de reconstituer des mancherons à cette sarcleuse.

Pour herser les sols, qui sont malheureusement riches en rochers et racines de surface dans ma région, je me suis fabriqué une petite herse qui se relève automatiquement quand elle se coince afin d'éviter les à-coups sur les épaules mon cheval. Il me fallait la perfectionner pour la rendre plus pratique et plus fonctionnelle et en particulier y ajouter là-aussi des mancherons : le serre-joint a encore répondu présent !


2 serre-joints ont permis ici de fabriquer des mancherons à cette herse.

Bref, le serre-joint du maçon c'est l'aspirine de l'hippo-bricoleur !

Stéphane Chanoux Association "Avenir à Tout Crin"

Nota : Stéphane Chanoux est aussi un infatigable chercheur sur les véhicules hippomobiles à assistance, nous aurons l'occasion de reparler bientôt de ses expérimentations sur ce sujet...

vendredi 8 février 2013

Transporter une balle ronde avec un âne...

Philippe Gérard de Clomot (Côte d'Or), nouvel adhérent et nouvel utilisateur de TA, par ailleurs petit éleveur de bovins viande en plein air intégral, souhaitait transporter ses balles rondes jusqu'à ses 4 prés d'hivernage avec son ânesse "Uranie" (qui débute, elle aussi).


Philippe Gérard et Uranie emporte une balle de foin aux vaches

Après avoir fait l'acquisition d'un avant-train, il a adapté une brouette de transport de balle ronde avec un timon et une boule...

Mais je le laisse expliquer son affaire :

Mon porte-balle : j'avais bricolé une "remorque" autochargeuse à une balle ronde (berceau qui se bascule avec un treuil) il y a 20 ans, à accrocher derrière mon 4x4 ; elle va bien, mais arrivé à la traction animale, elle a un gros défaut, elle pèse 255 kg à vide... Il a donc fallu voir autre chose.

A l'apparition des premières balles rondes, deux frères, bons artisans agricoles, décédés maintenant, ont inventé cette brouette à balle ronde, bien conçue, équilibrée et légère : 41 kg.

J'en ai donc récupéré une, gratuitement, il m'a suffi d'adapter de quoi l'atteler derrière mon avant-train : elle doit faire alors 51 kg.

Petit défaut (j'ai 57 ans et mal aux bras et aux épaules), il faut se balancer un bon coup en arrière pour la redresser. Elle fonctionne sur le principe de la brouette à sac : on la dresse contre la balle ronde, on pique la griffe, et en tirant sur les bras de la brouette, on bascule le tout en arrière, mais il ne faut pas faire semblant.

J'ai donc mis deux anneaux sous les bras de la brouette où j'accroche deux cordes, il faut mettre une cale pour bloquer les deux roues, et c'est l'ânesse qui bascule le tout.

Je mets ensuite la flèche et en avant. Pour décharger, on laisse partir en arrière, griffe ouverte bien sûr. Je te joins les photos du bricolage (Nota : les anneaux n'étaient pas encore fixés).

Philippe Gérard


Le porte-balle avec son timon ajouté.


Le porte-balle, timon démonté.


Le porte-balle et son crochet en version d'origine


Le porte-balle en position "prise de balle".

vendredi 25 janvier 2013

Chariot hippomobile 4 roues à avant train amovible (partie 3) Le Brevet...

Suite des précédents billets ici et sur les chariots hippomobiles 4 roues à avant-train amovible.

Comme promis, je vous ai trouvé une solution simple (à tester cependant) pour faire un avant train 2 roues, transformable 4 roues. Il faudra juste prévoir un dispositif qui bloque ou libère les brancards suivant que l'on est en 2 roues ou en 4 roues...

Cette solution est tirée d'une demande de brevet de 1995 de Nespolo Michel des Établissements Goutorbe et Cie à La Talaudière dans la Loire.

Je vous propose tout le dossier du brevet, même si les explications font un peu répétition...
Liront ceux qui sont motivés, les autres regarderont les dessins qui sont très clairs à mon avis...

Texte complet du brevet :

Dispositif d’attelage entre deux parties roulantes d'un véhicule hippomobile notamment.

L'invention se rattache au secteur technique des moyens de transport plus particulièrement.

L'invention concerne les remorques ou ensembles destinés à être tractés par au moins un animal, sans pour cela exclure une traction du type automobile ou autre véhicule motorisé.

