Préambule 2023 :
Ce billet, le prochain (et le précédent) ont été diffusés sous forme papier dans l'Hippobulle N°30 qui n'est aujourd'hui plus disponible.
Comme je reçois toujours des demandes de renseignements sur le harnais "Chevilatte", je vous les redonne...
Et puis le 4ème billet concernera une fiche technique avec plan côté sur l'attelage Franc-Comtois "en cheville" que nous avons réalisé en mars 2023.
Préambule 2012 :
De janvier 2008 à septembre 2012, nous avons rendu compte, sur le blog d'Hippotese de nos recherches sur la création d'un harnais de travail mixte, utilisable aux traits ou en brancards, simple et efficace en toutes circonstances.
Ce second billet récapitulatif concerne les billets 5 à 9, (légèrement adaptés et allégés pour former une suite compréhensible).
Recherche sur le harnais "chevilatte" (5ème partie, juillet 2008).
Je vous avais promis de vous tenir au courant des premières modifications et améliorations que nous avons apportées au prototype N°1 après plusieurs mois d'utilisation... Voici donc les premières photos du prototype N°2 :

Le nouveau harnais chevilatte, attelé au "Lama" (dont nous reparlerons sans doute un de ces jours).

Vue en plus gros plan du harnais chevilatte N°2, (les protections des chaînes et de l'anneau ne sont pas encore installées).

Remarquez la sangle en cuir (large et indépendante de la sellette) et sa protection (manchon en fourrure synthétique) et la sous-ventrière (en cuir fauve, teint en noir depuis) qui ont remplacées les sangles synthétiques du prototype N°1 (merci Didier).

Pour mémoire voici l'ancien anneau du prototype N°1, ici démonté.

Pour mémoire voici l'ancien anneau du prototype N°1, ici en place.

Et le nouvel anneau du prototype N°2 en gros plan, formé de 4 anneaux de chaîne soudés ensemble.

Le nouvel anneau du prototype N°2 avec son demi-trait en chaîne (longueur 550 mm) monté avant soudure.

Le nouvel anneau du prototype N°2 (lors des 1ers essais), on voit que la courroie de reculement peut s'accrocher directement sur la boucle arrière et que le trait a sa boucle réservée (pas de contact avec le reculement et accrochage/décrochage plus facile).

Et enfin le nouvel anneau terminé (ponçage et peinture) avec ses 2 boucles en plus (pour le reculement et pour les traits).
Recherche sur le harnais "chevilatte" (6ème partie, août 2008).
Bilan d'utilisation des protections caoutchouc sous les anneaux latéraux.
Pour l'instant, nous n'avons pas encore beaucoup de recul pour ces protections (2 mois d'utilisation, assez intensive quand même, dont un renversement où le cheval est resté couché sur le côté dans le brancard pendant 10 mn sans dommage, le temps d'être désharnaché), mais elles sont faciles à réaliser, peu coûteuses et semblent pleinement efficaces.

Vue d'ensemble du harnais avec les protections latérales.

Détail d'une protection latérale, on aperçoit le mode de fixation de la protection avec une fente (qui laisse passer la sangle de reculement) et un lacet (attaché au 1er maillon du trait en chaîne).

La sangle de sellette reste sous la protection.

Vue de la protection en cours de fabrication, l'ensemble est taillé dans de la bande caoutchouc de récupération de 5mm d'épaisseur.

Et enfin, un petit dessin avec les cotes de fabrication...
Recherche sur le harnais "chevilatte" (7ème partie, octobre 2010) : le plan d'ensemble.
Plan d'ensemble côté du harnais et modification de la fixation des protections caoutchoutées sous les attaches latérales.

(Le harnais chevilatte est un harnais polyvalent, ici utilisé en brancards, Valloire 2010, photo Yoan Fady)
Nous avons même créé une catégorie "Recherche sur le Harnais chevilatte" sur le blog qui vous permettra de retrouver rapidement un des billets sur ce sujet...

(Le harnais chevilatte permet de dégager l'encolure et d'utiliser des véhicules à brancards en forêt, Montdenis 2010, photo Mylène Fady)
Nous avons étudié l'existant pour arriver au prototype N°1 puis au prototype N°2, et enfin après 3 ans d'utilisation à un modèle, sinon définitif, du moins stabilisé, de harnais "chevilatte".

(Le harnais chevilatte permet aussi d'utiliser des traits avec un palonnier, Montdenis 2010, photo Deny Fady)

(Le harnais chevilatte est un harnais adapté aux usages agricoles mixtes en simple, Montdenis 2010, photo Deny Fady)
Et tout d'abord, voici le plan côté de l'ensemble...

Et une série de photos de chaque partie pour vous aider à comprendre...





Nous avons aussi modifié le mode de fixation des plaques de protection caoutchouc, à l'avant sur les avant-traits en chaîne. A l'origine, c'était un lacet de cuir (qui cassait fréquemment), qui a été remplacé par un anneau rond, coupé, monté, puis resserré au marteau, dans lequel, on passe un petit maillon rapide, que l'on fixera ensuite sur la chaîne du demi-trait...



