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1- REDACTEUR : Anne BOURDON
Date de rédaction : Juin 1999
2- INTITULE : Syndicat des éleveurs du Cheval Breton
Mots clés : Race Trait Breton, Stud Book, promotion, standard
3- LOGO : Absence de logo.
4- SOURCES D'INFORMATION
* " Cheval Breton, Bulletin d'information du Syndicat des éleveurs du Cheval Breton " (Décembre 1994, Mai 1995, Février 1996, Novembre 1996, Juin 1997, Février 1998, Août 1998).
* " La Lettre du Cheval Breton, Courrier d'information du Syndicat des éleveurs du Cheval Breton " (Mars 1996, Mai 1996, Mars 1997, Septembre 1997, décembre 1997, Mars 1998)
* Plaquette " Le cheval Breton, un ami pour la vie ".
* Comptes rendus d'assemblées générales (décembre 1995, novembre 1996, novembre 1997)
5- OBJET
- Tenue du Livre Généalogique du Cheval Breton (Trait et Postier).
- Définition du standard et des orientations de la race.
- Promotion du Cheval Breton et de ses utilisations.
- Représentation socio-économique et défense des intérêts des éleveurs.
6- REPERES HISTORIQUES, GEOGRAPHIQUES ET SOCIAUX
* Ouvert en 1910, le Livre Généalogique (Stud Book du Cheval Breton) est officiellement reconnu en 1994 par le Ministère de l'Agriculture via les Haras Nationaux. Le berceau initial de la race couvre les 4 départements bretons ainsi que le nord de la Loire-Atlantique et l'ouest du Maine-et-Loire. Désormais, la base de sélection est élargie à l'ensemble du territoire national (tout produit issu de parents inscrits est inscriptible ; en outre, les inscriptions à titre initial sont possibles pour les juments issues d'un étalon breton et jugées correspondre au standard de la race). Cette évolution renvoie au déplacement de la zone d'élevage des chevaux de trait du nord de la France au sud de la Loire (par exemple, pour 2300 juments saillies en Bretagne, 2500 le sont pour le seul département des Pyrénées-Atlantiques).
* La race Bretonne est la première race française de chevaux de trait par ses effectifs : Environ 10000 têtes, dont 4200 poulinières et plus de 550 étalons en service. 45% des étalons de trait des HN sont de race Bretonne et près de 40 sont achetés annuellement par l'administration centrale. C'est la Région Bretagne qui fournit la quasi-totalité des reproducteurs. La race compte environ 2200 éleveurs (dont 1500 situés en Bretagne).
* Jusque dans les années 80, de nombreux débouchés existaient pour les chevaux reproducteurs à l'exportation (Italie, Japon, Afrique du Nord, pays du sud de l'Europe notamment). Désormais, les principaux débouchés pour cette catégorie sont le Sud-Ouest de la France et le Massif Central.
* La modernité et l'efficacité des méthodes d'élevage et de sélection sont souvent évoquées par le syndicat. Parmi les actions citées figurent par exemple la station de testage des étalons (Languidic, Morbihan), une étude sur la structure génétique de la race bretonne (analyse des principales familles de la race et de la consanguinité notamment), l'ouverture du Livre Généalogique (la notion obsolète de " berceau de race " remplacée par celle de " base de sélection "), l'importance du recours à l'insémination artificielle en Bretagne (même si l'amélioration de ses techniques est souvent réclamée), les efforts des éleveurs en matière de sélection (i.e. l'adaptation aux évolutions de la demande et des marchés).
* L'émergence de nouvelles utilisations du cheval de trait - le développement de l'attelage notamment - semble susciter un nouvel engouement autour du Postier Breton. Afin d'en asseoir la production, le conseil d'administration a reçu favorablement une proposition du Directeur de Haras de Lamballe visant à recréer des chevaux postiers plus légers. Pour répondre à une demande de chevaux d'attelage plus sportifs et introduire des gènes nouveaux au sein d'un nombre de familles très réduit, une trentaine de juments bretonnes a été saillie en 1997 par des étalons de sang (pur-sang arabe, pur-sang anglais, trotteur français). Le Service des Haras a racheté la totalité des poulains mâles. Quant aux femelles issues du croisement, l'éleveur s'engageait à les faire reproduire avec un étalon Breton (le produit est alors inscrit au Stud Book). Parallèlement, les postiers légers existant dans l'indigénat font l'objet d'une plus grande valorisation lors des concours d'élevage.
