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Rapport "Chevaux de trait : le retour ?"

IV. VILLES

2. Fiches de terrain

Fiche N°15 : Attelage et chevaux de trait à Poneys des Quatre Saisons (Yonne)

 

1. REDACTEUR : Bernadette LIZET

Date de la rédaction : 29 mai 1999

 

2. INTITULE : Attelage et chevaux de trait à Poneys des Quatre Saisons

Mots-clefs : séjours équestres, loisirs à poneys, communication, animal de compagnie, nature, campagne, châteaux-patrimoines, bête préhistorique, emblème de terroir, couple poney-cheval de trait, éléphant de nos campagnes, race locale, vitrine des races française de terroir, efficacité technique.

 

3. ORGANISME

Poneys des Quatre Saisons, société familiale (associant deux frères) bourguignonne située à 1h 30 de train de Paris, créée en 1979, est spécialisée dans l'accueil d'enfants de 6/8 ans et 9/15 ans pour des séjours équestres de loisir (équitation et attelage), dans le cadre de vacances scolaires (Toussaint, Noël, février, printemps et été : formules de sept et quatorze jours) et de classes de découvertes (stages de cinq jours). En combinaison avec une école d'équitation sur l'un des sites (Val-en-Pré : mardi soir, mercredi et samedi, 80 licenciés). Agrément Jeunesse et Sport et Education Nationale pour des activités de loisirs (une absence générale d'esprit de compétition, bien que l'Ecole d'équitation "fasse passer les galops").

 

4. SOURCES D'INFORMATION

Entretien sur les sites du Haras de Val-en-Pré (Gurgy, 89) et Fort-Manoir (Armaux, 89), auprès de Thierry et d'Olivier Berthon, de la directrice du site de Val-en-Pré et du directeur de Fort-Manoir.

 

5. DATES, DUREE, PERIODICITE DE L'OPERATION

Le cheval de trait a pris place tardivement dans ce dispositif (1996), sur une suggestion d'une monitrice d'équitation de la structure, qui avait mené une paire lors des Routes du Vin (1994) et du Poisson (1995). L'activité d'attelage avec des chevaux de trait a démarré à Epineau- les Voves, et s'est peu à peu développée sur les quatre sites, qui sont aujourd'hui tous équipés, et vient compléter l'équitation sur poneys, avec la même saisonnalité (voir rubrique 3)

 

6. REPERES HISTORIQUES, GEOGRAPHIQUES ET SOCIAUX

Poney des quatre saisons est propriétaire de cinq sites distribués sur le département de l'Yonne : quatre châteaux restaurés (Epineau-les Voves, "Poney-club de la Source", ouvert en 1976 ; Fort-Manoir - commune d'Armaux , 1984 ; Les Terrasses (commune du Mont-Saint-Sulpice 1989 : spécialisé pour l'accueil des 6/8 ans) ; le Château de Neuilly (commune de Neuilly, la "maison de retraite" des poneys, 1990) et enfin la récente création de toutes pièces d'un "village équestre", ambiance "haras" (grands prés) et western (les logements sont tout en bois et certains sont aménagés dans une dizaine de chariots disposés en cercle).

Plus de 300 poneys en tout (du Shetland au Connemara et à l'Haflinger), 560 "lits enfants", remplis à 80% environ pour cette structure de séjours "poney" unique en France par son importance. La clientèle est quasi exclusivement urbaine (région parisienne, et autres grandes villes française, et aussi l'étranger pour les formules des vacances scolaires).

Personnel : une trentaine de permanents (personnel administratif), mais les effectifs montent à 130 personnes environ en saison (de février à fin août, avec reprise aux vacances de la Toussaint). Ce sont "des administratifs, pour s'occuper du secrétariat, de la comptabilité, des inscriptions, du juridique... les peintres, les maçons, les cuisiniers et leurs aides, les gens qui assurent l'entretien des locaux, il faut que ce soit propre, nous avons un rôle pédagogique et éducatif, enfin l'équipe d'animation et d'encadrement : un directeur par site, un adjoint de direction, un moniteur d'équitation - brevet d'état - , les animateurs et les animatrices, qui encadrent les enfants").Thierry Berthon insiste sur le caractère pionnier de l'entreprise. Poneys des quatre saisons apporterait une réponse à un besoin de société pour les enfants citadins (l'animal, le vivant, la nature et la campagne) ; le village équestre du Haras de Val-en-Pré est une conception inédite (avec le dépôt d'un brevet pour les chariots-logements western).

