Hippotese, Le cheval de Travail

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dimanche 6 septembre 2015

Attelage de 2 vaches Grises Rhétiques au Pferdestark 2015

Comme promis, voici un des premier billet sur notre compte-rendu du PferdeStark 2015...

Et une fois n'est pas coutume, nous allons parler de vaches attelées (en collier)...

Ces vaches étaient présentées par Gerhart Döring et sa femme et venaient de Weißenborn (commune de Saxe, à l'est de l'Allemagne).

Il s'agit ici d'un couple de petites vaches de race "Grise Rhétique" (rätisches Grauvieh en allemand), c'est une race bovine suisse originaire du canton des Grisons, à l'est de la Suisse, on la trouvait autrefois dans une grande partie des Alpes orientales.

Elle porte une robe grise aux nuances dégradées de blanc presque pur au niveau des oreilles et du front, au gris ardoise foncé presque noir au garrot. Le taureau est brun gris plus foncé au garrot. Ses muqueuses sont sombres, mais le mufle est entouré d'une auréole claire. Elle porte des cornes torsadées vers l'extérieur.

C'est une petite race. La vache mesure 116-123 cm pour 350-500 kg et le taureau 120-128 cm pour 500-700 kg.

C'est une race classée à triple destination. Elle donne un lait riche en matière sèche, une viande de qualité et fournissait autrefois son travail. Elle est rustique, bien adaptée à son environnement montagnard, a une bonne longévité et transforme bien le fourrage parfois grossier des alpages de sa région. Elle tire mieux profit que la brune (Brune des Alpes, race suisse, à ne pas confondre avec la Tarine, race savoyarde) des environnements difficiles.

(Sources wikipédia, Grise Rhétique)


Les Grises Rhétiques attelées à la Kassine de Prommata...

Nous allons maintenant vous présenter le chariot et les colliers :


On peut remarquer que ce chariot a de grandes roues à l'avant et que l'essieu directeur ne peut pas passer sous le châssis, le rayon de braquage est donc très grand et le chariot peu manœuvrant...


Le chariot est muni d'une mécanique (accessible sous le plateau à l'arrière) qui commande, en friction, des patins sur les bandages des roues...


Le chariot dispose d'une ridelle arrière amovible et d'un plateau dépassant largement la longueur des ridelles latérales, sans doute pour servir de siège au meneur (ou à son aide), même si le chariot est chargé...


Détails des colliers...


Détails des colliers...


Détails des colliers...


Détails des colliers...

NB : Nous avons déjà un peu parlé sur le blog des colliers de vaches de modèle suisse...

Ici (photo-insolite-de-vache-ou-boeuf-tirant-un-traineau)

Ici (photos-de-boeufs-de-travail-suisses-en-collier)

Et ici (jeu-hippotese-n1-attelage-de-boeufs-de-travail-les-resultats)

Et nous en reparlerons dans un prochain billet quelques indications de fabrication (pour ceux qui sont curieux ou bricoleurs)...

Quelques autres photos de l'attelage et une petite vidéo du harnachement...


Pferdestark-2015-vaches-attelées par hippotese

vendredi 24 juillet 2015

Trépigneuse à 2 chevaux présentée au Pferdestark 2013 par l'IGA...

Je vous passe aussi une petite vidéo que j'avais faite sur une trépigneuse à 2 chevaux (de marque Athens) qui entraînait une scie à ruban et une fendeuse à inertie de marque SuperSplit.

Les chevaux qui sont visiblement sur le tapis roulant pour la première fois, s'habituent très vite à la besogne.


Trépigneuse à 2 chevaux au Pferdestark 2013 par hippotese

Ce matériel était présenté par l'IGA (InteressenGemeinschaft Arbeitspferd)

L'IGA (groupe d'intérêt pour le cheval de travail) est une association de traction animale et qui est basée en Basse Saxe (nord de l'Allemagne) dans l'arrondissement du Comté de Bentheim.

L'objectif statutaire de l'association est de préserver et promouvoir le cheval de travail issu du patrimoine agricole et de créer un écomusée utilisant les chevaux.

Si vous êtes nul comme moi en allemand, vous pouvez utiliser les services de Google translate pour aller sur leur site web...

Si j'ai bien compris, ils ont acheté une trépigneuse Athens aux États Unis grâce à l'aide d'une fondation allemande (Grafschafter Sparkassenstiftung)...

La doc officielle (PDF) de la trépigneuse Athens Horse Treadmills fabriquée aux États-Unis.

Le site officiel de Athens Horse Treadmills

La page des essais de l'IGA sur le web : http://www.arbeitspferd.org/Tretmuehle_index.html

Le document PDF en allemand, (tiré de leur site) qui explique les modifications du tapis réalisé par l'IGA.

Apparemment, L'IGA a aussi testé une trépigneuse à 1 cheval : https://www.youtube.com/watch?v=QmID7-_qXto

samedi 27 juin 2015

Transporter 2 balles rondes avec un âne et 2 brouettes porte-balle transformées (suite)

Ce billet, proposé par Philippe Gérard de Clomot (Côte d'Or), fait suite à son précédent billet de 2013...

Philippe a fait un gros travail d'explications pédagogiques sous forme de vidéos et textes pour nous faire partager son expérience d'utilisation des brouettes porte-balle.

Les foins sont là et certains pourront peutêtre expérimenter des brouettes porte-balle autoconstruites...
N'hésitez pas à partager vos expériences avec nous...


brouette-porte-balle par hippotese

Philippe a aussi réalisé, pour nous, un schéma coté de la brouette et des explications constructives :

Voici le croquis coté de la brouette initiale, elle est entièrement faite en tube de 30 mm de diamètre.

Sur ce croquis, le trait représente l'axe du tube, la largeur de la brouette est de 72 cm.

Les côtés sont faits dans un seul tube cintré à la demande de A à A, sans doute sur un gabarit et à chaud (il y a quand même 8 cintrages...).

Il est important que AB soit perpendiculaire à CD pour une bonne verticalité de la brouette au moment de la prise de balle.

Sur ABD et C, le tube est doublé d'un fer plat de renfort (plus large) qui évite l'enfoncement, il faut bien garder les pattes en forme de ski, surtout si le basculement est réalisé par un animal attelé, la brouette est alors un peu traînée.

Il faut aussi conserver l'arrondi des « poignées » pour la traction humaine, il permet aux mains de bien s'accrocher sans serrer.

L'essieu est fixé à 94 cm du point C, il faudra peutêtre tâtonner un peu pour trouver l'emplacement idéal.

Il est sans doute judicieux de fabriquer une flèche articulée qui permette le basculement puis le transport en se verrouillant... (voir sur la vidéo).

Plan de la brouette porte-balle en pdf (3,6 Mo)

Retour après utilisation printemps 2013 et hiver 2013/2014 :

Au printemps 2013.
J'ai transporté 43 balles rondes de foin et quelques balles de paille de cette façon du 20 janvier à la mise à l'herbe, j'étais plutôt satisfait. Il y a eu quelques soucis quand même, bien sûr :
- j'ai renversé deux fois une brouette chargée en traversant une ornière et un trou, la largeur de la voie (limitée à l'origine pour ne pas dépasser la balle et permettre le passage dans les portes étroites des anciennes étables, 0.90 m) étant insuffisante pour un transport "tout-terrain".
- à la 20ème balle, le roulement d'une roue a rendu l'âme (elle avait alors fait chez moi 60/70 km sur route dont la moitié en charge...).
J'ai donc changé essieu (1.25 m hors tout) et roues (roulement à billes). J'ai ajouté aussi une planchette qui évite le frottement de la balle sur la roue.

Uranie a aussi transporté 33 balles des prés vers la grange au moment des foins. J'ai également mis une béquille-patin fixe sous la flèche qui permet de poser celle-ci sans précaution et sans risque de remplir l'attelage-boule de terre.

J'ai aussi, dès le début, collé une bande réfléchissante zébrée rouge et blanche à l'arrière de la brouette pour que les voitures comprennent d'emblée qu'elles arrivent derrière un véhicule atypique.

Hiver 2013/2014.
Pour préparer l'hivernage suivant, j'ai voulu améliorer deux choses : transporter deux balles rondes d'un coup (c'était mon objectif initial) et améliorer le chargement, pour passer directement par basculement de la brouette dressée à la brouette attelée, comme lorsqu'on relève la caisse d'un tombereau qu'on vient de benner en faisant avancer l'animal.

Il fallait :

1) Trouver une deuxième brouette, j'en connaissais une chez un agriculteur retraité qui a bien voulu me la vendre (50 €). J'ai donc équipé les 2 brouettes d'une boule à l'arrière pour les accrocher en train (cette boule ne doit pas dépasser l'axe des roues pour une question d'équilibre).

