Hippotese, Le cheval de Travail

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Mot-clé - Charlie Pinney

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vendredi 19 septembre 2014

Doug Joiner, notre "Horse-Logger Britannique" préféré, nous a quitté mardi 9 septembre 2014...

C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de Doug Joiner des suites de ses difficultés cardiaques.

Nous avions rencontré pour la première fois Doug Joiner, quand il était venu en voyage d'étude avec ses collègues débardeurs professionnels, dans le Doubs en 2002.

C'est d'ailleurs grâce à ses conseils sur les financements Leonardo que nous sommes allés, à notre tour, lui rendre visite (ainsi qu'à plusieurs de ses amis) en juin 2005, en voyage d'étude en Angleterre.

Nous l'avions retrouvé (sous la pluie) dans le pôle nature d'une foire de Comté, où il avait un petit stand de démonstration de traction animale, à côté de celui de sa compagne Gudrun qui fabriquait des chaises sur un tour à arc médiéval.

Il nous avait alors fait une démonstration de destruction de fougères à l'aide d'un rouleau brise-fougère de sa fabrication et du débardage avec une petite arche d'inspiration suédoise.

Ces matériels nous étaient, pour ainsi dire inconnus à l'époque. C'est là aussi que nous avons pu voir pour la première fois un système d'attelage suédois (avec chevilles sur des anneaux) qu'il avait ingénieusement adapté sur une sellette agricole traditionnelle de Grande Bretagne.

J'ai pu le côtoyer plus longuement surtout lors de La Route des Vins et du Comté en août 2006 où Hippotese avait un stand tout prés du sien.

Je lui avais mis à disposition ma jument Castille pour lui permettre de faire ses démonstrations de matériels pendant la fête. En échange de quoi, il a tenté de m'initier à son "horrific cider" (cidre acide et imbuvable) qu'il fabriquait personnellement et ne buvait que dans des timbales en argent (sans doute pour éviter la destruction par oxydation (sic).

Il a été, de tout temps, un fidèle représentant des débardeurs britanniques auprès de la FECTU en tant que président des British Horse Logger (BHL) et nous a reçu pour l'AG de 2010 en Angleterre au Manoir de Canon Frome Court.

Il nous a aussi fait profité à cette occasion du domaine de Childer Wood, havre de paix écologique, qu'il gérait uniquement en traction animale et où il organisait avec Gudrun des stages "natures" et des formations au débardage.

Il a été pour moi un inspirateur du harnais "chevilatte" et m'a fait découvrir la grande qualité technique des matériels hippomobiles nordiques qu'il faisait fabriquer et proposait à la vente.

C'est lui encore qui nous a trouvé le porteur norvégien Ulvins qu'un de ses collègues, débardeur, vendait et que nous utilisons depuis à Hippotese.

C'était vraiment un joyeux compagnon qui aimait faire partager son enthousiasme pour le travail avec les chevaux et en particulier le débardage dont il était le fer de lance en Grande Bretagne.

Doug, toi qui est sûrement là-haut, au paradis des passionnés de Traction Animale (en compagnie de Charlie Pinney et de bien d'autres...), reçoit nos affectueuses salutations...

samedi 15 septembre 2007

Charlie Pinney, un des pionniers de la recherche matérielle en Traction Animale nous a quitté

C'est avec une immense tristesse que nous avons appris la disparition après une longue maladie, de Charlie Pinney, un des pionniers de la recherche matérielle en traction animale de ces 30 dernières années.

Nous avions participé à ces expérimentations sur le Pintow, dont Hippotese avait acquis à cette époque un des tout premier modèle, il y a plus de 25 ans.

Depuis plusieurs années, nous avons souvent croisé son matériel (en Belgique, en Allemagne, en Grande Bretagne) sans le voir, lui même, à notre grand regret, car il se déplaçait de moins en moins à cause de sa maladie.

Il devait être présent à Detmold, je m'en faisais une joie, il n'a pas pu venir suite à une rechute...

Il partageait avec Jean Nolle, cette qualité des inventeurs d'être nés trop tôt, et de ne pas pouvoir vivre de sa recherche (ou si mal), d'être critiqué, rejeté puis copié et plagié...

Comme Jean Nolle aussi, Charlie ne courait pas après la fortune mais bien plutôt avec cette certitude, chevillée au corps, que les chevaux ont un avenir dans l'agriculture moderne de nos pays occidentaux... (et dans les autres pays du monde aussi, bien sûr).

Ils auront raison, trop tard pour le voir, mais en tout cas ils auront participé avec abnégation, à faire avancer la recherche technologique et cette utopie...

Ils resteront pour nous tous, comme ces bornes de granit, plantées sur le bord du chemin, que l'on salut d'un geste de la main...

Le site du matériel de Charlie :
http://www.carthorsemachinery.com/index.html


Charlie Pinney et Jean Louis Cannelle, en Franche Comté, en 83 (je crois) réalisent des mesures d'efforts au dynamomètre sur un des tout premier porte-outils Pintow.