Dans le cas de remorques hippomobiles. on connaît différentes solutions correspondant chacune à différentes formes de réalisations dépendants des utilisations qui doivent en être faites.

On peut citer tout d'abord les remorques du type sulky présentant un seul essieu.
L'accouplement avec l'animal s'effectue au moyen de deux brancards qui sont seulement en appui au niveau de l'animal, sans participer à la traction. Ce brancard participe seulement à la direction de l'ensemble tracté.

On connaît également des remorques de dimensions plus importantes, présentant au moins deux essieux dont l'un au moins est directeur. Dans ce cas, les brancards sont reliés au train avant directeur.

Avec ce type de remorque, l'essieu directeur doit nécessairement être équipé de roues de plus petite dimension, afin d'avoir un angle de braquage suffisant.
Il est par ailleurs, très souvent nécessaire de pratiquer un dégagement au niveau de la remorque, pour permettre le pivotement de l'essieu directeur.
Enfin, la remorque constitue un ensemble qui n'est pas modulable. En effet, la remorque est construite pour une utilisation déterminée et peut difficilement être évolutive ou adaptée à des cas spécifiques.

On connaît également des remorques hippomobiles constituées de deux parties distinctes susceptibles d'être articulées l'une par rapport à l'autre.
La première partie constitue la partie directrice et est équipée d'au moins un essieu. Comme précédemment, cette partie présente des agencements du type brancard pour être attelée à l'animal.
L'autre partie reçoit un ou plusieurs essieux et un timon conformé pour être accouplé à la partie directrice.
Notamment, la liaison entre la partie directrice et la remorque en tant que telle s'effectue par un système du type de celui parfaitement connu et couramment utilisé pour l'accrochage des caravanes à un véhicule automobile.

Ce type de véhicule peut avantageusement être illustré par l'enseignement du brevet FR 2596339. Ce brevet décrit une roulotte-caravane habitable destinée à usage divers, pouvant être tractée par un véhicule automobile ou un animal et utilisable en van pour loger et transporter ledit animal.
Cet ensemble comprend un train avant amovible et démontable, pour pouvoir se loger à l'intérieur, dans la partie qui fait office de roulotte. Le train avant qui est directeur, permet l'attelage d'un animal de trait ou autre et peut être utilisé comme une voiture hippomobile légère. L'ensemble est donc modulable.
(Je vous diffuserai prochainement le dossier de ce second brevet assez intéressant, NDLR)

Toutefois, certains inconvénients apparaissent au niveau du système d'attelage entre le train avant directeur et l'autre partie de la remorque en tant que telle.

En effet. comme indiqué précédemment, le système d'attelage utilisé est constitué par une boule sur laquelle vient s'articuler le timon de la remorque. La boule est solidaire d'un support lui même fixé directement à l'arrière de l'essieu de la partie directrice. Il en résulte que ce système d'attelage permet seulement une orientation du train avant par rapport à la remorque. dans un plan horizontal.
En aucun cas. cette articulation ne peut être combinée avec des mouvements d'oscillation dans un plan vertical. Il est donc difficilement concevable d'utiliser ce type de véhicule pour pratiquer du tout terrain, où par définition, l'ensemble du véhicule est soumis à des sollicitations multidirectionnelles.

Un autre inconvénient se situe au niveau du positionnement du système d'attelage directement au niveau de l'arrière de l'essieu. En effet, après accouplement de la remorque, cette dernière va exercer une pression qui aura tendance à soulever les brancards dans le cas d'un attelage hippomobile.
La charge sur le dos du cheval dépend de la position de la charge par rapport à l'essieu de la remorque. Avec ce type d'accouplement, il n'est pas possible d'atteler plusieurs chevaux.
Par ailleurs, ce positionnement, limite considérablement le pivotement du train avant par rapport à la remorque. Il est pratiquement impossible d'orienter le train avant de 90° par rapport à l'axe directeur principal.

L'invention s'est fixée pour but de remédier à ces inconvénients, d'une manière simple. sûre, efficace et rationnelle.
Le problème que se propose de résoudre l'invention est de réaliser un dispositif d'attelage entre les deux parties roulantes d'un véhicule du type de celui défini dans la demande de brevet précédemment citée FR 2596339.

