Hippotese, Le cheval de Travail

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samedi 10 novembre 2018

Les inventions matérielles de Pierre Gallet : porte-outils, herse, brancalonnier...

Je vous avais promis de vous parler des inventions matérielles en Traction Animale de Pierre Gallet (Les Gros Sabots à Challes-les Eaux (73), tél 04 79 72 91 00).

J'ai retrouvé quelques vidéos d'une "Fête Nature" au Lac des Hurtières (à Saint-Alban-d'Hurtières, en Maurienne) en juin 2016.

On lui avait proposé de faire une démonstration de travail avec ses chevaux tout en préparant une bande fleurie le long de la route d'accès au lac.

Voici un petit film-compilation de ces vidéos (en fin de billet tout en bas) qui présentent bien (une partie) des outils inventés ou adaptés par Pierre...

Vous allez voir successivement un canadien porté sur son support d'outils (génial) et une charrue à balancier attelée en double, une herse sur le même support d'outils attelée en simple au "brancalonnier" (et harnais "chevilatte") et enfin la finition (après semis de la bande fleurie par les enfants) au rouleau de pierre.

Vous pouvez retrouver des infos sur le harnais "chevilatte" ici et je vais vous faire prochainement un billet spécial "brancalonnier".

jeudi 25 octobre 2018

Assemblée Générale d'Hippotese, samedi 17 novembre 2018 à Challes-les-Eaux (près Chambéry, Savoie) chez Pierre Gallet

L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE d'HIPPOTESE 2018 se tiendra le samedi 17 novembre, à partir de 14h précise à Challes-les-Eaux (73190), 441 Chemin des Baraques, chez Pierre Gallet.


La fiche de présentation de l'entreprise de Pierre Gallet, prestataire en Traction Animale

Évidemment le samedi soir nous ferons la fête, tous ensemble et vous pourrez dormir sur place (apportez duvets, couvertures et matelas...). Et le dimanche 18 novembre, nous parlerons "vigne" et recherche "matériel" (entre autres)...

Voici le programme prévisionnel :

Samedi 18 novembre 2018 :

Vous pouvez arriver dans la matinée pour visiter la ferme et le matériel inventé par Pierre... et à midi le repas sera tiré du sac.

14h - 15 h Présentation et tour de table

15h – 19h Assemblée générale statutaire 19h - ...

Repas et soirée festive comme d'habitude... Le plat principal est fourni. N'oubliez pas de le compléter avec vos spécialités régionales à déguster tous ensemble ! (boissons et charcuteries vivement autorisées)


Pierre Gallet un chercheur, poète et philosophe de l'Énergie Animale...

Dimanche 19 novembre :

De 9h - 11h Démo de travail avec les chevaux de Pierre (bois et agricole), équipés des dernières évolutions du Datafficheur. Présentation de ses recherches en matériel (brancalonier, chevilles de Chevilatte à ressort, bineuse 2 rangs/1 cheval, herse étrille relevable, hippobus et toutes ses inventions et aussi ses outils traditionnels (modifiés ou non)...

11h30 - 13h Apéro-échange avec les mandataires (vignerons et maraîchers) qui font travailler Pierre en prestation, avec pour sujet "leur intérêt pour l'Énergie Animale et leur bilan sur plusieurs années"

Le repas de midi sera de nouveau tiré du sac.

Organisation-Transports :

Pour des questions d'organisation, vous pouvez laisser un message sur le répondeur de Pierre (04 79 72 91 00) en particulier ceux qui dormiront sur place...

Pour info, la gare de Chambéry n'est qu'à 20 mn en bus (ligne C) et il y a un arrêt (Baraques) à 150 m de la ferme de Pierre (voir l'image de la ligne C ci-dessous et la fiche horaire à télécharger ici (un bus toutes les 15 à 20 mn environ).


La ligne de bus C (prendre direction Challes-centre à la gare de Chambéry)

La fiche horaire de la ligne C en pdf ici.

Vous pouvez aussi laisser un commentaire sur le blog pour proposer un covoiturage...

Nous vous diffuserons dans les prochains jours quelques photos/vidéos du matériel de Pierre, mais je ne résiste pas à la tentation de vous rappeler le superbe poème qu'il nous avait fait pour les 30 ans d'Hippotese, en 2016...


Le poème de Pierre Gallet, pour les 30 ans d'Hippotese en décembre 2016

Le pdf du poème pour les collectionneurs...


Et une petite photo de la pogne géante offerte par Thierry Bret à cette occasion (pour donner des idées à certains)...

samedi 13 octobre 2018

Mesures dynamométriques au Datafficheur sur une opération de fauche avec moteur auxiliaire par le Réseau "Faire-à-Cheval"

Après une première prise en main du Datafficheur (voir l'article sur leur site web : FAIRE À CHEVAL SE DOTE D’UN DATAFFICHEUR !), le réseau __Faire-à-Cheval__ , "réseau Armoricain des équidés de travail", (qui a acquis début août un Datafficheur), est passé aux choses plus sérieuses avec des mesures lors d'une opération de fauche sur une lande. Les essais ont été réalisés avec un Polynol (porte-outil simple et robuste, créé dans les années 80 par Jean Nolle) équipé d'une faucheuse (à barre de coupe à lame double effet) à moteur auxiliaire.

NB : C'est à la suite des démonstrations d'utilisation du Datafficheur que j'ai fait lors du 3ème congrès de la Fédération Nationale des Chevaux Territoriaux (FNCT), en Mai 2018 au Haras d'Hennebont (Morbillan), que le réseau Faire à Cheval a décidé d'acquérir cet appareil pour ses propres expérimentations.

Marc Le Vaillant, coordinateur régional du réseau Faire à Cheval, m'a envoyé le compte-rendu qu'il a fait de cette opération et m'a autorisé sa diffusion, ce que je fais avec grand plaisir.

Voici les 7 pages de ce Compte-rendu :

Le PDF du compte rendu des __Mesures dynamométriques au Datafficheur, sur une opération de fauche avec moteur auxiliaire, sur les Landes de Jaunousse, par le Réseau "Faire-à-Cheval"__

dimanche 23 septembre 2018

"Mon bœuf, ma liberté" ou l’incroyable histoire d’amour entre un homme et un bœuf, une vidéo de la Radio Télévision Suisse

Une belle façon de prolonger les vacances et un petit clin d’œil à ceux qui sont partis en randonnée bâtée...

Une histoire originale de bœuf et de bière artisanale...

(Merci à Alex pour le lien...)

vendredi 21 septembre 2018

Des Mesures Dynamométriques du Professeur Collins aux concours de Pulling aux États Unis, de 1920 à nos jours (3ème partie)

Avant de poursuivre la présentation des évolutions des chariots dynamométriques du professeur Collins (voir la 1ère partie ici et la deuxième là), nous allons, comme à notre habitude, nous arrêter sur les brevets déposés par celui-ci...

Et le premier, déposé le 16 juin 1924 porte sur un traîneau dynamométrique, en voici ma traduction (approximative comme d'habitude) des explications accompagnant ce brevet et évidemment les dessins et textes originaux.


Les revendications du Brevet US 1,603,521A sur un traîneau dynamométrique par Davidson Jay Brownlee et Edgar V Collins, 21 mars 1924, page 1/3

Brevet US 1,603,521A
Classifications : Appareils ou méthodes pour mesurer la force, p.ex. en raison de l'impact, du travail, de la puissance mécanique ou du couple, adapté à des fins spéciales pour mesurer la force de traction ou de propulsion des véhicules

Inventeurs : Davidson Jay Brownlee, Edgar V Collins
Responsable actuel : COLLÈGE D'AGRICULTURE DE L'ÉTAT de l'IOWA
Destinataire d'origine : COLLÈGE D'AGRICULTURE DE L'ÉTAT de l'IOWA
Date de priorité : 1924-06-16

Classification : Famille: US (1)
DateApp / Pub NumberStatus
1924-06-16US1603521AExpired - À vie
1926-10-19US1603521AGrant

Classé le 16 juin 1924, Breveté le 19 octobre 1926. N ° de série 720 361.

JAY BROVNLEE DAVIDSON ET EDGAR V. COLLINS, DE LA VILLE D'AMES, ÉTAT DE L'IOWA, CÉDANTS DU COLLÈGE D'AGRICULTURE ET DES ARTS MÉCANIQUES DE LA VILLE D'AMES, DÉPENDANT DE L'ÉTAT DE L'IOWA

DYNAMOMÈTRE.

Le but de notre invention est de fournir un dispositif de construction simple, durable et peu coûteux pour tester avec précision, commodité et facilité la puissance de traction des animaux de trait, des moteurs, etc., lors de l'avancement sur une route.

Plus précisément, nous avons pour objectif de fournir un dynamomètre d'un principe tel qu'il puisse être utilisé sur des surfaces de caractéristiques très différentes pour répondre aux exigences des essais sur des animaux de trait ou des moteurs. Ces conditions routières différentes et l'état de la chaussée ne devront en aucune façon, affecter la précision du test effectué avec ce dynamomètre.