Pour démarcher les particuliers et les comités d'entreprise (à égalité dans le chiffre d'affaire), la société a ouvert une agence de vente spécialisée à Paris (la première agence de vente de voyages pour enfants en France). Mais Poneys des quatre saisons se vend aussi par le relais de distributeurs (Nouvelles Frontières entre autres). Un "gros travail de communication".

La communication et la stratégie commerciale de l'entreprise reposent sur la valorisation du patrimoine architectural (la restauration de quatre châteaux et de leurs domaines), sur la promotion d'une pratique équestre de nature et de campagne, et sur celle d'une fréquentation bénéfique du poney par l'enfant : "nous sommes deux frères jumeaux, Thierry et Olivier, Parisiens à l'origine, nous avions un goût pour la nature, la campagne...". "Les choses se sont développées, parce que cela correspond à une attente de société, qui a de plus en plus soif de nature et de véridique...". "Le poney est notre ami, c'est notre compagnon, c'est celui qui donne le plus de bonheur aux enfants et à nous-même... les poneys sont des animaux merveilleux, ils ont tout pour eux : ils sont gentils, souples, joueurs, à l'image des enfants. Et ils sont rustiques" (plein air intégral à l'année, qui fait tomber les coûts, bien qu'il faille complémenter en hiver et en été). Ces quatre poney-clubs véhiculent l'idée d'une homologie de statut entre l'enfant et l'animal, qui s'éduquent réciproquement : "Si on donne rien à l'animal, il vous donne rien, c'est ce qu'on veut développer dans nos séjours : donnant-donnant, vous donnez au poney, le poney vous donne. Il y a un côté éducatif très important au-delà du simple loisir". La conséquence logique est de refuser la fin de vie de l'animal à la boucherie : après les déconvenues d'un système de placement en retraite dans les propriétés de Parisiens en résidence secondaire, la décision a été prise d'acquérir un cinquième site spécialisé pour la fin de vie des poneys (le Château de Neuilly, à 15 km de Val-en-Pré - Gurgy, est qualifié "d'hospice", ou de "maison de retraite").

L'activité d'attelage avec des chevaux de trait est récente (1996) : l'idée initiale vient d'une monitrice (diplômée d'État), qui avait mené une paire d'Auxois lors des Routes du Vin et des écluses (1994), et du Poisson (1995). On explique aujourd'hui la motivation à lancer cette prestation complémentaire avec les arguments suivants :

- Le cheval de trait possède une valeur esthétique ("il est magnifique, il a l'air préhistorique" - au sens de la traversée des siècles à l'identique, car il "travaille au service de l'homme depuis des générations").

- Son image correspond à l'esprit de produit "de terroir" (d'inspiration "Salon de l'agriculture et du cheval" de Paris) de Poneys des quatre saisons

- Il serait, dans la grande famille chevaline, l'équivalent du poney (le Shetland avec ses formes massives) en énorme : comme le poney, et dans la différence avec les "chevaux de course", il aurait conservé du naturel, de l'authenticité, de la gentillesse, il est l'esprit de terroir tout an étant exotique : "... Le cheval de trait est superbe, moins trafiqué que les chevaux de course, il est authentique, naturel... C'est un animal préhistorique, qui a évolué mais qui a toujours peuplé nos campagnes, pendant des siècles, fabuleux de gentillesse, de beauté. C'est vraiment le terroir. J'ai pensé que c'était un plus incontestable d'apporter aux enfants des villes cet éléphant de nos campagnes" (OB).

- Poney des quatre saisons collabore à l'œuvre de préservation de la race locale, l'Auxois (on distribue un prospectus du Syndicat de l'Auxois à chaque classe, comme support pédagogique).