2) Faire une flèche articulée et amovible qui puisse s'atteler à l'avant-train, brouette en position "dressée" et un système de verrouillage de celle-ci brouette en position "route", avec un système d'accueil amorti de la partie qui bascule.
J'ai fait l'essai sur la première brouette modifiée avec un succès limité ; le relèvement de la brouette chargée se fait en trois phases : (Nota : la brouette dispose de 2 plats de renfort soudés sur les 2 angles que forme le châssis tubulaire à l'avant, ce qui définit 2 positions "prise de balle"). 1ère phase, la brouette est placée verticalement contre /sous la balle. 2ème phase, on bascule sur le deuxième patin plat, jusqu'à ce que les roues touchent le sol (tout ceci se faisait très bien avec Uranie, mon ânesse), et là, arrêt (la brouette cherche à repartir en arrière).
3ème phase, basculement complet de la brouette, (je mettais une cale à chaque roue pour permettre cette étape finale), c'est la phase la plus exigeante en effort de traction.
Ça allait bien derrière le 4x4 en faisant patiner l'embrayage et en tirant doucement, mais avec Uranie et un meneur débutant (entre autres raisons), cela ne se passait pas bien : Uranie laissait reculer après les deux premières phases, et/ou tirait trop franchement (aussi parce qu'elle avait du mal) et passait sur les cales, sans réaliser le basculement à la troisième phase.

A revoir...

J'ai alors mis à l'arrière de la brouette deux béquilles qui se déplient pour la bloquer au stade "roues au sol" et éviter ainsi le problème du "laisser reculer". Efficace.
Mais la troisième phase est restée compliquée et insatisfaisante (sauf à être à deux : un meneur qui n'a que sa bête à s'occuper et qui peut freiner, et une autre personne qui peut aider physiquement à basculer). Est alors apparue une solution de repli inattendue : les deux béquilles se révèlent très utiles en basculement à la main : on fait les deux premières phases (les plus faciles) à la main, la brouette reste bloquée dans cette position, on met la flèche, qui par sa longueur permet, par effet de levier, une remontée plus facile sur les roues en appuyant de tout son poids sur son extrémité.

C'est ce que j'ai fait tout l'hiver 2013-2014. Uranie et moi avons transporté ainsi environ 110 balles rondes de foin, par train de deux (de quoi affourrager 25 UGB) et une vingtaine de balles de paille.

Et quand Uranie ne transporte pas du foin, elle fait la "corvée" d'eau, de quoi maintenir son dressage au niveau optimum...
Et c'est là aussi un des avantages de ces travaux répétitifs qu'apprécient tant nos fidèles compagnons de "labeur" (et nous aussi par la même occasion)...

Merci Philippe pour toutes ces explications...

mardi 23 juin 2015

8ème Journée Technique Maraîchage, le 2 mai 2015 à Dullin (Savoie) : Mesure d'efforts avec un épandeur de fumier Millcreek

Lors de la 8ème journée technique sur le maraîchage en traction animale, chez Thierry Bonnamour à Dullin (Savoie, France), Michel Carrel a fait une petite mesure d'efforts lors de l'épandage d'un fumier bien décomposé.


Mesure d'efforts avec un épandeur de fumier en traction animale, au château partagé de Dullin.


Mise en place du capteur de force, on enlève les amortisseurs de traction pour ne pas fausser les mesures...


Vue détaillée du capteur (10 mm de diamètre)...


Le "Data Logger" qui récupère et sauvegarde les données du capteur.

Nous avons utilisé un épandeur TA de marque Millcreek, (origine américaine) à prise de force sur les roues, attelé à un porte-outils Bucher monté en avant-train (avec un attelage à boule).

Nous avons chargé à la main l'épandeur à partir d'un tas de fumier bien décomposé...

Nous avons épandu sur une bande enherbée très mouillée (il avait plu plus de 24 heures d'affilé la veille) d'une centaine de mètres de long au profil légèrement descendant (de gauche à droite par rapport au cameramen).

A l'aller et au retour, il y a eu un arrêt, nous avons donc partagé les mesures en 4 courbes distinctes : Aller-1, Aller-2, Retour-1 et Retour-2.


Thierry Bonnamour et Michel Carrel attentifs pendant les mesures...

Voici déjà la vidéo complète de l'Aller-retour...


Mesure d'efforts en traction animale (épandage... par hippotese

Et voici les 4 courbes des 4 parties...


De 20 à 200 Kgf, force moyenne 83 Kgf, durée 25 secondes.


De 15 à 240 Kgf, force moyenne 93 Kgf, durée 36 secondes. Total 1mn1s


De 20 à 300 Kgf, force moyenne 147 Kgf, durée 28 secondes.


De 25 à 300 Kgf, force moyenne 120 Kgf, durée 46 secondes. Total 1mn14s

Nota : Attention les courbes ne durent pas le même temps (de 25 à plus de 46 secondes), ce qui explique que "l’accordéon" soit plus ou moins serré...

Thierry Bonnamour (utilisateur habituel de l'épandeur) nous précise :
La bande enherbée fait une longueur de 90 m avec une pente longitudinale de 2 % environ (pour un dévers, en largeur, de 5%).
Le volume épandu est de 0.68m3 (densité inconnue).

L’épandeur utilisé est un épandeur Millcreek qui a été acheté en France chez Equip-Equestre.fr, qui a un volume "annoncé" de 1,5 M3.
Thierry pense que l'indication de ce volume est exagérée, sauf à remplir l'épandeur au delà des bords de la benne, ce qu'il n'a pas essayé.


L'épandeur Millcreek sur le site de http://www.equip-equestre.fr.


Vue des pignons d’entraînement du tapis et du hérisson, le mouvement est pris sur les roues de l'épandeur.

Michel Carrel (qui a réalisé le relevé des mesures) nous précise :
Tant les tracés que les forces moyennes ne doivent pas être pris comme parole d'évangile, les mesures ayant été effectuées un peu à l'arrache et sur des durées très courtes.
Visuellement nous avions l'impression que le tirage était plus important que mesuré (83 à 147 Kgf de moyenne). La variabilité de ces forces est probablement influencée par la texture du compost et par le chargement de l'épandeur.
L'amplitude de l'oscillation des forces est importante, allant parfois jusqu'à 200 Kgf (de 50 à 200) et doit rendre le travail plus pénible pour l'équidé. Dans ce contexte, les ressorts de traction, que nous avions enlevé pour les mesures (pour des problèmes de montage) sont probablement très bénéfiques.

Informations tirées du film :
Le terrain est très mouillé (on voit bien la terre et l'herbe qui adhère aux roues), ce qui est logique avec les pluies de la veille, on peut penser que le coefficient d'adhérence est très désavantageux pour le cheval.
Le harnais "en mancelles" qui laisse libre verticalement les brancards, favorise peutêtre les "coups de raquette" que l'on aperçoit dans le film quand le terrain présente des irrégularités (et qui sont visibles aussi sur les graphiques).
On voit bien, au retour que le cheval est dans un effort très important, on peut se poser la question de l'organisation du chantier qui aurait permis de faire le même travail sans un tel effort.

Intérêt des mesures dynamométriques :
Outre l'intérêt scientifique de connaître la valeur absolue des forces en présence qui confirme ce que nous préconisons à Hippotese, c'est à dire qu'un cheval de 700-800 kg ne doit pas effectuer un effort prolongé de plus de 100 kgf (98,1 dN) au pas (4,3 km/h).
On peut ici facilement constater que le cheval est dans un effort acceptable tant qu'il reste en moyenne autour de 90 kgf, mais que c'est trop dur quand l'effort moyen est de 130 kgf.
On peut aussi constater que la variation de poids du fumier, entre l'aller et le retour (la moitié du fumier est distribué) semble beaucoup moins influer que la pente (2 %) dans l'effort mesuré.
Dans le cas qui nous intéresse, on pourrait donc, tirer certains enseignements des mesures, en particulier en terme d’organisation du travail, même s'Il nous manque l'effort de traction pur (sans mettre en route le mécanisme de distribution), à vide, en charge et en demi-charge , et ce, à l'aller (descente) comme au retour (monté) pour pouvoir vraiment valider une organisation plus efficace des déplacements.

Proposition d'une nouvelle organisation :
Les mesures dynamométriques, pour ne pas rester théoriques, doivent nous permettre de proposer de nouvelles organisations (typiquement souvent, comme ici, de nouveaux parcours) plus économes en effort.
Regardons ce que celà pourrait donner sur notre petit exemple d'épandage...
Et tout d'abord, petit schéma du déplacement tel qu'il a été effectué (voir film) :


Le schéma du déplacement réel...

On peut à priori penser pour améliorer l'organisation du chantier :

Qu'Il serait judicieux, de distribuer le fumier en 2 passages sur cette parcelle mais toujours dans le sens de la descente (gauche à droite) et donc...

- Première solution, de remonter la bande de terrain sans distribution (par le bas de la parcelle), puis de faire un deuxième passage en distribution en descente.


Première proposition de déplacement demandant moins d'effort, le cheval remonte la pente latérale par le bas sans épandre puis effectue son 2ème épandage à la descente...