Plus particulièrement, les problèmes techniques que se propose de résoudre l'invention sont d'avoir une articulation multi-directionnelle entre les deux parties du véhicule et de diminuer considérablement l'effort de pression exercé au niveau de la partie directrice, pour lui éviter de se soulever ; tout en ayant la possibilité de faire pivoter les deux parties d'au moins 90° l'une par rapport à l'autre. Un autre objectif est de pouvoir utiliser aussi bien pour la partie directrice que pour l'autre partie, des roues de même dimension, d'une, part et, de dimension normalisée, d'autre part.

Pour résoudre ces différents problèmes, le dispositif d'attelage selon l'invention comprend verticalement un ensemble rotatif solidaire de l'une des parties, en étant équipé de moyens aptes à permettre l'accrochage de l'autre partie.

Le problème posé d'avoir entre les deux parties, un mouvement d'oscillation dans un plan vertical est résolu en ce que l'ensemble comprend deux disques montés avec capacité de déplacement circulaire relatif, le disque mobile recevant les moyens d'accrochage, coopérant avec des éléments complémentaires de l'autre partie.

Pour résoudre le problème posé d'éviter tout relevage de la partie directrice sous l'effet de la charge provoquée par l'accouplement de l'autre partie, les moyens d'accrochage sont constitués par au moins deux attaches superposées décalées en hauteur dans un plan vertical et présentant en bout des éléments du type rotule coopérant chacun avec des éléments complémentaires portés par des bras parallèles superposés solidaires d'un châssis que présente l'autre partie.
Avantageusement, les deux bras forment un col de cygne.

Lire la suite...

jeudi 17 janvier 2013

Chariot hippomobile 4 roues à avant train amovible (partie 2)

Après l’interruption des fêtes, nous reprenons notre série de billets sur la conception des avant-trains hippomobiles...

Et dans le billet précédent sur les (chariots hippomobiles à avant train amovible), je vous avais promis une deuxième partie...

D'abord, pour répondre aux questions et commentaires que ce billet a suscité, voici quelques précisions sur la grande différence entre un avant-train 2 roues, muni d'une chape ou d'une boule qui tracte une remorque et la même remorque équipée d'un avant-train amovible (donc un chariot 4 roues).

La différence fondamentale est dans l'équilibrage de l'outil :

L'équilibrage d'un avant-train 2 roues est sensible à la pente, à la charge (ou même au freinage). Ces paramètres (qui ne sont jamais fixes en utilisation) modifient l'équilibrage global et transmettent une pression variable sur les brancards (rigides et solidaires du châssis) et donc sur le dos du cheval.

L'équilibrage d'un chariot 4 roues (ou d'une remorque à avant-train amovible) n'est plus sensible à la pente ou à la charge (ou au freinage), ses brancards sont libres, ce qui favorise un grand confort pour le cheval.

Le coût n'est cependant pas le même si, sur chaque chariot 4 roues, il faut prévoir un poste de conduite (avec siège, frein...) par rapport à un avant-train unique qui s’attellera à de nombreuses remorques.

Encore une fois, nos amis suédois de SJM nous proposent un concept assez intéressant, il s'agit d'un avant-train unique là aussi (muni d'un roue folle pour être en équilibre seul) qui peut se "connecter" à de nombreux "arrière-trains" et qui permet d'obtenir une collection de chariots 4 roues à moindre coût.

Cet avant-train amovible est muni à l'avant d'une chape pour un brancard libre (en rotation), d'une roue folle d'équilibrage (réglable verticalement), d'un essieu rigide équipé semble-t-il de freins à disque (j'aurai préféré à tambours), d'un garde-corps, d'un siège courroie et d'un connecteur arrière.

Sur cette seconde vue on aperçoit le brancalonnier (Voir Hippobulle N°30), qui est un brancard à effet de palonnier adapté au harnais chevilatte et on distingue le connecteur arrière (avec ses différents trous de clavetage). Ce connecteur est monté sur une chape (à peine visible sous la grille du plancher) pour pouvoir tourner.

Sur cette 3ème vue, on nous présente l'opération de "connexion" à un arrière-train "grumier", muni ici d'un plateau.
L'avant-train est équilibré grâce à sa 3ème roue.
Nota : L'arrière train aurait pu être muni d'une béquille (ou roue folle), ce qui aurait évité de la tenir lever (pour économiser le dos du meneur).

L'arrière train est maintenant connecté, la roue avant est remontée, on peut partir...
A mon avis (bien que ce ne soit pas visible) le connecteur doit aussi offrir un certaine liberté en rotation axiale pour ne pas solliciter (vriller) le châssis quand une des roues de l'avant-train ou de l'arrière-train passe dans un trou ou une bosse.