* Au plan des revendications professionnelles dont le syndicat se fait le porte-parole, retenons deux thèmes qui ont mobilisé une importante énergie ces dernières années, la caudectomie (dont l'interdiction a très profondément choqué et agité le milieu des éleveurs bretons) et la demande récurrente d'un soutien financier à l'élevage, à l'image de ce qui fut mis en place pour la viande bovine (la " prime à la jument allaitante ",
7- ACTEURS
* 1200 adhérents.
* En 1997, plus de 240 éleveurs ont bénéficié dans les 4 départements bretons des primes aux races menacées (nécessité de détenir au moins 3 femelles de plus de 6 mois), pour plus de 1100 juments.
* Plusieurs commissions fonctionnent au sein du Conseil d'administration : " génétique et sélection ", " postier léger ", " attelage ". Par ailleurs, une section a été ouverte aux détenteurs / utilisateurs non-éleveurs (réforme des statuts du syndicat en septembre 1995). Les éleveurs situés hors de Bretagne ont depuis des représentants siégeant au conseil d'administration.
8- TYPES D'ACTIVITES PROPOSEES ET PRESTATIONS
* Tenue du Stud Book et gestion informatisée des filiations.
* Promotion de la race : Organisation de concours d'élevage (locaux, départementaux, de race) en collaboration avec le Service des Haras, participation aux manifestations d'élevage (Salon International de l'Agriculture, Salon du cheval), participation d'une équipe bretonne aux Routes… Elaboration de documentation et d'un dossier de presse.
* Participation à l'organisation commerciale pour la vente de produits issus de l'élevage (vente de chevaux attelés, groupement de producteurs). En 1995 par exemple, une première vente de chevaux bretons attelés fut organisée en collaboration avec l'Ecomusée de la Bintinais de Rennes. Cette opération fut reconduite.
* Politique de communication : Deux types de supports médiatiques sont diffusés par le syndicat d'éleveurs. D'une part des documents destinés à une diffusion externe (Plaquette " un ami pour la vie ", d'autre part des documents diffusés en interne (" Cheval Breton ", le bulletin de liaison adressé aux adhérents du syndicat et propriétaires de chevaux bretons ou encore " La Lettre du Cheval Breton " diffusée de manière restreinte aux administrateurs, présidents de sociétés hippiques et syndicats départementaux). La communication consiste également en la diffusion d'informations diverses : chevaux à vendre, coordonnées d'étalonniers, d'éleveurs pratiquant l'attelage, calendrier des concours.
* Organisation de voyages d'étude afin de contribuer à la création ou de renforcer des liens commerciaux.
9 CAVALERIE / IMAGE DU CHEVAL
* Les adhérents du syndicat sont très majoritairement détenteurs de juments Bretonnes.
Plusieurs facettes du cheval Breton sont évoquées (Cf. fiches média connectées)
10- INSCRIPTION DANS DES RESEAUX
* Institutions et organismes de la production du cheval : Les HN, les étalonniers, l'interprofession chevaline / FNC, OFIVAL (F. Coatalem, ex-Président du syndicat fut aussi Président du conseil spécialisé pour le secteur chevalin (créé en 1984) de cet Office), groupement de producteurs (commercialisation des produits)
* Les contacts du syndicat à l'étranger sont nombreux et se traduisent parfois en termes d'échanges internationaux (Cf. exportations de reproducteurs, accueil de missions étrangères). Des associations d'éleveurs de chevaux Bretons existent à l'étranger (Association Brésilienne des Eleveurs de Chevaux Bretons par exemple). Concours à l'étranger (Concours Hispano-breton de Puigcerda en Espagne, Fiera Cavalli de Vérone…).