- Ou Deuxième solution, de ne remplir que la moitié de la charge, aller l'épandre, puis revenir remplir une demi-charge et refaire un tour d'épandage (toujours dans le sens de la descente, gauche-droite). Ce qui suppose que l'épandeur fonctionne aussi bien avec une charge de demi-hauteur (ce qui n'est pas sûr) ou qu'il faut réduire l'utilisation de la benne à sa partie arrière avec une cloison mobile par exemple.


Deuxième solution de déplacement demandant moins d'effort, le cheval effectue 2 épandages à demi-charge (avec demi-remplissage au départ et demi-remplissage avant le deuxième tour).

Conclusion :
On voit bien dans cet exemple l'intérêt des mesures dynamométriques qui permettent d'affiner notre perception des efforts mis en jeu en traction animale.
Nous sommes évidemment conscients que nous ne pouvons pas faire de mesures d'une valeur "scientifique" à Hippotese, car nous ne sommes pas en laboratoire et aussi par manque de temps (il faudrait faire des mesures en ne faisant varier qu'un seul des paramètres et répéter ces mesures un grand nombre de fois pour avoir une valeur moyenne statistique des résultats), nous sommes et restons dans des situations de travail réel.
Néanmoins, avec ces mesures "de terrain" et une vidéo accompagnatrice, un travail de réflexion collectif est possible pour améliorer l'organisation de nos chantiers (au niveau des harnais, des parcours, des matériels employés, des méthodes de menage...), et le choix des solutions peut être validé par une confirmation numérique (à posteriori) des améliorations, (en terme d'effort), obtenues.

On peut aussi rêver de systèmes embarqués qui permettront bientôt de faire ces mesures en continu et donc d'affiner, en direct, nos méthodes de travail. Nous en reparlerons bientôt sans doute...

dimanche 24 mai 2015

Retour sur la 8ème journée technique de maraîchage en traction animale organisée par Hippotese... (1ère partie)

Les derniers jours de la collecte (plus que 2 jours aujourd'hui 24 mai 2015) pour le financement du projet NéoBucher, nous occupent beaucoup mais nous n'oublions pas les autres activités de l'association Hippotese, surtout que vous allez voir que ce porte-outils n'est jamais très loin...

Le 2 mai, c'était en effet la première sortie "grand public" du NeoBucher parmi de nombreux autres outils (ce qui montre d'ailleurs qu'il peut facilement s'intercaler au milieu d'autres pratiques culturales).

Je profite de cette tribune pour remercier les intervenants "chevaux" (Pierre Gallet et Thierry Bonnamour, notre hôte) de cette journée qui ont versé leurs indemnités au KissKissBankBank pour soutenir le projet NeoBucher... Merci à eux...

Et merci aussi aux participants, jeunes pour la plupart, à cette journée qui sont tous en cours d'installation ou récemment installés... Ils représentent le futur de l'agriculture biologique en traction animale... Et le futur de l'association HIPPOTESE...

La vidéo des moments forts de la journée...


8ème journée technique maraichage en Traction... par hippotese

Quelques précisions sur le contexte...

Lors de la 8ème journée technique maraîchage en traction animale pour les professionnels organisée par Hippotese, nous avons pû tester un ensemble d'outils de préparation du sol.

Il faut préciser qu'il avait plu la veille, en continu, pendant 24 heures d'affilées et que nous avions dû couvrir le terrain d'essai avec des bâches plastiques.

L'objectif de la journée était de tester une succession d'outils de préparation de sol en partant d'un labour (réalisé avec une charrue brabant double en traction animale aussi) pour aller vers des buttes de culture maraîchères.
Dans la réalité, cette succession est souvent faîte sur plusieurs jours (voir plusieurs semaines) et le soleil et la dessiccation participe à l'effritement des mottes et l'amélioration du lit de semence.

Pour cette journée, nous avons, comme à notre habitude, mélangé des outils anciens (herse triangle pliable, canadien 9 dents, rouleau plombeur, houe de buttage planetJR) et des outils modernes (porte-outils mono rang Vitimeca (avec dents souples, buttoir et disques billonneurs) et évidemment le NeoBucher avec des disques billonneurs et des herses étrilles).

Vous retrouverez d'autres photos de cette journée sur le blog Hippotese dans un prochain billet.

Et aussi un billet de mesure d'efforts en épandage de fumier avec un épandeur Millcreek à traction animale bientôt.

samedi 28 mars 2015

Fin février 2015, le NeoBucher 002 est présenté à PARIS au salon de l'agriculture en présence du ministre...

Nous avons présenté le prototype 002 du NeoBucher lors des Présentations de Matériel Hippomobile Moderne au SIA 2015 à Paris.

Voici quelques photos des présentations du mardi 24 et du jeudi 26 février 2015 (Les Kisskissbankers ont eu ces photos en avant-première, mais il y en a quelques nouvelles)...

Un grand merci à Olivier Bernard pour son autorisation à diffuser ses photos et pour son travail au service des chevaux et autres équidés...


Votre serviteur et Jean Louis Cannelle avaient la lourde tâche de présenter le projet NeoBucher en quelques mots...


C'est Benjamin Cannelle assisté de Vincent Bastard qui assuraient la démonstration...


Le deuxième jour, Benjamin était assisté de José Thorel...


Et (sauf erreur) c'est Olbo qui était attelé avec un timon en col de cygne (dit Passe-Partout) traditionnel du labour en vigne dans la région de Baniuls...


Ce timon est suspendu sur une forte courroie portée par la sellette et deux demi-traits en chaîne assurent la traction par le collier...


La carrière en sable a permis de montrer les différents avantages du NeoBucher (relevage, roues dirigées)...


Et l'attelage au passe-partout qui permet une grande liberté en rotation par rapport à l'outil...


Son utilisation en maraîchage pour les retournements en bout de ligne apporte un grand confort au cheval...


Et le cheval s'habitue très vite à cette nouvelle mobilité...


De plus, cette mobilité, associée au relevage assisté des barres porte-outils, libèrent le meneur pendant les manœuvres.


Le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, nous a fait la gentillesse de venir assister à la démonstration du matériel moderne et a longuement applaudi le NeoBucher.


Jean Louis Cannelle en a profité pour lui demander son avis sur l'Énergie Animale - Énergie Renouvelable, il a répondu que la future "Conférence Paris Climat 2015" devrait en effet, intégrer cette dimension...

samedi 14 mars 2015

Revue Sabots N°65, Les colliers Elasto de la page 52 ne sont pas de Deny Fady

Vous avez été nombreux à me remercier des éléments techniques qui concluent l'article sur le menage au cordeau "L'éducation du jeune cheval" p48 à 52 du dernier numéro (65) de la Revue Sabots.

Une lecture peu attentive de cet article peut laisser penser que la page 52 est un article en soi, qui aurait pour titre "A propos de mes colliers" et qui aurait pour auteur "Deny Fady Hippotese".

Il n'en est rien, la page 52 est bien la dernière page d'un article de Michel Lauwerie (p48 à 52) et la fin de la page 52, en italique renvoie au mot ELASTO, première ligne de la même page, il y a un astérisque tout petit mais bien là !

Je voulais, par ce petit billet, juste rendre à Denis Julien cette citation qui lui appartient, que j'avais cité (avec son accord) dans le blog ici en précisant bien qu'elle était de lui...

Si vous êtes intéressés par les colliers Elasto, voici quelques autres billets qui en parlaient sur le blog.

Puisque je suis sur Sabots N°65, je vous recommande les deux articles de Jean-Leo Dugast sur les "chantiers environnementaux" qui font écho (par le simple hasard de l'air du temps) à celui que nous avons diffusé sur les tulipes de Maurienne dernièrement...

dimanche 1 mars 2015

Soutenez le projet NéoBucher d'Hippotese, un porte-outils de maraîchage auto-constructible et librement copiable... (2ème partie)

Suite de la première partie.

5-6 et 7 février 2015

Stage d'autoconstruction NéoBucher.
13 stagiaires sont inscrits au stage, celui-ci se déroule au Valence-Atelier-Libre, à Valence (Drôme).
En 3 jours, à raison de 10 heures par jour, nous fabriquons les châssis des 2 prototypes...

France-Trait nous propose alors de présenter 15 jours plus tard, au Salon de l'Agriculture à Paris, lors des présentations de Matériel Hippomobile Moderne notre NéoBucher. C'est très court pour rendre "présentable" l'un de nos prototypes mais l'occasion est trop belle pour être refusée...

16-17-18 février 2015

Chantier collectif de finition des 2 NéoBucher.
Nous nous retrouvons à 6 dans le Doubs pour finir les 2 prototypes, régler les petits dysfonctionnements, fabriquer les mancherons, poncer, décaper et peindre...
Le 19 février, l'un des proto part pour Paris.

24 et 26 février 2015

Présentation du NéoBucher sur la grande carrière des équins le mardi 24 février avec d'autres matériel hippomobiles modernes (dont nous reparlerons bientôt).
Nouvelle présentation le jeudi 26, en présence du ministre de l'agriculture M. Lefoll (excusez-du peu...).

Printemps 2015...

