Hippotese, Le cheval de Travail

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vendredi 12 novembre 2010

Petits nomades du Jura : Les Rouliers du Grandvaux

En cherchant des informations sur les harnais grandvalliers, je suis tombé sur la véritable histoire des Rouliers du Grandvaux...

On y parle point du fameux reculement Grandvallier, qui était utilisé surtout avec les trains grandvallier qui transportaient les grands sapins destinés à la fabrication des mâts de bateaux et moins souvent avec les grinvallières...

Un texte de Pierre Deffontaines, In: Annales de Géographie. 1934, t. 43, n°244. pp. 421-427, diffusé par Persee.

Le Grandvaux est une de ces hautes régions synclinales de plus de 1 000 m. d'altitude. La population est cependant relativement assez dense : 5 540 hab. répartis en dix-huit communes, ce qui donne une densité de 28 au km2.
L'agriculture est pauvre : les seules céréales qui mûrissent sont l'avoine et l'orge, et le paysan s'est nourri pendant longtemps de pain d'avoine. En 1772, les syndics du Grandvaux constatent que le pays, peuplé de 8 000 hab., « ne vit que par les produits du fromage et du bétail. L'orge et l'avoine, seuls grains cultivés, [ne suffisent pas à fournir les provisions pour un tiers de l'année I On devait faire venir des grains de la Basse-Bourgogne».
Jadis les communes avaient un type d'exploitation viagère assez spéciale : elles cédaient aux indigents pour les défricher des portions de terre, appelées fouilla. Aujourd'hui ces maigres champs ont presque disparu, on trouve à peine quelques minuscules carrés de légumes autour des maisons, où poussent des pommes de terre et des salades ; le pays ne participe plus que pour une très faible proportion à sa propre alimentation. La mise en prairie s'est généralisée, l'élevage étant la grande ressource grâce à la production fromagère.


(Une reconstitution des rouliers du Grandvaux, à Levier en 2006, par Les Amis du Grandvaux, photo Yves Vignane)

En de telles régions, la vie n'est possible qu'à condition de recourir à des métiers complémentaires. L'ingéniosité du Jurassien les a multipliés. Le Grandvaux est encadré par des centres pratiquant de nombreuses industries artisanales : lunetterie de Morez, tournerie et boissellerie du Bois-d'Amont, mesures linéaires de Longchaumois, tonnellerie et cuverie de Foncine et Chapelle-des-Bois, pipes de Saint-Claude, lapidairerie et horlogerie dans toute la montagne. Mais ces industries posent le problème des débouchés ; le montagnard ne doit pas être seulement fabricant, il faut aussi vendre au dehors.

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samedi 2 décembre 2006

Histoire de la Malle-poste et la police de roulage

Je suis tombé par hasard sur le site d'un passionné d'Histoire des routes et de leur usage, et donc des rouliers, cochers, postillons et autres charretiers...

Il s'agit de Lévêque Roger, Ingénieur divisionnaire des travaux publics de l'Etat en retraite.

Je vous recommande son site DOKHISTOIRE et en particulier :

La poste aux chevaux et

Une étude sur la police du roulage de 1624 à 1921

et dans cette 2ème partie, tout particulièrement les chapitres sur : La sécurité dans les transports publics et Les règles de circulation.

Une petite citation, qui va intéresser nos amis du syndicat des cochers, pour vous mettre l'eau à la bouche...
Mais, au préalable, il nous paraît utile de préciser la signification du terme " roulage ". Au XVIIIème siècle, le " Roulage " se définissait comme la profession exercée par les rouliers, ceux-ci étant << des voituriers par terre, qui transportent des marchandises d'un lieu à un autre sur des chariots, charrettes, fourgons et autres pareilles voitures roulantes>> On peut donc en conclure que la police du roulage ne concerne que les transports de marchandises, à l'exclusion des transports de voyageurs.

Bon d'accord, le jaune sur fond noir est un peu kitch et difficile à lire, mais ça vaut vraiment le coup de la visite...

NB : je devrais lui proposer de lui convertir ces documents en pdf, je crois...