Notre invention consiste en la construction, l'arrangement et la combinaison de divers composants et ces objectifs sont atteints par les principes indiqués plus en détail dans la suite de nos revendications et illustrés dans les dessins annexés :

La figure 1 montre une vue de dessus d'un dynamomètre représentant "notre invention".

La figure 2 montre une vue latérale avec l'élévation du poids. La position du poids à proximité de sa limite supérieure de déplacement est indiquée par des pointillés.

La figure 3 montre une vue transversale, verticale et en coupe (suivant la ligne 3-3) de la figure 2, l'axe et les roues au sommet de la figure étant représentés en élévation.

En référence aux dessins annexés, nous avons utilisé le numéro de référence 10 pour indiquer le châssis principal du dynamomètre. Ce châssis est supporté à proximité de son extrémité arrière par des roues "support" 11 sur un essieu 12. En avant, le châssis 10 est en appui sur des patins 13. Ce châssis, ses roues et patins "support" constituent le principe de ce véhicule destiné à être tiré sur une route.


Brevet US 1,603,521A sur un traîneau dynamométrique par Davidson Jay Brownlee et Edgar V Collins, 21 mars 1924, détails (Fig 1) des dessins de la page 1/3

Deux rails de guidage 14, de préférence réalisés avec des profilés en "U", s'étendent depuis l'avant du châssis vers le haut et vers l'arrière avec un angle d'environ trente degrés par rapport à l'extrémité arrière du cadre. Sur ces rails de guidage ou sur la piste inclinée sont montés quatre roues 15 libres en rotation sur les essieux 16, et ces essieux supportent à leur tour un caisson 17 dans lequel est installé de manière amovible un poids 18.

Un câble 19, attaché à l'un des essieux 16, s'étire vers le haut et vers l'arrière et passe sur une poulie directrice 20 à l'extrémité arrière supérieure du châssis 10. Le câble descend sous une autre poulie directrice 21 à l'extrémité arrière inférieure du châssis. Et de là le câble est prolongé vers l'avant sous une poulie directrice 22 à l'avant du châssis. A l'extrémité avant de ce câble se trouve une chape 23 sur laquelle des animaux de traction ou un dispositif de traction peuvent être appliqués.


Brevet US 1,603,521A sur un traîneau dynamométrique par Davidson Jay Brownlee et Edgar V Collins, 21 mars 1924, détails (Fig 2 et 3) des dessins de la page 1/3

En pratique, en supposant que le poids et son caisson sont dans leur position normale, comme le montre la figure 2, avec le poids reposant sur le châssis 10, les animaux de trait à tester sont attelés à la chape.

Évidemment, lorsque le poids est directement au-dessus des patins 13, les patins offrent une résistance considérable à l'avancement du traîneau sur la route et, par conséquent, le cadre reste immobile et la totalité de La force de traction des animaux de trait est appliquée en élevant le poids vers le haut et vers l'arrière sur la rampe inclinée.
Au fur et à mesure que le poids progresse sur la rampe, une plus grande proportion de celui-ci est appliquée aux roues 11 et une proportion moindre est appliqué sur les patins.
Par conséquent, à mesure que le poids progresse vers le haut et vers l'arrière, la résistance au frottement des patins par rapport à la surface de la route diminue progressivement et à un certain point de la progression du poids vers le haut de la pente, le traîneau commencera à avancer avec les animaux de trait.

Si l'état de la route est tel que les patins subissent un frottement relativement important, la position du poids pendant que les animaux de trait avancent sera sensiblement la même que celle indiquée par les pointillés de la Fig 2, soit presque au-dessus des roues arrières.
De même, si les conditions de la route sont telles que le frottement est minimal entre les patins et la route, le traîneau dynamométrique avancera lorsque le poids se situera à mi-distance entre sa limite supérieure et sa limite inférieure.

Chaque fois que la traction exercée sur le câble est inférieure à la force de traction nécessaire pour élever le poids, le poids descend par gravité jusqu'à la position du poids dessiné en lignes continues sur la fig 2 et impose ainsi un frottement important s'opposant à l'avancement sur la route.

Comme illustration pratique de l'utilisation usuelle de notre dynamomètre amélioré, supposons que l'on souhaite tester la puissance de traction et l'endurance de plusieurs paires d'animaux de trait.
Pour conduire ce test, une paire d’animaux de trait est attachée à l’appareil, puis pressée d’avancer. Si l'attelage réussit à démarrer le traîneau dynamométrique, l'opérateur note le temps nécessaire qu'il faut pour le déplacer sur un parcours mesuré. Ce même test est répété avec les autres attelages d’animaux de trait entrant en compétition.

En pratique, il arrive fréquemment que des attelages ne parviennent pas à démarrer le dynamomètre, d’autres le déplacent de quelques mètres et ne peuvent pas aller plus loin. Si plusieurs attelages concurrents déplacent le dynamomètre sur la totalité du parcours mesuré, alors évidemment le classement inverse des temps requis pour un tel déplacement détermine les attelages qui ont la plus grande force de traction.

A cet égard, votre attention doit être attirée sur le fait que l'état de la route n'a pas d'effet appréciable sur un tel test, car si l'état de la route offre une assez grande résistance à l'avancée du traîneau, la puissance de traction des animaux de trait est appliquée seulement au déplacement du poids et évidemment la position du poids détermine la quantité de force de traction qui doit être appliquée avant même que le dynamomètre ne bouge, et donc celle-ci n'est pas influencée par l'état de la route, l'appareil ne sert pas non plus à déterminer ou à tester les conditions routières

Nous revendiquons comme notre invention :

(NDLR : Pour la suite de la traduction, j'avoue que j'ai pas bien compris les différences entres les différents dynamomètres, mais cela ne me semble pas le plus important...)

1 Un dynamomètre de la classe décrite, comprenant un véhicule, une piste inclinée portée par le véhicule, son extrémité supérieure étant vers l'arrière, un poids supporté pour se déplacer sur ladite piste inclinée, un câble relié au poids et étendu d'abord vers l'arrière du véhicule puis vers l'avant du véhicule, des dispositifs de guidage pour le câble, et des moyens pour appliquer une force de traction à l'extrémité du câble opposée à l'extrémité attachée au poids.

2 Un dynamomètre de la classe décrite, comprenant un véhicule, une piste inclinée portée par le véhicule, son extrémité supérieure étant vers l'arrière, un poids supporté pour se déplacer sur ladite piste inclinée, un câble relié au poids et étendu d'abord vers l'arrière de le véhicule, puis vers l'avant du véhicule, des dispositifs de guidage pour le câble, et des moyens pour appliquer une force de traction à l'extrémité du câble opposée à l'extrémité attachée au poids, le véhicule comprenant des moyens pour supporter l'arrière de celui-ci pour offrir un minimum de résistance à l'avancée du véhicule et des moyens pour supporter l'avant de celui-ci conçus pour offrir une résistance relativement grande à l'avancée du véhicule.

3 Un dynamomètre de la classe décrite, comprenant un cadre, une piste inclinée portée par celui-ci, un poids supporté pour se déplacer sur ladite piste inclinée, des moyens permettant a. une force de traction peut être appliquée au dit poids pour le déplacer vers le haut sur la dite piste inclinée, un moyen de support pour le cadre adjacent à l'extrémité supérieure de la piste inclinée capable de n'offrir qu'une légère résistance à l'avancée et un cadre à l'extrémité inférieure de la piste inclinée capable d'offrir une grande résistance à une telle avance.

4 Dans un dynamomètre de la classe décrite, comprenant en combinaison un châssis, un patin à l’extrémité avant du cadre, supportant des roues à l’arrière du cadre, une piste inclinée vers le haut et vers l’arrière et supportée par le châssis, un poids coulissant monté sur ladite piste et un câble relié au poids et prolongé vers le haut et vers l'arrière sur la piste inclinée puis vers le bas puis vers l'avant jusqu'à l'extrémité avant du dispositif, les poulies portées par le châssis et les câbles être disposé de telle sorte que lorsque la traction par traction est appliquée au câble, il aura tendance à élever le poids vers le haut et vers l'arrière, et à mesure que le poids progresse vers le haut et vers l'arrière, les patins seront soulagés. partie du poids et offrira moins de résistance à l’avancement du cadre sur la surface de la route, aux fins indiquées.

Des Moines, Iowa, 21 mars 1924.
JAY BROWNLEE DAVIDSON. EDGAR V. COLLINS.


Les revendications du Brevet US 1,603,521A sur un traîneau dynamométrique par Davidson Jay Brownlee et Edgar V Collins, 21 mars 1924, page 2/3


Les revendications du Brevet US 1,603,521A sur un traîneau dynamométrique par Davidson Jay Brownlee et Edgar V Collins, 21 mars 1924, page 3/3

vendredi 31 août 2018

Hippotese sera présente à la 8ème Fête de la Vache Nantaise - les 7, 8 et 9 septembre 2018 à Plessé (44)

Hippotese sera présente à la 8ème Fête de la Vache Nantaise - les 7, 8 et 9 septembre 2018 à Plessé (Loire-Atlantique)...