Et maintenant nous allons pouvoir commencer les essais en situations réelles, dés que nous aurons pû acquérir les outils de travail du sol, à monter sur le porte-outils...
L'un des prototypes sera basé en Rhône-Alpes, le second dans l'ouest de la France...

La philosophie du projet :

Au delà du projet de se fabriquer pour nos besoins un porte-outils de maraîchage performant, nous souhaitons surtout offrir une solution d'équipement à tous les maraîchers et futurs maraîchers en traction animale.

En effet, si Hippotese s'est associée, sur ce projet, à la Coopérative d'Auto-construction l'Atelier Paysan, au delà de sa compétence technique, c'est surtout pour permettre la diffusion de cet outil par les formations à l'autoconstruction que cette scoop propose. Ces stages permettent à ceux qui souhaitent gagner en autonomie de réaliser ou d'apprendre à réaliser par eux-mêmes leur porte-outils.

Car le résultat final de cette démarche doit rester simple à fabriquer (utilisation des moyens présents sur une ferme) et à partir de matériaux facilement approvisionnables.
De plus, les plans de construction seront diffusés en licence libre Creative Commons et chacun pourra librement se les approprier, y compris au delà de nos frontières dans les pays en voie de développement...

Des artisans pourront également réaliser et commercialiser tout ou partie de ce porte-outils, à destination des maraîchers qui préfèrent acheter un matériel fini ou semi-fini.

Ce projet qui a démarré réellement en octobre 2014 après test et validation sur le terrain au cours de l'année 2015 doit arriver, nous l'espérons, à un résultat opérationnel et diffusable fin 2015.

Hippotese a entièrement financé le lancement du projet sur ses fonds propres et a obtenu les premiers résultats tangibles qui prouvent sa faisabilité, malgré les doutes et les critiques de certains.

L'association souhaite maintenant permettre aux personnes qui partagent sa philosophie de soutenir ce projet, sous forme d'un financement participatif, afin qu'il se développe le plus rapidement possible et que nous puissions acquérir les plus grand nombre d'outils et ainsi crédibiliser nos essais...
Nous avons choisi pour celà la plate-forme de financement participatif kisskissbankbank.com (cherchez " néobucher ").

Si vous aussi, vous pensez qu'on peut partager son savoir pour avancer ensemble (plutôt que de déposer des brevets), rejoignez-nous...

NB : Si nous arrivons à rembourser notre mise, nous souhaitons étudier d'autres outils sur ce modèle et pourquoi pas, un NéoBucherMini pour les ânes.

jeudi 1 janvier 2015

Colliers rustiques de débardage au cheval, à Xuexiang (chine) et Bonne Année 2015 !

Christophe Marichaud m'a fait suivre l'info d'un reportage sur des chevaux de débardage en chine qui était passé au JT de TF1 le 30 janvier 2014.
Il y avait aperçu des colliers rustiques très intéressants.
Je me suis permis de récupérer 1 minute du reportage (merci Fred) et de faire quelques copies d'écran pour vous en faire profiter et vous l'offrir comme cadeau de nouvelle année que je vous souhaite "chevaleresque"...

Ce reportage a été tourné à Xuexiang, petit village à la neige pure et aux habitations typiques, situé à l’extrême nord de la Chine, à la frontière avec la Sibérie.

Au cœur de la forêt, on peut encore y apercevoir des bûcherons-débardeurs qui travaillent avec des chevaux et utilisent des colliers très rustiques fait de bois, de corde et sans doute de paille pour la renfonçure.

Ces colliers ressemblent dans leur principe aux colliers nordiques avec le attelles reliées de manière souples par des liens en corde.

Ils utilisent des traits en corde, reliés au collier par un lien en V (ce qui répartit la tension sur 2 points), une sous-ventrière et une dossière en corde (ou en sangle).

Ils utilisent aussi un palonnier en bois.

Ce reportage de l'agence Hikari Press, a été réalisé par A. Fried, C. Jaime et W. Hannuo a été diffusé au JT de tf1 le 30 décembre 2014.

Promis, je vais chercher d'autres infos et d'autres images sur ces colliers rustiques...

Et voici l'extrait du reportage qui concerne les débardeurs à cheval...


debardage au cheval en chine, en 2014, à Xuexiang par hippotese

vendredi 21 novembre 2014

Charrue Plumett à palpeurs automatiques pour le désherbage dans la vigne...

Dimanche 28 septembre 2014, nous sommes allés au "Comptoir Suisse" (un mini Salon de l'Agriculture) à Lausanne, en Suisse, avec Michel Carrel.
On nous avait parlé d'une expo de matériel agricole ancien, dont en particulier quelques charrues Plumettaz (Plumett pour les intimes) qui sont des charrues qui étaient célèbres pour le travail de la vigne et étaient conçues pour être tractées au treuil.

Cette expo organisée par le Musée romand de la machine agricole, était beaucoup plus petite que nous l’espérions mais présentait plusieurs Plumett(s) dont un modèle à palpeurs assez original que j'aimerai vous faire découvrir aujourd'hui.


Publicité pour les charrues Plumett de 1944

NB : Il faut déjà préciser que si à Hippotese, nous nous intéressons aux charrues à treuil, c'est que nous avons la prétention de croire que le câble pourrait être tiré par un cheval qui circulerait en haut de la parcelle et en travers de celle-ci (et donc à l'horizontal).
NB2 : C'est d'ailleurs l'objet de la démo que nous souhaitons faire le samedi 22 novembre 2014 lors de la prochaine Assemblée Générale en Trièves.


Doc technique sur les charrues Plumettaz

Voici la bête... Habituellement, elle est "attelée" à un câble, tiré par un treuil qui peut être actionné soit par un tracteur spécial comme celui de la photo ou par un treuil "brouette" autonome à moteur thermique que l'on plante en haut du rang à travailler.

Doc technique sur les moto-treuils Plumettaz

NB : En fait, on devrait parler de "châssis Plumett" plutôt que de "charrue Plumett", car c'est davantage un porte-outils qu'un outils spécialisé.


Une belle collection de châssis Plumett... (photo Deny Fady)

Et chez Plumett il existe toutes une série de porte-outils différents dans leur taille, leur agencement de châssis, la taille de la roue de terrage ou la forme du crochet de traction mais identiques quand au système de fixation des outils.

Le modèle le plus courant, adapté au treuil, est court (100cm de long de l'avant de la roue de terrage à l'arrière des bras mobiles) mais il existe aussi des modèles au châssis plus longs que le modèle courant qui semblent plus adaptés à l'utilisation en traction animale.

Ce châssis "Plumett à palpeurs" est cependant assez différent des châssis habituels, car il est équipé de palpeurs et de bras mobiles qui lui permettent comme sur des systèmes plus récents, de travailler en partie sous le rang et de s’esquiver au contact du cep ou du piquet.


La Charrue Plumett à palpeurs

Sur cette Plumett, le châssis est court (100cm), 113cm jusqu'au bout du palpeur.
La largeur maximum de travail sous le rang est de 120 cm, (souvent les modèles courants peuvent travailler jusqu'à 100 cm de large mais dans le rangt, ce qui est cohérent).
Je vous ai fait un petit schéma légendé...


Schéma légendé d'une Charrue Plumett à palpeurs

Cette largeur peut être limitée (à 100 cm par exemple pour travailler dans le rang ou sur une vigne plus étroite) en disposant les chevilles dans les trous des limiteurs de déplacement des bras mobiles.

Les bras de traction à l'avant ont tendance à écarter les bras mobiles qui ont été rapprochés par les palpeurs, il n'y a donc pas de systèmes de ressort de rappel des bras mobiles ce qui est sans doute plus simple.


Charrue Plumett à palpeurs au Comptoir Suisse... par hippotese

Sur la vidéo, on peut aussi voir le système de réglage de la roue de terrage, simple et astucieux.

Enfin, le mancheron est mobile sur un secteur avec poignée de commande au guidon (c'est un peu la "marque de fabrique" des Plumett qui a été reprise par de nombreux constructeurs, dont Hippotese sur la Vignotte et le Mancheron Ergonomique).
Il y a même une fourche de blocage des bras mobiles en position repliée (pour le rangement ou le transport sans doute)...

Cet outils est vraiment une démonstration de l'ingéniosité technique dont nous avons besoin dans la recherche matériel en traction animale.
Faire simple, ingénieux, léger mais solide, facile à fabriquer tout en restant efficace...
Nous avons sans doute quelques leçons à tirer de ces matériels avant de mettre sur le marché des "usines à gaz" trop lourdes, trop complexes et bien sûr trop chères...

Et d'ailleurs, certains constructeurs l'on bien compris et plutôt que de réinventer la roue...
Donc si vous cherchez des Plumett neuves, on en trouve chez Ets Fatton 69420 Ampuis et chez Vernet et fils 26300 Alixan.