Recherche sur le harnais "chevilatte" (8ème partie, novembre 2011) : les anneaux et les chevilles...
Voici quelques précisions sur les anneaux latéraux de fixation des chevilles qui sont le nœud d'assemblage des harnais scandinaves et "chevilattte", ainsi que sûr les chevilles elles-mêmes...
La forme de nos anneaux porte-chevilles a pas mal évolué depuis le départ. Son "design" n'est sans doute pas la seule solution possible (nous le verrons plus loin), mais cette solution répond aux contraintes techniques tout en restant assez facile à réaliser sans travail de forge (seulement par assemblage d'anneaux de chaîne de récupération par soudure à l'arc).
NB : certaines infos et photos de ce billet ont déjà été diffusées, si elles sont répétées ici, c'est pour la clarté de l'exposé.

Pour mémoire, l'anneau nordique traditionnel, critiqué dans le billet N°4 avec une version inox, non ouvrante des chevilles nordiques originales.
L'évolution de nos anneaux "Hippotese"...

Notre 1er anneau, formé de 2 anneaux galvanisés (80x40 Dia 10) soudés ensemble, les reculements en cuir doivent être montés avec un crochet à passant, l'avant-trait en chaîne fait 600 mm de long.

le second anneau amélioré, le même assemblage de 2 anneaux galva, + un anneau pour le trait et un anneau pour monter directement le reculement cuir avec son avant trait en chaîne de 550 mm

le second anneau amélioré, 1er essais de mise en place

le second anneau amélioré, peinture et montage définitif
Autres "design" d'anneaux.
Nous avons vu dans un billet précédent un autre design d'anneau inventé par Jordi terrazas et repéré sur le site Equibru :

l'anneau Equibru (photo Equibru)

Pierre Gallet a aussi inventé son propre anneau, monté ici sur un harnais bas-cul

L'anneau de Pierre Gallet en gros plan
Plan des chevilles d'origine (nordiques) en inox, version ouvrante.

le plan des chevilles d'origine en inox, version ouvrante.

Essai de fabrication en fer plat des chevilles d'origine, version ouvrante.
Cheville simplifiée.
C'est sur le concours Euroforest 2010 que j'ai pris cette photo d'une cheville simplifiée, intégrée à l'anneau que portaient les petits chevaux norvégiens participants...

Harnais norvégien lors du concours Euroforest 2010.

Détail de la cheville simplifiée, sur le harnais norvégien, lors du concours Euroforest 2010.

Essai de fabrication en anneaux soudés de chevilles simplifiées, version non ouvrante.
NB : Je n'ai pas de recul sur cette dernière cheville simplifiée, mais je pense qu'elle est aussi efficace qu'une autre.
Elle résout le difficile problème d'approvisionnement en chevilles suédoises...
Ceci dit les chevilles amovibles (ouvrantes) sont bien pratiques, en particulier en débardage où on peut les démonter facilement, ce qui évite d'y accrocher en permanence les guides dans les manœuvres courtes (je ne passe les guides que dans les anneaux de la sellette et pas dans ceux du reculement).
Je rajoute une petite photo et proposition de chevilles du site catalan Equibru et diffusé dans leur billet "chevilles", suite aux commentaires de ce billet...

Traduction du texte de Nina :
Traduction très approximative :
Mes amis d'Hippotese, après avoir vu votre article (sur les chevilles du harnais "scandinave"), j'aimerais vous conseiller une petite modification relative à la fabrication des chevilles.
Si on fait les deux pièces identiques, celle du bas ne se met pas correctement en place, et le contact ne se fait que sur un seul côté, ce qui cause une usure anormale, la cheville pouvant même se coincer. Cette petite modification (voir sur les photo les ouvertures différentes sur les deux parties de la cheville) règle le problème.
Salutations à tous les hippotésiens !
Merci à Equibru et Nina...
Amélioration de la sous ventrière du harnais "chevilatte" (9ème partie, septembre 2012) et pose de rivets cuivre sur cuir.
En débardage, en particulier en montagne, la sous-ventrière est très sollicitée...

Christian Deiber lors d'un chantier-école à Montdenis en 2007 avec un harnais de débardage Hippotese.
Surtout au passage des talus...
Ici, en Maurienne, la pente est formée de terrasses et de "broues" (nom local des talus) et les ruptures de pente sont fréquentes et donc le cheval tire quelquefois avec son ventre (sa sangle plus exactement)...

Bernard Deschenaux lors d'un chantier-école à Montdenis en 2007 avec un harnais suédois en test et l'arche du porteur norvégien Ulvins.
Ceci dit, tout ceux qui travaillent avec des charrettes à 2 roues ou des tombereaux, même sur le plat, sont (devraient être) aussi sensibles à la largeur des sous-ventrières de leur chevaux.
Et donc, celà fait longtemps que je veux changer la sous-ventrière de mon harnais chevilatte (à l'origine c'est une simple courroie de cuir de 30 mm de large) par une version plus large, afin d'améliorer le confort de mon cheval.
J'ai profité d'une rupture de celle-ci cet été (due à un accrochage des brancards avec un autre attelage) pour tester une sangle de selle de monte (en peau de mouton synthétique) que l'on trouve facilement dans le commerce (je vous tiendrai au courant de la solidité à long terme de cette solution).