Nous avons été invité par les organisateurs de la 8ème Fête de la Vache Nantaise à Plessé (près de Nantes) pour venir présenter nos activités et le fruit de nos recherches

Nous serons donc une petite délégation (avec chevaux et matos) et nous en profiterons pour montrer en démonstration notre NéoBucher et nos derniers modèles de Datafficheurs...

Le programme complet ici...

Et aussi rencontrer les copains du "Grand Ouest" (et faire la fête avec eux aussi...).

Nous porterons aussi les couleurs de l'Atelier-Paysan qui a été notre partenaire technique, en particulier sur le NéoBucher et plus récemment sur le POP4 (Porte-outils en paire à 4 roues dont nous avons longuement parlé dans l'Hipponiouse été-2018).

Nous présenterons aussi quelques outils d'Albano Mascardo d'EquiIdea, (le Flex et le Multi-V) que nous utilisons régulièrement...

Si vous voulez d'autres infos allez-voir sur le site web de La Vache Nantaise : https://www.vachenantaise.fr/

Et voici leur petit film de présentation pour vous mettre l'eau à la bouche...

Et pour ceux qui ne pourrons pas traverser la France pour aller à Nantes (tout le monde n'a pas forcément envie de faire 2000 km dans le week-end, en plus c'est pas trop écolo...), vous pourrez profiter Samedi 8 septembre 2018 de la Fête Paysanne de la Confédération Paysanne Isère à Doissin (38) (près de La Tour Du Pin, 38), où il y aura des présentations de chevaux au travail (entre autres), pour le coup, c'est plus local !

Et c'est des copains aussi...

mardi 14 août 2018

5ème édition des Journées de la Traction Animale, à Sciez sur Leman (Haute Savoie), samedi 15 et dimanche 16 septembre 2018

La 5ème édition des Journées de la Traction Animale, à Sciez sur Leman (Haute Savoie), aura lieu les samedi 15 et dimanche 16 septembre 2018.

Bientôt le programme détaillé...

En attendant l'affiche...

samedi 11 août 2018

La disparition des Haras... Dans l’indifférence générale...

Au sujet du Tractomètre de Lambale, j'ai déjà eu la possibilité de vous parler de la nécessité de sauver cet appareil unique au monde et j'espère vous avoir convaincu de l'intérêt technique, historique et patrimonial qu'il représente...

Dans la même philosophie, je vous fais suivre (avec son autorisation) une lettre ouverte de Tanneguy de SAINTE MARIE qui reprend ce sujet de façon plus large et qui mérite, à mon avis, d'être connue de tous...

Vous pouvez, si vous le jugez utile, diffuser plus largement...

Deny Fady


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Tanneguy de SAINTE MARIE
2 hameau de la Serverie
14570 Saint Rémy sur Orne

tel 06 76 81 51 80
mail tanneguysm@gmail.com

La Serverie, le 25 juin 2018

Dans l’indifférence générale

En 1947, un projet de loi prévoyant la suppression de l’Administration des Haras est soumis au vote du parlement. Il n’est pas adopté.

En octobre 1965, à l’occasion des festivités du tricentenaire de l’Administration des Haras, au Haras du Pin, le ministre de l’Agriculture, Edgar PISANI, annonce l’organisation prochaine de la « réforme » de cette institution, devenue sans utilité stratégique pour l’État.

En 1968, le corps spécifique des « Officiers des Haras » est dissout. Ses derniers membres sont intégrés au corps des Ingénieurs du Génie Rural, des Eaux et des Forêts. ( IGREF ).

Dans les années 1980, le corps des Agents, Gardes des Haras, est dissout. Ses derniers membres sont intégrés dans les corps des Agents Techniques du Ministère de l’Agriculture.

En 1999, sans autre forme de procès, l’Administration des Haras disparaît au profit d’un nouvel Établissement Public à caractère Administratif : « Les Haras Nationaux ».

Le 28 décembre 2001, nos parlementaires, dans leur quasi unanimité ( et à l’unanimité de ceux de Normandie ) votent la Loi de Finance 2002 qui comporte la fin du financement direct des Haras Nationaux par un prélèvement de 0,8 % sur les jeux sur les courses hippiques. Cette institution était la seule administration française qui ne coûtait pas un sou au contribuable. Le ministre du budget qui, sans sourciller, met en œuvre en 2002 cette réforme s’appelle Alain LAMBERT .

A partir de 2005, les achats d’étalons sont réduits à leur plus simple expression et le recrutement de personnels compétents se raréfie de façon drastique.

En 2010, est créé l’Établissement Public Administratif « Institut Français du Cheval et de l’Équitation » avec absorption de l’ENE (mariage de la carpe et du lapin ! ).

Durant ces périodes, se sont succédées les fermetures de toutes les stations de monte et des dépôts d’étalons de Strasbourg, Montier en Der, Annecy, Blois, Rodez, Tarbes, Saintes, Compiègne, Villeneuve sur Lot, de même que la jumenterie de Pompadour . Sont sur la liste pour des fermetures prochaines, Les Bréviaires, Gelos, Cluny, Saintes, ….

Toutes ces fermetures s’accompagnent, dans l’indifférence générale, de l’évaporation systématique des matériels meublant les selleries d’honneur, d’astiquage et de travail, les ateliers de sellerie, de bourrellerie, de menuiserie, de ferronnerie, de forge et maréchalerie, de peinture, les bibliothèques, les archives, les réserves, les lanternes, les fouets, les coussins, les bois de bouches, les tord nez, les longes, les bricoles de monte et leurs entraves, les grandes guides, les bridons d’abreuvoirs, les licols, les uniformes … .

Les nouveaux « responsables mais pas coupables » nommés à la direction des sites, sont dans la très grande majorité des cas, non issus de La Maison, afin de pouvoir mettre en application, le plus rapidement possible, les instructions parisiennes :

« Tout doit disparaître » dans le calme, la sérénité, sans heurts et sans malheurs, sans communications et sans commentaires . Aujourd’hui, les tous derniers « cailloux dans les chaussures » et les tous derniers « bois dans les rais » restent les voitures hippomobiles.

Depuis près de vingt ans, avec quelques collègues passionnés ( sans doute trop ! ) et Jean-Louis LIBOUREL, nous avons accompagné, alerté, interpellé, inventorié, publié, commenté, diffusé, expertisé,... ( tout en essayant de respecter « l’obligation de réserve » ! ).

J’ai participé durant près de dix ans aux travaux du Comité Scientifique « Cheval et patrimoine » au Ministère de la Culture. A chaque réunion parisienne et à chaque colloque nous avons alerté et avons proposé des pistes et des idées :

SILENCE ABSOLU …. « Tout doit disparaître » .

Parmi les très nombreuses propositions que nous avons formulées et écrites depuis 15 ans, en voici quelques unes :

1) Regrouper dans l’ancien dépôt de Compiègne, dont le rattachement au musée du château est souvent évoqué, une trentaine de voitures ( voire plus ), typiques des Haras Nationaux , tels que, charrettes, tilburys, petit breaks, Grand breaks, omnibus et bien sûr squelettes, de différents carrossiers, pour en faire une annexe du musée des transports.

2) Confier aux collectivités territoriales reprenant les sites ( Le Pin, Saint Lô , Lamballe, Hennebont, Rosières aux Salines, Tarbes, La Roche sur Yon, ) les voitures qui s’y trouvent en y rapprochant quelques autres.

3) Proposer aux domaines et châteaux nationaux, régionaux et départementaux ( Compiègne, Chambord, Versailles, Bouges, Chaumont sur Loire, Eu, Blois, Caen, etc... ) et privés ( Vaux Le Vicomte ) d’en accueillir dans leurs collections.

4) Conserver sur site, lorsqu’ils sont repris par des collectivités, les voitures offertes par des familles locales ou carrossées dans la région proche.

5) Susciter l’intérêt de quelques villes pour accueillir des voitures fabriquées chez elles telles que Sancoins ( Retif ), Montier en Der ( Michel pour deux squelettes ), Pau ( Lagarde & Darracq ), Toulouse, Blois, Vierzon, Périgueux, La Guerche, Bordeaux, Bayonne, Bayeux, Lyon, Le Bourg Saint Léonard, etc....

6) Informer toutes les collectivités territoriales ( Régions, Départements, Villes ) de cette menace. Elles sont toutes munies de Conservateurs du patrimoine mobilier ( DRAC en région, CAOA en département ).

Rien n’y a fait … TOUT DOIT DISPARAÎTRE.

Aujourd’hui, l’IFCE n’a ni le sérieux reconnu, ni les moyens humains, ni les compétences, ni, surtout, les finances pour lancer quelque projet que ce soit de conservations, de restaurations et, encore moins, de « déconstructions ». Donc, surtout, qu’il poursuive la politique qui lui est imposé depuis vingt ans et qu’il réussit fort bien : La politique de la terre brûlée…. La folle idée des déconstructions est ainsi fort bien adaptée à cette situation. Il fallait vraiment y penser.

« Dites moi pas que nous ne sommes pas entourés de génies qui s’ignorent ».