Voici 2 autres exemples d'arrière-trains, connectés au même avant-train, il s'agit :

- D'un petit plateau surbaissé qui serait idéal pour transporter une charrue, une sarcleuse, une herse (sans devoir les hisser sur un plateau) ou des sacs que l'on pourrait charger avec un simple diable en abaissant le pont arrière basculant (avis à ceux qui ont mal au dos...). Nous avions parlé ici de ce genre de plateaux...

- Et d'un épandeur à fumier à 2 roues dont nous avons déjà parlé dans un précédent billet...

Voilà, à mon avis, un concept qui pourrait bien réconcilier avant-train 2 roues et équilibrage...

Nous verrons dans un prochain billet que l'on peut mettre en œuvre le concept d'avant-train amovible de façon assez simple, en utilisant des avant-trains 2 roues presque classiques...

dimanche 16 décembre 2012

Chariot hippomobile à avant train amovible

Chacun sait que ce qui est particulièrement coûteux dans la fabrication d'un chariot 4 roues, c'est la partie avant avec son poste de pilotage (siège, dispositif de freinage (mécanique et frein au pied), pare-crotte, marche-pied... éventuellement essieu directeur ou plaque tournante...).

La partie arrière "porteuse" muni d'un plateau, d'une benne, de ranchers ou autre... est, en général (sauf système tribenne), plus facile à construire et donc moins chère.

On pourrait donc être tenté de fabriquer un train-avant indépendant que l'on viendrait "connecter" à différentes parties arrières suivant les utilisations...

Nous avions repéré lors de notre visite en Suède, des "arrières de chariot porteur" mais nous n'avions pas alors, plus étudié, la partie avant et "fait cas" de l'ingéniosité du système...

Une photo d'un avant-train amovible, connecté à un épandeur américain à prise de force sur les roues de marque PEQUEA

On voit déjà que le système "avant-train amovible" peut s'adapter à des remorque comme un épandeur (américain) du commerce.

Le système de connexion est simplement constitué de 2 forts tubes carrés qui s’emboîtent l'un dans l'autre, d'un axe horizontal de verrouillage et de 2 vis pointeau montées en coin pour le rattrapage de jeu.

Ce qui est génial sur ce chariot, c'est la qualité de la fabrication de l'avant-train, qui est un mélange d'essieu directeur (l'essieu "autovireur" des Franc-Comtois) commandé par le timon/brancard et de plaque tournante (en fait une chape à rotation limitée).
On a donc la plaque tournante pour une partie de la rotation de l'essieu (mais sans mettre en péril la stabilité du chariot) et l'essieu directeur pour le reste. On obtient donc un bon rayon de giration en combinant les 2 systèmes.

On peut aussi noter une certaine liberté en rotation longitudinal entre les parties avant et arrière qui évite que le châssis (ou le tube de liaison central) ne soit vrillé (je n'ai pas pu voir sur les photos, la solution constructive utilisée).
On peut aussi noter l'essieu avant freiné, le siège courroie, la rambarde de protection avant et les 3 palonniers (l’utilisation d'un épandeur à prise de force sur les roues est très tirant et nécessite 3 chevaux).

L'extrémité des brancards (à passant long) autorise le jeu longitudinal qui permet d'utiliser un harnais chevilatte avec les palonniers (voir l'étude sur le sujet dans l'HIPPOBULLE N°30).

Voici l'autre partie arrière (en porteur de grumes) qui peut se connecter au même train avant.
On peut noter, l'essieu arrière "boggie" qui permet d'absorber les irrégularités du terrain plus aisément qu'un essieu simple.
On remarquera aussi sur l'avant droit du porteur (dans le sens de la marche), le berceau de chargement manuel (ici en position repliée), qui permet de gerber à la main les petites grumes quand les ranchers amovibles sont enlevés.

Nous verrons prochainement d'autres systèmes de chariots à avant-train amovible...

dimanche 9 décembre 2012

Tracteur hippomobile à roues folles d'équilibrage...

Pour continuer avec les photos des matériels SJM, je vous propose quelques photos d'un tracteur hippomobile à attelage 3 points, relevage et roues folles d'équilibrage...
Là encore, je ne sais pas s'il s'agit de prototypes ou de modèles commercialisés...


Tracteur hippomobile SJM.