* Au plan national, participation aux jurys de concours hors Bretagne (Cf. ouverture du Livre Généalogique), déplacements aux principales foires chevalines du Massif Central (Cf. délocalisation de l'élevage et demande d'étalons pour la monte en liberté).
* Echanges avec des associations d'attelage, l'Union Bretonne du tourisme Rural, l'Ecomusée de la Bintinais.
11- ASPECTS ECONOMIQUES
* Coût de l'adhésion au syndicat : 50 f / an
* Sources de financement : les adhérents, subventions (dont Service des Haras, FNC, Conseil Général du Finistère). Aides de la Région Bretagne dans le cadre du XIème contrat de plan, notamment pour la mise en place d'actions de promotion (Cf. supports de communication) et de développement de nouvelles utilisations.
* 3 salariés sont employés par le syndicat.
* La première motivation du maintien d'une activité d'élevage du cheval Breton doit être économique, tel est le message clairement affiché par le syndicat. L'analyse des caractéristiques du marché fait état des difficultés du marché de la viande (importations des pays tiers et volume des chevaux de selle de réforme mis en marché obligent à rechercher des débouchés à l'étranger pour les poulains de trait. D'autre part, la tendance de la consommation est à la baisse et la hausse passagère de 1996 consécutive à la crise de la vache folle est rapidement retombée). Quant aux autres débouchés pour les éleveurs, l'importance des achats d'étalons par le Service des Haras demeure un point fort de la race. Par contre, la valorisation de chevaux de loisirs ou d'attelage demeure très timide.
* La demande de chevaux débourrés ou en début de dressage semble limitée, alors qu'apparaît une demande de jeunes chevaux non débourrés à un prix modique. Seule une très faible demande en chevaux hongres est insatisfaite en l'absence d'offre. Globalement, la demande en chevaux dressés pour l'attelage est bien inférieure à l'offre. Alors qu'une information précise semble difficile à obtenir en la matière, le nombre de chevaux Bretons vendus pour l'attelage est estimé à une cinquantaine par an, bien en de ça des espérances des éleveurs et de leurs responsables.
12- PERSPECTIVES
* Volonté de reconquérir des débouchés pour les reproducteurs sur le marché intérieur (les coûts de l'exportation étant notamment trop élevés).
* Le processus de recréation d'un postier léger semble lancé (Cf. schéma de croisement à double étage et souci de sélection dans l'indigénat de ce type).
* Le projet de réforme du Service des Haras retient toute l'attention des responsables du syndicat et les incertitudes qu'il engendre sont maintes fois évoquées, tant au plan politique (1 seul siège prévu pour les éleveurs de chevaux de trait au sein du conseil d'administration) qu'au plan financier (avec à la clef, la répartition des fonds issus des recettes du Pari Mutuel et la crainte d'une diminution du soutien à l'élevage du cheval de trait). La volonté est de voir préserver les fondements qui régissent l'étroite collaboration entre Service des Haras Nationaux et syndicats de race.
13- CONTACTS
Siège social : Président : Monsieur Jean Lelu
22, Rue de la Libération
BP 724
29207 Landerneau Cedex
Tél. 02 98 21 38 12 / Fax 02 98 85 36 03
14- FICHES CONNECTEES
* Fiches médias : " Le Cheval Breton ", " Cheval Breton, Bulletin d'information du Syndicat des éleveurs du Cheval Breton ", "La lettre du cheval breton, courrier d'information du Syndicat des éleveurs du Cheval Breton ".
* Fiche association " Coopérative Pyrénéenne d'équidés ".
15- SYNTHESE ET PISTES DE RECHERCHE
* Incidence de l'ouverture du syndicat à des adhérents non-éleveurs et leur représentation au sein du conseil d'administration.
* La question du modèle et de l'allègement à travers la " redécouverte " du postier léger (mais aussi les réticences de nombreux éleveurs face à l'expérience du croisement).
* Les perspectives économiques liées à la " relance " du cheval de trait : quelle est l'incidence réelle du développement des nouveaux usages sur le marché du cheval de trait ?
16- DATE DE VALIDATION PAR LES ACTEURS : Juillet 1999