Tanneguy de SAINTE MARIE

PS : Dans les années 1960, un de mes oncles était officier de cavalerie chez les spahis de Senlis.
Le « Général » décida la dissolution de cette unité et … tout a disparu !
Mon grand-père, lui-même ancien officier de cavalerie, et ma famille étaient en pleurs !
A l’époque, j’avais dix ans et avais mis beaucoup de temps à comprendre cette tristesse familiale.
Aujourd’hui, la disparition des Haras Nationaux, de leurs patrimoines mobiliers et de leurs savoir-faire ne fait pleurer personne.


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La lettre ouverte au format pdf ici

dimanche 29 juillet 2018

Des Mesures Dynamométriques du Professeur Collins aux concours de Pulling aux États Unis, de 1920 à nos jours (2ème partie)


Le second chariot dynamométrique du professeur Edgard V. Collins (voir ci-dessous)

En 1921, le professeur Edgard V. Collins, de la Station Agricole Expérimentale de l'Iowa State College de Ames, a débuté des tests pour déterminer la capacité de travail des chevaux.

Il est parti des travaux de James Watt qui a défini le "horse power" (cheval-vapeur) en 1782 correspondant à un travail équivalent à 33 000 pieds-livres effectué en une minute.
La puissance d'un cheval (en Cheval Vapeur) est donc calculée en multipliant la force agissant en livres par la vitesse à laquelle il se déplace en pieds par minute, divisée par 33 000.

Par exemple, si un cheval exerce une force de traction de 175 livres (80 kg) tout en se déplaçant à une vitesse de 2,5 miles par heure (4 km/h) soit 220 pieds par minute (67 m/mn), la puissance développée est de 175 fois 220 ou 38 500 divisée par 33 000 soit 1.1/6 CV.

Mais E.V. Collins s'aperçoit que contrairement à l'opinion générale, l'estimation de Watts de la capacité de travail d'un cheval basé sur ses tests n'était pas d'un cheval-vapeur, comme il en a établi l'unité, mais seulement des deux tiers de celui-ci.

Ceci est expliqué par le paragraphe suivant tiré du U.S. Bureau of Standards Bulletin No. 34 : L'unité de puissance du cheval-vapeur utilisée à l'heure actuelle pour mesurer le travail effectué par les machines, a été créé par James Watt, à qui on attribut le premier moteur à vapeur commercial.
Quand Watt a commencé à proposer sa machine sur le marché, il a été nécessaire d'avoir une unité de mesure pour définir sa capacité. Comme les chevaux étaient les "moteurs animés" les plus utilisés à l'époque, il était naturel que le "travail-moteur" de la machine soit comparé à celui des chevaux.


L'expérimentation de Watt et Boulton pour fixer la valeur du horse-power (cheval-vapeur) : "Trad. : Premier appareil utilisé pour tester la puissance des chevaux"

Cette unité de mesure de la puissance a été définie expérimentalement par Watt et son partenaire d'affaires, Boulton.
Ils ont emprunté des chevaux de trait lourds à la brasserie Barclay et Perkins à Londres et les ont fait tirer horizontalement un poids du fond d'un puits profond, avec une corde passant sur une poulie.

Ils ont déterminé qu'un cheval pouvait soulever commodément un poids de 100 livres (45 kg) attaché à l'extrémité de la corde en marchant au rythme de 2 milles et demi par heure ou 220 pieds par minute (4 km/h). Soit 220 x 100 = 22 000 pieds-livres/mn.
Cependant, Watt, afin de tenir compte de la friction dans son système et pour une "bonne mesure", a ajouté 50 pour cent à cette quantité, établissant ainsi 33 000 pieds-livres par minute, ou 550 pieds-livres par seconde la valeur du cheval-vapeur et donc l'unité de puissance.

NDLR1 : Il est à noter que le Cheval-vapeur n'est plus une unité du système métrique actuel (système SI).
NDLR2 : Le Horse-Power (hp) anglais vaut 746 w et le Cheval-Vapeur français (abréviation : ch et pas CV qui est le cheval fiscal) vaut 735,5 w

E.V. Collins décide donc de réaliser ses propres mesures en inventant des appareils de mesure plus efficaces.
Car bien que des dynamomètres soient déjà disponibles à cette époque, ils ne mesuraient que la force nécessaire pour déplacer une charge.
Or cette force varie en fonction de l'état de surface sur laquelle la charge est tirée et la force nécessaire pour démarrer la charge est aussi beaucoup plus grande que celle requise pour le maintenir en mouvement.

Afin de mesurer avec précision la force de traction d'un cheval, le professeur Collins a dû concevoir une machine qui a besoin de la même force de traction au démarrage et pour se maintenir en mouvement.


Trad. : Méthode simple pour appliquer une charge uniforme au cheval central.

Il construit un système simple de traîneau à poids tiré par 3 chevaux, mais dont seul le cheval central est testé.
Quelque soit l'état du terrain, le cheval central tire toujours le même poids, mais par contre, on doit mobiliser 3 chevaux pour en tester un seul.

Collins décide alors de réaliser un chariot-dynamométrique qui permettra de tester une paire de chevaux (les américains attellent quasi exclusivement en paire) sur une grande distance et à l'allure du pas ou du trot.

Le premier chariot dynamométrique.

E.V. Collins a commencé avec un châssis d'un "International Harvester Auto Wagon" avec le moteur, la boîte et la carrosserie enlevés, mais en conservant le système de transmission et les freins.


Photo d'un International Harvester (IH) Auto Wagon de 1909.

De chaque côté, un palonnier était attaché à un câble coulissant sur des poulies jusqu'à l'arrière du chariot, à l'extrémité duquel était suspendu un poids.

Quand une paire de chevaux était attelée aux 2 palonniers et qu'elle tirait, les poids montaient dans leurs guides verticaux jusqu'à ce qu'ils buttent en fin de course et que le chariot se mette à avancer.

Pour maintenir la charge constante et les poids en position centrale sur les guides, une certaine résistance au mouvement du chariot était cependant nécessaire.


"Trad. : Schéma de principe de la machine utilisée pour tester les chevaux dans un travail de charge normale."

Pour fournir cette résistance, une pompe rotative a été montée de sorte qu'elle soit entraînée par une poulie et une courroie fixée sur l'essieu du véhicule. L'entrée de la pompe était raccordée au bas d'un réservoir de 10 gallons (autour de 40 litres). Un autre tuyau partait du haut du réservoir jusqu'à une vanne de régulation rotative puis à la sortie de la pompe.

Cette vanne, lorsqu'elle était fermée, empêchait la circulation du fluide et la rotation de la pompe, bloquant efficacement les roues du chariot.

La soupape était reliée aux poids de sorte que lorsque les poids se trouvaient au bas de leur course, la soupape était fermée et les roues étaient bloquées, offrant une résistance maximale au mouvement vers l'avant. Au fur et à mesure que la paire de chevaux tirait, les poids montaient, ouvrant graduellement la soupape, jusqu'à ce qu'en haut de leur course, la soupape soit grande ouverte et le chariot roule facilement.

Une fois réglé correctement, le chariot devait se déplacer juste assez vite pour maintenir les poids suspendus pendant le déplacement.


"Trad. : Dynamomètre construit pour tester les chevaux dans un travail de charge normale."

La chose n'a pas très bien fonctionné au début, mais après plusieurs essais et modifications, le dynamomètre a rempli sa mission.
Avec cette machine, l'effort de traction requis de chaque cheval, ainsi que la capacité d'une paire à tirer continuellement une charge sur une longue période, pouvaient être testés.

Il a ainsi été mesuré que les chevaux pouvaient, sans fatigue excessive, exercer un effort de traction d'un dixième à un huitième de leur poids (70 à 75 kg pour un cheval de 700 kg) tout en parcourant un total de 20 miles par jour (33 km).

Un second chariot-dynamométrique.

Une deuxième machine plus grande et plus lourde a été construite sur le châssis d'un camion à quatre roues motrices "Nash Quad" dont le moteur a été remplacé par une grosse pompe rotative. La pompe était entraînée par les quatre roues via la transmission du camion et les arbres d'entraînement (fig 5).


"Trad. : Schéma du premier Chariot-Dynamomètrique construit pour déterminer l'effort maximum d'une paire de chevaux. Cette machine est brevetée et appartient au collège (Iowa State College de Ames)."

On a fixé des poids en béton au bout d'un câble unique tiré par un palonnier double. Ce dynamomètre pouvait fournir une résistance à la traction de 4100 livres (1900 kg).

Dans une thèse écrite en 1924, Kenneth J. Maltas, un étudiant de l'Iowa State, décrit la seconde machine : "Quand une paire commence à tirer sur le câble, les roues sont pratiquement verrouillées, de sorte que la première action est d'élever les poids. Lorsque ces poids atteignent un certain point, un bras qui est relié aux guides ouvre automatiquement une soupape du côté refoulement de la pompe et celle-ci offre alors très peu de résistance à la rotation des roues" fig6.


"Trad. : Chariot-Dynamomètrique construit pour tester l'effort maximum de traction d'une paire de chevaux (ici présenté à une manifestation)."

