Hippotese, Le cheval de Travail

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jeudi 11 décembre 2014

Reportage sur les chevaux de travail aux Jeux Equestres Mondiaux (23 août au 07 septembre 2014)

Avec un peu de retard, suite à quelques problèmes sur les serveurs du blog, je vous propose ce billet d'Annie Flacelière sur la participation des chevaux de travail à la logistique du Village des Jeux Equestres Mondiaux...

La Commission Nationale des chevaux territoriaux (CNCT) a convié trois prestataires ("les Traits Verts Clinchampoix"  de Jérôme BLONDEL, les "Ecuries du Petit Hautier" de Luc MICHELON et "Toscano Service Trait" d’Annie FLACELIERE, pour prêter main forte aux Meneurs Territoriaux afin d’assurer la logistique du Village des Jeux Equestres Mondiaux à Caen.


Toscana, Florence et Annie sur l’URBAN ZONE pendant la démonstration journalière de matériel hippomobile en situation urbaine...

Vincent, Olivier, Thierry, Adèle, Marie, Marc, Guy, Dominique, David, Delphine, Jean Claude, Frédéric sont venus de Trouville, Saint Pierre du Dive, Mantes la Jolie, Bois Saint Pierre, Paris et Poitiers. Jean Jacques SEITE nous a rejoint en milieu de séjour.


L'apéritif offert par Patrick Rebulard en fin de journée est le bienvenue...

Durant les 15 jours pendant lesquels les épreuves sportives étaient organisées, les attelages ont sillonné les allées pour ramasser les poubelles, les cartons, transporter les instruments de musique de la Garde Républicaine, arroser les parterres de fleurs et évacuer le fumier.

Nous disposions de voitures "Rebulard" pour le fumier et les cartons, d'un avant train deux roues "Bernard Michon Hippomobile" pour traîner jusqu’à six containers et d'une tonne à eau tractée par un autre avant train quatre roues également de conception "Michon".


La bonne stabilité de l’avant train 2 roues Bernard MICHON Hippomobile nous a permis d’accrocher jusqu'à six conteneurs…

A l’entrée du village, devant le Zénith où avaient lieu les compétitions, les chevaux étaient installés dans de larges boxes.
Nous avions de la paille et du foin à volonté de très bonne qualité.


De larges boxes garnis de paille et du foin à volonté...

Un autre boxe était attribué à chaque équipe pour la sellerie et stockage du foin.


Un autre boxe pour la sellerie et stockage du foin...

Des tenues complètes à l’effigie des "Chevaux de Travail – Energie des Jeux", nous étaient fournies afin de nous différencier des 3000 bénévoles présents sur les sites.

P. Rebulard a offert aux 20 chevaux territoriaux des couvertures polaire/fluo qui ont bien servi sous les pluies de la première semaine. Deux douches et un point d’eau juste à côté des boxes nous apportaient une grande facilité pour les soins de fin de journée.

Une "URBAN ZONE", où nous faisions chaque jour des démonstrations commentées de matériels hippomobiles en situation urbaine, était installée en continuité des allées de boxes. Nous nous relayons pour les passages environ toutes les heures.


Démonstrations sur l'Urban Zone...

La CNCT (Commission Nationale des Chevaux Territoriaux) disposait d’un stand pour accueillir le public, où nous avions toujours un café et des friandises pour nous requinquer tout au long de la journée.

Toutes les installations étaient gardées par des vigiles qui avaient leur QG devant nos boxes et un véto passait chaque nuit jeter un coup d’œil.


Jean Jacques et ses Mascottes….

Nous pouvions rentrer l’esprit tranquille à notre gite situé à Bayeux, où chacun retrouvait sa chambre après de bonnes journées de labeur (8 h à 23 h) par le minibus 9 places qui nous était alloué pour les trajets. Eh oui, tout était prévu…

Une grande exigence sanitaire nous a été imposée, comme aux 1000 chevaux de la compétition, J - 2 mois et J – 72 heures ; contrôle de santé du cheval et des écuries où il vit + prise de sang. Des compétences particulières étaient attendues pour les chevaux afin d’évoluer en toute sécurité dans la foule, avec les ballons, les fanions, les poussettes, les 40 tambours de la Batoucada, les chevaux de spectacle et les échassiers costumés de grandes ailes qui parcouraient le village.

Nous avions accès au restaurant et à l’immense salle de repos des bénévoles avec qui nous avons échangé, avec enthousiasme, en soutenant nos compétiteurs tricolores.