Plumett neuve actuelle fabriquée chez Ets Fatton 69420 Ampuis (Vue à Tec&Bio 2013, photo Deny Fady)


Plumett neuve actuelle fabriquée chez Vernet et fils 26300 Alixan (journée technique maraîchage à St Martin en Haut, en 2013, photo Deny Fady)

samedi 15 novembre 2014

Traduction en français de la documentation du porte-outils de maraîchage Raussendorf (1941)

En 2007, chez Berthold Marten (merci à lui), j'avais récupéré la documentation (en allemand) datant de 1941 du porte-outils de maraîchage Raussendorf, il ressemble beaucoup aux porte-outils Bucher et AEBI dont nous avons aussi diffusé la documentation...

Cette documentation complète la fiche technique N°3 sur le Bucher (que vous trouverez aussi ici sur le nouveau site), la doc "Bucher" VG2 de 41p diffusée sur le blog ici (que vous trouverez aussi dans la page __Bibliothèque Numérique Collaborative de la Traction Animale__, onglet "Téléchargements" du nouveau site) et la documentation (en allemand) du porte-outils Raussendorf (sur le blog ici ou dans la bibliothèque collaborative).

Voir aussi la documentation sur le porte-outils de maraîchage AEBI diffusée au début de cette année, ici...

Cette documentation du porte-outils Raussendorf est vraiment très pédagogique. Elle permet de mieux comprendre l'utilisation des porte-outils à roues et cadre en maraîchage et surtout apporte des éléments très intéressants sur les réglages des outils, et ce, bien au delà de ce porte-outils spécifique.

Elle permettra d'alimenter aussi notre réflexion sur les porte-outils de maraîchage modernes que l'on voit poindre ici ou là et dont l'aboutissement technologique semble parfois bien en deça de ceux des années 1940... Et encore, celui-ci est un modèle simple sans essieu directeur...

Sabine nous a fait une traduction d'une grande qualité (et depuis l'allemand technique, c'est un exploit, merci à elle) et nous l'avons intercalé page par page dans un nouveau PDF

Celui-ci fait maintenant 28 pages (pour 6,5 Mo, ce qui ne le fait grossir que de 0,4 Mo par rapport à l'original), cependant les petits débits Internet devront être quand même patients.


Le PDF complet de la documentation Raussendorf traduite en français ici (document Acrobat, 6,5 Mo), à télécharger et à ouvrir avec le lecteur Acrobat

samedi 12 juillet 2014

Décavaillonage en vigne, au cheval, avec une simple décavaillonneuse... Thierry Bret, Tec&Bio 2013

Nos derniers billets sur les porte-outils de travail en vigne avec soc(s) de décavaillonnage à palpeur, ont pû laisser penser que nous les considérons comme le seul avenir de la traction animale en vigne.

Pour infirmer cette idée et laisser sa chance aux méthodes plus "artisanales" et surtout capables de s'adapter aux vignes en forte pente, étroites, jeunes, fragiles ou simplement irrégulières...
Nous vous offrons cette vidéo, tournée lors d'une démonstration durant le salon Tec&Bio, à Valence, en sept 2013.

Cette démonstration a été réalisée sur les vignes du lycée agricole, Le Valentin par Thierry Bret et son cheval Reggo. Ces vignes, laissées intentionnellement enherbées pour les démos, étaient envahies par des amarantes qui sont des plantes particulièrement invasives.

Cette vidéo montrera à ceux qui la méconnaissent, le décavaillonnage, cette technique de labour si particulière, qui permet de détruire l'herbe sous le rang et se réalise à une vitesse très lente avec des chevaux (et des meneurs) spécialement préparés à cet exercice.

Vous pourrez apprécier "le geste", la complicité du meneur et de son cheval et même dans la dernière partie de cette vidéo l'utilité du ressort de traction interposé entre l'arceau (de traction) et la charrue...

Il s'agit d'un ressort 70 kg distribué par Hippotese.
On remarquera d'ailleurs, que l'effort demandé est généralement inférieur à la limite en butée du ressort, donc en dessous de 70 kgf (0,693 kN).


Décavaillonnage de la vigne au cheval par hippotese

NB : Pour info : Les nouveaux "ressorts Hippotese" sont arrivés...

A propos des ressorts que nous distribuons (en exclusivité), Hippotese vient de recevoir sa 3ème livraison (ce qui porte à plus de 300 le nombre de ressorts mis en circulation).
Le prix augmente un peu puisque nous sommes à 60 € la paire, le port étant toujours de 10 € pour une ou 2 paires.
Nous vous rappelons que nous ne sommes autorisés à vendre qu'aux adhérents, à jour de leur cotisation (20 €).
Et que l'adresse de commande (chèque à l'ordre d'HIPPOTESE) est chez notre secrétaire :
Hippotese, c/o Christian Deiber,
676, Rue Rincote,
Buzegney,
88220 Hadol,
tél : +33 6 81 99 66 02
Mél : christian.deiber@wanadoo.fr
Dépêchez-vous, il n'y en aura encore pas pour tout le monde...

jeudi 10 juillet 2014

Démonstration en Savoie du porte-outils de travail en vigne Equinox (avril 2014) (suite)

J'ai reçu 2 autres documents qui complètent le billet précédent sur le porte-outils de travail en vigne Equinox.

Ces 2 documents ont été écrits et réalisés par Arnaud Furet de l'Adabio (Association pour le Développement de l’Agriculture Biologique en Savoie, Haute-Savoie, Isère et Ain).

Le premier est un article paru dans "Terres des Savoie", bimensuel d'informations agricoles et générales des 2 Savoie, n°322 du jeudi 15 mai 2014.

Le deuxième document est une vidéo de la démonstration, toujours de Arnaud Furet, merci à lui...

Code pour les smartphones et tablettes...

NB : Erratum, pour Vini Vitis Bio c'est Daniel Pasquet, et non Daniel Noël.

Remarques :
N'allez pas croire que je souhaite absolument faire la promotion de ce nouvel outil (l'Equinox) par un matraquage publicitaire déplacé, mais je trouve que l'analyse technique d'Arnaud Furet et surtout sa vidéo sont très réalistes et rendent bien compte du fonctionnement de l'outil sur le terrain.

De plus l'excellent article de Jean Léo Dugast dans le dernier Sabots (N°61 juillet 2014, dans les kiosques actuellement) sur les essais dynamométriques réalisés par le CERRTA, à la demande des concepteurs de l'Equinox, gagne à être consulté, après avoir vu cette vidéo.


L'article de Sabot N°61, juillet 2014, sur les test de traction de l'Equinox, page1


L'article de Sabot N°61, juillet 2014, sur les test de traction de l'Equinox, page2


L'article de Sabot N°61, juillet 2014, sur les test de traction de l'Equinox, page3

mardi 8 juillet 2014

Vidéos de la démonstration de faucheuses à traction animale au Mont Crozin (Suisse) le 31 mai 2014

En complément du billet précédent, voici quelques vidéos (partielles et partiales) de la journée de démonstration-test de faucheuses à traction animale au Mont Crozin (Suisse), et quelques photos complémentaires (surtout pour les techniciens)...

Une petite vidéo de 2 des faucheuses présentées à la journée (la faucheuse Aebi 160 et la faucheuse Schmitz 240).


Démonstration-test de faucheuses à traction... par hippotese

Une petite vidéo des 2 faneuses et de l'andaineur présentés à la journée.

Pour mémoire, les matériels présentés :
- Faneuse "Michel 2014" derrière un avant-train Schmitz, largeur 4,10 m, effort de traction total : 240 kg, soit 80 kg/cheval.
- Faneuse "Pequea", largeur travaillée : 3 m, effort de traction total : 100 kg, soit 50 kg/cheval.
- Andaineur "Tonutti", type Rémi, largeur travaillée : 5 m, effort de traction total : 320 kg, soit 160 kg/cheval.


Faneuses et endaineur à la journée... par hippotese

Remarque : en regardant attentivement les vidéos, on peut se poser la question de la pertinence d'une mesure sur un seul trait d'un seul cheval d'une paire ou d'une attelé à 3 de front, pour déterminer l'effort total de l'attelage.
En effet si l'on peut penser (et nos expériences l'ont prouvé) que mesurer l'effort sur un trait d'un cheval attelé au palonnier permet de connaître précisément la moitié de l'effort total, il n'est pas sûr, dans le cas d'une paire ou d'une triplette que la mesure d'un trait mesure précisément le quart ou le 6ème de l'effort total...
Les meneurs savent bien qu'en paire, même avec une balance, un cheval malin peut ne pas trop tirer...
Observez les 3 chevaux de la triplette qui ne semblent pas du tout forcer de concert...
Ou le cheval de gauche à l'andaineur, à la fin de la vidéo, qui ne fait plus rien...
Il faudrait sans doute, pour ces mesures, équiper chaque cheval d'un capteur dynamométrique (ce qui permettrait de vérifier ou d'infirmer cette remarque) ou équiper la balance de palonnier si c'est possible (ou les 2 pour vérification).
C'est sans doute pourquoi, nos aînés (voir le document de A. Debains dans le précédent billet), employaient un dynamomètre monté sur un avant-train auquel ils fixaient le timon de la faucheuse.