Lorsque les roues sont déverrouillées, le chariot dynamométrique avance automatiquement juste assez vite pour maintenir les poids suspendus.

La hauteur à laquelle les poids sont soulevés n'a aucune importance, tant qu'ils ne frappent pas le haut ou le bas des guides et fournissent une mesure précise de la traction exercée par les chevaux.

L'état de surface du sol sur laquelle le chariot dynamométrique roule na pas d'influence sur la traction. La charge de départ n'étant évidemment pas supérieure à celle requise pour maintenir la machine en action.

A suivre dans un prochain billet...

lundi 23 juillet 2018

Des Mesures Dynamométriques du Professeur Collins aux concours de Pulling aux États Unis, de 1920 à nos jours (1ère partie)

Dans le cadre de l'étude du Tractomètre Le Bihan (inventé à la demande du colonel Charpy), voir précédent billet ici, je vous avais promis des précisions sur les dynamomètres utilisés dans les concours américains de Pulling.


Une image célèbre de concours de pulling au États-Unis...

NB : tous les concours de pulling ne font pas appel à des dynamomètres (souvent montés sur des camions), certains utilisent simplement des traîneaux comme ci-dessus, l'effort dépend alors de la charge mais aussi de l'état du terrain (ce qui est plus difficile à apprécier et aussi à comparer d'un concours à un autre).

Les dynamomètres, (quand ils sont utilisés), ont été, à l'origine, mis au point par le Professeur Edgar V. Collins pour l'étude de la puissance des chevaux de travail (au sein de l'Iowa State College of Agriculture and Mechanic Arts de Ames) et ensuite seulement ils ont été utilisés dans les concours.

Mais tout d'abord, voici (toujours tiré de la revue CHEVAL – ANE – MULET, Bulletin Officiel du Comité National Interprofessionnel des Chevaux et Mulets, janvier 1944 – 2è année – Numéro 1) les commentaires du colonel Charpy sur les concours de traction et en particulier sur la voiture Collins (que nous étudierons en détail bientôt) utilisée aux USA et en Allemagne.


Revue CHEVAL – ANE – MULET, Bulletin Officiel du Comité National Interprofessionnel des Chevaux et Mulets, janvier 1944 – 2è année – Numéro 1, page 4


Revue CHEVAL – ANE – MULET, Bulletin Officiel du Comité National Interprofessionnel des Chevaux et Mulets, janvier 1944 – 2è année – Numéro 1, page 5


Revue CHEVAL – ANE – MULET, Bulletin Officiel du Comité National Interprofessionnel des Chevaux et Mulets, janvier 1944 – 2è année – Numéro 1, page 6


Revue CHEVAL – ANE – MULET, Bulletin Officiel du Comité National Interprofessionnel des Chevaux et Mulets, janvier 1944 – 2è année – Numéro 1, page 7

Et pour comprendre les critiques du colonel Charpy sur la voiture Collins et les concours américains, voici 2 courtes vidéos assemblées (USA-Michi-GreatLakes-Dynamometer-horse-pulling-2012 et USA-Mich-Saline-Lightweight-Horse-Pulling-2010 empruntées à pegasuspinto et banjokat) de Concours de traction au dynamomètre pour les chevaux (Dynamometer Horse Pulling) tournées en 2010 et 2012...

Ces vidéos ne sont pas de très bonne qualité mais vous permettront de mieux comprendre le principe de ces concours.

À observer : les masses indiquées sur le camion, en pounds (lbs) qui correspondent aux efforts de traction fournis (1 lbs = 0,45 kg), soit :
2800 lbs pour 1270 kg
3000 lbs pour 1360 kg
3200 lbs pour 1451 kg
3400 lbs pour 1542 kg
Ce qui est considérable !

À observer : le système de câbles qui monte les masses verticalement dans leur cage (elles doivent rester au milieu pendant la traction) et le bruit de la pompe hydraulique qui ralentit le camion et maintien la tension.

À observer aussi : la distance de traction (27,5 pieds soit 8,38 m) mesurée avec une pige verticale qui est tirée par une corde fixée au camion et bascule quand cette distance est atteinte (indiqué au meneur par un coup de sifflet)...

La suite dans la deuxième partie...

samedi 14 juillet 2018

Il faut sauver le Tractomètre "Le Bihan" du Haras de Lamballe... (3ème Partie)

Suite des billets "Il faut sauver le Tractomètre "Le Bihan" du Haras de Lamballe... (1ère Partie)" visible ici... et 2ème partie visible ici...

Présentation du fonctionnement du Tractomètre "Le Bihan" par le colonel Charpy dans la Revue CHEVAL – ANE – MULET, Bulletin Officiel du Comité National Interprofessionnel des Chevaux et Mulets, janvier 1944 – 2è année – Numéro 1, par le Colonel Charpy.

Cette présentation est plus complète et plus pédagogique que cette de Yves-Marie-Francis Le Bihan dans ces dépôts de brevet (ce qui est bien logique dans la mesure où un brevet doit protéger l'invention d'un auteur et ne donner que les indications techniques strictement nécessaires à la démonstration de l'originalité de l'invention).


Revue CHEVAL – ANE – MULET, Bulletin Officiel du Comité National Interprofessionnel des Chevaux et Mulets, janvier 1944 – 2è année – Numéro 1, page 10.


Revue CHEVAL – ANE – MULET, Bulletin Officiel du Comité National Interprofessionnel des Chevaux et Mulets, janvier 1944 – 2è année – Numéro 1, page 11.


Revue CHEVAL – ANE – MULET, Bulletin Officiel du Comité National Interprofessionnel des Chevaux et Mulets, janvier 1944 – 2è année – Numéro 1, page 12.

Pour les plus techniciens d'entre-vous, je vous ai fait un petit montage chronologique des 3 schémas techniques du tractomètre "Le Bihan".

Évolution chronologique des schémas de fonctionnement du tractomètre Le Bihan 1942 - 1944

Nous verrons dans un prochain billet comment, à la même époque, de l'autre côté de l'Atlantique, les américains envisageaient les mesures d'efforts avec une toute autre philosophie...

mercredi 11 juillet 2018

Il faut sauver le Tractomètre "Le Bihan" du Haras de Lamballe... (2ème Partie)

Suite du billet "Il faut sauver le Tractomètre "Le Bihan" du Haras de Lamballe... (1ère Partie)" visible ici...

Pour compléter l'exposé du système technique proposé par le Tractomètre Le Bihan, je vous propose quelques images légendées de l'appareil...

NB : N'ayant jamais vu ni étudié l'appareil réel, j'ai légendé ces images (qui sont de Tanneguy de Sainte-Marie, je pense) à partir de ma compréhension du fonctionnement de l'appareil, des schémas des brevets et des explications du Colonel CHARPY dans la revue CHEVAL-ANE–MULET de JANVIER 1944.
J'espère ne pas avoir commis d'erreurs dans cette analyse et j'attends avec plaisir vos remarques et commentaires.


Tractomètre "Le Bihan" du Haras de Lamballe, vue d'ensemble. Légende : Deny Fady



Tractomètre "Le Bihan" du Haras de Lamballe, vue avant. Légende : Deny Fady



Tractomètre "Le Bihan" du Haras de Lamballe, vue arrière. Légende : Deny Fady


Dans le Tractomètre (en tous cas, la version d'avril 1942, voir le brevet dans le précédent billet) Yves-Marie-Francis Le Bihan a prévu 2 systèmes hydrauliques de mesure de l'effort :

1 Un dynamomètre à piston dans le prolongement du palonnier (qu'il nomme "presse hydraulique H") et...

2 Une pompe (formée de 3 pistons décalés pour la régularité P) montée sur un arbre parallèle à l'essieu et entraîné directement par celui-ci (par l'intermédiaire d'engrenages droits).

Cette pompe P permet d'imposer un effort et de simuler des démarrages en côte et/ou une charge tractée. Elle est donc réversible et fonctionne de manière identique en marche avant ou en marche arrière. Si l'on mesure la pression d'huile en sortie de cette pompe, avec un manomètre (m) on visualise aussi l'effort fourni et ce, en avançant ou en reculant.
Si l'on bloque la circulation d'huile, l'essieu est bloqué, si on limite cette fermeture, on peut imposer l'effort souhaité.
L'astuce technique du système se trouve dans le mécanisme à came et électroaimant commandé par la position d'une aiguille sur un cadran qui libère instantanément la pression d'huile quand la consigne est atteinte.

J'ai aussi trouvé un second brevet peu connu de Yves-Marie-Francis Le Bihan sur le Tractomètre.

De façon assez étonnante, ce complément au premier brevet (d'avril 1942) a été déposé seulement un mois plus tard (en mai 1942) mais il ne sera accordé que 10 ans plus tard (mai 1952) et publié en septembre 1952... Peutêtre à cause de la guerre de 1940-1945.