L’immense salle de repos des bénévoles pendant le déjeuner de la "relève"...

Vers 17 heures, nous réalisions un carrousel des six attelages, dans la carrière de présentation au centre du village. Cette carrière a aussi été hersée par nos équipes, en relais avec les cobs normands. Nous avons eu un excellent accueil du public, curieux de voir des chevaux accompagner les « voitures électriques » de Véolia dans leurs tâches quotidiennes. Les commerçants et restaurateurs étaient ravis de nos interventions et nous préparaient les sacs à évacuer.

Nous devons être en photos dans des albums du monde entier (72 pays représentés) et les équipes de France3 et d’Equidia nous ont sollicités pour des reportages sur notre travail.


Nous disposions de voitures "Rebulard" pour le fumier et les cartons...

Le bilan de nos interventions est plus que positif, au-delà de l’entraide et de l’amitié qui se sont installées au fil des jours, nous avons eu le sentiment de partager tous ensemble cette magnifique aventure qui ne se représentera pas de notre vivant (première fois en France depuis la création des Jeux il y a 28 ans – dans 4 ans au Québec).

Nous avons mis à l’honneur nos chevaux de travail de presque toutes les races, boulonnais, cobs, comtois, percherons et poitevins mulassiers. Nous avons présenté le travail de meneur territorial à un large public (+ de 15 000 personnes par jour présentes sur le site de Caen) en espérant que des élus aient pu avoir l’envie de créer des postes et remettre le cheval de trait au cœur des villes.


Remettre le cheval de trait au cœur des villes...

Mes amitiés à tous mes collègues des JEM en espérant les retrouver bientôt sur d’autres événements et un grand MERCI à Olivier LINOT, Lydia MALLET et Caroline SUN pour leur professionnalisme, leur attention et leur action en faveur des chevaux territoriaux. Nous sommes fiers de pouvoir dire « J’Y étais » (slogan des bénévoles).

Annie FLACELIERE

vendredi 1 août 2014

Compte-rendu des 1ères Rencontres Hippomobiles Territoriales au Mont Saint Michel, 28-29 juin 2014

Annie Flacelière était présente au nom d'Hippotese aux 1ères Rencontres Hippomobiles Territoriales qui se déroulaient au Mont Saint Michel, les 28 et 29 juin derniers.

Voici son compte-rendu des présentations...

Samedi 28 juin.

Olivier LINOT (Président de la Commission Nationale des Chevaux Territoriaux, CNCT) place ces 1ères rencontres sous le signe du « retour du vivant dans la ville ». 45 professionnels se sont regroupés pour échanger sur le métier de meneur territorial, la formation, la caractérisation des chevaux, l’avancement du projet du Mont Saint Michel et les jeux équestres mondiaux.

François DUFOUR, (Vice président de la région Basse Normandie) évoque l’élevage traditionnel en Normandie et le travail de valorisation de l’élevage équin dans la Manche.

Régina DUTACQ (directrice de La Compagnie des Parcs et des Passeurs du Mont-Saint-Michel (CPPMSM, anciennement Véolia-Transdev) et Fabrice VANDERSCHOOTEN (nouveau responsables des maringottes et des attelages) nous présentent l’état d’avancement du Projet du Mont St Michel soit 2 attelages qui tournent sur le pont tous les jours avec 14 chevaux, bretons, cobs et percherons par rotation de 3 heures environ soit 2 ou 3 aller/retour.

L'IFCE (Haras nationaux) représentée par Françoise LUMALE directrice du Haras d’Hennebont, Florence MAE et Antony GOHIER du Haras du Pin ont évoqué l’importance de la sécurité, du bien être animal, et du confort des hommes, dans l’étude des projets à mettre en place en insistant sur les rapports Coût-fiabilité et durabilité.

Stéphane GALLET, (formateur au lycée agricole de St Hilaire du Harcouët) a présenté une plaquette très complète d’évaluation pour la caractérisation des chevaux. Il précise que du personnel venant du monde des courses s’oriente vers les formations cochers.

Luc MICHELON, (du Syndicat National des Cochers et Utilisateurs d’Animaux Attelés) a rappelé l’importance de la formation et le travail effectué pour la création du Certificat de Spécialisation (CS) incluant l’utilisation d’une méthode adéquate. Luc précise que l’on ne fait pas un cocher en 900 heures et qu’une formation longue peut être privilégiée.