- Mais il y a aussi l'efficacité technique (sa puissance permet de rentabiliser l'attelage, permet de "passer" des lots importants d'enfants sur l'activité).

- Côté communication, le cheval de trait est présenté en bonne place sur les documents publicitaires qui font connaître le dernier site ouvert, Val-en-Pré.

 

7. ACTEURS

- L'entreprise Poneys des quatre saisons et ses moniteurs ou directeurs meneurs

- Le réseau des éleveurs du Syndicat auxois

- Les Haras Nationaux régionaux (Cluny), qui ont subventionné l'achat d'un des premiers étalons auxois au titre de l'action "un cheval de trait par club hippique", et placé ici un étalon de réforme auxois.

 

8. DEFINITION DE L'ACTION

Ventilation des tâches CT et poneys

- Si les poneys vont très occasionnellement à la voiture (comme lors de notre visite à Val-en-Pré, la paire de Trait n'étant pas disponible), les chevaux de trait servent quasi exclusivement pour l'attelage (il arrive qu'on utilise un des "Traits" si l'un des enfants est vraiment trop lourd (tranche supérieure : 15 ans).

- Le CT permet "d'en mettre plus dans les charrettes" : 12 enfants - parfois 14 lorsqu'ils ne sont pas trop grands.

- Moyenne de travail des attelages : deux jours par semaine en demi-saison et trois-quatre jours en été (les journées jamais complètes : les sorties ont lieu le matin et le soir, trois heures au maximum en tout).

- Le CT "permet les contacts avec l'extérieur", permet de "sortir du poney-club, découvrir les environs, la nature et la campagne", et aussi de parler avec les gens du pays, que le passage des CT émeut (souvenirs de la campagne d'après-guerre), alors "que les poneys, ils s'en foutent"). Si l'équitation sur poneys comporte une forte dimension d'apprentissage, la randonnée en attelage est un loisir passif (pas d'apprentissage au menage : les enfants sont de simples passagers).

- L'attelage permet de rassurer les enfants qui ont peur d'une relation individuelle avec les poneys.

- On dit du CT (et de l'attelage) qu'ils plaisent, qu'ils "impressionnent" : ils favorisent la relation pédagogique. Les instituteurs sont très demandeurs de cette activité.

Sorties en attelage

La voiture attelée est suivie d'une colonne d'une douzaine d'enfants sur leurs poneys, et on échange le mode de transport au retour. Surtout par les chemins ("chemins blancs").

- Deux formules : petite promenade d'une heure par classe, parfois en veillée (les juments travaillent alors 2h/j, au pas et au trot), ou plus long, avec pique-nique.

- Sur trois des quatre sites (Val-en-Pré, Fort-Manoir et Epineau-les-Voves), les voitures sont lourdes, exigeant une paire.

- Le travail est progressif : léger en début de saison

Les voitures

Sur les quatre poneys-clubs, les voitures sont de fabrication moderne, sur des modèles traditionnels (sauf à Val-en-Pré). Des problèmes ont été rencontrés au début, avec un constructeur qui a fait faillite (sans rembourser un accompte important). Depuis, on a recours à un importateur régional de voitures polonaises.

Sellerie

Plusieurs provenances, mais en particulier Christian Gamay, sellier-bourrelier à Auxerre, meneur averti, qui non seulement vend les cuirs, mais les règle, et vient donner un coup de main en cas de difficulté de débourrage, ou de défense de l'animal en cours d'utilisation.

La ferrure

Elle est impérative pour les CT (en particulier les Auxois), pendant la saison (6-7 mois), tous les mois et demi. Les poneys, dans leur très grande majorité (sauf les plus grands) ne sont pas ferrés (mais parés trois fois par an, ce qui est une moindre dépense).

Logement

Au pré toute l'année, comme les poneys. Compléments foin et paille en hiver, un peu de granulés.

Formation des meneurs : moniteurs d'équitation diplômés d'état (pas de formation spécialisée en attelage).