Dans ce brevet, il n'est plus fait mention du dynamomètre à piston, mais seulement de la pompe qui a évolué et qui est formée maintenant de 1 à 7 cylindre montés en étoile (il me semble que c'est le modèle qui est à Lamballe, visible sur les photos ci-dessus, à confirmer...).
Je pense que Yves-Marie-Francis Le Bihan a voulu protéger son nouveau système de pompe en étoile et son mécanisme à came et électroaimant mais n'a pas jugé nécessaire de protéger par brevet son "dynamomètre à piston" qui était peu novateur (même pour l'époque).



Nous verrons dans quelques futurs billets comment le Colonel Charpy présentait le tractomètre et comment, à la même époque, de l'autre côté de l'Atlantique les américains envisageaient les mesures d'efforts avec une toute autre philosophie...

dimanche 24 juin 2018

Il faut sauver le Tractomètre "Le Bihan" du Haras de Lamballe... (1ère Partie)

Lors des 3 èmes Rencontres FNCT, du 25 et 26 Mai 2018 (organisées par le Réseau Faire à Cheval, au Haras d'Hennebont, Morbillan) sur le thème de "La bien-traitance des équidés de travail", j'ai eu l'occasion de parler un peu du Tractomètre de Lamballe lors de ma présentation sur le Datafficheur et plus tard avec de nombreuses personnes sur place.

je voudrai revenir ici sur ce sujet en vous faisant partager toutes les infos que j'ai pu collecter sur cet étrange appareil, à mon avis unique au monde et qu'il faut absolument sauver de la destruction et même si possible remettre en état pour étudier ses capacités (uniques elles aussi) à faire varier indépendamment et de manière précise, sa résistance à l'effort au démarrage et en utilisation continue.

Je remercie ici Tanneguy de Sainte-Marie (qui est un grand connaisseur des Haras, de leur histoire et un auteur prolifique) et Bernadette Lizet (ethnologue et spécialiste reconnue de l'histoire des utilisations du cheval en France) qui m'ont autorisé à utiliser leurs documents et leurs écrits sur le Tractomètre Le Bihan.

Pour cette première partie, je vous partage un texte de Tanneguy de Sainte-Marie, paru en 2006 dans la revue des Haras et rediffusé dans le N°12 de Sabots-Magazine.
J'ai ajouté quelques images et documents qui proviennent du Haras de Lamballe, de Sabots-magazine, de la revue CHEVAL-ANE–MULET de JANVIER 1944 et de ma collection personnelle.


Légende : Cour du haras de Lamballe. Un palefrenier, en tenue d'été, est aux guides de l'étalon Postier Breton et un jeune officier des haras (grade de Surveillant ) est aux commandes de la machine.
D'après Tanneguy de Sainte-Marie, cette photo date des années 1950, à l'époque où il avait été envisagé de remettre en place des épreuves de traction dans les concours d'élevage et d'utilisation pour les chevaux de trait, notamment les bretons.


Histoire d’un dynamomètre devenu « L’APPAREIL LE BIHAN » communément appelé « TRACTOMÈTRE », par Tanneguy de Sainte-Marie.

Le Colonel CHARPY, brillant officier d’artillerie ayant commandé le Dépôt de Remonte Militaire de Guingamp (dont les dernières écuries seront rasées en 2006 pour accueillir la gendarmerie locale) en 1917-1918, était un passionné de l’utilisation qui devait être faite des chevaux de trait en général et des Bretons en particulier.

En 1936 il répond favorablement à la requête du comité de la Foire Exposition de Rennes qui lui demande d’organiser une manifestation hippique dans l’enceinte de la foire.

N’ayant pas obtenu les moyens financiers pour organiser un grand concours d’élevage, il songe à l’essai d’une épreuve dynamométrique.

En effet, dès 1909, la création de la Société du Cheval de Trait Léger sous la houlette du Comte de ROBIEN, a ouvert des pistes qui devraient permettre des utilisations rationnelles et pérennes des chevaux de trait.

Dans son projet d’épreuve, le Colonel CHARPY met en exergue l’opinion exprimée par Lavalard : « Pourquoi ne pas faire pour le cheval de trait ce qui a lieu pour le cheval de pur sang qui n’est livré à la reproduction qu’après avoir fait ses preuves sur l’hippodrome ? »
C’est pourquoi, dans ses propositions, le Colonel crée deux catégories dans les concours de reproducteurs, une pour les gros traits et une pour les postiers.

Ayant entrepris des recherches après la guerre de 14-18, il a découvert qu’il existait des dynamomètres enregistreurs perfectionnés et précis. Une de ces voitures appareils, ayant été utilisée à Caen dans deux des concours organisés par Mr. Bertin, présentait malheureusement trop de défauts et donc des résultats peu probants.

Quant à la voiture Américaine « COLLINS », déjà utilisée en Allemagne et en Hollande, elle était construite pour l’essai d’un attelage de deux chevaux et non individuelle, de plus son prix d’achat et le coût de son importation avaient rebuté le Ministère de l’Agriculture et Les Haras.
Elle présentait, elle aussi, des défauts et des inconvénients.

Pressé par la mise en place d’épreuves de traction à la Foire de Rennes et n’ayant pas de voiture dynamomètre à sa disposition, le Colonel CHARPY fit appel à la maison Verlinde, de Puteaux, pour qu’elle imagine et construise en hâte un appareil de fortune. L’appareil fut livré dans les temps et les épreuves se déroulèrent devant une foule immense.

Malgré ses nombreuses imperfections la machine permit de classer sans hésitation les chevaux d’après leur puissance de démarrage.
Ce fut le clou de la Foire Exposition de Rennes de 1936.


Revue CHEVAL – ANE – MULET, Bulletin Officiel du Comité National Interprofessionnel des Chevaux et Mulets, janvier 1944 – 2è année – Numéro 1, par le Colonel Charpy


Revue CHEVAL – ANE – MULET, Bulletin Officiel du Comité National Interprofessionnel des Chevaux et Mulets, janvier 1944 – 2è année – Numéro 1, par le Colonel Charpy

Mais le but n’était pas atteint, la voiture-dynamomètre idéale et sans défaut n’était pas encore inventée et tout restait à faire.

En 1939, le Colonel CHARPY rencontre Mr. de Malherbe, Directeur général des Haras, l’entretient longuement de l’intérêt des épreuves de traction et lui confirme, qu’à peu de frais, il se faisait fort de faire construire une voiture remplissant toutes les caractéristiques nécessaires à ces épreuves.

Le Directeur Général ayant entendu parler du succès de Rennes donne son accord et promet les crédits.

Monsieur Y. LE BIHAN, ancien ingénieur des chemins de fer du Nord, connu pour ses compétences techniques et son ingéniosité, de surcroît habitant le manoir de Barach près de Perros-Guirec, se fait exposer le problème à résoudre et accepte de se charger de la construction de l’appareil.

Il a non seulement le mérite de l’imagination mais également celui de la construction qu’il mène seul à son terme.

L’appareil est livré fin 1943 au Haras National de Lamballe dirigé par Monsieur Marcellin CHARPY, fils du Colonel et père de François et Marcellin ayant eux-mêmes brillamment servi les Haras Nationaux.

Monsieur Y. LE BIHAN a opéré sur place les mises au point finales de sa machine, pour laquelle il a déposé un brevet, avant sa mise en service dans les concours.

Après avoir été abandonné, oublié et rudoyé pendant des décennies dans des fonds d’écuries et autres sous-pentes, l’unique tractomètre « LE BIHAN » est présenté depuis peu en bonne place aux côtés des Breaks, Squelettes, Camions et Omnibus dans la remise hippomobile du Haras National de Lamballe.

Il ne lui reste plus qu’à retrouver sa couleur d’origine, à être restauré, et remis en état de marche d’après les plans et descriptions laissés par son fabricant sous la rubrique : "CROQUIS SCHEMATIQUE DE L’APPAREIL D’ESSAI DES CHEVAUX A LA TRACTION, Brevet Y. LE BIHAN, Ingénieur E.C.P, D’après les données du problème posé par le Colonel CHARPY".

Imaginons, qu’un jour, son sauvetage définitif soit concrétisé par un classement « Monument Historique » parmi les trop rares voitures hippomobiles ayant accédé, à ce jour en France, à cet extrême privilège.

Tanneguy de SAINTE MARIE
Ingénieur des Haras Nationaux, en résidence à Hennebont, le 15 février 2006


Reproduction du 1er Brevet d'Invention pour un Appareil pour l'essai des chevaux à la traction déposé par Yves-Marie-Francis Le Bihan, et accordé sous le numéro 884.659, le 3 mai 1943 à Paris.


Reproduction du 1er Brevet d'Invention pour un Appareil pour l'essai des chevaux à la traction déposé par Yves-Marie-Francis Le Bihan, et accordé sous le numéro 884.659, le 3 mai 1943 à Paris, page 1/2.


Reproduction du 1er Brevet d'Invention pour un Appareil pour l'essai des chevaux à la traction déposé par Yves-Marie-Francis Le Bihan, et accordé sous le numéro 884.659, le 3 mai 1943 à Paris, page 2/2.