La fiche de résultats des essais des faneuses, de l'andaineur et de la presse à balle ronde (dont nous parlerons dans une prochain billet).

D'autres photos de la journée : les faucheuses...

Photos de l'avant-train Schmitz :


Détail de la barre de coupe, double-effet, de la faucheuse adaptée sur l'avant-train Schmitz, photo Deny Fady.


Vue de l'avant-train Schmitz, photo Deny Fady.


Autre vue de l'avant-train Schmitz, photo Deny Fady.


Vue du timon de l'avant-train Schmitz, photo Deny Fady.


Mesure du rythme cardiaque juste après l'effort, photo Deny Fady.


Mesure du rythme cardiaque, 10 mn après l'effort, photo Deny Fady.


Autre vue de l'avant-train Schmitz dételé, photo Deny Fady.


Autre vue de l'avant-train Schmitz dételé, photo Deny Fady.


Autre vue de l'avant-train Schmitz dételé, photo Deny Fady.


Autre vue de l'avant-train Schmitz dételé, photo Deny Fady.

Photos de la faucheuse Schmitz :


Vue de la faucheuse Schmitz dételée, photo Deny Fady.


Autre vue de la faucheuse Schmitz dételée, photo Deny Fady.


Autre vue de la faucheuse Schmitz, photo Deny Fady.


Autre vue de la faucheuse Schmitz dételée, photo Deny Fady.


Détail du timon en fibre de verre de la faucheuse Schmitz, photo Deny Fady.

Photos de la faucheuse Aebi 160 :


Autre vue de la faucheuse Aebi 160, photo Deny Fady.


Autre vue de la faucheuse Aebi 160, photo Deny Fady.

A suivre, d'autres photos du matériel de fanage et une vidéo de la presse à balle ronde tirée par 3 chevaux...

lundi 7 juillet 2014

Démonstration-test de faucheuses à traction animale au Mont Crozin (Suisse) le 31 mai 2014

Comme nous vous l'annoncions dans un précédent billet, samedi 31 mai 2014, à l'initiative d'Henri Spychiger (agriculteur suisse, aujourd'hui à la retraite mais qui reste un grand promoteur de la traction animale moderne), s'est tenu au Mont Crozin (prés de Saint Imier, Suisse), à la Ferme Zurcher, une démonstration-test de faucheuses à traction animale, à transmission mécanique, anciennes et modernes.


Vue générale des essais à l'ombre des éoliennes du Mont Crozin, photo D. Fady


Une belle prairie artificielle de 1 hectare a permis les tests en conditions réelles, photo D. Fady


Les 4 faucheuses en démonstration se sont succédées tout au long de la matiné, photo D. Fady

Définition d'une faucheuse à transmission mécanique :

Sur les faucheuses dites "à transmission mécanique", le mouvement de la lame est tiré de l'avancement de l’outil et du frottement des roues sur le sol.
Sur les faucheuses anciennes (les 2 Aebi, ici), ces roues sont munies de cliquets, ce qui permet de compenser la différence de trajectoire de la roue interne et de la roue externe dans les courbes ou les retournements.


Document technique d'une faucheuse Deering G1 à un cheval

Puis le mouvement est transmis via des pignons droits (adaptation de la vitesse de rotation) et coniques (qui forme un renvoi d'angle) en général à bain d'huile, à un système bielle-manivelle qui convertit le mouvement rotatif en un mouvement alternatif de cisaillement de la lame (en langage technique agricole, on parle de "scie").

NB : Voir le document joint en fin de billet pour plus de précisions sur les différentes technologies utilisées sur les différents modèles de faucheuses.

Sur les 2 faucheuses modernes (les 2 Schmitz, ici), le mouvement rotatif des roues est récupéré via un arbre avec pignons et chaîne et un renvoi d'angle (et sans doute des cliquets sur les roues, à vérifier).


Sur l'avant-train Schmitz, la prise de force sur les roues se fait via un arbre avec pignons et chaîne et un renvoi d'angle, photo D. Fady.


Détail de la prise de force sur l'avant-train Schmitz, photo D. Fady.


Détail de la prise de force sur la faucheuse Schmitz, photo D. Fady.

NB : ce mouvement de rotation aurait aussi pu être récupéré des roues via un pont épicycloïdale (type pont automobile) qui sert aussi dans ce cas de renvoi d'angle avec un rendement supérieur (le différentiel de rotation des roues est alors géré par le mouvement des satellites), c'est le cas sur certains avant-trains hippomobiles modernes.

NB : Par opposition aux faucheuses dites "à transmission mécanique" (ou "à prise de force sur les roues"), il existe aussi des faucheuses "à moteur auxiliaire", le déplacement reste TA mais le mouvement de la lame est réalisé par un moteur thermique à régime constant.
L'avantage est que l'effort de traction est plus faible et qu'en cas de bourrage, le mouvement de la lame ne s'interrompt pas, malgré l’arrêt.


Publicité pour une faucheuse à moteur Puzenat D1M.

Les faucheuses présentées au Mont Crozin ce samedi 31 mai 2014 :

Cinq faucheuses devaient être présentes mais la faucheuse I&J (d'origine américaine et que nous avions vu Detmold), et que tout le monde attendait, n'a pas pu être présentée car l'importateur a fait faux bond, aux organisateurs, au dernier moment.

Les 4 faucheuses présentées :

1 - Faucheuse Aebi, année 1950, barre de coupe à doigts, roues pneu, largeur de travail 135cm.


Faucheuse Aebi, année 1950, 135 cm, Photo D. Fady

2 - Faucheuse Aebi, année 1965, roues fer, barre de coupe à doigts, largeur de travail 160cm (d'après ce que j'ai compris, il s'agit d'un modèle spécial (et unique) équipé d'une lame de cette taille), entraînement par cliquets et renvoi d'angle à bain d'huile.


Faucheuse Aebi, année 1965, 160 cm. Photo D. Fady


Faucheuse Aebi, année 1965, 160 cm. Photo D. Fady

3 - Avant-train-Faucheuse Schmitz 1.9, année 2014, roues pneu agraire, c'est en fait un avant-train équipé d'une barre de coupe double-lame (système Busatis), largeur de travail 190cm.


Avant-train-Faucheuse Schmitz, année 2014, 190 cm. Photo D. Fady


Avant-train-Faucheuse Schmitz, année 2014, 190 cm. Photo D. Fady

4 - Faucheuse Schmitz 2.4, année 2014, roues pneu agraire + une roue folle à pneu, avant-droite, barre de coupe double-lame (système Busatis), largeur de travail 240cm.


Faucheuse Schmitz, année 2014, 240 cm. Photo D. Fady


Faucheuse Schmitz, année 2014, 240 cm. Photo D. Fady


Faucheuse Schmitz, année 2014, 240 cm. Photo D. Fady


Faucheuse Schmitz, année 2014, 240 cm. Photo D. Fady

NB : Pour les faucheuses Aebi, le capteur dynamomètrique a été placé entre le collier et le trait. Pour les faucheuses Schmitz, il a été installé entre les chevaux et l'outil du fait du palonnier "désaxé" de la faucheuse.


Le capteur dynamométrique remplace l'avant-trait, pour la mesure d'effort, sur la faucheuse Aebi 160 cm. Photo D. Fady

Résultat des mesures et commentaires :


Le tableau des mesures. Photo D. Fady

Les 2 faucheuses Aebi traditionnelles demandent un effort moyen de 66 kg et 80 kg par cheval au pas (vitesse précise ?), ce qui est correct.
Les 2 faucheuses modernes Schmitz demandent 120 kg et 140 kg par cheval, ce qui est trop, à mon humble avis...
Si on considère qu'un effort moyen continu, au pas, ne doit pas dépasser 100 kg (surtout par forte chaleur).

Bien sûr ces mesures ne sont qu’approximatives et qu'indicatives, il aurait fallu mesurer les efforts dans plusieurs conditions d'utilisation (à vide sans mouvement de coupe, à vide avec le mouvement de coupe et en charge avec différentes densités ou qualités d'herbe).
De même, que toute mesure d'effort au crochet n'a de valeur qu'associée à la mesure de la vitesse de déplacement correspondante, il aurait fallu, pour être précis, mesurer la distance parcourue et le temps mis à la parcourir pour estimer justement cette vitesse moyenne de déplacement.
Enfin, tous les faucheurs savent l'importance des variétés de fourrage, de leur hauteur et de leur densité ou même simplement de la régularité de leur implantation, dans les efforts de coupe.

Merci à Jean Louis Cannelle, à Henri Spychiger et à Urs Moser pour l'organisation de cette journée qui nous a permis de voir in-vivo plusieurs modèles de faucheuses (et faneuses et andaineur et presse) en situation réelle.

Pour apporter quelques éléments de réflexion au problème d'effort de traction avec les faucheuses, Je vous donne les conclusions de l'ouvrage de A. Debains, Des Machines Agricoles sur le Terrain, et en particulier le chapitre concernant Les Faucheuses (1895), page 33-36.

