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1. REDACTEUR : Corinne BOUJOT, date de la rédaction : septembre 98
2. INTITULE : Concours local de Vallon-sur-Gée, dans la Sarthe.
3. ORGANISME
Haras National du Lion d'Angers - Syndicat des éleveurs de Percherons de la Sarthe.
4. SOURCES D'INFORMATION
Observation directe en juin 98 , entretien avec M. Lefeuvre, président du Syndicat des éleveurs, et L'Agriculture Sarthoise, mai 96.
5. OBJET
Manifestation annuelle.
6. REPERES HISTORIQUES, GEOGRAPHIQUES, SOCIAUX
Vallon-sur-Gée accueille un concours de Percherons depuis si longtemps que nos plus anciens informateurs, septuagénaires, l'ont toujours connu. Néanmoins, il a changé de forme. C'était, au début du siècle, un concours d'étalons montés à cru, qui devaient gravir au galop l'escarpement qui conduit à l'actuel terrain de concours, où le jury évaluait leur état, leur souffle. C'était avant l'introduction du tracteur, époque où foires et concours foisonnaient. Conlie et La Ferté-Bernard en étaient les fleurons. En 1966, c'est la fusion de tous les rameaux du Percheron dans la Société Hippique Percheronne : le Trait Berrichon, le Nivernais, le Trait du Maine, le Trait Augeron, le Trait Bourbonnais, le Trait de la Loire et le Trait de la Saône-et-Loire rejoignent le Percheron d'origine et s'inscrivent au même stud-book. La Sarthe, la Mayenne et le Maine-et-Loire sont le berceau du Trait du Maine qui, parmi des cousins percherons, présentait un type plus bas, plus massif, plus épais, plus râblé. D'un côté, les étalonniers Trait du Maine achetaient des Percherons, améliorateurs de la race, de l'autre, les Percherons étaient pauvres en jument. La fusion a amené au Percheron l'importante jumenterie Trait du Maine. Forts de ce fait historique, et du nombre important d'élevages et de chevaux, les représentants de ce type percheron, syndicats de race des trois départements cités, se sont fédérés le 22 mai 1996 afin de faciliter la conduite d'opérations dépassant le cadre départemental et de gagner en représentativité au sein de la Société Hippique Percheronne de France.
7. ACTEURS
8. DEFINITION DE L'ACTION
Il s'agit d'un concours local dit " itinérant " parce que le jury s'y déplace afin de permettre aux éleveurs d'y participer au moindre coût. Pendant l'été, la Sarthe propose douze concours locaux " itinérants " dans lesquels sont sélectionnés les produits admis à concourir à la finale départementale, au Mans. Il en va ainsi dans chaque département d'élevage du Percheron, et les meilleurs éléments des finales départementales sont réunis au concours spécial de la race, sit " Spécial Percheron ", au Haras du Pin, en septembre de chaque année.
Trois fonctions permettent de définir ce type de concours. La première est centrale : l'évaluation de la conformité de chaque sujet présenté aux standards de la race qui récompense les sujets répondant le mieux aux critères dont la reproduction est souhaitée. Cette fonction zootechnique est aujourd'hui contestée par les promoteurs d'une autre méthode d'appréciation des chevaux. La seconde est une fonction de soutien à l'élevage : c'est toute l'importance des primes en jeu, même si d'autres formes de récompenses (plaques et coupes) témoignent du classement. La troisième est une fonction de structuration du groupe des éleveurs. Dans les concours, une série de codes protocolaires et de savoir-faire techniques (art de natter crinières et queues, par exemple) sont transmis aux moins experts par les voisins, amis, etc…C'est donc un lieu de " formation ", où être instruit des codes auxquels chaque membre du groupe est appelé à se conformer. Le concours ouvre un espace-temps que les rituels - gestes et mots - singularisent profondément : c'est l'occasion d'exercer l'œil, de manipuler les critères de la race dans l'évaluation de chaque sujet, exercice expert, riche d'un vocabulaire technique si spécialisé qu'il en est hermétique au non initié. En périphérie, les plaisanterie paillardes sont de la fête, marquant l'événement, solidarisant ses participants. C'est aussi l'occasion d'orienter les pratiques des éleveurs, dans le jugement critique des produits qu'ils présentent, dans les obligations qui leur sont faites (en 99 obligation de présenter les étalons attelés, qui implique un nouveau rapport à l'animal), etc…C'est un espace de construction du groupe, d'affirmation de ses traits particuliers et d'orientation de ses pratiques, réalisé autour de la diffusion d'informations, de connaissances et de savoir-faire homogénéisant.
9. CAVALERIE
34 Percherons : 7 pouliches de 1an - 6 pouliches de 2 ans - 8 pouliches de 3 ans - 8 poulinières suitées - 45 poulinières non suitées.
10. INSCRIPTION DANS DES RESEAUX
Le concours, lieu de rencontre, est sans doute créatif en la matière. L'un est visible : Haras National/SHP/Syndicat départemental d'éleveurs.
11. ASPECTS ECONOMIQUES : Pas d'informations suffisantes.
12. PERSPECTIVES
La SHP met en place une grille d'évaluation de type analytique, qu'elle veut substituer à l'expertise dite " globale ", et sa politique actuelle oriente les éleveurs sur l'attelage : cette année, le classement en deux types concrétise, sous le type " diligencier ", la prise en considération de ce marché, comme, l'année prochaine, la présentation attelée des étalons.
13. CONTACTS
Haras National du Lion d'Angers et Syndicat des éleveurs sarthois.
14. FICHES A CONNECTER
La Société Hippique Percheronne de France, La révision du standard percheron.
15. DATE DE VALIDATION PAR LES ACTEURS