Transcription du texte du Brevet 884.659 de Yves-Marie-Francis Le Bihan :

L'appareil que nous allons décrire peut servir à déterminer l'effort de démarrage et le travail qu'un cheval peut fournir en traction et subsidiairement à évaluer l'effort de recul que l'animal peut faire en appuyant de son arrière-main sur l'avaloir.

L'ensemble du système est monté sur un véhicule à deux roues et comprend deux éléments distincts.

1. Un appareil indicateur des efforts produits représenté par une petite presse hydraulique H à laquelle sont joints un manomètre à cadran gradué M et un manomètre enregistreur E, destinés à donner d'une part l'effort de démarrage et d'autre part à reproduire sur un graphique le travail fourni sur un parcours fixé avec une résistance à la traction imposée.

2. Un appareil pouvant réaliser le blocage du véhicule pour l'épreuve de démarrage et ensuite imposer des résistances variables à volonté pour les essais en mouvement.

Cet appareil comprend une pompe à huile à trois cylindres P avec manivelles calées à 120° pour assurer la régularité dans la résistance. Elle est mise en mouvement par l'essieu du véhicule, par l'intermédiaire d'engrenages droits. Cette pompe est munie de soupapes d'aspiration et de soupapes de refoulement toutes automatiques. Elle puise l'huile dans un réservoir R et la refoule dans une canalisation aboutissant sous une soupape S maintenue sur son siège par la pression d'un ressort dont la tension est réglée à la volonté de l'opérateur.

Cette soupape peut également être bloquée par un dispositif spécial de façon à immobiliser le véhicule tant que l'effort de démarrage imposé n'est pas atteint.

Le blocage de la soupape est réalisé par un levier 1 oscillant autour d'un axe dont une extrémité munie d'une vis de rattrapage de jeu appuie sur une came, tandis que l'autre extrémité porte sur une tige de la soupape de façon à la tenir hermétiquement fermée, immobilisant ainsi tout l'appareil. En effet, tant que la soupape de refoulement des pompes reste bloquée, les pompes ne peuvent tourner et les roues du véhicule sont de ce fait enrayées.

Pour provoquer en temps utile, d'une façon instantanée le déblocage de la soupape un système simple et très maniable est utilisé.

Un ressort de rappel r tend constamment à faire tourner la came et à libérer ainsi la soupape, mais cette came est verrouillée par un petit balancier dont une extrémité pénètre dans une encoche de la came tandis que l'autre extrémité libre se trouve en regard d'un électro-aimant.

Cet électro-aimant peut recevoir le courant d'une petite batterie, courant normalement interrompu. Le pôle négatif de la batterie est à la masse. Le courant sortant du pôle positif doit parcourir les spires de l'électro-aimant pour aboutir à une aiguille supplémentaire du manomètre montée sur le verre de celui-ci, et par conséquent isolée. Le manomètre est lui-même à la masse.

Il suffira à l'opérateur de placer l'aiguille isolée en regard de l'effort que l'on désire voir atteindre pour que l'aiguille indicatrice normale du manomètre vienne au contact de la précédente dès que cet effort est réalisé, ce qui a pour effet de fermer le circuit électrique. Instantanément l'électro-aimant attire le balancier, libérant ainsi la came et par suite la soupape.

Pour les essais dans le travail de recul du véhicule, il suffira de lire les indications du manomètre branché sur le refoulement des pompes, dont la graduation est faite en conséquence, pour se rendre compte avec précision de l'effort produit par le cheval.

Yves-Marie-Francis Le Bihan


dimanche 3 juin 2018

Foire suisse Moudon Bio Agri 2018 (11 au 13 mai 2018) : le reportage d'Esprit Trait

Pendant que certains d'entre-nous mouflaient du câble à Montdenis en Maurienne (Savoie), d'autres participaient à la foire suisse bio Moudon "Bio Agri 2018" plus au nord, de l'autre côté du lac Léman (voir billet précédent).

Comme mes petits camarades avaient oublié leurs appareils photos, je me retourne vers l'excellent reportage d'Esprit-Trait.

Merci à eux pour ce travail exhaustif et ces interviews vraiment intéressantes...

lundi 21 mai 2018

3ème congrès Fédé. Nat. des Chevaux Territoriaux (FNCT), vendredi 25 et samedi 26 Mai 2018 - Hennebont (Morbillan)

3 èmes Rencontres FNCT, 25 - 26 Mai 2018 - sur le thème de "la bien-traitance des équidés de travail" à Hennebont, on y sera...

Le programme en pdf ici...

dimanche 20 mai 2018

Mouflage au cheval de travail, en forte pente, au 15ème chantier-école de Montdenis

Lors du 15ème chantier-école de Montdenis, nous avons réalisé une opération de mouflage de gros bois en contre-bas d'une piste forestière (chantier que nous avions initié lors du 14ème chantier-école).

Une petite vidéo pour visualiser le chantier...

La pente était d'environ 100 % (45°), la distance de traîne-mouflée de 20 à 50 m, le cheval "tracteur" était lui sur la piste forestière en légère pente descendante (il réalisait une course de 80 à 200 m dans le même temps, compte-tenu du mouflage).

Pour ce chantier, nous avons utilisé un moufle formé de 2 poulies "ciseaux" à double réa (référencées "Poulie de renvoi double à côtés oscillants" chez Jardiforet.com) dont nous avons déjà parlé dans un précédent billet, elles sont à 115 € actuellement.

Ce sont des poulies données pour une résistance de 2 T, en inox, fabriquées au Canada. Elles paraissent fragiles (la tôle est assez fine et peut se voiler), mais nos essais en conditions difficiles durant les 2 derniers chantiers-école, ont été très concluants. Je les recommande donc...

Ces poulies sont montées sur un mousqueton à verrouillage automatique (dit Triact) (modèle Oxan Triact-Lock de chez PETZL) (attention, il existe en version à sécurité à vis sous le nom : Oxan Screw-Lock, que nous déconseillons car on est jamais sûr du verrouillage). Le prix du Oxan Triact-Lock est d'environ 14 €.

NB : Le double verrouillage de ce mousqueton, souvent énervant à l'ouverture, pour les novices, nous les a fait les nommer "mousquetons bac+2", nous garderons cette appellation dans ce billet.

J'avais aussi l'habitude de monter sur le mousqueton "bac+2" de ces poulies doubles, un crochet tournant modifié (le linguet et remplacé par un carré soudé de façon à le transformer en crochet étrangleur).
Nous avons eu des problèmes avec ce système car le nerf des câbles, amplifié par la tension, enroule le moufle sur lui même, et freine par frottement le coulissage du câble et ce parfois jusqu'au blocage. C'est donc un montage que je conseille pour les poulies simples mais que je déconseille pour les moufles.

Michel C. grand spécialiste du travail avec les câbles, est venu nous montrer les techniques utilisées par les professionnels, à savoir, l'élimination des crochets tournants sur les moufles et l'adjonction de barre "anti-giration" qui passent dans les mousquetons "bac+2".
De simples branches de frêne de 1,5 à 3 m sont suffisantes dans notre cas (ce sont des barres à mine en acier sur les gros moufles), elles peuvent être attachées d'un côté par une corde fixée au sol quand elle se trouvent en l'air, sinon elles frottent simplement au sol.

Nous avons utilisé un câble de treuil (de 6 mm de diamètre) d'environ 200 m, acheté d'occasion chez un ferrailleur. Ce câble prend moins de "nerf" qu'un câble standard mais reste fragile pour une utilisation en forêt. Il présente rapidement des déformations sur son diamètre. Nous ne rachèterons pas ce type de câble une prochaine fois...

Je vous ai fait des petits dessins explicatifs en vue de profil et en vue de dessus du chantier.

et voici quelques photos prises sur les 3 jours avec un temps qui fut plutôt changeant (il a même neigé le dimanche)...


Installation du moufle sur l'arbre d'accrochage (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


Le moufle est installé... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


On attend les premières grumes sur la piste... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


Arrivée des premières grumes... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


Le "crocheur" doit descendre dans le talus... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


Tout le monde donne son avis sur la manœuvre... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


Le "brin tirant" est tendu jusqu'à Ruby, cheval "tracteur" du jour... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


Ruby, cheval "tracteur" exerce ici une force de 100 à 200 kg... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


Cette force multipliée par le jeu des moufles exerce une traction de 400 à 800 kg au crochet... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


La piste est vite encombrée de troncs qu'il faut évacuer... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


L'ensemble de l'équipe doit maintenant intervenir... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


Tchoutcho, mulet en formation débardage, évacue les troncs et branches remontés par le moufle... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


Très vite, les habitudes sont prises et chacun trouve sa place... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)


Le travail d'accrochage au moufle laisse même parfois quelques instant de repos bien mérité... (Débardage par Mouflage au cheval au chantier-école de Montdenis 2018)

NB : Pour certaines grumes, nous avons dû moufler le "brin tirant" pour atteindre une traction de 1,6 T, je vous prépare un petit billet explicatif là dessus pour bientôt...

mardi 1 mai 2018

Bientôt le 15 ème chantier-école d'autoformation au débardage de Montdenis les 10, 11, 12 et 13 mai 2018

Comme chaque année, le chantier d'autoformation au débardage au cheval de Montdenis (Savoie, Maurienne) se déroulera le week-end de l'Ascension à partir du jeudi 10 mai jusqu'au dimanche 13 mai 2018.