Vue générale des anneaux support des cheville latérales et de la sangle de selle que nous allons utiliser en sous-ventrière.
Ceux qui suivent nos recherches sur le harnais chevilatte, auront remarqué qu'il faut, pour mettre en œuvre cette solution, modifier les anneaux latéraux et y ajouter 2 passants sur la partie inférieure pour y fixer les 2 courroies qui permettront de tenir et régler notre nouvelle sous-ventrière.

Gros plan des anneaux latéraux, en bas, l'anneau d'origine, en haut l'anneau modifié.
Cette modification (soudure de 2 anneaux de chaîne de 50 x 25) permet en outre de séparer les courroies inférieures du frottement de la cheville (due au poids des brancards), dont on voit bien le début d'usure qu'elle occasionne à cet anneau (au centre du cercle jaune)...

Gros plan des anneaux latéraux, en cours de modification. Au centre du cercle jaune on aperçoit les traces d'usure dues au frottement de la cheville.
Voici le résultat définitif de la modification.
On peut voir sur la photo, en haut, la sous-ventrière d'origine et en dessous la nouvelle sous ventrière avec ses 4 courroies de fixation-réglage.
L'ensemble en position moyenne de réglage doit mesurer pour un (fort) comtois, environ : 120 cm.

Vue d’ensemble de la nouvelle sous-ventrière avec ses 4 courroies de fixation-réglage. En dessus, pour mémoire, la sous-ventrière d'origine.
On peut remarquer dans la vue précédente que je n'ai pas réalisé de couture mais que j'ai utilisé des rivets en cuivre massif.
Tout d'abord, je suis un piètre bourrelier et mes coutures ne sont pas très bonnes et puis, je sais par expérience que le montage des rivets n'est pas si facile, à moins de respecter quelques règles simples que je me fais une joie de partager avec vous.
Tout d'abord, on doit trouver des rivets en cuivre massif (que je préfère aux rivets en alu qui semblent moins résistants).
Personnellement j'utilise des rivets de 20 à 25 mm de long par 5 mm de diamètre que j'achète aux marchands de matériels de sellerie (on trouve ça aussi sur le web).

Les outils que j'utilise pour la pose des rivets de cuivre massif : une pince emporte-pièce, une pince coupante, un marteau de cordonnier, un tas en acier et un morceau de tube.
Le secret d'un bon montage tient en 4 conditions :
- 1ère condition : Les trous dans le cuir doivent être ajustés au diamètre du rivet qui doit forcer pour rentrer. Moi j'utilise une pince emporte-pièce de qualité.
- 2ème condition : On doit couper le rivet à la bonne longueur (2 à 3 mm de plus que l'épaisseur de cuir à assembler), je fais ça à la pince coupante (tenaille russe), une fois le rivet et sa rondelle en place dans le cuir.
- 3ème condition : On doit mater le rivet progressivement, en agissant sur la périphérie du rivet de manière à faire "fluer" le métal. C'est sans doute le plus difficile et celà demande un certain coup de main. Y aller progressivement par petites touches.
L'utilisation d'un marteau de cordonnier à tête ronde évite de marquer le cuir.
On doit aussi utiliser un "tas" en acier assez lourd pour faire le contre-coup, j'utilise un morceau d'essieu, de section carrée 40x40 à bords arrondis, très efficace.
- 4ème condition : Quant le rivet commence à s'arrondir et à augmenter de diamètre, on doit serrer les deux cuirs en pressant la rondelle à l'aide d'un tube de diamètre adapté.
Personnellement, j'utilise un morceau de tube de cuivre de plomberie de 12 ou 14 mm.
Enfin, on peut finir "la rivure" toujours très progressivement en amincissant les bords. Il faut veiller cependant à garder assez de matière, c'est ce qui fait la solidité du rivetage.
Voici un petit schéma récapitulatif des différentes phases...

Les différentes phases de la pose des rivets de cuivre massif pour assembler deux morceaux de cuir.
Voici le résultat des rivetages sur les courroies de ma sous-ventrière :

Détail des rivetages des courroies droite (longueur 30 cm) de la sous-ventrière.

Détail des rivetages des courroies gauche (longueur 40 cm) de la sous-ventrière.
Nota : Pour les courroies "gauche", j'ai augmenté leur longueur à 40 cm (après réflexion) pour garder plus de possibilités de réglage en cas de test du harnais sur un gros cheval.
Les courroies sont en cuir chromé de 25 mm de large (merci Didier). Les trous des ardillons sont espacés tous les 35 mm.
J'ai aussi utilisé 2 rivets en alu (massif), n'ayant plus de cuivre. Ces rivets sont plus faciles à utiliser car le métal est plus ductile mais je ne sais rien de leur résistance comparée à celle du cuivre.
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