Hippotese, Le cheval de Travail

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jeudi 12 novembre 2015

ArboVisite "Chevaux de trait du bois de Vincennes", 29 oct 2015 à Paris

La Mairie de Paris a été une des premières grandes villes de France à réintroduire (en 1998) des chevaux de trait pour entretenir les espaces arborés du bois de Vincennes. Ils assurent le débardage, le transport des grumes, le hersage des pistes cavalières, l'arrosage des jeunes plantations, le ramassage des feuilles mortes, le vidage des containers, le transport des déchets...

Cette gestion environnementale assure aussi une animation pour les usagers du site.

Madame Aurélia Chavanne, ingénieur, Monsieur Jean Claude Carretier, responsable de l'Atelier Forestier des chevaux de trait du bois de Vincennes et la Ville de Paris sont les organisateurs de cette ArboVisite qui a eu lieu le 29 octobre 2015.

Annie Flacelière (qui a fait ce petit compte-rendu pour Hippotese) et de nombreux professionnels sont venus participer à cette journée :

Dont Sylvie SAGNE, (Chargée de la direction Nature et Cadre de Vie aux Mureaux, co-Présidente (avec Jean Paul Carretier) de la FNCT (Fédération Nationale des Chevaux territoriaux)) avec deux de ses agents. Sylvie en a profité pour nous présenter les actions entreprises aux Mureaux.

Des représentants des diverses directions des Parcs et Jardins du Val de Marne et de Seine et Marne, des associations de sauvegarde des arbres, des prestataires en débardage, un architecte paysagiste, des employés municipaux travaillant avec des ânes et en pastoralisme urbain, un élagueur-débardeur et une journaliste spécialisée étaient aussi présents...


Photo archives Atelier Forestier des chevaux de trait du bois de Vincennes de Paris.

Tous se sont retrouvés pour visiter les locaux de l'atelier, les boxes et la sellerie et suivre une présentation du matériel et des engins puis des démonstrations de prélèvements de poubelle (enterrées) avec une remorque hippomobile spécialisée et de hersage de piste cavalière.


Photo archives Atelier Forestier des chevaux de trait du bois de Vincennes de Paris.

Après un repas-débat partagé dans la grange de l'atelier, nous avons assisté l’après-midi, à des démonstrations de débardage réalisées avec les 4 chevaux et les 5 débardeurs de l'atelier.


Photo archives Atelier Forestier des chevaux de trait du bois de Vincennes de Paris.

Dont notre ami José THOREL au trinqueballe avec Baronne, nouvelle ardennaise de l'équipe.
Puis du ramassage de branchages pour les girafes du Zoo de Vincennes, avec l'avant-train et une remorque.


Photo archives Atelier Forestier des chevaux de trait du bois de Vincennes de Paris.


Photo archives Atelier Forestier des chevaux de trait du bois de Vincennes de Paris.

Tous les professionnels sont repartis enchantés de cette journée d'échanges.

Annie FLACELIERE

Le flyer de présentation de l'atelier chevaux du bois de Vincennes(PDF), à télécharger ici...

vendredi 1 août 2014

Compte-rendu des 1ères Rencontres Hippomobiles Territoriales au Mont Saint Michel, 28-29 juin 2014

Annie Flacelière était présente au nom d'Hippotese aux 1ères Rencontres Hippomobiles Territoriales qui se déroulaient au Mont Saint Michel, les 28 et 29 juin derniers.

Voici son compte-rendu des présentations...

Samedi 28 juin.

Olivier LINOT (Président de la Commission Nationale des Chevaux Territoriaux, CNCT) place ces 1ères rencontres sous le signe du « retour du vivant dans la ville ». 45 professionnels se sont regroupés pour échanger sur le métier de meneur territorial, la formation, la caractérisation des chevaux, l’avancement du projet du Mont Saint Michel et les jeux équestres mondiaux.

François DUFOUR, (Vice président de la région Basse Normandie) évoque l’élevage traditionnel en Normandie et le travail de valorisation de l’élevage équin dans la Manche.

Régina DUTACQ (directrice de La Compagnie des Parcs et des Passeurs du Mont-Saint-Michel (CPPMSM, anciennement Véolia-Transdev) et Fabrice VANDERSCHOOTEN (nouveau responsables des maringottes et des attelages) nous présentent l’état d’avancement du Projet du Mont St Michel soit 2 attelages qui tournent sur le pont tous les jours avec 14 chevaux, bretons, cobs et percherons par rotation de 3 heures environ soit 2 ou 3 aller/retour.

L'IFCE (Haras nationaux) représentée par Françoise LUMALE directrice du Haras d’Hennebont, Florence MAE et Antony GOHIER du Haras du Pin ont évoqué l’importance de la sécurité, du bien être animal, et du confort des hommes, dans l’étude des projets à mettre en place en insistant sur les rapports Coût-fiabilité et durabilité.