 

9. CAVALERIE

Au printemps 1999 :

- À Fort-Manoir : deux Auxois (d'anciens étalons castrés ; Assaut - qui faisait la monte à Cluny et a permis de bénéficier de la prime d'équipement au tire de l'action "Un cheval de trait par club hippique", et Comte, deux cousins ; ce sont les premiers achats). Ils ont participé à la Route du Vin 1994 et à la Route du Poisson 1995.

- À Val-en-Pré : une jument comtoise (Frileuse), qui faisait équipe avec une jument prêtée par M. Meuriot (qu'il a reprise) et un poulain comtois de deux ans - sauvé de l'abattoir - dont on commence le débourrage.

- À Epineau-les-Voves : Trésor, étalon auxois réformé des Haras (mis à disposition). Effrayé dans un village, il reste craintif, et il est par ailleurs trop léger pour tirer seul une lourde voiture qui vient d'être acquise : on lui cherche donc un cheval expérimenté pour l'atteler à deux (une Auxoise, ou une Percheronne).

- Au poney-club des Terrasses : un autre Auxois, Gitan, 4 ans (vendu par M. Bizouard), jeune et maladroit.

Nouvelles acquisitions à l'automne 1999

Deux jeunes juments percheronnes

 

10. INSCRIPTION DANS DES RESEAUX

- Le Haras National de Cluny

- Le Syndicat des éleveurs auxois

- Plus diffus : circulation du savoir-faire, entraide (sellier-bourrelier d'Auxerre, Routes du Vin et du Poisson...)

 

11. ASPECTS ECONOMIQUES

L'activité d'attelage a évidemment un prix (achat des véhicules, des harnais et des chevaux, entretien de l'ensemble et en particulier des chevaux, pour lesquels on souligne la "lourdeur" du "poste ferrure").

Mais elle apporte "un plus" important, à divers niveaux :

- Elle est attractive pour les enfants et les instituteurs

- Elle permet de compenser les problèmes que certains enfants rencontrent avec l'équitation sur poney

- Elle apporte une touche originale dans le cachet de l'établissement : du rural, du patrimoine, du pittoresque.

Le calcul économique de cette activité doit donc être contextualisé (budget global de la structure, poney/cheval de trait), et doit intégrer le supplément d'image, la valeur pédagogique et patrimoniale, important dans la politique générale de communication de Poneys des quatre saisons.

 

12. PERSPECTIVES

- D'une manière générale les chevaux de trait sont nettement sous-employés : "une balade en attelage pour chaque groupe c'est un plus, un plus énorme, aussi gros que les chevaux, mais qu'on case quand on a un peu le temps".

- Une diversification de l'usage de la force de traction et des capacités du CT est envisagée, dans l'optique de mettre le travail avec des Auxois ou des Percherons en démonstration devant les enfants : transport de matériaux, hersage de carrière (ce qui a déjà été fait sur le site d'Epineau - poney-club de la Source.

- L'idée germe aussi "d'investir dans une personne qui ne ferait que s'occuper des CT", et qui tournerait peut-être dans les quatres poneys-clubs.

- Le panachage des races a été réalisé : le soutien à la race régionale, l'Auxois, est assuré (quatre sujets de la race), et la célébrité du Percheron, jugé aussi "magnifique" ne laisse pas indifférent. Une telle option correspond aussi à l'impératif pédagogique : donner à voir le panel des races (Auxois et Comtois, déjà en service, auxquels vient de s'ajouter le Percheron.

 

13. CONTACTS

Thierry et Olivier Berthon, Epineau-les-Voves 89400 Migennes

tél : 03 86 91 21 34; fax : 03 86 91 20 47

Internet : www.poneys.des.quatre.saisons.fr

Email : poneys.des.quatre.saisons@wanadoo.fr

 

14. FICHES A CONNECTER (POUR POURSUIVRE LA RECHERCHE)

- Haras Nationaux, dépôt de Cluny (un cheval de trait par club hippique, actions régionales)

- L'instituteur en classe de découverte qui avait vendu une voiture

- Les constructeurs vendeurs des autres véhicules (un revendeur de voitures polonaises installé à Chemilly-sur-Serin)