...Aussi exécute-t-on les épreuves dynamométriques en soumettant les faucheuses à trois, essais successifs :
1° Essai de l'instrument comme une simple voiture, sans qu’aucun organe soit embrayé.
2° Essai de l'instrument sur un terrain fauché ou sur une route, l'appareil de coupe étant embrayé pour fonctionner à vide.
3° Essai de l'instrument en travail dans différentes espèces de fourrage.

Autrefois on plaçait le dynamomètre sur le timon même de la faucheuse, mais sa position était bien instable et la trépidation de la machine faisait souvent casser les crayons (il s'agit, à cette époque, de dynamomètres à enregistrement par traçage d'un crayon sur une bande papier déroulante. NDLR).


Dessin d'ensemble du dynamomètre à bande (et à crayons) utilisé par la CGO pour ses mesures d'effort sur les omnibus et les tramways.

On emploie aujourd’hui des dynamomètres montés sur roues avec avant-train, et l’on fixe le timon (de la faucheuse NDLR) sur l'avant-train.

Ces expériences sont très intéressantes et permettent de comparer des machines travaillant sur un même champ, dans les mêmes conditions ; mais le nombre d'éléments qui entrent dans des essais de ce genre est si considérable, que les résultats varient d’un essai à un autre.
Les derniers essais ont montré que les faucheuses à deux chevaux qui exigeaient 175 à 150 kilogramètres en 1873, effort trop élevé pour un seul attelage de deux chevaux, n'accusent plus aujourd’hui que 90 à 70 kilogramètres.
Dans ces conditions, deux chevaux en bon état et bien nourris peuvent à la rigueur conduire une faucheuse toute une journée.

J'ai dit en parlant des herses et des rouleaux que les chevaux attelés à ces instruments, marchant au départ de 1m (3,6 km/h) à 1m10 (4 km/h) par seconde, tendaient à retomber à l'allure de la charrue, 0m70 à 0m60 (2,5 km/h) par seconde lorsqu’il s'agit de faucheuses.
''Si l’on a soin de choisir des animaux qui ont le pas allongé, la vitesse du départ peut être plus facilement maintenue.''

NB-NDLR : au sujet des vitesses de travail au pas, on pourra aussi consulter l'étude de l'IOSTA de 1959, page 9, diffusé sur le blog ici...

Le conducteur confortablement assis sur son siège, est tout disposé a faire marcher vite l'attelage, et les chevaux eux-mêmes excités par le bruit de la machine conservent le pas accéléré. On peut donc admettre la vitesse de 1m à 1m10 par seconde comme normale.

En pratique cependant, il vaut mieux ne pas maintenir un même attelage toute une journée sur une faucheuse ; il est préférable de changer les chevaux toutes les deux heures et d'avoir deux attelages. Le travail s'effectue plus rapidement, et les animaux ne risquent pas, en restant trop longtemps attelés, de contracter des blessures à l'endroit du collier par suite des trépidations de la machine.
Ces blessures se produisent toutefois plus rarement dans les faucheuses où la disposition du tirage amortit le choc (via un ressort de traction ? NDLR).


Dessin technique d'une faucheuse Albaret tirée du livre de A. Debains, Des Machines Agricoles sur le Terrain, Troisième tome : Récoltes, de 1895.

La largeur de coupe varie un peu avec les types de machines ; on peut admettre comme largeur moyenne coupée 1m35, ce qui correspond a une surface fauchée d’environ 0,5 hect/h et 5 hectares en dix heures.
Cette surface théorique n’est pas atteinte à cause du temps perdu dans les tournants ou aux arrêts, pour changer les scies et vérifier l'état des pièces travaillantes.
Ces pertes de temps peuvent réduire de 25 % la surface fauchée, de telle sorte qu’il ne faut compter que sur un travail effectif de 3,75 hect à 3,50 hect par jour.
Lorsqu'on emploie deux chevaux un peu lourds habitués a tirer la charrue, ou bien des bœufs, la surface travaillée est beaucoup réduite ; il faut même, lorsqu’on se sert de bœufs, modifier le diamètre des engrenages de commande de la scie, afin de compenser la lenteur de marche des animaux de trait par une augmentation des rapports de vitesse ; si on ne prend pas cette précaution dans les prairies naturelles surtout, l'herbe se coupe mal.

Vous pouvez consulter ici le chapitre complet (PDF, 1,3 Mo) sur les Faucheuses à transmission mécanique, du livre de A. Debains, __Des Machines Agricoles sur le Terrain, Troisième tome : Récoltes__, page 1-36, édition 1895.

Le site web des machines de Christoph Schmitz

Un article paru dans Le Journal du Jura sur cette démonstration...

D'autres photos et vidéos à suivre dans un prochain billet...

mercredi 11 juin 2014

7ème Journée technique Traction Animale en Maraîchage : Le Compte-Rendu (partie 2)

Comme promis dans le précédent billet, nous allons vous présenter le deuxième porte-outils que nous avons expérimenté à la 7ème Journée Technique Traction Animale en Maraîchage à Marlioz (Haute-Savoie) en mai 2014.

Il s'agit d'un Bucher modifié pour 2 chevaux avec un entraxe de 150 cm.


Dessin du Bucher adapté pour 2 chevaux attelés avec un entraxe de 150 cm (Dessin Deny Fady inspiré d'une doc Aebi).

La modification est relativement classique, il s'agit de rajouter un timon, une balance de palonnier et un joug de timon à un porte-outils de maraîchage Bucher.
L'idée originale de cette adaptation est dans les dimensions du joug et de la balance qui sont plus long que d'habitude (150 cm d'axe à axe) de façon à tenir les chevaux dans l'inter-planche.
Rappelons que sur la Ferme des Hauts de Marlioz, les planches permanentes font 110 cm (culture) et sont séparées par 40 cm de bande de roulement (passage) soit une de voie de 150 cm d'axe à axe.
Évidemment, sur des planches de 120 ou 130 cm, il aurait fallu adapter les dimensions du joug et de la balance.

NB : En août 2013, au Pferd-Stark, en Allemagne, nous avions vu travailler un porte-outils (Sulky de marque I&J) avec un entraxe à 2 m, voir ci-dessous.


Cultivateur Sulky GM enjambeur (de marque I&J) vu à Detmold en 2013, en intervention sur une plantation de maïs, dans cette configuration, on travaille 3 inter-rangts en même temps au lieu de 2 habituellement. (photo Deny Fady)


Cultivateur Sulky GM enjambeur, vu par l'avant, les 2 chevaux sont attelés avec un entraxe de 2m ici. Evidemment, les croisières doivent être adaptées à cet écartement. (photo Deny Fady)


Cultivateur Sulky GM enjambeur I&J, vue latérale. (photo Deny Fady)


Porte-outils maraichage Sulky I&J, Detmold 2013 par hippotese

Ce qui nous a donné l'idée d'imité cette configuration sur un porte-outils Bucher en y adaptant un timon fixé sur le châssis porte-brancards d'origine.
Nous avons donc boulonné un tube carré sur ce châssis dans lequel s'emboîte un timon de taille standard (fixé par 2 boulons traversants).
Nous avons aussi fabriqué une balance de palonnier, spéciale de 1,50 m, montée avec 2 palonniers standards.
Et nous avons fabriqué un joug de timon de 1,50 m.


Vue d'ensemble du porte-outils Bucher avec son timon (photo Espritrait).


Détail du joug de timon de 1,50 m avec votre serviteur... (photo Espritrait).


Vue de la fixation du timon sur le châssis (photo Espritrait).


Vue du Bucher attelé aux 2 chevaux (photo Deny Fady).


Test de la configuration sur des planches non mises en culture (photo Espritrait).

A noter que par simplicité et pour cette démonstration, nous avons conservé 2 meneurs pour ne pas avoir à modifier les guides et par sécurité avec cette paire de chevaux qui ne se connaissaient pas et dont l'un des 2 n'avait jamais été attelé en paire.


Test en situation réelle de buttage sur des planches de patates (extrait film Espritrait).


Vue avant du buttage des patates (extrait film Espritrait).


Autre vue du buttage des patates (photo Espritrait).

Petit extrait du film-reportage d'Espritrait visible ici, concernant le Bucher.


Porte-outils Bucher pour le travail en planche par Espritrait pour Hippotese

Comme vous pouvez le constater la démonstration est probante. On peut donc reprendre et entretenir, avec des chevaux, une culture en planches préparée au tracteur.

NB : Évidemment un prestataire qui envisagerait de s'équiper ainsi pour intervenir dans des exploitations maraîchères qui travaillent en planches, aurait intérêt à s'équiper d'une balance et d'un joug à plusieurs positions (ou réglables) pour s'adapter aux différentes tailles des planches (couramment 1,10 m ; 1,20 m et 1,30 m).

NB2 : Remerciements aux 2 prestataires qui ont bien voulu se prêter au jeu de cette expérimentation...

