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La réponse d'HIPPOTESE (et des Autres...)
Devant le "fameux" (fumeux) dossier de l'association
Animal Aid, nous, qui préconisons, (à HIPPOTESE comme ailleurs)
le respect des animaux, ne pouvions rester sans répondre à de
pareilles "anneries" (pardon pour nos amis les ânes). Nous avons
donc décidé de créer un espace de réflexion :
- qui réfute les arguments fallacieux employés par Animal Aid,
- qui propose par exemple une charte de bonne conduite des animaux en ville,
- qui apporte des solutions (utilisées par les cochers actuels ou à
inventer) aux problèmes éventuels liés à cette activité
spécifique.
Vous pouvez tous participer à cet espace, voici déjà quelques points de vue...
Deny Fady
Un encouragement de Françoise Lepennetier qui s'occupe des OMNIBUS DE LA DAME BLANCHE (région de Nantes)
Parfait,
la traduction, çà aide bien...
utilisant des omnibus à Nantes depuis 12 ans, n'ayant jamais tué
de cheval ni accroché d'automobilites, mes chevaux n'étant pas
emphysémateux ou boiteux , je ne me sentais pas trop concernée...
en fait, çà m'avait fait bondir en première lecture en
anglais, encore davantage après traduction, et si vous avez besoin de
témoignages ou autre participation, vous pouvez compter sur moi !!!
Françoise Lepennetier
web : www.nantesattelage.com
mél : contact@attelage56.com
UNE PROTECTION SANS MERCI (courrier de Pit Schlechter pour le journal Hippobulle)
Chapeau ! : Voilà plusieurs
mois, l'association anglaise Animal Aid a lancé une vaste campagne de
communication contre l'utilisation du cheval en ville. Ils ont ainsi obtenu
l'abandon d'un projet d'omnibus hippomobiles sur la ville d'OXFORD.
Pit Schlechter, éleveur
et utilisateur luxembourgeois, répond aux arguments simplistes de cette
association de protection des animaux.
En voulant défendre le bien-être
des animaux, certaines associations de protection des animaux succombent aux
solutions simplistes, aux slogans faciles et aux points de vue extrêmes
qui créent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent.
A force de vouloir interdire à tous prix que les animaux soient utilisés au travail, qu'ils soient privés de leur liberté ou tués, on ne contribue pas nécessairement à améliorer le monde, et ce , même si les intentions sont des plus pures. Car l'on pourrait un jour se retrouver dans une situation analogue à celle de la petite fille romaine qui pleurnichait au Colisée : " Regarde maman, le pauvre lion là-bas n'a pas eu son chrétien ! " On finira par accuser l'aveugle qui oblige son chien à le diriger à travers les rues polluées et par condamner les innombrables petits paysans qui forcent 500 millions d'animaux de trait à travailler les champs de notre planète (et donc ne défendre que la mécanisation à outrance qui détruit beaucoup plus d'animaux et de millieux naturels NDLR).
L'association britannique Animal
Aid, se vante d'avoir empêché un projet d'omnibus hippomobiles
dans la ville d'Oxford et elle publie sur Internet le dossier très verbeux
qu'elle a accumulé pour cela en s'inspirant de sources américaines.
Certains aspects soulevés méritent d'être discutés,
mais l'argumentation populiste qui domine dans les réflexions me semble
inacceptable.
Les expressions fortes : " Etre trompé " (par les promoteurs
des omnibus hippomobiles)
" carnage et pagaille "
"
les chevaux et la circulation urbaine peuvent être un mélange mortel
", les affirmations invérifiables : " A New York la vie active
moyenne est de moins de quatre ans pour un cheval d'attelage ", l'intimidation
des autorités locales : " Des ressources considérables sont
nécessaires pour contrôler régulièrement la protection
des chevaux
Il y aurait une controverse immense au moment où le
premier cheval s'effondre, est blessé ou tué " et les exagérations
suggestives : " Le coup de klaxon d'une voiture ou quelque chose d'aussi
mineur qu'un piéton marchant devant le cheval peut déclencher
un emballement ", voilà la rhétorique des bistrots et journaux
à scandale.
Mais c'est aussi ce langage qui valu " la victoire " à Animal
Aid. Les associations de défense et de promotion des chevaux de trait
devraient se préparer à ce genre de débat en France et
dans les pays européens.
Mais au lieu de s'aventurer dans une confrontation ouverte avec des adversaires
à ce point émotifs, il vaudrait mieux les devancer en rassemblant
dans un dossier toutes les informations objectives et les arguments raisonnables
pouvant aider à faire retourner les traits dans les villes, pour la joie
des citadins et le bien-être des chevaux. En tous cas, nous ne pourrons
accepter que certains s'arrogent le droit de protéger "à
mort" nos chevaux de trait.
En les domestiquant, l'homme a assumé la responsabilité de "
ses " animaux qui ont fini par se distinguer considérablement de
leurs ancêtres sauvages. Ceci vaut surtout pour le cheval, formé
pendant des siècles selon les besoins de son maître.
Il nous incombe bien sûr, de nourrir et d'abreuver nos traits, de les
protéger contre les intempéries, les maladies et les brutalités.
Mais n'oublions pas le revers de la médaille. Notre société
a de plus en plus tendance à traiter les chevaux comme nous traitons
les enfants, nous leur donnons tout, sauf notre temps, notre attention, notre
patience.
Protégeons les donc, les uns comme les autres contre l'abrutissement
par l'ennui, contre l'amollissement et la suralimentation, contre l'acharnement
sentimental et le harcèlement caritatif.
Pit SCHLECHTER