Tracteur hippomobile SJM.

Ce tracteur hippomobile suédois, avec ses roues folles d'équilibrage, n'est pas sans rappeler l'Avant-Train Hippo de la Sté Mouzon qui date, lui des années 60.

L'Avant-Train Hippo possédait toutes les caractéristiques d'un tracteur hippomobile (attelage 3 points cat 1, relevage hydraulique, freins, roues d'équilibrage et même un moteur auxiliaire en option). Il était utilisable avec 1, 2 ou 3 chevaux mais fut pourtant un échec commercial (arrivé trop tôt ou trop tard ?)...


1ère page du prospectus de promotion de l'Avant-Train Hippo de la Sté Mouzon.


2ème page du prospectus de promotion de l'Avant-Train Hippo de la Sté Mouzon.

Le prospectus au format PDF ici...

L'Avant-Train Hippo était lui-même l'héritier de l'AVTRAC de Jean Nolle, dont il abandonna la recherche pour des questions philosophiques (lire l'intéressant : Machines Modernes à Traction Animale, isbn : 2-85802-606-5).


l'AVTRAC de Jean Nolle

jeudi 29 novembre 2012

Tracteur hippomobile à moteur auxilliaire SJM (Suède)

Suite des photos de matériel hippomobile moderne, toujours de marque SJM (Suède).


Tracteur hippomobile à 4 roues SJM à moteur auxiliaire et utilisable en simple...

Là aussi je ne sais pas si ce sont des prototypes ou des véhicules à la vente (mais J'ai cru comprendre que malheureusement, la société SJM ne souhaite pas commercialiser en dehors de la Suède).

En tout cas, la solution "4 roues" résout le problème de l’équilibrage.


''Tracteur hippomobile à 4 roues SJM, vraiment surbaissé... "

Personnellement, je trouve que les solutions constructives de ce constructeur sont vraiment intéressantes...


''Tracteur hippomobile à 4 roues SJM, remarquez les "brancalonniers" pour 2 chevaux..."

Et si SJM ne vend pas en France, il y a peutêtre moyen d'importer ou de fabriquer sous licence... Avis aux vendeurs/constructeurs intéressés...

Je trouve d'ailleurs que ce tracteur hippomobile n'est pas sans ressembler aux faucheuses automotrice à 3 roues (dont une, puis 2 étaient motrices) KIVA qui furent fabriquées entre 1934 et 1970 par les établissement Daloz à Lons le Saulnier (Jura).


La faucheuse automotrice KIVA, modèle d'origine...

Cette faucheuse fut construite à 5000 exemplaire...


Un des derniers modèle de faucheuse KIVA de 1970...

Ou à cette faucheuse hippomobile à moteur auxiliaire (artisanale) qu'ont fait fabriquer, pour leur compte, Frédéric DESTAILLEUR et Gilles MARTY et qu'ils nous avaient présenté à Levier en 2010.


faucheuse hippomobile artisanale, à moteur auxiliaire, vue avant (brancard démonté), Levier 2010.


La faucheuse hippomobile à 3 roues de Gilles Marty et Frédéric Destailleur, vue latérale.


Vue arrière de la faucheuse hippomobile à moteur auxiliaire...

mercredi 31 octobre 2012

Avant-train tricycle SJM, un cabri moderne à brancalonniers...

En faisant des recherches sur les harnais et le matériel scandinave, je suis tombé par hasard sur ces photos de matériel (apparemment) de marque SJM.

Je ne sais pas si ce sont des prototypes, en tout cas, c'est la première fois que je vois ça...

Pour ceux qui connaissent le cabri (petit avant-train à 3 roues que j'ai construit et que j'utilise depuis 20 ans), en voilà un digne héritier...

C'est simple, centre de gravité très bas, frein à pied (pas de "mécanique" mais bon...), brancard pivotant et surtout brancards-pallonier (les "brancalonniers" comme les a rêvés et surnommés Mourad Manesse, un adepte récent du harnais "chevilatte")...

Ces "brancalonniers" résolvent le problème de l'absence de palonnier sur les harnais à chevilles latérales de type scandinave traditionnel ou "chevilatte". En effet les brancards sont articulés pour suivre le mouvement de l'épaule du cheval.

On remarquera aussi le siège-courroie assez enveloppant et réglable en hauteur...

Et aussi la chape d'attelage puisqu'il s'agit d'un avant-train...

Bref, c'est où le bon de commande ?

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