Pierre Gallet, Les Gros Sabots
441 Chemin des Barraques, 73190 Challes les Eaux - 04.79.72.01.00

et Philippe Escalle - Trait à Propos
406, Impasse Tranchicotte - 38210 Saint Quentin Sur Isère - 06.84.97.13.15 - traitapropos@gmail.com

lundi 26 mai 2014

Démonstration en Savoie du porte-outils de travail en vigne Equinox (avril 2014)

Jérémy Fady est allé, jeudi 17 avril 2014, faire quelques photos pour Hippotese, lors d'une démonstration à Saint Jean de Chevelu (Savoie, Rhône Alpes) du porte-outils de travail en vigne Equinox (sur des vignes longtemps laissées à l'abandon et nouvellement acquises par François Favreau).

N'étant pas spécialiste de cette activité, Jérémy n'a pas pu juger de l'efficacité de cet outil qui paraissait peu adapté aux vignes irrégulières et enherbées de la démonstration.

Jessy, la jument de Pierre Galet (prestataire en TA, "Les Gros Sabots") semblait "s'appuyer" fortement pour tirer l'outil, équipé ici d'une décavailloneuse à palpeur, mais seul des tests au dynamomètre dans différents terrains permettront de se faire une idée plus précise de l'effort nécessaire.

Quelques photos et une petite vidéo (prises malheureusement au téléphone, suite à une panne de son appareil photo), pour satisfaire votre curiosité technique...


Porte-outils Equinox pour le travail en vigne... par hippotese

vendredi 23 mai 2014

Démonstration de faucheuses à chevaux, samedi 31 mai 2014, en Suisse, au Mont Crozin

Comme nous vous l'annoncions, Henri Spychiger, grand utilisateur de traction animale en Suisse, organise, le samedi 31 mai 2014, une démonstration de faucheuse en traction animale (avec des faucheuse AEBI, Chr. Schmitz et I&J, anciennes et moderne, de 135 à 240 cm de largeur de coupe...), au Mont Crozin, SUISSE.

Vous trouverez ci-joint le PDF du programme et du plan d’accès de la journée.

Nous organisons un covoiturage à partir du chantier-école de Montdenis, le samedi très tôt, mais vous pouvez aussi nous rejoindre sur place (pensez à la "vignette autoroute" Suisse).

Quelques photos d'archives des faucheuses présentées :


La faucheuse AEBI (ancienne) de Henri Spychiger, chez lui, lors d'un voyage d'étude avec les CS de Montmorot, en 2000. (photo D. Fady)


La faucheuse I&J (modèle 1) en démonstration à Detmold (Allemagne) en 2013. (photo D. Fady)

jeudi 15 mai 2014

7ème Journée technique Traction Animale en Maraîchage : Le Compte-Rendu (partie 1)

Comme promis lors de la 7ème Journée technique d’échange sur la Traction Animale en Maraîchage, le samedi 10 mai 2014 à la Ferme des Hauts de Marlioz (Haute-Savoie), je vous propose des liens vers des infos ou documents complémentaires sur des sujets que nous avons abordé dans les discussions.

Et tout d'abord, je tiens à remercier nos Hôtes pour leur accueil chaleureux et pour nous avoir fait confiance.

Contact : Ferme des Hauts de Marlioz, 320 route de l’Église, 74270 Marlioz

Cette structure collective (6 co-exploitants) fait du maraîchage sur 3000 m2 de serres et 3 ha de maraîchage en motorisation (et a un projet d'intégration partielle de la traction animale).

Il s'agit de légumes cultivés principalement sur planches permanentes : 40 cm de bande de roulement (passage) et 110 cm de culture, soit une de voie de 150 cm d'axe à axe.

À ce propos, pour ceux que celà intéressent et comme la question a été posée, je vous ai trouvé une vidéo d'Adabio-Autoconstruction qui explique l'intérêt de la culture en planches permanentes en maraîchage bio (en particulier en mécanisation).


Présentation des planches permanentes par Adabio_Autoconstruction

Donc le challenge de cette journée technique du 10 mai, était de proposer des pistes pour intégrer la Traction Animale en complément de la motorisation, sans changer le mode de culture choisi par cette ferme.
Les intervention TA devant donc se faire aussi, principalement, sur planches permanentes.

Pour celà, nous avons proposé le test de 2 porte-outils : Un Porte-Outils pour le travail en planche de François Henri et un Bucher modifié pour 2 chevaux avec un entraxe de 150 cm.

Le Porte-Outils pour le travail en planche de François Henri.

Le premier porte-outils, a été inventé par un maraîcher, voisin de la ferme des Hauts de Marlioz, François Henri, pour ses propres besoins.
François Henri a développé ce prototype et l'a utilisé pendant une année de culture avec satisfaction. Dernièrement, il l'a abandonné pour revenir au tracteur car sa jument était blessée.


François Henri (en blanc) nous présente son prototype de Porte-Outils pour le travail en planche (photo Deny Fady).


Vue arrière, en configuration "attelée" du Porte-Outils pour le travail en planche de François Henri (photo Deny Fady).

C'est un porte-outils qui nous semble intéressant car il est utilisable à 1 seul cheval. D'après François Henri, le cheval n'est pas trop affecté par cette traction dissymétrique (le cheval est dans le passage gauche, le porte-outils enjambe la planche, les outils travaillent sur la planche).


Test du Porte-Outils de François Henri sur des planches qui n'ont pas encore été travaillées cette année (terrain assez dur seulement griffé au canadien) pour visualiser le déport et la déformation de la structure du porte-outils (photo Deny Fady).


Tâtonnement sur le réglage de la profondeur des dents du Porte-Outils de François Henri (photo Deny Fady).


Premiers tests du Porte-Outils de François Henri en sarclage sur une culture en place (oignons) avec un meneur distinct. Remarquez la barre qui permet de moduler la pression des outils et corriger la trajectoire. (photo Deny Fady).


Le Porte-Outils de François Henri a été prévu pour des planches de 120 cm et non des planches de 110 cm comme ici, mais ça fonctionne... (photo Deny Fady).


Encore quelques réglages : on enlève les dents qui travaillent dans les passages de roues et on ne laisse que les dents qui travaillent sur la planche (photo Deny Fady).


Test du Porte-Outils pour le travail en planche de François Henri avec le seul meneur (photo Deny Fady).


Le Porte-Outils en configuration "normale", le meneur est aussi le régleur... Et ça marche...(photo Deny Fady).

Une petite vidéo récapitulative des essais du porte-outils pour le travail en planche de François Henri...


Porte-outils de maraîchage en planche (François... par hippotese

En complément, quelques documents sur le maraîchage en Traction Animale sur le blog d'Hippotese :

- Un panneau sur le maraîchage (Levier 2010)

- Des panneaux sur le maraîchage (Tec&Bio 2011).

- Des panneaux sur le maraîchage (Tec&Bio 2013) et la vigne.

- Un super reportage photos et vidéos de cette journée par les amis d'Espritrait à consulter ici... (merci à Aurore, Olivier et Adeline).

- Un grand merci à Jean MarieTissot
166 chem Chez Rolliut 74570 THORENS GLIERES
http://flecheblonde.free.fr/
qui a participé à cette journée et en particulier aux essais de cet avant-train.

Dans un prochain billet, la suite du compte-rendu de la journée et des démonstrations-tests et encore des documents...

lundi 28 avril 2014

Plan coté et photos de détail du reculement Grand-Vallier (1ère partie)

Houlà, plus d'une semaine sans billet, nos fidèles lecteurs doivent être à cran...

Aujourd'hui nous parlerons des reculement Grand-Vallier, et ceux qui s'intéressent à l'histoire pourront consulter un précédent billet où je vous contais l'histoire de ces débardeurs fameux, originaires de la région de Saint Laurent Grandvaux (Jura).

Depuis de longues années, à Hippotese, nous avons adopté les reculements Grand-Vallier et vous êtes nombreux à nous avoir demandé des détails sur ces harnais à l'efficacité extraordinaire...

Pour ceux qui ne sont pas convaincus, je vous engage à regarder ces vidéos qui montrent bien l'intérêt de ce reculement dans 2 situations bien différentes...


Reculer une grume sur un triqueballe avec un... par hippotese
Débusquage au cheval en montagne, Hippotese 2013 par hippotese

J'utilise personnellement 2 modèles (d'origines différents) de ces reculements dont les côtes varient un peu et je vous ai fait un schéma explicatif qui sera compréhensible, je l'espère.

Si vous souhaitez vous fabriquer le votre, vous devrez peutêtre vous faire un gabarit en carton à tester sur votre "bête"...


Plan de détail du reculement GrandVallier (Dessin Deny Fady)


Plan de détail en coupe de la boucle de croupière (Dessin Deny Fady)

Les 2 plans en PDF ici... (attention 1Mo).

Il existe quelques évolutions récentes de ces reculements (en particulier au niveau des réglages plus nombreux et de certaines cotes) et je réfléchis à quelques modifications pour mieux adapter le reculement Grand-Vallier à l'utilisation du harnais Chevilatte avec un palonnier porté (voir ce billet)...

Nous verrons celà dans un prochain billet...

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