Chantier-école de mai 2017, photo de l'équipe...

Comme les années précédentes, il y aura plein d'activités différentes à ce chantier-école : de la traîne directe, du traîneau, du mini-porteur, du mouflage de gros troncs sur ancrage fixe et "volant", du portage au bât, du transport, de l'attelage en ligne... et bien sûr tout celà, toujours en forte pente...

Nous allons aussi faire des essais de mesure d'effort de traction en travaux agricoles et en débuscage avec les nouveaux protos de Datafficheurs "radio" de fabrication "Hippotese".
Il s'agira de valider les dernières innovations et les montages de capteur et de boîtier-master sur le cheval qui résistent aux branches et aux contraintes du travail agricole et en forêt.


Chantier-école de mai 2017...

Rappel de l'organisation du Chantier-École : Ce chantier annuel d'autoformation au débardage de Montdenis se déroule comme chaque année le week-end de l'Ascension (du mercredi au dimanche), vous pouvez venir un jour ou plusieurs...


Chantier-école de mai 2017...


Chantier-école de mai 2017...


Chantier-école de mai 2017...

Comme d'habitude nous ferons différents ateliers de débusquage à l'Hippotreuil et par mouflage avec poulies largables, nous ferons aussi de l’abattage dirigé au cheval et différents travaux en sécurité et en forte pente...


Chantier-école de mai 2017...


Chantier-école de mai 2017...


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017, quand c'est très étroit, c'est chacun son tour...


Chantier-école de mai 2017...


Chantier-école de mai 2017...

Nous testerons aussi la fabrication et le débuscage de fagots au porteur et au traîneau et le transport bâté de bois de faible diamètre et de branchages (il y a des ânes bâtés sur le village et nous avons quelques bâts suisses pour les chevaux à disposition).


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017

Enfin, pour ceux qui le désirent nous testerons quelques arracheurs hippomobiles et manuel sur églantiers et prunelliers.


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017

Et voici, pour ceux qui veulent en savoir plus, quelques généralités sur le chantier-école Hippotese de Montdenis...

Rappel des objectifs du chantier-école : C'est un chantier d'autoformation au débardage et d'échanges de pratiques, ouverts à tous les membres et futurs membres de l'association (les personnes non à jour de leur cotisation devront s'acquitter, le 1er jour, de leur 20 € pour une question d'assurance).


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017

Difficulté : Le chantier ou plutôt l'ensemble des activités proposées sont de difficultés plutôt fortes, il n'est pas adapté aux débutants ou alors en observateurs pour les moments dangereux.


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017

Nous n'avons pas de contrainte de résultat mais les travaux sont des travaux réels de débuscage de bois de chauffage ou d'entretien d'espaces naturels et sont donc idéaux pour de l'auto-formation.


Chantier-école de mai 2017

Chaque chantier permet de tester des nouveaux systèmes de débardage, d'accrochage, de traction, des poulies, de faire des mesures au dynamomètre, d'échanger des idées, des techniques...
Apporter vos prototypes de matériel, de harnais... On les testera...


Chantier-école de mai 2017...


Chantier-école de mai 2017...

L'accueil : Vous êtes accueillis (gratuitement) chez Deny Fady et Odile Mouchet, à 1400 m d'altitude, (dans un dortoir et une salle commune de la ferme), prévoyez duvets, couvertures et pantoufles, les nuits peuvent être fraîches (et tentes si vous voulez).

Pensez aussi à vos casques, gilets fluo, protection auditive, chaussures et pantalons de sécurité...


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017

NB : Il y a aussi quelques gîtes de France sur le village, chercher sur "73870 Saint Julien Montdenis", au moins 3 gîtes sont situés sur le hameau d'altitude de Montdenis...

Vous pouvez (devez) apporter vos spécialités, pour manger, boire (on apprécie les bons vins et les bières belges) et faire la fête... (animation musicale et chants sont au programme). On vous offre les plats chauds de base...


''Chantier-école de mai 2017"


Chantier-école de mai 2017...

Il est possible de venir avec son cheval, mule, âne (au moins dressé au palonnier) ou au bât (à faire confirmer par l'organisation).

Pensez à nous appeler pour s'inscrire... Tél : 04 79 59 65 50 ou petit mél (hippotese@free.fr ou page contact)


En mai 2017, nous testions le premier Datafficheur radio...


Nous avions pour nos essais une petite terrasse à labourer et à préparer pour planter des patates et des haricots sur buttes...

Si vous souhaitez aussi avoir plus d'infos sur le déroulement ou sur les précédents chantiers-école, vous pouvez lire les anciens billets ici...


Ce fut l'occasion de tester une charrue tourne-oreilles traditionnelle de Savoie modifiée avec un seul mancheron central (système vu au Portugal en avril 2017)


Chantier-école de mai 2017


Michel Carrel était aussi là pour contrôler avec un dynamomètre Almeno les valeurs mesurées par le Datafficheur Hippotese


Chantier-école de mai 2017


Après la charrue, une bineuse Plumett... Chantier-école de mai 2017


78 kgf de moyenne, 92 kgf en maxi sur les 10 mesures d'une seconde... Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


91 kgf (110 kgf max) avec le canadien 5 dents... Chantier-école de mai 2017


89 kgf (128 kgf max) un peu plus tard... Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Et enfin, passage du buttoir Plumett... Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Chantier-école de mai 2017


Le résultat de nos 3 soirées d'essais... Chantier-école de mai 2017

Promis, un de ces jours, je vous mets sur le blog quelques films pour l'ambiance...

dimanche 29 avril 2018

Hippotese sera présente à la Foire Suisse Bio : Bio Agri 2018, du 11 au 13 mai 2018 à Moudon (Canton de Vaud)

Bio Agri 2018

La 2ème édition de la plus grande foire agricole suisse bio se tiendra du 11 au 13 mai 2018 sur le site de l’école Agrilogie à Moudon (Canton de Vaud).
Il y aura sur le même site Bio-Vino, le salon du vin suisse bio.

La Foire Agricole Suisse Bio est la première foire 100% bio de Suisse ! Elle a pour buts de favoriser le partage des savoirs et de présenter les dernières technologies agricoles positionnant l’agriculture Bio comme agriculture traditionnelle, moderne et durable.

La Foire Agricole rassemble tous les métiers issus de l’agriculture, apiculteurs, maraîchers, éleveurs, paysans, viticulteurs, bergers, trufficulteurs, fromagers, bouchers, boulangers, artisans, …

L’association Suisse Trait Français (les propriétaires ou sympathisants des chevaux de trait français en Suisse) organise les démos en traction animale en maraîchage et en vigne.

NB : Thomas et Fanny viennent avec leur mules, Jean-Louis et Henry Spychiger seront présents pour des conférences et les commentaires des démonstrations (avec Michel), Hugo fera une présentation et sera là pour les démos avec ses chevaux.

Le programme spécifique de la traction animale...

Le programme en pdf ici...

Une petite vidéo de l'édition 2016 (la foire a lieu tous les 2 ans).

FAR2016 from frank siffert on Vimeo.

L'Agriculture Citoyenne fait sa Prise de Terre : Le Printemps d’InPACT, du 18 au 20 mai 2018 à Gommerville (Eure-et-Loire)

L’Agriculture Citoyenne fait sa Prise de Terre, du 18 au 20 mai 2018 à Gommerville (28, Eure-et-Loire, ouest de Paris), sur la ferme de la Basse-Cour !

Le Printemps d’InPACT, qu’est-ce que c’est ?

Un large rassemblement à la ferme, pendant 3 jours, de structures collectives et de citoyen-ne-s, pour affirmer la nécessité d’une réorientation radicale de notre modèle alimentaire et agricole. Car les conséquences cumulées du complexe agro-industriel sont, à l’échelle de l’humanité, donc ici et là-bas, colossales.

Programme détaillé ici (3Mo).

Plus d'infos auprès de notre partenaire l'Atelier Paysan...

mardi 10 avril 2018

Cartes postales de voyage : Les Calèches de Rome, les fameuses "Botticelles"

J'ai eu dernièrement l'occasion de me rendre à Rome et j'ai fait quelques photos des calèches, les fameuses "Botticelles".

Il est toujours intéressant de regarder comment, au quotidien, des utilisateurs professionnels de chevaux de travail gèrent leur attelage.

Les plus intéressés d'entre-vous pourront analyser les modèles des chevaux (assez proches de ceux des stations de ski) et leur état, leur ferrage, leur harnais...

Bien sûr, comme j'ai mis en haute définition ces images, vous pourrez aussi détailler les voitures et leur équipement (frein, suspension, compteur horaire...) et tous les accessoires (sac à crottin, parasol, seau...).

Je vous propose de faire une analyse d'images en listant de manière exhaustive tous les équipements et accessoires (et leur usage présumé) que vous repérerez, en commentaires...


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