Lionel BLANCHET (Président de la Société Hippique Percheronne) évoque les problèmes que rencontrent les éleveurs pour vendre leurs chevaux, signale qu’il vend 120 chevaux à l’exportation par an, que les éleveurs préfèrent mettre à la boucherie leurs produits plutôt que de les castrer et les vendre pour l’attelage.

Edwige FRANZETTI, (membre de la CNCT, ancienne élue de Maxéville (Meurthe-et-Moselle)) où le projet cheval vient de s’arrêter pour des raisons économiques, parle du problème de statut et de reconnaissance du métier de Cocher Territorial qui n’a pas d’existence propre dans la fonction publique et qui empêche toute évolution de carrière.

Sylvie SAGNE, (membre de la CNCT, Ingénieur/jardinière aux Mureaux) complète en précisant qu’elle ne peut tirer les salaires de ses agents vers le haut et rendre ainsi la profession attractive malgré tout le panel d’activités que peut couvrir ce métier.

Jean Claude CARRETIER, (membre de la CNCT, Ingénieur responsable de l’atelier du Bois de Vincennes) signale que la police gère mieux la carrière des agents à cheval par des fiches de poste complètes, des primes de fonction telles que 120 euros par mois en plus pour les cavaliers ainsi qu’une NBI de 10 points.

Thierry DUPEUX, (Architecte Urbaniste, Agence Rhizome) nous présente des prototypes issus d’un concours de design organisé entre des écoles d’archi et des professionnels autour du «vivant dans la ville ». Il présente l’exemple de Mordelles (Rennes-métropole) et la présence de calèches sur des voies romaines pour les touristes en complément d’écopastoralisme (slow city).

Luc AVRIL, (Directeur des sports au Conseil Général de Basse-Normandie) nous parle des Jeux équestres mondiaux et du formidable accélérateur de développement pour toute la Normandie avec 75 millions d’euros investis pour l’événement. 1000 m2 pour le village de travail et 1000 m2 pour le Normandy Horse Trade Fair dédié la valorisation des acteurs normands du monde du cheval. Il informe que le Haras du Pin va ouvrir une formation pour les drivers.

Caroline SUN et Lydia MALLET (de la CNCT) nous présentent l’organisation du village du cheval de travail avec la présence de professionnels tels que Bernard MICHON, Patrick REBULARD, la Sellerie Percheronne. La Ville de Paris et les Haras Nationaux seront également acteurs de cet événement exceptionnel. 20 chevaux vont œuvrer avec des meneurs territoriaux de 11 communes pour le hersage des carrières et l’assistance logistique des installations. Les écuries seront accessibles au public. Des animations extérieures et couvertes seront proposées sur 800 m2 "d’urban zone".

Olivier LINOT conclue en signalant qu’il est désolé que tous les prestataires privés devant participer aux animations se tournent vers « Terre de JIMS » organisé à Bordeaux par la SFET aux mêmes dates et relance un appel à candidature pour les JEM.

Dimanche 29 juin.

L'assemblée générale de la CNCT se retrouve dimanche matin pour retravailler sur la réforme du CS qui devrait tendre vers une version plus orienté « meneur territorial » et la caractérisation des chevaux.

Olivier LINOT évoque la création d’un trophée pour les villes engagées dans la traction animale qui pourrait servir de fer de lance aux projets de futures villes intéressées par la mise en place de chevaux.

Nous visitons la « ferme » de Beauvoir (à côté du Mont Saint Michel), lieu de vie des chevaux, écuries spacieuses et paddocks de détente pour les chevaux avant leur départ en service. Très belle aire de préparation.
Deux grandes remorques très fonctionnelles pour le transport des chevaux vers les installations de Transdev où ils sont harnachés et attelés pour commencer leur rotation.

La famille DECAYEUX, CHEVALAIT (Eleveur d’une centaine de juments percheronnes et trait du Nord pour la production de lait de jument) nous rejoint pour un départ en maringottes vers le Mont Saint Michel.

Nous pouvons ensuite poursuivre les échanges, notamment avec Julie CESSIEUX du Réseau Rhône-Alpes de Traction Animale lors d’un déjeuner conviviale d’où tout le monde a du mal à partir tant l’ambiance est positive et constructive.

Olivier LINOT et Daniel SIMON me rappelle qu’il serait fort intéressant que Jean Louis ou/et Deny puissent venir faire des commentaires sur les différentes animations se déroulant dans le village du cheval de travail au JEM à Caen.

Annie Flacelière, pour Hippotese.