- Christian Gamay, sellier-bourrelier à Auxerre

- France-Cheval, sellerie à Sens (harnais)

- Routes du Vin et des écluses (1994), du Poisson (1995)

- Le réseau de commercialisation et de prestation auxois : Michel Bizouard et François Meuriot, éleveurs d'Auxois (mais le second fait également un peu de commerce de CT attelés - ici deux Comtoises placées à Val-en-Pré, pour complément de dressage)

- Arnaud Perrier, maréchal-ferrant nouvellement installé à Arbroux

- M. Breuillé (Chichery), céréalier, éleveur de Comtois

- Lassociation de défense des CT qui a contacté OB pour sauver le poulain comtois de l'abattoir

 

15. SYNTHESE ET PISTES DE RECHERCHE

- Le système "Poney des quatre saisons" a été démarré à l'époque de la découverte de l'équitation verte en France.

- Avec ses cinq sites gérés dans une cohérence d'ensemble, son personnel nombreux et jeune (largement féminin par ailleurs), l'entreprise s'est déployée régulièrement et fonctionne de manière efficace, dans ses aspects d'organisation techniques comme de définition de l'image du produit et "d'état d'esprit" de la maison.

- Au travers de l'activité équestre proposée - équitation sur poney principalement, avec une prestation complémentaire d'attelage de chevaux de trait - la structure apparaît comme un puissant foyer de "sensibilisation à l'animal", et plus précisément, de diffusion auprès des enfants citadins d'une représentation de l'animal comme un égal (l'enfant et le poney, s'éduquant réciproquement).

- Quant au cheval de trait, il a permis de diversifier les activités, tout en renforçant l'image de lieu à caractère rural, avec le pittoresque de l'animal gigantesque (l'allure "préhistorique", éléphantesque, impressionnante). L'enquête est à poursuivre auprès de ces enfants et de leurs instituteurs, à l'issue des séjours de congés scolaires ou de classes de découverte : quelle image se sont-ils effectivement forgés des équidés qu'ils ont fréquentés, du poney au CT ?

- Paradoxe des rapports urbain/rural aujourd'hui : une implantation dans l'espace rural, mais des valeurs, pratiques et représentations de la nature et de la campagne (mêlées) typiquement urbaines et destinées à une consommation urbaine.

- L'entreprise possède de puissants moyens de diffusion et de commercialisation (une agence privée, un branchement sur de gros distributeurs - Nouvelles Frontières)

- Elle correspond bien à la stratégie "un cheval de trait par club hippique" : toucher les enfants des villes, déjà consommateurs du loisir, et futur acheteur de l'animal.

- Il serait utile de réfléchir au rôle des femmes (jeunes femmes) dans ce processus d'apprentissage de nouvelles pratiques et représentations du CT.

- À étudier également : le statut particulier du travail de ces chevaux : on parle ici d'un travail effectif (passer des lots d'enfants dans l'activité attelage, ce qui est rendu possible par la puissance des CT), mais dont la rentabilité s'évalue aussi en terme de communication, d'image, de spectacle, de mise en scène des valeurs qu'on veut inculquer. Les chevaux de trait au travail, "en démonstration", en sont l'un des rouages.

- Au bilan : de l'efficacité technique (embarquement de groupes entiers d'enfants), mais la rusticité a ses limites (la ferrure est nécessaire, et coûte cher) ; ce qui emporte l'adhésion à l'expérience, c'est le gain d'image : "l'éléphant des campagnes", le produit des terroirs, de l'histoire des campagnes locales. D'après les témoignages des formateurs, les enfants reçoivent la leçon : le CT les "impressionne" (dans tous les sens du terme), ce qui facilite la relation pédagogique, par identification (étonnement général devant l'aptitude à obéir à la voix).

- la Route du Poisson fonctionne comme une prestation de référence, assurant une publicité efficace pour les chevaux qui y ont participé et leur confère une valeur propre.

 

16. DATE DE VALIDATION PAR LES ACTEURS : 22 novembre 1999