Stéphane GALLET, (formateur au lycée agricole de St Hilaire du Harcouët) a présenté une plaquette très complète d’évaluation pour la caractérisation des chevaux. Il précise que du personnel venant du monde des courses s’oriente vers les formations cochers.

Luc MICHELON, (du Syndicat National des Cochers et Utilisateurs d’Animaux Attelés) a rappelé l’importance de la formation et le travail effectué pour la création du Certificat de Spécialisation (CS) incluant l’utilisation d’une méthode adéquate. Luc précise que l’on ne fait pas un cocher en 900 heures et qu’une formation longue peut être privilégiée.

Lionel BLANCHET (Président de la Société Hippique Percheronne) évoque les problèmes que rencontrent les éleveurs pour vendre leurs chevaux, signale qu’il vend 120 chevaux à l’exportation par an, que les éleveurs préfèrent mettre à la boucherie leurs produits plutôt que de les castrer et les vendre pour l’attelage.

Edwige FRANZETTI, (membre de la CNCT, ancienne élue de Maxéville (Meurthe-et-Moselle)) où le projet cheval vient de s’arrêter pour des raisons économiques, parle du problème de statut et de reconnaissance du métier de Cocher Territorial qui n’a pas d’existence propre dans la fonction publique et qui empêche toute évolution de carrière.

Sylvie SAGNE, (membre de la CNCT, Ingénieur/jardinière aux Mureaux) complète en précisant qu’elle ne peut tirer les salaires de ses agents vers le haut et rendre ainsi la profession attractive malgré tout le panel d’activités que peut couvrir ce métier.

Jean Claude CARRETIER, (membre de la CNCT, Ingénieur responsable de l’atelier du Bois de Vincennes) signale que la police gère mieux la carrière des agents à cheval par des fiches de poste complètes, des primes de fonction telles que 120 euros par mois en plus pour les cavaliers ainsi qu’une NBI de 10 points.

Thierry DUPEUX, (Architecte Urbaniste, Agence Rhizome) nous présente des prototypes issus d’un concours de design organisé entre des écoles d’archi et des professionnels autour du «vivant dans la ville ». Il présente l’exemple de Mordelles (Rennes-métropole) et la présence de calèches sur des voies romaines pour les touristes en complément d’écopastoralisme (slow city).

Luc AVRIL, (Directeur des sports au Conseil Général de Basse-Normandie) nous parle des Jeux équestres mondiaux et du formidable accélérateur de développement pour toute la Normandie avec 75 millions d’euros investis pour l’événement. 1000 m2 pour le village de travail et 1000 m2 pour le Normandy Horse Trade Fair dédié la valorisation des acteurs normands du monde du cheval. Il informe que le Haras du Pin va ouvrir une formation pour les drivers.

Caroline SUN et Lydia MALLET (de la CNCT) nous présentent l’organisation du village du cheval de travail avec la présence de professionnels tels que Bernard MICHON, Patrick REBULARD, la Sellerie Percheronne. La Ville de Paris et les Haras Nationaux seront également acteurs de cet événement exceptionnel. 20 chevaux vont œuvrer avec des meneurs territoriaux de 11 communes pour le hersage des carrières et l’assistance logistique des installations. Les écuries seront accessibles au public. Des animations extérieures et couvertes seront proposées sur 800 m2 "d’urban zone".

Olivier LINOT conclue en signalant qu’il est désolé que tous les prestataires privés devant participer aux animations se tournent vers « Terre de JIMS » organisé à Bordeaux par la SFET aux mêmes dates et relance un appel à candidature pour les JEM.

Dimanche 29 juin.

L'assemblée générale de la CNCT se retrouve dimanche matin pour retravailler sur la réforme du CS qui devrait tendre vers une version plus orienté « meneur territorial » et la caractérisation des chevaux.

Olivier LINOT évoque la création d’un trophée pour les villes engagées dans la traction animale qui pourrait servir de fer de lance aux projets de futures villes intéressées par la mise en place de chevaux.

Nous visitons la « ferme » de Beauvoir (à côté du Mont Saint Michel), lieu de vie des chevaux, écuries spacieuses et paddocks de détente pour les chevaux avant leur départ en service. Très belle aire de préparation.
Deux grandes remorques très fonctionnelles pour le transport des chevaux vers les installations de Transdev où ils sont harnachés et attelés pour commencer leur rotation.

La famille DECAYEUX, CHEVALAIT (Eleveur d’une centaine de juments percheronnes et trait du Nord pour la production de lait de jument) nous rejoint pour un départ en maringottes vers le Mont Saint Michel.

Nous pouvons ensuite poursuivre les échanges, notamment avec Julie CESSIEUX du Réseau Rhône-Alpes de Traction Animale lors d’un déjeuner conviviale d’où tout le monde a du mal à partir tant l’ambiance est positive et constructive.

Olivier LINOT et Daniel SIMON me rappelle qu’il serait fort intéressant que Jean Louis ou/et Deny puissent venir faire des commentaires sur les différentes animations se déroulant dans le village du cheval de travail au JEM à Caen.

Annie Flacelière, pour Hippotese.